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intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

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propres au clan avec leurs malumbo etc. Ensuite<br />

on a enregistré un certain nombre de mélopées<br />

funèbres qui <strong>for</strong>ment le genre littéraire où trouvent<br />

leur place privilégiée les malumbo, à part aussi<br />

quelques contes et fables qui citent les malumbo<br />

d’animaux. Chaque fois, ces malumbo furent notés<br />

et ainsi on est arrivé à en compter à peu près 1.300<br />

dont à peu près trois cents ont des variantes. Il fut<br />

demandé ensuite à Mwaba Kaindu, conseiller<br />

pédagogique à Kasenga, et originaire du village de<br />

Kaindu, de traduire et de commenter ces textes<br />

avec l’aide des connaisseurs de la région du<br />

Luapula. Il fit la même opération pour les malumbo<br />

rapportés par M. Chinyanta et C.J. Chiwale. Ce<br />

travail terminé, le résultat fut soumis à une<br />

vérification de la part de Kunda Kipunda qui a<br />

travaillé avec des personnes originaires du Luapula<br />

et du Moëro, habitant la mission Kafubu (Annexe<br />

IV). En troisième lieu, une brève enquête fut menée<br />

par Cabala Kaleba auprès d’autres personnes<br />

originaires de la même région, résidant<br />

actuellement à Lubumbashi, au sujet du sens de<br />

certains malumbo qui ont des explications<br />

contradictoires (Annexe V).<br />

Comme l’a noté déjà I. Cunnison, les<br />

textes des malumbo, comme aussi les noms des<br />

clans, sont souvent originaires de territoires<br />

limitrophes et, pour plusieurs malumbo, le sens<br />

des mots est ignoré ainsi que l’explication des<br />

allusions y contenues. Comme ces <strong>for</strong>mules sont<br />

souvent incomprises par les chantres et qu’elles<br />

sont chantées rapidement, on a facilement des<br />

dé<strong>for</strong>mations, ce qui rend encore plus difficile la<br />

reconstitution du vrai texte et une traduction qui soit<br />

sûre. Celle qu’on en donne est souvent le produit<br />

d’intuition ou de supposition plus ou moins gratuite.<br />

Ainsi dans l’ilumbo mpelepete yakinyela pa<br />

lwendo, le mot mpelepete est traduit tantôt par<br />

rhinocéros, tantôt par chèvre, tantôt par «un petit<br />

oiseau» ; de même pour shebele, il s’agirait tantôt<br />

26<br />

de l’hippopotame, tantôt de l’éléphant ; pour<br />

kaongwe lino lya nsofu lipeteme, il s’agirait tantôt<br />

de l’éléphant, tantôt du rameur qui se courbe<br />

comme la défense de l’éléphant. Un in<strong>for</strong>mateur,<br />

Kombe Antony, de la presqu’île de Kisenga, pas<br />

loin du village de Kazembe, dira : Amalumbo ya<br />

banesu (Luunda) yaliba ayakosa (les malumbo<br />

de nos amis les Luunda sont difficiles) (LKb 66) ;<br />

et un autre, Kisoko, en guise de commentaire des<br />

malumbo d’une mélopée, dira : Tatwaishiba umo<br />

fyalondololola (Nous ne savons pas les expliquer)<br />

(Mw 112).<br />

Dans les mélopées, on donne d’habitude<br />

une <strong>for</strong>me abrégée des malumbo. Il suffit de<br />

confronter les <strong>for</strong>mes fournies par M. Chinyanta<br />

et C.J. Chiwale (1989 : 98-102) avec celles que<br />

nous donnons en annexe. La traduction ainsi que<br />

le commentaire se basent principalement sur le<br />

travail de Mwaba Kaindu. Cette liste de<br />

malumbo, accompagnés de leur traduction et<br />

explication, n’est que provisoire et invite à la<br />

poursuite de la recherche.<br />

Ces malumbo, dans le contexte des<br />

mélopées funèbres, servent, on dirait, en premier<br />

lieu, à rehausser l’effet musical de la mélodie.<br />

Ces textes se distinguent par le recours à de<br />

nombreuses figures de style et produisent ainsi<br />

un effet littéraire de solennité et de gravité, ce<br />

qui contribue à rehausser l’effet des mélodies<br />

qui en elles-mêmes déjà présentent un accent très<br />

pathétique. En dehors de l’effet littéraire, les<br />

malumbo servent aussi à exalter les clans qui<br />

s’intéressent à la personne du défunt.<br />

Les devises sont citées parmi les sources<br />

de renseignements historiques (J. Vansina, 1961 :<br />

121). Pour ce qui concerne les malumbo contenus<br />

dans les mélopées, certains se rapportent clairement<br />

à des faits historiques mêlés aux mythes. Ainsi par<br />

exemple, l’ilumbo de Matanda kyabusha bukaka<br />

waobele luunda se rapporte à l’histoire mythique

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