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CHIMIE

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Le recouvrement est d’autant plus efficace que les<br />

énergies des O.A. qui interagissent sont plus proches :<br />

on peut donc considérer, en première approximation,<br />

la seule interaction de 1s(H) et 2p z(F).<br />

3) Le nombre total d’électrons de valence à prendre<br />

en compte est égal à 7 + 1 = 8. La configuration électronique<br />

de la molécule de fluorure d’hydrogène dans<br />

son état fondamental s’en déduit : 1s 2 2s 2 n x 2 ny 2 .<br />

4) Les O.A. 2p x et 2p y du fluor n’interagissent pas<br />

avec l’O.A. 1s(H) : elles sont donc entièrement développées<br />

sur le seul atome de fluor et constituent les<br />

O.M. non liantes n x et n y (*) .<br />

5) Avec quatre doublets d’électrons de valence à placer,<br />

la représentation de Lewis de la molécule s’écrit :<br />

H— — F — |<br />

(*) On appelle orbitale non liante une<br />

orbitale moléculaire au même niveau<br />

d’énergie que dans l’atome.<br />

Dans un spectre E.S.C.A., une bande<br />

fine correspond à l’arrachement d’électrons<br />

décrits par une O.M. non liante<br />

alors que les bandes multiples correspondent<br />

à l’arrachement d’électrons<br />

décrits par des O.M. liantes ou antiliantes.<br />

Structure électronique des molécules<br />

3.5 Spectroscopie photoélectronique<br />

10<br />

La liaison simple entre Het F correspond à l’O.M.<br />

2s. L’O.M. 1s d’énergie très voisine de celle de l’O.A.<br />

2s de l’atome de fluor peut être considérée comme<br />

non liante. Les trois doublets libres de F correspondent<br />

donc aux O.M. non liantes 1s, n x et n y.<br />

6) L’O.M. 2s est plus proche en énergie de l’O.A.<br />

2p z(F) que de l’O.A. 1s(H) : le coefficient de l’O.A.<br />

2p z(F) est donc plus important que celui de l’O.A.<br />

1s(H) dans la combinaison linéaire qui définit l’O.M.<br />

2s à partir de ces deux O.A. Par conséquent, le doublet<br />

d’électrons décrit par l’O.M. 2s sera plus proche<br />

du noyau de fluor que de celui d’hydrogène (doc. 33) ;<br />

ce qui est en accord avec la polarisation de la liaison<br />

que l’on peut prévoir par comparaison des électronégativités<br />

du fluor et de l’hydrogène.<br />

Pour s’entraîner : ex. 9<br />

COURS<br />

La spectroscopie photoélectronique aussi appelée spectroscopie électronique<br />

pour analyse chimique (E.S.C.A. pour electronic spectroscopy for chemical<br />

analysis), permet de déterminer les niveaux d’énergie moléculaire.<br />

Elle utilise des photons d’énergie élevée, de l’ordre du millier d’électronvolt,<br />

afin d’arracher des électrons à des molécules d’une substance prise à l’état<br />

gazeux. La mesure de l’énergie cinétique des électrons arrachés permet de déterminer<br />

les énergies d’ionisation de ces molécules.<br />

Si l’ionisation de ces molécules ne s’accompagne pas de réorganisation électronique<br />

(cf chap. 9 § 6.3.3.), les énergies d’ionisation mesurées permettent de<br />

déterminer les énergies des O.M. occupées dans les molécules étudiées.<br />

Ainsi, l’énergie de première ionisation de la molécule de dihydrogène est égale<br />

à 15,45 eV alors que celle de l’atome d’hydrogène vaut 13,6 eV. Ces résultats<br />

montrent que les électrons décrit par l’O.M. s s de la molécule de dihydrogène<br />

sont plus liés aux noyaux d’hydrogène que ne l’est l’électron décrit par l’O.A.<br />

1s au noyau de l’atome d’hydrogène.<br />

Le document 35, page suivante, présente les spectres photoélectroniques des<br />

molécules diatomiques homonucléaires les plus stables de la seconde période,<br />

les molécules de diazote, de dioxygène et de difluor.<br />

Les énergies d’ionisation mesurées sont sensiblement égales aux valeurs absolues<br />

des énergies des O.M. mises en jeu.<br />

Ces spectres permettent de retrouver le caractère corrélé ou non des diagrammes<br />

d’O.M. correspondants.<br />

Ils montrent, de plus, que seule la molécule de diazote possède des O.M. non<br />

liantes puisque seul son spectre présente deux bandes d’absorption fines, correspondant<br />

aux O.M. s sz* et s zs, caractéristiques des O.M. non liantes.<br />

© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

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