29.06.2013 Views

intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

intro8 verbeterd - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

fishimpi, chansons allusives qui expriment une leçon<br />

ou une critique (56-57, 212). D’autres sont<br />

clairement des élégies (219). Il y a aussi les<br />

chansons de Lwamfwe Kasamata, griot aveugle<br />

de Kashobwe, qui construit ses chansons à partir<br />

de matériaux provenant des mélopées<br />

traditionnelles mais les trans<strong>for</strong>me et conçoit<br />

d’autres mélodies, assez monotones et peu<br />

pathétiques (241, 242, 245, 249, 250). Ce même<br />

chantre produit aussi de nouvelles créations sans<br />

rapport avec les traditionnelles (243, 244, 246).<br />

Il y a encore quelques petites chansons de deuil,<br />

comme la chanson Kyofwe malemba (26:29 ; 104;<br />

317:171), ou des chansons de mariage (55:13-<br />

14,22-23,90-92, 213) incorporées ou non dans<br />

de grandes mélopées.<br />

Comme nous l’avons souligné<br />

précédemment, nous ne prétendons pas faire<br />

œuvre de pionnier dans cette publication :<br />

plusieurs mémoires universitaires et autres<br />

études ont déjà été consacrés aux littératures<br />

funéraires et élégiaques, aux phénomènes de la<br />

mort et de la souffrance au sein des populations<br />

du sud-est du Katanga.» (Verbeek, 2001 : 13).<br />

Ainsi Nkomba Zakeni (1992) a rassemblé et<br />

commenté des chansons funèbres de la région de<br />

Lukonzolwa-Kilwa, donc de la région shila. Il<br />

s’agit plutôt de chansons funèbres ordinaires.<br />

Kabemba Ilunga (1994) a présenté et commenté<br />

cinq vraies mélopées funèbres récoltées dans la<br />

région située entre Kashobwe-Mukupa-Mpweto.<br />

A Lubumbashi, Katempa Mulume (1992) a<br />

récolté et étudié 21 chansons élégiaques bemba.<br />

Il s’agit de vrais mélopées mais en fragments<br />

assez réduits. Il a réalisé une bonne présentation<br />

du genre et des thèmes traités.<br />

Les considérations qui suivent concernent<br />

seulement les mélopées funèbres de <strong>for</strong>me<br />

traditionnelle, celles qui contiennent,<br />

généralement, des malumbo et qui sont<br />

15<br />

caractérisées par une suite apparemment<br />

désordonnée de vers dont le répertoire est en<br />

grande partie conventionnel. Il arrive toutefois<br />

que de vraies mélopées funèbres ne contiennent<br />

pas de malumbo, comme c’est le cas de la longue<br />

chanson 196. D’autres mélopées ont un texte plus<br />

pauvre, se réduisant à une répétition de quatre à<br />

cinq vers, de façon que la variation devienne<br />

minime (134 ; 164 ; 201).<br />

Chaque aire géographique retenue dans le<br />

classement des chansons comporte quelque<br />

particularité socioculturelle. L’agglomération de<br />

Kasenga est <strong>for</strong>t différente, comme mentalité, par<br />

exemple, de celles de Kashobwe ou de Kabyasha.<br />

L’étude minutieuse du texte manifestera des accents<br />

particuliers malgré l’apparente ressemblance de<br />

toutes ces chansons. Ainsi par exemple les allusions<br />

à la sorcellerie sont moins fréquentes à Kasenga<br />

qu’à Kashobwe.<br />

Les mélopées sont à distinguer aussi<br />

selon les mélodies et les parlers qui diffèrent<br />

selon des aires déterminées. Ainsi on parle de<br />

mélodies de Kasembe ou de kina Luunda<br />

(354:58 ; 365:17-18), de Kilwa (299:21), de<br />

Pweto ou kina Mpweto (124b ; 257:12-14 ;<br />

259:2 ; 331:60), des Marungu (124b ; 188:102).<br />

Des in<strong>for</strong>mateurs de Kasenga (Annexe V)<br />

marquent la limite de la zone de Kasenga, au<br />

nord, à Nkole, là où le Luapula rejoint le lac<br />

Moëro. A Kashobwe et Kasenga, disent-ils, on<br />

a le même genre de chansons. Au nord, vers<br />

Kilwa et Pweto, les mélodies et le parler<br />

changent et on a le kishila mélangé au kizeela et<br />

au kibwile. Du côté de Kabyasha-Songa, il y a<br />

le kikatcha et du côté de Katete et Lutandula, le<br />

kisumbu. Dans la région de Katanga, le kilamba<br />

côtoie le kikaonde, le kyaushi et le kisanga (cf.<br />

Mulumbwa Mutambwa-Verbeek, 1997: 11-13).<br />

Les mélopées chantées par les Baushi (Partie<br />

X) contiennent moins de malumbo parce qu’au

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!