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CHIMIE

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© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

COURS<br />

38<br />

b)<br />

2<br />

F–F<br />

a)<br />

c) O= O<br />

d)<br />

N≡ N<br />

Architecture moléculaire<br />

Ne<br />

:<br />

:<br />

:<br />

F–F<br />

O= O<br />

N≡ N<br />

Doc. 3 Multiplicité des liaisons dans<br />

les molécules homonucléaires A 2.<br />

Chacun des atomes suit la règle de<br />

l’octet.<br />

Doc. 4 Densité électronique d’une<br />

liaison sigma () :plus les points<br />

sont serrés, plus la probabilité de<br />

présence des électrons est élevée.<br />

Doc. 5 Densité électronique d’une<br />

liaison pi (π).<br />

a) H – Be – H<br />

b) H – B – H<br />

c)<br />

H<br />

Cl – Al – Cl<br />

Cl<br />

Doc. 6 La règle de l’octet n’est pas<br />

suivie par les atomes de béryllium<br />

dans BeH 2 (a) ;de bore dans BH 3<br />

(b) ;d’aluminium dans AlCl 3 (c).<br />

1.3.2. Liaisons covalentes simples ou multiples<br />

L’exemple des molécules diatomiques homonucléaires, de formule générale<br />

A 2, de la seconde période permet d’illustrer l’existence de plusieurs types de<br />

liaisons. Ces molécules sont formées par deux atomes d’un même élément et<br />

contiennent alors 2 N v électrons de valence à répartir afin que chaque atome<br />

suive la règle de l’octet. Plusieurs cas de figure sont possibles :<br />

■ Cas du néon [He]2s 2 2p 6<br />

Chaque atome possède un octet en propre (doc. 3 a). Étant déjà dans un état<br />

stable, l’atome ne s’associe pas et reste donc isolé : la molécule Ne 2 ne peut se<br />

former ; d’où, par extension, la justification du caractère monoatomique des<br />

gaz nobles.<br />

■ Cas du fluor [He]2s 2 2p 5<br />

C’est un cas très simple : avec N v = 7 électrons de valence, chaque atome du<br />

difluor tend à «emprunter » un électron à son voisin en formant une liaison<br />

covalente simple F – F (doc. 3 b). Il en est de même pour les autres dihalogènes,<br />

ainsi que pour la molécule de dihydrogène.<br />

■ Autres cas<br />

La règle des «8– N v » indique que chaque élément doit former, avec son voisin,<br />

un nombre de liaisons d’autant plus grand que N v est petit. Le modèle de<br />

Lewis prévoit ainsi la formation d’une liaison covalente multiple : double dans<br />

le cas du dioxygène (doc. 3 c), triple dans celui du diazote (doc. 3 d).<br />

On pourrait envisager l’existence d’une liaison quadruple pour le dicarbone.<br />

Les études réalisées sur cette entité, obtenue gazeuse par sublimation du graphite,<br />

infirment cependant cette hypothèse.<br />

La liaison simple qui se forme dans la molécule F2 est dirigée selon l’axe de<br />

la molécule, arbitrairement défini comme axe (Oz) (doc. 4). Elle sera désignée<br />

sous le nom de liaison sigma, et notée s, dans une théorie plus moderne que<br />

le modèle de Lewis, la théorie des orbitales moléculaires (cf. chapitre 10).<br />

Lorsque plusieurs liaisons s’établissent entre deux atomes, seule l’une d’entre<br />

elles est axiale, donc de type s. La ou les autres s’établissent dans un (ou des)<br />

plan(s) ((xOz) et/ou (yOz), selon les cas) contenant l’axe internucléaire. Dans<br />

la théorie des orbitales moléculaires, elles s’appellent liaisons pi, et seront<br />

notées p (doc. 5).<br />

1.3.3. Limites du modèle de l’octet<br />

1.3.3.1. Composés déficients en électrons<br />

Les atomes de certains édifices polyatomiques sont entourés de moins de huit<br />

électrons. C’est le cas du béryllium dans l’hydrure de béryllium BeH 2, du bore<br />

dans l’hydrure de bore BH 3, de l’aluminium dans le chlorure d’aluminium<br />

AlCl 3, … (doc. 6).<br />

G. LEWIS, face à l’existence de ces molécules, a imaginé le concept d’octet<br />

réduit qui traduit leur caractère déficitaire, ou lacunaire, en électrons et a<br />

prévu qu’elles auront tendance, à l’instar d’atomes au cortège électronique<br />

insaturé, à jouer le rôle d’accepteur (liaison de coordination) ; cette prévision<br />

est confirmée pour BH 3 et pour AlCl 3 (cf. §1.2.).<br />

1.3.3.2. Composés hypervalents<br />

À partir de la troisième période, la règle de l’octet peut ne pas être suivie pour<br />

d’autres raisons. En effet, dans certaines espèces, pourtant stables, des atomes

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