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CHIMIE

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© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

COURS<br />

332<br />

11<br />

Interactions de faible énergie<br />

(*) Si le dipôle est fixe l’énergie potentiel<br />

d’interaction double :<br />

E’D = 2 . ED<br />

gaz noble qéb(°C) qfus(°C)<br />

hélium – 269 – 270<br />

Doc. 8 Températures de changement<br />

d’état des gaz nobles.<br />

Kr 1<br />

néon – 246 – 249<br />

argon – 186 – 189<br />

krypton – 153 – 157<br />

xénon – 108 – 112<br />

– d<br />

rp 1<br />

+ d<br />

Doc. 9 Distribution asymétrique<br />

des électrons d’un atome de krypton<br />

à un instant donné. Cette asymétrie<br />

provoque l’apparition d’un<br />

moment dipolaire instantané.<br />

Kr – d + d – d + d<br />

1 Kr2 rp 1 rp 2<br />

Doc. 10 Deux atomes de krypton<br />

voisins s’influencent mutuellement :<br />

les moments dipolaires instantanés<br />

qui en découlent s’alignent.<br />

Les données du document 7, page 331, montrent l’influence du volume de l’élément<br />

considéré sur la polarisabilité réduite a’.<br />

Les atomes de numéro atomique élevé, dont le rayon atomique est grand,<br />

sont très polarisables.<br />

1.3.2. Effet d’induction ou interaction de Debye<br />

À l’interaction entre une espèce moléculaire polaire, de moment permanent p<br />

et une espèce moléculaire de polarisabilité a correspond une énergie potentielle<br />

ED plus particulièrement étudiée par le chimiste hollandais P. DEBYE (en<br />

1920). Pour des molécules libres de tourner (*) , elle s’écrit :<br />

p KD ED =– =– (11.7)<br />

d 6<br />

L’interaction de Debye explique, par exemple :<br />

2 . a<br />

<br />

(4π . eo) 2 . d 6<br />

– la solubilité (faible cependant) du diode I 2 dans l’eau H 2Oou l’éthanol<br />

C 2H 5OH ;<br />

– l’existence, à l’état solide, d’hydrates de dichlore (Cl 2, 6 H 2O), de gaz nobles<br />

(Kr, 6 H 2O) ou de méthane (CH 4, 7 H 2O).<br />

1.4 Interactions entre deux dipôles induits instantanés<br />

1.4.1. Existence de dipôles instantanés<br />

Le dichlore Cl 2, constitué de molécules diatomiques symétriques, se liquéfie<br />

à – 34 °C sous la pression atmosphérique :il est donc manifeste que les molécules<br />

de dichlore, quoique non polaires, s’attirent mutuellement. Il en est de<br />

même, pour les molécules monoatomiques des gaz nobles, gaz qu’il est possible<br />

de liquéfier voire de solidifier par refroidissement à très basse température<br />

(doc. 8).<br />

L’interaction entre deux molécules apolaires fut élucidée, en 1930, par le physicien<br />

allemand F. LONDON dans le cadre de la Mécanique quantique de l’atome.<br />

Il justifia l’existence de ces interactions en imaginant l’existence, au sein des<br />

molécules, de dipôles instantanés.<br />

Précisons cette notion en considérant un atome de gaz noble, par exemple de<br />

krypton (Z =36).<br />

Statistiquement cet atome, noté Kr 1 , est apolaire, les barycentres des charges<br />

positives et négatives étant confondus. Cependant, à un instant donné, il est<br />

possible que la distribution des électrons autour du noyau ne soit pas parfaitement<br />

symétrique. Cette asymétrie instantanée dans la distribution de la charge<br />

électronique s’accompagne donc de l’apparition d’un moment dipolaire instantané<br />

(doc. 9) qui fluctue au cours du temps. Il en est de même pour les molécules<br />

voisines par exemple pour la molécule de krypton, notée Kr 2 .<br />

Les fluctuations temporelles des moments dipolaires instantanés de molécules<br />

voisines ne sont pas indépendantes : leur couplage tend à aligner les moments<br />

dipolaires instantanés (doc. 10). L’interaction dipôle instantané-dipôle instantané<br />

qui découle de ce couplage se traduit donc par une interaction attractive<br />

en moyenne entre ces deux molécules ; l’énergie potentielle correspondante<br />

a été établie par F. LONDON.<br />

1.4.2. Effet de dispersion ou interaction de London<br />

L’énergie potentielle d’interaction entre les dipôles instantanés qui apparaissent<br />

dans des molécules A et B dépend des polarisabilités a A et a B des molécules

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