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intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

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des magasins : Lubumbashi kyakilikwa masaka<br />

(Lubumbashi, lieu renommé par les sacs) (270:11<br />

; 273:22) ; Uku kwine ku Lubumbashi bakilika<br />

masaka (Là-même à Lubumbashi où l’on barre<br />

le chemin de sacs) (237:31) ; Kulya kwine ku<br />

Katanga ku Lubumbashi (Là-même à<br />

Lubumbashi au Katanga) (127:41 ; 182:7). On<br />

se plaint de la cherté de la vie en ville (325:20).<br />

Des blancs, il n’est pas souvent question,<br />

en dehors de quelque ilumbo comme: Tulekuya<br />

ku basungu basungumene (Partons chez les<br />

blancs qui sont tout blancs) (27:36) ; Ati ba mayo<br />

tubutukile ku basungu bapoloke myona (Chère<br />

maman, fuyons, allons chez les blancs au nez<br />

pointu) (352:76 ; 385 : 69) ; ou bien ku basungu<br />

baponena myona (Chez les blancs au nez pointu)<br />

; Kwa Tulembi umusungu wapambana (Chez<br />

Tulembi le blanc qui est très actif) (249:145) ;<br />

Mayo musungu wa nsapato muntanyanta mu<br />

matipa (Maman, le blanc qui a des souliers et<br />

qui ne marche pas dans la boue) (251:145 ;<br />

326:111) ; We kasungu kabula mano (Toi petit<br />

blanc qui manques de sagesse) (311:72). A<br />

propos de Kasenga il y a un ilumbo souvent<br />

répété : Mwa Kasenga mwa ba Polo (A Kasenga<br />

chez Paul) et il s’agit d’un blanc habitant le<br />

quartier commercial de cette localité.<br />

Les mélopées gardent également le souvenir<br />

de faits historiques passés, mais de manière <strong>for</strong>t<br />

réduite. Il y a ainsi les devises ou malumbo dont<br />

certains <strong>for</strong>ment des réminiscences du passé,<br />

souvent difficiles à décrypter. La mélopée 314<br />

mentionne Myelemyele kepaya wa bantu<br />

(Milambo Myelemyele tueur d’hommes), bien<br />

connu de l’histoire de la deuxième moitié du 19ème<br />

siècle (Verbeek, 1987 : 275-280). On fait allusion<br />

aussi à l’histoire de Nakituti et Kasembe (241:374).<br />

On se rappelle encore l’esclavage ancien et la route<br />

des recrues du début du 20e siècle (364:4 ; 345).<br />

Les pleureuses se permettent aussi de faire<br />

19<br />

la critique de certaine situations et de certaines<br />

situations, surtout de ceux qui se permettent de<br />

manger des personnes, c’est-à-dire de les tuer,<br />

donc les sorciers. On attaque ceux qui feignent de<br />

pleurer (249:98), ceux qui n’y font que causer<br />

(196:146), ceux qui viennent seulement pour manger<br />

et dormir au deuil (123:30-31). On s’attaque à<br />

certains clans. Ce sont les frères qui ont une relation<br />

à plaisanteries avec la famille éprouvée qui pourront<br />

l’attaquer ainsi. Il y a ainsi le clan des bena mumba<br />

qui est vivement pris à partie, à partir d’un conte<br />

qui circule à leur sujet (325:83-84). La pleureuse<br />

dénonce ceux qui ne vont pas au deuil en montrant<br />

ainsi qu’ils n’ont pas besoin des autres : Awe<br />

tapali no wakumanisha munshilala mu malilo<br />

(Non, il n’y a personne qui puisse avoir tout pour<br />

ne pas aller dormir au deuil) (120:181).<br />

Les mélopées contiennent parfois des vers<br />

qui ne contribuent en rien au climat de deuil, comme<br />

par exemple des allusions à la présence de<br />

l’enquêteur qui enregistre le chant (14:3 ; 35:12 ;<br />

174:27 ; 179:7). C’est que la pleureuse ne peut<br />

pas avoir tendu la corde à l’extrême d’un bout à<br />

l’autre de la per<strong>for</strong>mance.<br />

Dans les mélopées on parle parfois<br />

d’instruments de musique, comme du tambour en<br />

général (178:23 ; 211:8), du petit tambour kayanda<br />

(210:55), du tambour kinkumbi (qui est devenu<br />

nom propre d’une personne), du tambour mwimbi<br />

(329:83), du tambour kangondo (121:38),du<br />

xylophone malimba (193:85,100,114 ; 307:20) ;<br />

des grelots kisekele (208) ; fréquemment il est<br />

question des grelots nsombo, dans la devise de<br />

NaKyomba kya lusombo (126b:47 ; 249:286).<br />

Toutefois lors de la vraie mélopée funèbre on ne<br />

joue pas d’instruments et on ne danse pas, même<br />

si il y a des chants dans lesquels il est question de la<br />

danse (121:14 ; 9:26 ; 09:12-13,26 ; 127:34), entre<br />

autres de la danse de mantyantya (402).<br />

Qu’en est-il de la survivance des mélopées

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