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CHIMIE

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© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

COURS<br />

58<br />

a)<br />

H 2<br />

H 3<br />

2<br />

→<br />

p 2<br />

– d<br />

p<br />

→<br />

2<br />

→<br />

p 3<br />

Architecture moléculaire<br />

y<br />

B<br />

→<br />

p 1<br />

→<br />

p 1<br />

d2 Be<br />

d1 H 1<br />

H 2<br />

– d + 2 d<br />

– d<br />

b)<br />

– d<br />

+ 3d<br />

H 1<br />

– d<br />

x<br />

Doc. 30 Les molécules BeH 2 (a) et<br />

BH 3 (b) sont apolaires. Le barycentre<br />

de leurs charges négatives est<br />

confondu avec le barycentre de leurs<br />

charges positives.<br />

– 2d<br />

O<br />

y + d<br />

p<br />

→ H<br />

1<br />

1<br />

G –<br />

→<br />

p 2<br />

a<br />

G +<br />

→<br />

H<br />

+ d<br />

2<br />

Doc. 31 Moment dipolaire de la<br />

molécule d’eau. Le barycentre G – des<br />

charges négatives, confondu avec le<br />

centre de l’atome d’oxygène, est<br />

distinct de celui des charges positives<br />

G +.<br />

p<br />

x<br />

3.4.1. Molécules apolaires<br />

Dans une molécule apolaire, le barycentre des charges positives est confondu<br />

avec le barycentre des charges négatives. Les molécules homonucléaires diatomiques<br />

X 2 sont apolaires puisque la liaison X – X associant deux atomes identiques<br />

n’est pas polarisée.<br />

Les molécules AX m symétriques sont également apolaires : nous allons le montrer<br />

sur deux exemples, celui de la molécule linéaire BeH 2 (doc. 30 a) et celui<br />

de la molécule triangulaire BH 3 (doc. 30 b) :<br />

■ L’hydrogène est plus électronégatif que le béryllium ( c (H) = 2,20,<br />

c (Be) =1,57 ). Dans BeH2, les deux liaisons sont polarisées, chaque hydrogène<br />

ayant pour charge électrique qH = – d e. La liaison Be – H1 se caractérise<br />

alors par le moment dipolaire<br />

→<br />

p1, orienté dans le sens H1 c Be. Il en est de<br />

même pour le moment dipolaire<br />

→<br />

p2 de la liaison Be – H2 . Ces deux vecteurs,<br />

de module pi = d e. di sont opposés. Le moment résultant p Æ =<br />

→<br />

p1+ →<br />

p2 est donc<br />

nul et la molécule apolaire.<br />

■ L’hydrogène est aussi plus électronégatif que le bore ( χ (B) = 2,04 ). Dans<br />

BH3, chacune des trois liaisons B – Hi se définit alors par son moment dipo-<br />

→<br />

laire pi, orienté dans le sens Hi c B. La molécule BH3 étant plane et tous<br />

ses angles étant de 120°, il est facile de conclure que : p Æ =<br />

→<br />

p1 +<br />

→<br />

p2 +<br />

→ →<br />

p3 = 0 .<br />

3.4.2. Molécules polaires<br />

Dans de nombreux cas, les molécules présentent en revanche un moment<br />

dipolaire permanent qui traduit le fait que le barycentre des charges positives<br />

et celui des charges négatives ne sont plus confondus.<br />

■ C’est le cas, par exemple, de la molécule d’eau avec une distance internucléaire<br />

d OH de 95,7 pm et un angle H – O – H de 104,5° et pour laquelle un<br />

moment dipolaire permanent de module p = 1,85 D a été mesuré à l’état vapeur.<br />

Le moment dipolaire expérimental traduit la contribution de tous les moments<br />

dipolaires individuels, soit la somme de quatre termes, deux correspondant à<br />

la contribution de chaque liaison O–H et les deux autres à celles des doublets<br />

libres.<br />

L’hydrogène est le moins électronégatif des deux éléments ( χ (O) = 3,44 ), la<br />

polarisation des liaisons O – H intervient cette fois dans le sens O c Hi .<br />

Dans le référentiel visualisé sur le document 31, le moment dipolaire résultant<br />

est alors : p Æ =<br />

→<br />

p1 +<br />

→<br />

p2 . Ses composantes ont donc pour valeurs :<br />

p x = p 1x + p 2x = p 1 cos + p 2 cos = 2 p 1 cos<br />

p y = p 1y + p 2y = p 1 sin – p 2 sin = 0<br />

Le moment dipolaire est donc porté par la bissectrice de l’angle H – O – H.<br />

Compte tenu des caractéristiques géométriques de cette molécule, il vient alors :<br />

p 1 =<br />

1,85<br />

2 . cos 52,25<br />

valeur à comparer au moment dipolaire théorique pth de la liaison O – H supposée<br />

totalement ionique :<br />

pth = 95,7 . 10–12 . 1,60 . 10 –19<br />

=4,60 D<br />

3,33 . 10 –30<br />

=1,51 D<br />

ce qui correspond à un pourcentage ionique I H–O = 32,8 % pour la liaison<br />

hydrogène-oxygène.

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