les onomatopées rédupliquées en basque souletin - Artxiker - CNRS
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emarquab<strong>les</strong>, la consonne sifflante sonore [z] est un véritable phonème <strong>en</strong><br />
<strong>souletin</strong>. Elle est plus fréqu<strong>en</strong>te que la sifflante sourde correspondante [s].<br />
3.1.6. L'acc<strong>en</strong>t et sa place<br />
En <strong>souletin</strong> l'acc<strong>en</strong>t principal porte <strong>en</strong> général sur l'avant-dernière syllabe<br />
de l'unité acc<strong>en</strong>tuelle qui compr<strong>en</strong>d le mot (nom, verbe) plus ses<br />
déterminants suffixés. Dans le cas des <strong>onomatopées</strong> <strong>rédupliquées</strong>, il <strong>en</strong> va de<br />
même : l'acc<strong>en</strong>t porte sur l'avant-dernière syllabe de chaque composante.<br />
Exemple de bisyllabe : parra parra [p h ára p h ára], exemple de trisyllabe :<br />
kirriski karraska [kiríki karáka].<br />
Pour <strong>les</strong> composantes monosyllabiques, lorsque l'onomatopée<br />
rédupliquée ne comporte qu'un acc<strong>en</strong>t sur la première syllabe, on donne <strong>les</strong><br />
composantes liées dans la notation phonétique. Exemple : dal dal [dáldal]<br />
"onom. du tremblem<strong>en</strong>t (fièvre, froid)", un seul acc<strong>en</strong>t. Si <strong>les</strong> deux<br />
composantes sont acc<strong>en</strong>tuées comme dans kar kar [k h ár k h ár]<br />
"bouillonnem<strong>en</strong>t, bruit régulier", on indique l'acc<strong>en</strong>t sur chaque composante<br />
sans <strong>les</strong> lier.<br />
Voici <strong>les</strong> exceptions pour <strong>les</strong> composantes de plus d'une syllabe à la règle<br />
de l'acc<strong>en</strong>t sur l'avant-dernière syllabe :<br />
• Acc<strong>en</strong>t sur la dernière syllabe (oxyton)<br />
Il est assez rare. J'ai relevé 21 occurr<strong>en</strong>ces comme badabim badabam<br />
[badabím badabám] "<strong>en</strong> faisant du bruit", barrabis barrabas<br />
[barabí barabá] "n'importe comm<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> faisant du bruit", estrik estrak<br />
[εtrík εtrák] "très pressé, toutes affaires cessantes, par surprise", tilin<br />
tilin [til til] "bruit de clochette, son aigu", etc. Les<br />
<strong>onomatopées</strong> à composante monosyllabique ne sont pas prises <strong>en</strong> compte.<br />
La dernière syllabe est souv<strong>en</strong>t plus "lourde" que <strong>les</strong> précéd<strong>en</strong>tes, soit une<br />
syllabe fermée (CVC) comme dans [εtrík εtrák], [barabí barabá],<br />
soit une syllabe ouverte à voyelle nasale comme dans [til til].<br />
Tout de même presque un tiers de ces unités a une syllabe finale ouverte<br />
simple (CV) : gili gili [gilí gilí] "action de chatouiller", la série putti putta,<br />
gruñi gruña, kuñi kuña [puí puá] [gruí gruá] [kuí kuá],<br />
ttirripitti ttarrapatta [iripií arapaá] "qui parle sans<br />
fondem<strong>en</strong>t" et kehü kehü [kehִ kehִ] "bruit de la toux". Les<br />
unités trisyllabiques de ce type sont inconnues de certains informateurs.<br />
• Acc<strong>en</strong>t sur l'antépénultième syllabe (proparoxyton)<br />
Très rare, ceci est dû <strong>en</strong> partie au fait que cela n'est possible que sur <strong>les</strong><br />
trisyllabes au minimum. J'ai noté trois occurr<strong>en</strong>ces : trinkala trankala<br />
[trkala trkala] "pour un déplacem<strong>en</strong>t lourd, cahotant<br />
(charrette)", txingili txangala [t∫gili t∫gala] et txingili txingili<br />
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