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intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

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de Ngoy, dans Ifyakita NaNgoyi ya baluba (ce<br />

qu’a fait la mère de Ngoyi des Baluba (10:37) et<br />

Babifya sana ba Ngoyi wilaba pa menda (elle a<br />

mal agi Ngoy qui se dessine sur l’eau) (306:3 ;<br />

Mulumbwa Mutambwa-Verbeek, 1997 : 346).<br />

Dans les mélopées, il y a des allusions à<br />

des mouvements semblables au Bulumbu. Ainsi le<br />

nom Kalindu (278:6; 283:2; 284:13) qui désigne<br />

un membre du mouvement extatique du Bulindu,<br />

mouvement propre au Moëro. Le Buyembe est<br />

mentionné dans une plainte où on s’adresse au<br />

maître : litata ya buyembe ima fye (maître du<br />

Buyembe, lève-toi seulement) (08:4). Le terme<br />

Muyembe se rencontre comme nom de personne,<br />

comme dans la devise de Mpweto Muyembe<br />

(251:6 ; 74:79). Le mouvement des Tufunga ou<br />

Bakafunga se rencontre dans le terme Kafunga<br />

qui est nom de personne (371-374: passim) et fait<br />

partie d’une devise : Kafunga mpili mwana moni<br />

: le gardien des collines, l’enfant des vautours»<br />

(329:39).<br />

Ceux qui sont intimement liés à ce monde<br />

des esprits ce sont les devins qui trouvent aussi leur<br />

place dans les mélopées. Le terme nganga (devin)<br />

se trouve uni à des noms de personnes pour <strong>for</strong>mer<br />

des devises : c’est le cas de Kapungwe nganga,<br />

Kabaso nganga, Muyambo nganga, ShiMwape<br />

nganga (11:30 ; 23:6,20,22,34,36 ; 28:7; 202:27).<br />

Il s’agit ici, semble-t-il, de devins traditionnels et<br />

non des filumbu ou devins modernes pratiquant le<br />

système du Bulumbu. Le devin est cité très souvent<br />

dans un vers qui dit : nshaishibe fya kukonke<br />

nganga (je ne sais pas consulter le devin). Dans<br />

les quelques vers où on accorde l’attention à<br />

l’activité du devin, on dit de lui qu’il échoue dans<br />

ses interventions, qu’il ne fait que prendre l’argent<br />

de ses clients, qu’il est voleur (137:18 ; 322:19 ;<br />

306:17 ; 146:40 ; 294:32,47 ; 325:102 ; 242:56).<br />

Le lieu par excellence des esprits c’est le<br />

cimetière. On dit que c’est un village dont on parle<br />

29<br />

beaucoup (308:57). Comme dans les chants de deuil<br />

ordinaires, il est aussi souvent question du cimetière<br />

dans les mélopées. La termitière est le lieu privilégié<br />

pour enterrer les défunts (205:1 ; 29:21 ; 205 ;<br />

43:25). Le terme le plus employé pour désigner le<br />

cimetière c’est celui de kalunga, dans des<br />

expressions comme kuya ku kalunga (se rendre<br />

au cimetière), kutwala ku kalunga (amener au<br />

cimetière). D’autres termes équivalents sont : ku<br />

nshishi ou ku nshinshi, ku manda, ku mbo, ku<br />

matongo, ku mashimbo ou mashimbwe. Plusieurs<br />

cimetières sont cités : à Kaboka (Kasenga) :<br />

(01:27) ; à Muonga (211:3) ; à Lunsonga ou Sapins<br />

(Lubumbashi) (210:48 ; 208:22) ; à Taba-Congo<br />

(Lubumbashi) (211:5 ; 331:16) ; à Mutambo lola<br />

(Kiwala / Kasenga et Kazembe) (218:59-61 ;<br />

127:32 ; 77:24 ; 196:42) ; à Kitondo ; à Kalule<br />

(328:81) ; à Kyenda (400:62) ; à Kamilombe<br />

(384:19), à Mukwemba (208:24), à Kimbeimbe<br />

(326:31 ; 328:80) etc. La devise uleya pa kani<br />

kabishi akalele mbola, souvent répétée dans les<br />

mélopées, désigne aussi le cimetière (par exemple<br />

17:4,7 ; 9:9 ; 237:22). On recourt à d’autres<br />

périphrases pour désigner le cimetière : l’endroit<br />

où chantent les calaos (79:3 ; 135:12 ; 121:19) ; et<br />

où poussent les sokontwe et les herbes nsoke<br />

(112:37 ; 120:163). Sous influence chrétienne<br />

probablement, on s’imagine aussi parfois qu’après<br />

la mort on monte par une échelle pour aller rejoindre<br />

les esprits (101:8,31).<br />

Au-dessus de cet ensemble d’esprits il y a<br />

un esprit dont le nom se traduit habituellement par<br />

Dieu et à qui on attribue alors les qualités qu’on a<br />

l’habitude d’attribuer à Dieu, dans la pensée<br />

occidentale. Nous avons discuté cette question déjà<br />

(Verbeek, 1990 : 11-18). Dans les mélopées, cet<br />

esprit est appelé : Lesa, tout court ; ou<br />

Shakapanga, tout court ; ou Lesa Shakapanga ;<br />

ou Shakapanga Lesa Katula ; ou Lesa Katula ;<br />

ou Tata Lesa Katula wa bantu ; ou Shakapanga

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