29.06.2013 Views

CHIMIE

CHIMIE

CHIMIE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

COURS<br />

338<br />

11<br />

Interactions de faible énergie<br />

APPLICATION 1<br />

Comparaison de températures d’ébullition<br />

Le tableau ci-dessous compare quelques propriétés<br />

du propane C 3H 8, de l’éthanamine C 2H 5NH 2 et de<br />

l’éthanol C 2H 5OH :<br />

espèce M (g .mol –1 ) moment<br />

dipolaire (D)<br />

qèb (°C)<br />

propane 44 0 – 42<br />

éthanamine 45 1,2 17<br />

éthanol 46 1,7 78<br />

Interpréter les valeurs des températures d’ébullition.<br />

■ Ces trois espèces ont des masses molaires voisines<br />

et doivent avoir des volumes comparables, aussi leurs<br />

molécules participent-elles à des interactions de<br />

London (dipôle instantané-dipôle instantané) du même<br />

ordre de grandeur. Pour le propane apolaire, ces interactions<br />

sont les seules qui existent au sein du liquide,<br />

d’où la valeur particulièrement basse de sa température<br />

d’ébullition.<br />

Atome :<br />

H<br />

O<br />

Liaison :<br />

covalente<br />

hydrogène<br />

Doc. 25 Motif de base de la glace.<br />

La distance O-----H de 176 pm est<br />

inférieure à la somme des rayons<br />

de van der Waals, soit 270 pm.<br />

O H O<br />

R C<br />

O H O<br />

C R<br />

Doc. 26 Dimérisation d’un acide<br />

carboxylique par formation de liaisons<br />

hydrogène.<br />

2.3.2. Associations moléculaires<br />

■ L’éthanamine et l’éthanol sont tous deux polaires,<br />

leurs molécules subissent donc des interactions de<br />

Debye (dipôle permanent-dipôle induit) et de Keesom<br />

(dipôle permanent-dipôle permanent). Elles peuvent<br />

en outre participer à des liaisons hydrogène H-----O<br />

ou H-----N, d’où les valeurs élevées de leurs températures<br />

d’ébullition.<br />

C 2H 5OH est plus polaire que C 2H 5NH 2, les interactions<br />

de van der Waals sont donc plus fortes dans<br />

l’éthanol que dans l’éthanamine. D’autre part, l’oxygène<br />

(χ P(O) =3,5) est plus électronégatif que l’azote<br />

(χ P(N) =3,0), les liaisons hydrogène H-----O sont<br />

donc plus fortes que les liaisons hydrogène H-----N.<br />

C’est ce phénomène qui est le plus important et qui<br />

explique une température d’ébullition plus élevée<br />

pour l’éthanol que pour l’éthanamine.<br />

Pour s’entraîner : ex. 11, 12 et 13<br />

■ À l’état solide, l’eau ne présente pas moins de douze variétés cristallines ; la<br />

structure de certaines d’entre elles sera étudiée en seconde année. Dans toutes<br />

ces variétés, un même motif résultant de l’association par liaisons hydrogène<br />

d’une molécule d’eau avec ses quatre voisines est présent (doc. 25). Un atome<br />

d’oxygène est au centre d’un tétraèdre dont les quatre sommets sont occupés par<br />

les atomes d’oxygène de quatre autres molécules ; chaque atome d’hydrogène<br />

participe à une liaison covalente O–H et à une liaison hydrogène O-----H.<br />

Lors de la fusion de la glace, certaines liaisons hydrogène sont rompues, l’édifice<br />

cristallin disparait pour laisser la place à un liquide dans lequel persistent<br />

cependant de nombreuses liaisons hydrogène.<br />

■ Purs ou en solvants apolaires (benzène, cyclohexane), certains acides carboxyliques<br />

se dimérisent par suite de la formation de deux liaisons hydrogène<br />

O-----H–O (doc. 26).<br />

■ Cette dimérisation se rencontre également avec les amides par suite de la<br />

formation de deux liaisons hydrogène O-----H–N (doc. 27 a).<br />

Cette liaison O-----H–N assure la stabilité de la structure en hélice des chaînes<br />

polypeptidiques ; elle peut être intramoléculaire pour les structures présentant<br />

une seule hélice (doc. 27 b) ou intermoléculaire dans les structures à deux<br />

hélices telles que l’acide désoxyribonucléique ou A.D.N (doc. 27 c).<br />

Ce sont également des liaisons O-----H–N intermoléculaires qui, en s’établissant<br />

entre des chaînes de polyamides, confèrent au nylon son étonnante<br />

solidité.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!