• Contre la criminalisation du mouvement social • Contre le fichage ...
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1,80 - N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Le Travail<strong>le</strong>ur Cata<strong>la</strong>n<br />
L’HEBDOMADAIRE COMMUNISTE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES ★ POUR DES LENDEMAINS QUI CHANGENT<br />
Philippe<br />
l’insoumis<br />
<strong>•</strong> <strong>Contre</strong> <strong>la</strong> <strong>criminalisation</strong> <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>social</strong><br />
<strong>•</strong> <strong>Contre</strong> <strong>le</strong> fi chage génétique des militants<br />
<strong>•</strong> Rassemb<strong>le</strong>ment de soutien <strong>le</strong> 29 décembre
2<br />
l’édito<br />
de Roger Hil<strong>le</strong>l<br />
Capital : <strong>le</strong> mot<br />
et <strong>le</strong>s maux<br />
Dans notre précédente édition, Christian Diéguez, <strong>le</strong> gérant <strong>du</strong><br />
journal vous faisait part de l'ouverture <strong>du</strong> capital- ce n’est qu’un<br />
mot, <strong>le</strong> terme juridique consacré- de <strong>la</strong> SARL qui gère l'hebdomadaire.<br />
Personne n'en aura dé<strong>du</strong>it que nous avions ven<strong>du</strong><br />
notre âme au capital. Faut-il préciser qu'il est pour nous à l'origine<br />
de tous <strong>le</strong>s maux de <strong>la</strong> société, sociaux, sociétaux, politiques,<br />
idéologiques, et qu’il demeure plus que jamais notre<br />
adversaire principal. Et, puisqu'il est question d'ouverture, il ne<br />
vous aura pas échappé qu'el<strong>le</strong> a commencée à se tra<strong>du</strong>ire au<br />
niveau rédactionnel, aussi bien dans <strong>le</strong>s thèmes traités que dans<br />
<strong>le</strong>s signatures sollicitées. Cette ouverture nous l'avons voulue.<br />
El<strong>le</strong> n'a rien à voir avec un opportunisme de circonstance,<br />
motivé par <strong>la</strong> situation financière toujours très diffici<strong>le</strong> de notre<br />
journal. Cette ouverture correspond à l'objectif formulé dans<br />
l'appel que nous avions <strong>la</strong>ncé en septembre, de porter plus <strong>la</strong>rgement<br />
"<strong>le</strong>s voix diverses de <strong>la</strong> contestation <strong>du</strong> capitalisme et de<br />
<strong>la</strong> transformation <strong>social</strong>e, pour nourrir <strong>le</strong> <strong>mouvement</strong> popu<strong>la</strong>ire<br />
et <strong>social</strong> d'idées progressistes, pour soutenir toutes <strong>le</strong>s luttes<br />
qui se mènent dans <strong>le</strong> département." Nous n'avons pas fini d'ouvrir<br />
<strong>le</strong> comité de rédaction à d'autres "plumes", dès lors qu'el<strong>le</strong>s<br />
mettront <strong>le</strong>ur ta<strong>le</strong>nt et <strong>le</strong>ur compétence à contester <strong>le</strong> capitalisme<br />
et à en dénoncer <strong>la</strong> nocivité intrinsèque. L'édition de cette<br />
semaine s'y consacre, même si faute de p<strong>la</strong>ce, el<strong>le</strong> ne suffit pas<br />
à en épuiser toutes <strong>le</strong>s dimensions. La plus f<strong>la</strong>grante consiste<br />
dans cet engrenage répressif, auquel nous consacrons pas<br />
moins de 3 pages, qui con<strong>du</strong>it notre camarade Philippe Ga<strong>la</strong>no<br />
devant <strong>le</strong> tribunal. Ce syndicaliste est pour <strong>le</strong> pouvoir en p<strong>la</strong>ce,<br />
un exemp<strong>le</strong> qu'il ne faut pas suivre, celui de <strong>la</strong> résistance, de l'insoumission,<br />
de <strong>la</strong> combativité, de l'intelligence col<strong>le</strong>ctive. Mais<br />
aussi de <strong>la</strong> solidarité dont nous montrons combien el<strong>le</strong> peut<br />
prendre des formes variées : comme cel<strong>le</strong> qui anime l’action <strong>du</strong><br />
Secours popu<strong>la</strong>ire ou de RESF, Comme cel<strong>le</strong>s qui se vérifient<br />
dans <strong>le</strong>s luttes contre <strong>la</strong> précarité, contre un système de santé<br />
inégalitaire, contre une éco<strong>le</strong> élitiste rongée par <strong>le</strong>s inégalités<br />
sco<strong>la</strong>ires.<br />
Nous allons continuer à instruire <strong>le</strong> procès <strong>du</strong> capital, dénoncer<br />
in<strong>la</strong>ssab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s maux dont il est responsab<strong>le</strong>. Nous savons<br />
compter sur votre aide militante, financière, intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> et<br />
rédactionnel<strong>le</strong>.<br />
Avertissement<br />
Chères <strong>le</strong>ctrices, chers <strong>le</strong>cteurs,<br />
Ce numéro imprimé <strong>le</strong> jeudi 16 décembre, est <strong>le</strong> dernier de l'année<br />
2010. Si l'acheminement de <strong>la</strong> presse était normal, ce qui est<br />
très loin d'être <strong>le</strong> cas, vous devez l'avoir reçu dans vos boites aux<br />
<strong>le</strong>ttres, <strong>le</strong> vendredi, au plus tard <strong>le</strong> samedi 18 décembre. Vous<br />
retrouverez <strong>le</strong> TC pour l'édition <strong>du</strong> jeudi 6 janvier. D'ici là, nous<br />
vous souhaitons d'excel<strong>le</strong>ntes fêtes de Noël et de jour de l'an.<br />
La rédaction<br />
Bul<strong>le</strong>tin d’abonnement<br />
Adresser un chèque à l’ordre <strong>du</strong> Travail<strong>le</strong>ur Cata<strong>la</strong>n, 44 av. de Prades - 66000 Perpignan<br />
3 mois (19€) 6 mois (36€) 1 an (70€)<br />
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
LU - VU - ENTENDU<br />
Montebourg allume C Bourquin.<br />
Décidément <strong>le</strong> président de <strong>la</strong> région n’a pas<br />
de chance avec <strong>le</strong>s avocats <strong>social</strong>istes. Après<br />
<strong>le</strong> régional Jean Codognès, c’est <strong>le</strong> national<br />
Arnaud Montebourg qui attaque Christian<br />
Bourquin. De passage à Nîmes, <strong>le</strong> candidat<br />
déc<strong>la</strong>ré aux primaires <strong>social</strong>istes pour <strong>la</strong> présidentiel<strong>le</strong><br />
de 2012 a donné son avis sur<br />
l’é<strong>le</strong>ction de Christian Bourquin au perchoir<br />
de l’assemblée régiona<strong>le</strong>. Pour lui, il n’a pas<br />
été heureux de choisir une personne qui saute<br />
d’un tribunal à un autre et aurait préféré que<br />
l’on «demande des comptes à ceux qui ont<br />
mail<strong>le</strong> à partir avec <strong>la</strong> justice». Gageons<br />
qu’après cette déc<strong>la</strong>ration, pas très sport<br />
avouons <strong>le</strong>, Arnaud Montebourg n’aura pas<br />
affaire à un ingrat.<br />
Onze ans après, C. Bourquin renvoyé devant <strong>la</strong> justice.<br />
L’ex président <strong>du</strong> Conseil général des PO, deux fonctionnaires et un gérant<br />
d’entreprise seront jugés par <strong>le</strong> tribunal correctionnel pour «favoritisme» et<br />
«recel de favoritisme» pour des marchés publicitaires d’un montant de 489<br />
636 F, passés en 1999 et entachés d’irrégu<strong>la</strong>rités selon <strong>la</strong> cour d’appel. Cel<strong>le</strong>ci<br />
évoque des «doub<strong>le</strong>s facturations» et <strong>le</strong> non respect <strong>du</strong> principe d’égalité<br />
entre <strong>le</strong>s candidats de ce marché public. L’actuel président <strong>du</strong> Conseil Régional<br />
s’estime traîné dans <strong>la</strong> boue et victime «d’une triste affaire de mauvaise politique».<br />
Onze ans après on peut s’interroger sur ce renvoi dont l’ordonnance précise<br />
que «<strong>la</strong> commission d’appel d’offres a choisi de manière régulière sur <strong>le</strong><br />
p<strong>la</strong>n formel <strong>la</strong> société Synthèse…»<br />
Les urnes ou <strong>le</strong> gazon ?<br />
Peu de commentaires d’une déroute <strong>social</strong>iste à notre<br />
frontière. Depuis <strong>le</strong> 28 novembre, ils ne président plus <strong>la</strong><br />
gauche tripartite cata<strong>la</strong>ne au bénéfice des nationalistes <strong>du</strong><br />
centre-droit, payant ainsi <strong>le</strong> chômage, plus <strong>la</strong> rigueur des<br />
<strong>social</strong>istes de Madrid aux ordres <strong>du</strong> «marché». Le <strong>le</strong>nde-<br />
Soirée de soutien pour <strong>le</strong> Travail<strong>le</strong>ur cata<strong>la</strong>n<br />
Vendredi 17 décembre auCentre culturel de Cabestany<br />
Programme<br />
18h - 19h30: Tab<strong>le</strong> ronde avec des<br />
journalistes <strong>du</strong> département. 80<br />
années de médias dans <strong>le</strong>s P-O:<br />
Information? Pluralisme? Objectivité?<br />
19h30 - 20h45: Apéritif dînatoire.<br />
Participation 5€ à rég<strong>le</strong>r sur p<strong>la</strong>ce.<br />
Bruno Delmas rate son come-back…de peu!<br />
L’ex directeur de cabinet de Christian Bourquin avait misé sur l’é<strong>le</strong>ction<br />
consu<strong>la</strong>ire à <strong>la</strong> CCI pour reprendre pied dans <strong>la</strong> vie publique des PO de<br />
<strong>la</strong>quel<strong>le</strong> il s’était éloigné quelques années après sa brouil<strong>le</strong> avec son ex<br />
mentor. Son pari est à moitié réussi, puisque, bien que battu par l’équipe en<br />
p<strong>la</strong>ce de Bernard Fourcade, il a obtenu un excel<strong>le</strong>nt résultat notamment chez<br />
<strong>le</strong>s commerçants où sa liste arrive en tête. Durant <strong>la</strong> campagne é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> B.<br />
Delmas a démontré qu’il conservait une dent contre <strong>le</strong> nouveau président<br />
<strong>du</strong> Conseil Régional. Voilà qui <strong>la</strong>isse entrevoir de bel<strong>le</strong>s joutes à venir.<br />
A partir de 21h: Chansons, théâtre,<br />
contes, musiques… Des artistes soutiennent<br />
<strong>le</strong> TC: Gise<strong>la</strong> Belsol<strong>la</strong>, Guy<br />
Jacquet, Sad Bekhti, Jean-Laurent<br />
Solé, Jean-Paul Sire, Nathalie Guida et<br />
So<strong>le</strong>dad Zarka, Isabel<strong>le</strong> Olive,<br />
Caroline Gonnet, Rafaël Marcos i<br />
amigos, l'Agram, Robert Barrero,<br />
Théâtre Volubilis, L’art ou cochon, et<br />
Le Travail<strong>le</strong>ur Cata<strong>la</strong>n<br />
44 av. de Prades - 66000 Perpignan<br />
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14<br />
Courriel : <strong>le</strong>travail<strong>le</strong>urcata<strong>la</strong>n@wanadoo.fr<br />
Site internet : www.<strong>le</strong>tc.fr<br />
Commission Paritaire N° 0414 C 84 621<br />
N° ISSN 1279-2039<br />
Gérant : Christian Diéguez<br />
Directeur de publication :<br />
Sébastien Pouilly<br />
Mise en page : Jean-C<strong>la</strong>ude Assalit<br />
Le PS renonce à présenter un candidat<br />
sur <strong>le</strong> canton de Perpignan III<br />
Jean Vi<strong>la</strong> qui se représente au nom <strong>du</strong> PCF sur <strong>le</strong><br />
canton Perpignan III/Cabestany n’aura probab<strong>le</strong>ment<br />
pas de candidat <strong>social</strong>iste face à lui en mars<br />
prochain. Cette décision a semb<strong>le</strong>-t-il été prise par<br />
<strong>le</strong>s instances départementa<strong>le</strong>s <strong>du</strong> PS qui s’apprête<br />
à réintégrer ses suspen<strong>du</strong>s, suite aux é<strong>le</strong>ctions<br />
régiona<strong>le</strong>s <strong>du</strong> printemps dernier. Le deuxième<br />
vice-président <strong>du</strong> conseil général, maire de<br />
Cabestany, conforté dans sa commune aux dernières<br />
municipa<strong>le</strong>s partiel<strong>le</strong>s, affrontera des<br />
adversaires de l’UMP et <strong>du</strong> Front National et continuera<br />
<strong>la</strong> batail<strong>le</strong> contre l’intégration forcée de sa<br />
vil<strong>le</strong> dans l’agglo de Perpignan. L’é<strong>le</strong>ctorat de gauche<br />
devra se mobiliser pour conserver son élu, qui<br />
pourrait avoir comme suppléante <strong>la</strong> perpignanaise<br />
Françoise Fiter, si possib<strong>le</strong> dés <strong>le</strong> premier tour.<br />
main 29, <strong>le</strong> Barça écrasait par 5 à 0 <strong>le</strong> Real de Madrid.<br />
«Historique victoire», « choc des géants », <strong>le</strong> ballon rond<br />
met tous <strong>le</strong>s cata<strong>la</strong>ns d’accord. Avec même un sixième<br />
but: l’entrée au Par<strong>le</strong>ment d’un ancien président <strong>du</strong><br />
«Barça» préconisant l’indépendance de <strong>la</strong> Catalogne.<br />
bien d’autres surprises…<br />
Entrée gratuite<br />
Bar, exposition, vente de tee-shirt,<br />
livres, tombo<strong>la</strong>…<br />
Soirée organisée par l’association<br />
des Amis <strong>du</strong> Travail<strong>le</strong>ur cata<strong>la</strong>n.<br />
Renseignements au 04.68.67.00.88<br />
ou sur <strong>le</strong> site www.<strong>le</strong>tc.fr<br />
Impression : Imprimerie Salvador<br />
33 bd.d'Archimède - 66200 Elne (France)<br />
Webmaster : Christian Diéguez<br />
Publicité : Richard Siméon
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
NON je ne me soumettrai pas !<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no, <strong>le</strong> syndicaliste des ASF (Autoroutes <strong>du</strong> Sud de France), comparaît <strong>le</strong> 29 décembre à 8h30 devant <strong>le</strong><br />
tribunal de Perpignan pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN demandé par <strong>le</strong> procureur.<br />
"Le 29 décembre à 8h 30 <strong>du</strong> matin je<br />
serai tra<strong>du</strong>it devant <strong>le</strong> tribunal correctionnel<br />
de Perpignan pour avoir refusé de me<br />
soumettre à un prélèvement ADN. Cette<br />
situation fait suite à ma condamnation à 3<br />
mois de prison avec sursis pour avoir «<br />
séquestré » <strong>la</strong> direction généra<strong>le</strong> des<br />
Autoroutes <strong>du</strong> Sud de <strong>la</strong> France <strong>le</strong> 3 juin<br />
2003 à Narbonne. Une action qui faisait<br />
suite au licenciement de 4 syndicalistes<br />
dont je faisais partie pour avoir « organisé<br />
» une manifestation piétonne sur l’emprise<br />
autoroutière à <strong>la</strong> hauteur de<br />
Perpignan Nord. Nous étions alors en<br />
grève recon<strong>du</strong>ctib<strong>le</strong> contre <strong>le</strong> projet Fillon<br />
sur <strong>le</strong>s retraites. La CGT-asf luttait en<br />
même temps contre <strong>la</strong> privatisation <strong>du</strong><br />
secteur autoroutier.<br />
Cette condamnation lourde de conséquences<br />
vise l’action syndica<strong>le</strong> des femmes et<br />
des hommes dans <strong>le</strong>s luttes <strong>social</strong>es et<br />
dans <strong>le</strong>s entreprises. El<strong>le</strong> remet en cause<br />
<strong>le</strong>ur indépendance, <strong>le</strong> fondement même de<br />
l’engagement de chacun. En <strong>le</strong>s stigmati-<br />
1997 à 2003:<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no est<br />
nommé par <strong>la</strong> fédération<br />
CGT des transports délégué syndical central permanent<br />
CGT (DSCP).<br />
il est membre de <strong>la</strong><br />
1998 à 2003: direction fédéra<strong>le</strong> des<br />
transports CGT et responsab<strong>le</strong> des négociations de branche<br />
inter sociétés d’autoroutes à Péage.<br />
Mobilisation pour <strong>le</strong>s sa<strong>la</strong>ires et l’emploi<br />
1998: avec 5 semaines de grève. La même année,<br />
<strong>la</strong> CGT-asf devient <strong>la</strong> première organisation syndica<strong>le</strong> ayant<br />
<strong>la</strong> majorité absolue aux é<strong>le</strong>ctions professionnel<strong>le</strong>s. 30%<br />
des sa<strong>la</strong>riés sont syndiqués sur <strong>la</strong> DRE (Toulouse-<br />
Montpellier-Perpignan).<br />
Narbonne: manifestation devant <strong>le</strong>s gril<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> sous-préfecture.<br />
sant comme des délinquants dans l’exercice<br />
de <strong>le</strong>ur responsabilité, el<strong>le</strong> marque au<br />
fer rouge <strong>le</strong>s syndicalistes. En <strong>le</strong>s privant de<br />
<strong>le</strong>ur liberté d’action par de lourdes<br />
condamnations, c’est l’ensemb<strong>le</strong> des sa<strong>la</strong>-<br />
1999:<br />
jusqu'à + 30%.<br />
2000:<br />
riés et <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>social</strong> que l’on vise.<br />
C’est une attaque d’une gravité extrême à<br />
l’encontre des droits et libertés indivi<strong>du</strong>els.<br />
Alors qu’il était ministre de l’intérieur en<br />
2005, Nico<strong>la</strong>s Sarkozy a é<strong>la</strong>rgi l’obligation<br />
accord de requalification sa<strong>la</strong>ria<strong>le</strong> des<br />
agents administratifs et agents techniques<br />
P<strong>la</strong>inte déposée par <strong>la</strong> CGT pour abus de<br />
CDD: <strong>le</strong>s ASF sont condamnés à requalifier<br />
plusieurs centaines de CDD en CDI.<br />
lutte contre <strong>la</strong> privatisation des ASF et <strong>du</strong><br />
2002: secteur autoroutier<br />
Lutte contre <strong>la</strong> décentralisation et contre <strong>le</strong><br />
2003: projet de loi Fillon sur <strong>le</strong>s retraites avec 8<br />
semaines de grève. Le 20 Mai 2003, une manifestation de blocage<br />
de l'autoroute Perpignan-Nord est organisée; 3000 personnes<br />
sont présentes. Les ASF font venir des huissiers afin<br />
de constater <strong>la</strong> présence de 4 syndicalistes CGT-asf sur <strong>le</strong>s<br />
L'autorisation de licenciement est refusée<br />
par l’inspecteur départemental <strong>du</strong> travail,<br />
par <strong>le</strong> directeur régional <strong>du</strong> travail avec<br />
soupçon d’un lien entre <strong>le</strong> licenciement et<br />
<strong>le</strong> mandat de responsab<strong>le</strong> CGT. La mutations<br />
est annulée par <strong>le</strong>s Prud’hommes.<br />
Mais, <strong>le</strong> 26 décembre 2004, l'autorisation<br />
de licenciement est accordée aux ASF par<br />
<strong>le</strong> ministre Fillon. Le 29 décembre 2004,<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no est licencié par <strong>le</strong>ttre<br />
recommandée. Mais 18 mois plus tard, <strong>le</strong><br />
tribunal administratif <strong>le</strong> réintègre cassant<br />
<strong>la</strong> décision <strong>du</strong> ministre <strong>du</strong> travail. L’appel<br />
suspensif fait par <strong>le</strong>s ASF l’empêchera de<br />
réintégrer. Puis <strong>la</strong> cour de cassation donnera<br />
raison au ministre et à <strong>la</strong> direction<br />
des ASF qui avaient engagé une procé<strong>du</strong>re<br />
judiciaire pour séquestration. En<br />
septembre 2009, au bout de 7 ans de<br />
procé<strong>du</strong>re, Philippe est condamné dans <strong>la</strong><br />
procé<strong>du</strong>re correctionnel<strong>le</strong> engagée par<br />
ASF et l’Etat à 3 mois de prison avec sursis<br />
et 20 000 euros d’amende avec trois<br />
autres syndicalistes de l’union départe-<br />
Rassemb<strong>le</strong>ment<br />
devant <strong>le</strong> tribunal de Perpignan<br />
<strong>le</strong> mercredi 29 décembre à 8h30<br />
3<br />
<strong>du</strong> test ADN à presque toutes <strong>le</strong>s infractions,<br />
y compris aux gardes à vue. Sous<br />
l’appel<strong>la</strong>tion « lois de sécurité intérieure<br />
», ce n’est rien d’autre qu’un prétexte<br />
pour atteindre <strong>le</strong>s mobilisations <strong>social</strong>es et<br />
tous ceux qui résistent à sa politique. Une<br />
loi indigne qui stigmatise <strong>le</strong>s syndicalistes<br />
comme des criminels en puissance. Un<br />
amalgame dangereux et intolérab<strong>le</strong> pour<br />
quiconque s’engage dans une responsabilité<br />
syndica<strong>le</strong>. Maintenu pendant 7 ans en<br />
procé<strong>du</strong>re correctionnel<strong>le</strong>, ayant per<strong>du</strong><br />
mon emploi et par conséquence mes responsabilités<br />
nationa<strong>le</strong>s à <strong>la</strong> fédération<br />
CGT des transports, bien qu’affecté personnel<strong>le</strong>ment<br />
par cet acharnement, c’est<br />
au titre de mes engagements syndicaux et<br />
politiques que je me retrouve devant des<br />
juges <strong>le</strong> 29 décembre prochain. C’est à ce<br />
titre que je crois juste de refuser de me<br />
soumettre à ce prélèvement ADN, ce<strong>la</strong><br />
quel<strong>le</strong>s que soient <strong>le</strong>s conséquences.<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no, Responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> Parti<br />
communiste et de <strong>la</strong> CGT.<br />
7 années d’acharnement pour « délit d’engagement syndical »<br />
Sur l’autoroute <strong>le</strong> 20 mai 2003.<br />
lieux de <strong>la</strong> manifestation. Procé<strong>du</strong>re de licenciement engagée<br />
sur <strong>le</strong> motif de "Manifestation piétonne et mise en danger d’autrui".<br />
(Gauby, délégué <strong>du</strong> personnel CGT– Martinvil<strong>le</strong>, secrétaire<br />
<strong>du</strong> CHSCT/CGT – Guy, membre de <strong>la</strong> CGT– Ga<strong>la</strong>no<br />
DSCP/CGT). Le 30 mai convocation en entretien préa<strong>la</strong>b<strong>le</strong> en<br />
vue d’un licenciement. Le 2 juin 2003 envahissement de <strong>la</strong><br />
direction régiona<strong>le</strong> de Narbonne par l’intersyndica<strong>le</strong><br />
CGT/FSU/FO/UNSA: 500 personnes demandent <strong>le</strong> retrait de <strong>la</strong><br />
procé<strong>du</strong>re de licenciement des 4 syndicalistes.15 juin 2003:<br />
mutation disciplinaire de trois syndicalistes et un licenciement:<br />
Martinvil<strong>le</strong> est muté à Va<strong>le</strong>nce (il sera réintégré sur <strong>la</strong> DRE<br />
après 5 ans de procé<strong>du</strong>re), Guy est muté à Niort (en retraite<br />
l’année d’après). Il a obtenu 30 000 euros d’indemnité pour<br />
préjudice moral et financier), Gauby Gérard est muté à<br />
C<strong>le</strong>rmont-Ferrant. (Il s’est reconverti et n’a pas souhaité poursuivre).<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no est licencié<br />
pour manifestation piétonne<br />
menta<strong>le</strong> CGT des PO présents dans <strong>le</strong>s<br />
locaux des ASF dont Georges Athiel,<br />
ancien secrétaire général de l’UD et<br />
Thierry Label<strong>le</strong>, secrétaire général de l’UD,<br />
pour séquestration, recel de documents<br />
volés et menaces de vio<strong>le</strong>nce.<br />
En juin 2010, Philippe Ga<strong>la</strong>no est une<br />
nouvel<strong>le</strong> fois convoqué par <strong>la</strong> gendarmerie<br />
pour un prélèvement ADN (empreinte<br />
génétique) suite à sa condamnation pour<br />
séquestration en application de <strong>la</strong> loi de<br />
sécurité intérieure Sarkozy. Refus de<br />
Philippe de s’y soumettre ! Nouvel<strong>le</strong><br />
convocation en gendarmerie en septembre<br />
2010: nouveau refus ! Puis en octobre<br />
dernier pour lui signifier sa comparution<br />
en correctionnel<strong>le</strong> <strong>le</strong> 29 décembre<br />
prochain à 8h30 <strong>du</strong> matin.
4 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Ils appel<strong>le</strong>nt à <strong>la</strong> mobilisation<br />
Bernard Thibault,<br />
secrétaire général de <strong>la</strong> CGT<br />
à Michè<strong>le</strong> Alliot-Marie,<br />
Garde des Sceaux<br />
«Notre camarade syndicaliste,<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no, licencié<br />
pour délit de manifestation<br />
en 2003, puis condamné<br />
en 2009 à 3 mois de prison avec<br />
sursis et 20 000 euros d’amende pour séquestration «<br />
pour avoir été présent dans un bureau de <strong>la</strong> direction des<br />
ASF », refuse de se soumettre au prélèvement ADN. Il risque,<br />
au même titre qu’un criminel de droit commun, si<br />
des poursuites sont engagées suite à ce refus, 12 mois<br />
de prison ferme et 15 000 euros d’amende (…)<br />
Ainsi, <strong>le</strong> refus de prélèvement ADN sert désormais à<br />
punir principa<strong>le</strong>ment des acteurs <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>social</strong><br />
p<strong>la</strong>cés en garde-à-vue, poursuivis ou condamnés pour<br />
des infractions «politiques» («déboulonneurs» anti-pub,<br />
étudiants occupant <strong>le</strong>s universités, syndicalistes manifestant…).<br />
Il s’agit donc bien de criminaliser <strong>le</strong>s acteurs <strong>du</strong><br />
<strong>mouvement</strong> <strong>social</strong>. En période de crise économique, de<br />
casse des acquis sociaux et de montée des inégalités, de<br />
nombreux citoyens sont susceptib<strong>le</strong>s d’en être victimes.<br />
Au-delà <strong>du</strong> contexte <strong>social</strong>, <strong>le</strong> fichier FNAEG ne paraît<br />
pas plus légitime au regard des principes posés par <strong>la</strong><br />
convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des<br />
libertés fondamenta<strong>le</strong>s, particulièrement l’artic<strong>le</strong> 8 ;<br />
«toute personne a droit au respect de sa vie privée…il<br />
ne peut y avoir ingérence d’une autorité publique<br />
dans l’exercice de ce droit que pour autant que cette<br />
ingérence est prévue par <strong>la</strong> loi et qu’el<strong>le</strong> constitue une<br />
mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire<br />
à <strong>la</strong> sécurité nationa<strong>le</strong>, à <strong>la</strong> sûreté publique, au<br />
bien-être économique <strong>du</strong> pays, à <strong>la</strong> défense de l’ordre et<br />
à <strong>la</strong> prévention des infractions péna<strong>le</strong>s, à <strong>la</strong> protection<br />
de <strong>la</strong> santé ou de <strong>la</strong> mora<strong>le</strong>, ou à <strong>la</strong> protection des droits<br />
et libertés d’autrui». Or, <strong>le</strong>s acteurs <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong><br />
Manisfestation de soutien en octobre 2010 devant <strong>la</strong> gendarmerie de Cabestany.<br />
<strong>social</strong>, agissant pour l’intérêt général, ne peuvent justifier<br />
l’ingérence publique prévue par <strong>la</strong> convention, et<br />
nous demandons qu’ils soient exclus <strong>du</strong> fichier FNAEG<br />
(…)<br />
Pour toutes ces raisons, nous vous sollicitons afin qu’aucune<br />
poursuite ne soit diligentée à l’encontre de notre<br />
camarade Philippe Ga<strong>la</strong>no. ».<br />
ADECR66<br />
"Il est important que notre<br />
soutien soit <strong>le</strong> plus <strong>la</strong>rge<br />
possib<strong>le</strong>, car nous ne pouvons<br />
accepter que des syndicalistes<br />
soient traités<br />
comme des délinquants. Nous<br />
comptons sur <strong>la</strong> mobilisation des<br />
Elus communistes et Républicains pour dénoncer ces<br />
graves dérives contre <strong>le</strong>s libertés qui cib<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> <strong>mouvement</strong><br />
<strong>social</strong> en exigeant <strong>le</strong> retrait de <strong>la</strong> loi qui impose <strong>le</strong><br />
<strong>fichage</strong> génétique des syndicalistes dans l'exercice de<br />
<strong>le</strong>ur mandat, et apportons tout notre soutien à Philippe<br />
qui vit cette épreuve avec inquiétude et détermination.<br />
C’est pourquoi nous <strong>le</strong>ur demandons de re<strong>la</strong>yer cet appel<br />
et de s’inscrire en masse à cette initiative de soutien."<br />
CGT 66<br />
Syndicaliste, pas terroriste!:<br />
Licencié pour délit de manifestation<br />
en 2003 pour<br />
défendre <strong>le</strong>s retraites,<br />
condamné pour avoir<br />
défen<strong>du</strong> son emploi, <strong>le</strong>s lois<br />
de sécurité intérieure de<br />
N.Sarkozy lui imposent désormais<br />
de se soumettre au prélèvement<br />
d’ADN. Après une procé<strong>du</strong>re judiciaire de 7 ans, une<br />
condamnation pour « séquestration » à 3 mois de pri-<br />
son avec sursis et des milliers d’euros d’amende, il a<br />
décidé de ne pas se soumettre à ce prélèvement qu’il<br />
juge dégradant, dangereux pour <strong>la</strong> démocratie, stigmatisant<br />
<strong>le</strong>s militants syndicaux comme des criminels en<br />
puissance.<br />
Nous n’acceptons pas que l’on puisse aujourd’hui en<br />
France banaliser ce que l’on appel<strong>le</strong> communément <strong>la</strong><br />
<strong>criminalisation</strong> <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>social</strong> et à travers ce<strong>la</strong> <strong>la</strong><br />
condamnation à de lourdes peines des militants, des syndicalistes.<br />
Non à <strong>la</strong> <strong>criminalisation</strong> de l’action syndica<strong>le</strong><br />
! Non au <strong>fichage</strong> ADN des acteurs sociaux !<br />
FSU66<br />
La FSU 66 tient à manifester<br />
son soutien p<strong>le</strong>in et<br />
entier à notre camarade<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no, responsab<strong>le</strong><br />
syndical CGT aux<br />
ASF avant d’en être licencié.<br />
Non seu<strong>le</strong>ment il fut condamné<br />
pour avoir défen<strong>du</strong> l’emploi dans son entreprise, mais<br />
en plus aujourd’hui, il se voit opposer <strong>la</strong> loi LOPPSI en<br />
matière de sécurité intérieure, tel un dangereux délinquant.<br />
En effet, ce dernier vient de recevoir <strong>la</strong> visite de<br />
<strong>la</strong> gendarmerie pour effectuer <strong>le</strong> prélèvement de son<br />
ADN, ce qu’il a courageusement refusé. Au-delà de <strong>la</strong><br />
situation délicate dans <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> s’est engagé en toute<br />
connaissance de cause Philippe Ga<strong>la</strong>no, l’application de<br />
cette loi liberticide permet de sanctionner toute action<br />
syndica<strong>le</strong>, associative ou politique à partir <strong>du</strong> moment<br />
où el<strong>le</strong> dérangera <strong>le</strong> pouvoir, représenté loca<strong>le</strong>ment par<br />
<strong>le</strong> Préfet. Des manifestations pourront être réprimées,<br />
des responsab<strong>le</strong>s syndicaux poursuivis, des actes de solidarité<br />
punis car maintenant décrétés contraires à <strong>la</strong> loi.<br />
Il s’agit donc bien de criminaliser l’action syndica<strong>le</strong>. Ces<br />
mesures d’intimidation sont purement manipu<strong>la</strong>toires,<br />
el<strong>le</strong>s visent a l'instauration d'un contrô<strong>le</strong> politique de<br />
l'action col<strong>le</strong>ctive, car en période de crise économique,<br />
de casse des acquis sociaux et de montée des inégalités<br />
<strong>le</strong>s sa<strong>la</strong>riés sont susceptib<strong>le</strong>s de se mobiliser.<br />
Quand il ne reste plus que <strong>la</strong> répression en réponse à <strong>la</strong><br />
détresse <strong>social</strong>e, quand <strong>la</strong> défense de l’intérêt commun<br />
est considérée comme un délit, quand <strong>la</strong> liberté d’expression<br />
est à ce point bâillonnée, alors oui nous pouvons<br />
être inquiets et considérer que <strong>le</strong> combat mené par<br />
notre camarade est aussi <strong>le</strong> nôtre. Pour que <strong>le</strong>s principes<br />
de <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration des droits de l’homme et <strong>du</strong> citoyen<br />
soient respectés, nous demandons <strong>le</strong> retrait de ces lois<br />
dangereuses pour <strong>la</strong> démocratie et l’arrêt immédiat des<br />
poursuites judiciaires à l’encontre des représentants<br />
syndicaux dans l’exercice de <strong>le</strong>urs fonctions.<br />
Pierre Gosnat<br />
Le député communiste a<br />
déposé <strong>le</strong> 20 septembre<br />
2010 en commission<br />
des lois de l’Assemblée<br />
nationa<strong>le</strong>, une proposition<br />
de loi n°2795<br />
visant à interdire <strong>le</strong><br />
<strong>fichage</strong> génétique des militants<br />
syndicaux. Il sera présent<br />
mercredi 29 décembre au rassemb<strong>le</strong>ment<br />
devant <strong>le</strong> tribunal.
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
"Ouvrez<br />
<strong>la</strong> bouche!"<br />
Cette injonction, accompagnée <strong>du</strong> prélèvement des muqueuses bucca<strong>le</strong>s grâce à un coton-tige, est prononcée chaque jour par des<br />
centaines d'officiers de police judiciaire en direction de milliers de condamnés ou mis en cause sur <strong>le</strong> territoire hexagonal.<br />
Un geste qui a déjà permis d'analyser et de ficher <strong>le</strong>s données<br />
génétiques de près de 1,3 million de Français depuis<br />
1998, date de <strong>la</strong> création <strong>du</strong> Fichier national automatisé<br />
des empreintes génétiques (FNAEG). Destiné d'abord à<br />
recueillir l'empreinte génétique des personnes impliquées<br />
dans des infractions à caractère sexuel, son champ d'application<br />
a ensuite été éten<strong>du</strong> par des lois successives 'crime<br />
contre l'Humanité, homicide volontaire, actes de torture,<br />
proxénétisme, ou d'atteinte aux biens accompagnée de vio<strong>le</strong>nce).<br />
Puis, <strong>la</strong> loi sur <strong>la</strong> sécurité intérieure <strong>du</strong> 18 mars<br />
2003, dite "Loi Sarkozy" a é<strong>la</strong>rgi <strong>le</strong> fichier aux crimes et<br />
délits de vol, extorsion, escroquerie, destruction, dégradation,<br />
détérioration, menace d'atteinte aux biens, etc. Au<br />
bout <strong>du</strong> compte, trois-quarts des délits peuvent aujourd'hui<br />
entraîner un <strong>fichage</strong> ADN". Au 10 janvier 2010, 1.257.182<br />
condamnés ou simp<strong>le</strong>s mis en cause avaient ainsi été répertoriés<br />
au FNAEG en France.<br />
Un outil de dissuasion qui<br />
présente des risques de dérive<br />
Le <strong>fichage</strong> ADN est un pas de plus vers l'accoutumance<br />
au fait que tout <strong>le</strong> monde devient pistab<strong>le</strong> à chaque<br />
instant. Éthique, va<strong>le</strong>ur d'un résultat scientifique, abus<br />
de <strong>la</strong> part des officiers de police judiciaire... Autant de<br />
dérives pointées <strong>du</strong> doigt. Aujourd'hui, <strong>le</strong> fichier français<br />
est accessib<strong>le</strong> aux 27 pays européens mais il est<br />
impossib<strong>le</strong> de savoir quel<strong>le</strong> utilisation en est faite. Un<br />
autre risque a déjà été observé: <strong>le</strong>s juges peuvent parfois<br />
considérer <strong>le</strong>s conclusions de l'analyse ADN comme<br />
des preuves parfaites car scientifiques, alors qu'el<strong>le</strong>s ne<br />
sont que des probabilités.Autre dérive potentiel<strong>le</strong>: Sous<br />
<strong>la</strong> pression <strong>du</strong> préfet, <strong>le</strong>s officiers de police judiciaire<br />
sont parfois contraints de "faire <strong>du</strong> chiffre", ce qui<br />
pourrait éga<strong>le</strong>ment expliquer <strong>la</strong> multiplication des<br />
5<br />
<strong>fichage</strong>s ADN lors des gardes à vue. L'histoire a déjà<br />
montré <strong>le</strong>s conséquences de l'utilisation détournée de<br />
ce genre de données par <strong>le</strong>s <strong>le</strong>s régimes totalitaires -<br />
c'est <strong>le</strong> cas <strong>du</strong> "fichier Tu<strong>la</strong>rd" pendant <strong>la</strong> seconde<br />
Guerre mondia<strong>le</strong> par exemp<strong>le</strong>. La perspective d'une<br />
généralisation <strong>du</strong> <strong>fichage</strong> ADN présente donc éga<strong>le</strong>ment<br />
des risques en cas de radicalisation <strong>du</strong> système<br />
politique. Dans <strong>le</strong> cadre de l'analyse par <strong>le</strong> Sénat de <strong>la</strong><br />
Loi d’orientation et de programmation pour <strong>la</strong> performance<br />
de <strong>la</strong> sécurité intérieure, ou Loppsi 2, adoptée<br />
par l'Assemblée nationa<strong>le</strong> <strong>le</strong> 17 février 2010, <strong>la</strong> simplification<br />
de <strong>la</strong> mise à jour <strong>du</strong> FNAEG est envisagée: si <strong>le</strong><br />
Sénat donne son aval à cet aspect <strong>du</strong> texte, de nouvel<strong>le</strong>s<br />
barrières en termede <strong>fichage</strong> ADN tomberont...<br />
Syndicalistes, militants associatifs et politiques,<br />
tous délinquants !!!<br />
Car il semb<strong>le</strong> opportun, voire même<br />
cohérent de faire <strong>le</strong> lien entre <strong>le</strong>s poursuites<br />
judiciaires dont font l’objet ceux<br />
qui ont « osé » braver l’interdit de s’exprimer<br />
par <strong>la</strong> grève, par l’occupation de<br />
<strong>la</strong> rue (de l’autoroute…), de locaux (professionnels<br />
ou publics) et ceux qui ont «<br />
osé » manifester <strong>le</strong>ur solidarité à des «<br />
sans papiers », à des enfants expulsés<br />
avec <strong>le</strong>urs parents, à des jeunes bousculés<br />
dans <strong>la</strong> rue, à des peup<strong>le</strong>s opprimés….Ces<br />
militants ou ces simp<strong>le</strong>s quidams<br />
à qui est opposée <strong>la</strong> loi, sous <strong>la</strong><br />
forme d’une mise en examen, sont jugés,<br />
parfois incarcérés, ils deviennent alors<br />
des délinquants. Et comme <strong>la</strong> société a<br />
de plus en plus besoin de contrô<strong>le</strong>r ses<br />
détracteurs, el<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur impose des mesures<br />
annexes tel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> <strong>fichage</strong> ADN. Si cette<br />
procé<strong>du</strong>re peut s’entendre dans certains<br />
délits, il en va tout autrement de nos «<br />
dangereux activistes ». En quoi <strong>la</strong> société<br />
est-el<strong>le</strong> plus sécurisée en pré<strong>le</strong>vant <strong>le</strong>ur<br />
ADN ? Si nous étions mauvaises <strong>la</strong>ngues,<br />
nous pourrions penser qu’il s’agit d’une<br />
énième intimidation de ce pouvoir qui ne<br />
supporte pas <strong>la</strong> controverse, qui veut<br />
toujours plus asservir <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>; après<br />
l’avoir étranglé au travail, dans sa vie<br />
quotidienne voilà qu’il se charge de faire<br />
<strong>le</strong> ménage dans ses pensées, qui pourraient<br />
être révolutionnaires !!! Ne<br />
soyons pas <strong>du</strong>pes ! il est bien question<br />
Source Mediapart<br />
Comment ne pas se révolter contre cette nouvel<strong>le</strong> forme de censure, de privation de droit que sont aujourd’hui <strong>le</strong>s différentes<br />
atteintes aux libertés d’actions syndica<strong>le</strong>s, politiques ou/et de solidarité ?<br />
Les quatre secrétaires des UD CGT-FO-FSU-UNSA tra<strong>du</strong>its en correctionnel<strong>le</strong> aprés <strong>le</strong>s manifs ASF.<br />
d’empêcher toutes velléités en instaurant<br />
une répression des plus féroces afin<br />
d’éteindre <strong>la</strong> moindre étincel<strong>le</strong> revendicative<br />
!!!<br />
Ce qui attend notre camarade Philippe<br />
Ga<strong>la</strong>no ce mercredi 29 décembre est <strong>du</strong><br />
même diktat répressif que <strong>le</strong>s condamnations<br />
de nos quatre camarades secrétaires<br />
départementaux suite à <strong>la</strong> manifestation<br />
qui a débordé sur l’autoroute en mai<br />
2003 ou même que <strong>le</strong> prochain jugement<br />
(24 01 11) des inculpés <strong>du</strong> col<strong>le</strong>ctif Paix<br />
et Justice en Pa<strong>le</strong>stine. Il en va de notre<br />
droit à s’insurger contre <strong>le</strong>s atteintes à <strong>la</strong><br />
Démocratie, à vouloir une autre société,<br />
à combattre <strong>le</strong>s inégalités. Il devient<br />
urgent de se mobiliser pour que nos<br />
revendications, tota<strong>le</strong>ment légitimes,<br />
puissent continuer à s’exprimer et même,<br />
avec une once d’utopie, se réaliser un<br />
jour. Il ne tient qu’à nous qu’el<strong>le</strong>s se<br />
concrétisent rapidement !!!<br />
Françoise CHATARD, Co-secrétaire SD<br />
FSU 66, Membre <strong>du</strong> CDDEL
6 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Vers des assises régiona<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> santé<br />
PCF: Une vingtaine de personnes ont assisté à une première rencontre devant aboutir à <strong>la</strong> tenue d’assises régiona<strong>le</strong>s<br />
de <strong>la</strong> santé. Françoise Fiter, responsab<strong>le</strong> départementa<strong>le</strong> aux questions de santé, a intro<strong>du</strong>it cette rencontre qui fut<br />
fort riche par l’abondance des thèmes abordés et l’amp<strong>le</strong>ur des réf<strong>le</strong>xions échangées.<br />
Françoise Fiter a d’emblée re<strong>le</strong>vé que Roselyne Bachelot<br />
après avoir dépecé l’hôpital public et imposé des reculs<br />
considérab<strong>le</strong>s à <strong>la</strong> couverture sanitaire et <strong>social</strong>e, prend<br />
aujourd’hui en charge <strong>le</strong> dossier de <strong>la</strong> dépendance. «Nous<br />
savons que cette ancienne col<strong>la</strong>boratrice des groupes<br />
pharmaceutiques saura défendre <strong>le</strong>s intérêts des membres<br />
<strong>du</strong> MEDEF dans ce dossier !» En faisant remarquer que <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion de notre département est <strong>du</strong>rement frappée<br />
par <strong>le</strong> chômage, <strong>la</strong> précarité, <strong>la</strong> misère, <strong>la</strong> désertification<br />
sanitaire des hauts cantons, el<strong>le</strong> a constaté que de plus en<br />
plus de nos concitoyens sont privés d’un accès normal aux<br />
soins. «Réalité encore aggravée par <strong>le</strong>s nouveaux déremboursements,<br />
<strong>le</strong>s attaques contre l’aide médica<strong>le</strong>, <strong>la</strong> diminution<br />
des moyens alloués à l’hôpital public, prévus par <strong>la</strong><br />
loi de finance pour 2011.» Françoise Fiter a expliqué<br />
«qu’avec <strong>le</strong>s assises, l’idée était de construire une structure<br />
inédite pour recenser <strong>le</strong>s besoins sanitaires et sociaux,<br />
déterminer <strong>le</strong>s réponses à y apporter». L’objectif peut<br />
paraître ambitieux car il s’agit d’é<strong>la</strong>borer col<strong>le</strong>ctivement<br />
une politique de santé publique répondant aux attentes et<br />
aux besoins de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et des professionnels.<br />
Un riche débat<br />
Le débat a permis d’aborder en détail de nombreux<br />
points de cette politique de santé. Concernant <strong>le</strong> problème<br />
de <strong>la</strong> dépendance, <strong>le</strong>s participants ont souligné<br />
que cette question ne concernait pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s personnes<br />
âgées et ont re<strong>le</strong>vé tous <strong>le</strong>s aspects nocifs des<br />
projets ministériels. Abordant <strong>la</strong> situation des maisons de<br />
retraite (<strong>le</strong>s EHPAD), une sa<strong>la</strong>riée d’une de ces structures<br />
soulignait que de plus en plus de personnes ne peuvent<br />
plus payer .<br />
Pour <strong>le</strong>s personnes en situation de handicap, une intervenante<br />
dénonçait : «petit à petit, l’Etat de désengageant<br />
de plus en plus, ils voient <strong>le</strong>urs droits se ré<strong>du</strong>ire».<br />
Dénoncés aussi, par tous <strong>le</strong>s professionnels <strong>du</strong> secteur,<br />
<strong>le</strong>s choix gouvernementaux dans <strong>le</strong> domaine psychiatrique<br />
: «on ne par<strong>le</strong> plus de soin !» Parents et étudiants<br />
abordaient <strong>la</strong> médecine sco<strong>la</strong>ire et universitaire, scanda<strong>le</strong>usement<br />
insuffisante : «à Perpignan, pour 10140 étudiants,<br />
on compte 1,5 infirmière ». Etaient re<strong>le</strong>vées aussi<br />
<strong>le</strong>s attaques contre <strong>la</strong> médecine <strong>du</strong> travail, structure<br />
essentiel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> domaine de <strong>la</strong> prévention. Mais «<strong>la</strong><br />
prévention rapporte à <strong>la</strong> société, pas à ceux qui ont<br />
décidé de faire de l’argent avec <strong>la</strong> santé». Enfin des<br />
aides-soignantes <strong>du</strong> centre Le château b<strong>le</strong>u, à Ar<strong>le</strong>s sur<br />
Tech, ont dénoncé <strong>le</strong>s menaces de délocalisation qui<br />
pèsent sur cet établissement de conva<strong>le</strong>scence et de<br />
repos, mettant en péril une cinquantaine d’emplois alors<br />
que cette structure répond aux besoins <strong>du</strong> secteur. Et<br />
depuis des semaines, <strong>le</strong> personnel demande une tab<strong>le</strong><br />
ronde, sans résultat.<br />
C’est que «on ne peut servir deux maîtres à <strong>la</strong> fois : l’argent<br />
et <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> !» et que «<strong>le</strong>s attaques contre <strong>la</strong> santé<br />
<strong>du</strong>rent depuis des années, mais aujourd’hui el<strong>le</strong>s prennent<br />
un essor considérab<strong>le</strong> et <strong>le</strong>ur objectif principal est<br />
de privatiser tout ce qui peut l’être !» déc<strong>la</strong>raient <strong>le</strong>s<br />
intervenants.<br />
Rendez-vous a donc été pris pour une prochaine rencontre<br />
pour poursuivre ce débat.<br />
René Granmont<br />
Fonctionnaires mais tous précaires<br />
Services Publics. La « Garantie de l’emploi » dans <strong>la</strong> fonction publique est une idée reçue. Les fonctionnaires seraient<br />
autant touchés par <strong>la</strong> précarité que <strong>le</strong>s sa<strong>la</strong>riés <strong>du</strong> privé.<br />
A l’occasion d’une journée d’information<br />
de lutte contre <strong>la</strong> précarité, <strong>le</strong>s organisations<br />
syndica<strong>le</strong>s CGT, FSU et Sud Solidaire<br />
organisaient une conférence de presse<br />
pour présenter un état des lieux de <strong>la</strong> précarité<br />
dans <strong>la</strong> fonction publique ainsi que<br />
<strong>le</strong>s actions qu’ils comptent bien mener<br />
dès janvier 2011. Au niveau national, <strong>le</strong><br />
constat est sans appel: Un million de personnes<br />
à statut précaire dans <strong>la</strong> fonction<br />
publique. 23 000 contractuels, 84 000<br />
assistants d’é<strong>du</strong>cation en CDD, plusieurs<br />
centaines de milliers en CAE. La fonction<br />
publique d’Etat et territoria<strong>le</strong> crou<strong>le</strong> sous<br />
<strong>la</strong> précarité, constatent Monique Piquet<br />
de <strong>la</strong> CGT/FERC et Jérôme Guy de <strong>la</strong> FSU<br />
« 13% des enseignants dans l’é<strong>du</strong>cation<br />
nationa<strong>le</strong> sont des enseignant non titu<strong>la</strong>ires<br />
et en CDD ». Sans expérience, sans<br />
formation qualifiante, ces enseignants<br />
sont livrés à eux-mêmes, bien souvent<br />
dans des collèges et lycées en zone diffici<strong>le</strong>.<br />
Ce qui rajoute à <strong>la</strong> précarité de l’inégalité<br />
en direction des jeunes <strong>le</strong>s plus<br />
défavorisés.<br />
Ce que vivent ces femmes et<br />
ces hommes est inacceptab<strong>le</strong> !<br />
L’Etat semb<strong>le</strong> se p<strong>la</strong>cer au-dessus des<br />
règ<strong>le</strong>s d’égalité de traitement entre des<br />
agents exerçant <strong>la</strong> même profession, en<br />
développant une politique qui favorise <strong>le</strong><br />
doub<strong>le</strong> statut, et en amplifiant une situation<br />
déjà très inégalitaire. Ainsi, <strong>le</strong><br />
recours massif aux temps partiels imposés,<br />
l’exclusion des vacataires des gril<strong>le</strong>s<br />
de sa<strong>la</strong>ire, <strong>la</strong> non reconnaissance des<br />
diplômes à l’embauche, touchent de<br />
p<strong>le</strong>in fouet <strong>la</strong> cohorte des précaires, ont<br />
expliqué <strong>le</strong>s représentants de <strong>la</strong> CGT et<br />
de <strong>la</strong> FSU. A ce<strong>la</strong> s’ajoute un dysfonctionnement<br />
grave <strong>du</strong> rectorat chargé <strong>du</strong><br />
« suivi <strong>social</strong> » des agents précaires en<br />
fin de contrat ou entre deux contrats.<br />
Des sa<strong>la</strong>ires non versés, des indemnisations<br />
qui ne viennent pas avant plusieurs<br />
mois, pour Monique Piquet ce que vivent<br />
ces femmes et ces hommes est inacceptab<strong>le</strong>.<br />
Des dysfonctionnements liés aux<br />
purges de fonctionnaires ces 10 dernières<br />
années aux conséquences directes<br />
sur <strong>le</strong>s plus vulnérab<strong>le</strong>s. A l’exemp<strong>le</strong> de<br />
<strong>la</strong> suppression progressive des AVS en<br />
charge de <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité des enfants handicapés<br />
ou des professeurs remp<strong>la</strong>çants<br />
recrutés directement et au pied <strong>le</strong>vé dans<br />
<strong>le</strong>s facultés. Une réserve inépuisab<strong>le</strong> «<br />
d’enseignants bon marché » jetés en<br />
pâture dans nos collèges et lycées. Vers<br />
<strong>le</strong> privé c’est l’hécatombe. La Culture, <strong>la</strong><br />
Recherche, <strong>la</strong> santé… <strong>le</strong> transfert massif<br />
d’emplois publics et statutaires vers <strong>le</strong><br />
privé touche des pans entiers de notre<br />
société. A l’exemp<strong>le</strong> de l’amendement au<br />
projet de budget 2011 porté par <strong>le</strong>s<br />
sénateurs UMP, soustrayant 250 postes<br />
des éco<strong>le</strong>s primaires publiques pour <strong>le</strong>s<br />
transférer dans <strong>le</strong> privé, postes qui se<br />
rajouteront à <strong>la</strong> suppression des 16 000<br />
enseignants <strong>du</strong> public en 2011.<br />
Pour <strong>le</strong>s organisations syndica<strong>le</strong>s CGT,<br />
FSU et Solidaire, <strong>la</strong> précarité est indissociab<strong>le</strong><br />
des effets négatifs et des disfonctionnements<br />
observés dans <strong>le</strong>s services<br />
publics. El<strong>le</strong> se tra<strong>du</strong>it concrètement par<br />
A <strong>la</strong> Poste aussi, <strong>le</strong>s agents précaires galèrent.<br />
un recul des besoins exprimés, des libertés<br />
ainsi que d’une véritab<strong>le</strong> émancipation<br />
des femmes et <strong>le</strong>s hommes qui <strong>la</strong><br />
subissent. Le 20 janvier, une journée<br />
nationa<strong>le</strong> contre <strong>la</strong> précarité est organisée<br />
partout en France. Les organisations<br />
syndica<strong>le</strong>s CGT, FSU et Solidaire revendiquent<br />
un statut unique pour l’ensemb<strong>le</strong><br />
des sa<strong>la</strong>riés, une véritab<strong>le</strong> garantie d’emploi<br />
et de formation. Sujet récurrent<br />
mais, ô combien fondamental.<br />
Philippe Ga<strong>la</strong>no
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
En Val<strong>le</strong>spir, <strong>le</strong> Front de<br />
Gauche a ouvert <strong>le</strong> chantier<br />
"Le programme partagé": tel était <strong>le</strong> thème de <strong>la</strong> réunion-débat organisée <strong>le</strong> 3<br />
décembre par <strong>le</strong> PCF et <strong>le</strong> PG de Céret.<br />
Quarante et une personnes étaient<br />
présentes et bon nombre d’autres<br />
avaient pris soin de s’excuser en<br />
témoignant de <strong>le</strong>ur intérêt pour l’entreprise<br />
entamée ce soir-là. Les organisateurs<br />
ont donc lieu d’être satisfaits<br />
de l’écho recueilli par <strong>le</strong>ur initiative,<br />
d’autant que l’assistance, où se<br />
voyaient quelques têtes nouvel<strong>le</strong>s,<br />
reflétait assez bien <strong>la</strong> diversité de <strong>la</strong><br />
gauche loca<strong>le</strong> : étaient là en effet, à<br />
titre personnel, des citoyens et<br />
citoyennes connus comme membres<br />
de <strong>la</strong> CGT, <strong>du</strong> MRC, <strong>du</strong> NPA, <strong>du</strong> POI,<br />
et d’autres qui sans afficher d’appartenance<br />
ont contribué <strong>la</strong>rgement aux<br />
luttes récentes pour <strong>la</strong> poste et pour<br />
<strong>la</strong> retraite. La séance a été ouverte<br />
par Jacques Majester, secrétaire de <strong>la</strong><br />
section Val<strong>le</strong>spir <strong>du</strong> PCF, qui a donné<br />
<strong>la</strong> paro<strong>le</strong> successivement à Dany<br />
Benquet, responsab<strong>le</strong> départementa<strong>le</strong><br />
<strong>du</strong> Parti de Gauche et à Nico<strong>la</strong>s<br />
Garcia, maire d’Elne et secrétaire<br />
fédéral <strong>du</strong> PCF, ces deux partis<br />
constituant loca<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> Front de<br />
gauche, <strong>du</strong> moins dans sa composition<br />
actuel<strong>le</strong>. Il <strong>le</strong>ur revenait d’exposer<br />
<strong>le</strong> projet qui a été <strong>la</strong>ncé au p<strong>la</strong>n<br />
national : <strong>le</strong> Front de gauche entend<br />
construire avec <strong>le</strong>s acteurs sociaux et<br />
<strong>le</strong>s citoyens un programme partagé,<br />
qu’il veut porter dans <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions de<br />
2012 et au-delà.<br />
Les thèmes <strong>du</strong> débat<br />
A cette fin neuf thèmes ont été définis<br />
(voir encart), sur <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s<br />
citoyens sont appelés à constituer<br />
des ateliers, afin de donner euxmêmes<br />
<strong>le</strong>ur avis sur ce que <strong>la</strong> gauche<br />
devra faire. Dany Benquet a indiqué<br />
qu’un site interactif ouvert par <strong>le</strong> PG<br />
offre des fiches déclinant en rubriques<br />
distinctes <strong>le</strong>s neuf thèmes, et<br />
ouvert aux contributions indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong>s.<br />
Nico<strong>la</strong>s Garcia a insisté sur <strong>le</strong><br />
caractère paradoxal de <strong>la</strong> situation<br />
présente : "<strong>le</strong> discrédit <strong>du</strong> capitalisme<br />
mis en évidence par <strong>le</strong> <strong>mouvement</strong><br />
<strong>social</strong>, mais des intentions de<br />
vote qui montrent présentement une<br />
audience insuffisante des forces de<br />
transformation <strong>social</strong>e. Il faut, a-t-il<br />
dit, associer deux visées: battre<br />
Sarkozy et assurer <strong>la</strong> sortie de <strong>la</strong> crise<br />
par <strong>la</strong> transformation <strong>social</strong>e. C’est<br />
une perspective actuel<strong>le</strong>ment bouchée<br />
par <strong>la</strong> politique <strong>du</strong> PS, mais<br />
c’est cel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Front de Gauche<br />
entend ouvrir." Les organisateurs ont<br />
demandé à cel<strong>le</strong>s et ceux qui <strong>le</strong> souhaitaient<br />
de cocher sur une feuil<strong>le</strong>,<br />
préa<strong>la</strong>b<strong>le</strong>ment distribuée, <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s<br />
ateliers auxquels ils pourraient se<br />
joindre. Puis, <strong>le</strong> débat qui a occupé <strong>le</strong><br />
reste de <strong>la</strong> séance a été particulièrement<br />
serein. En l’absence de représentants<br />
qualifiés <strong>du</strong> PS local il a été<br />
alimenté notamment par une intervention<br />
appe<strong>la</strong>nt au réalisme dans<br />
l’énoncé <strong>du</strong> programme. Par contre,<br />
en faveur de <strong>la</strong> rupture, de grands<br />
précédents historiques ont été évoqués<br />
: 1789, 1944, <strong>le</strong> programme <strong>du</strong><br />
CNR. On saura après <strong>le</strong>s fêtes quel<strong>le</strong>s<br />
suites ce coup d’envoi va pro<strong>du</strong>ire.<br />
Jacques Majester<br />
Les neuf thèmes<br />
« 1- Question des retraites ; 2- Face à<br />
l’impasse de <strong>la</strong> financiarisation : l’argent<br />
pour quoi faire ; 3- Face à l’échec<br />
<strong>du</strong> Traité de Lisbonne : quel<strong>le</strong> Europe ?<br />
4- Sixième République ; 5- Face à <strong>la</strong><br />
catastrophe écologique : quel<strong>le</strong> alternative<br />
? ; 6- Face à l’exploitation, au chômage,<br />
à <strong>la</strong> précarisation : comment<br />
changer <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> travail ? 7- Face à<br />
<strong>la</strong> marchandisation des savoirs : quel<strong>le</strong><br />
éco<strong>le</strong> voulons-nous ? 8- Face au tout<br />
marchand : quels services publics et<br />
bien communs ? ; 9- Face à <strong>la</strong> mondialisation<br />
capitaliste et aux guerres,<br />
quel<strong>le</strong> politique internationa<strong>le</strong> ? ».<br />
EN BREF<br />
7<br />
Ignob<strong>le</strong>s<br />
Les propos injurieux et racistes de Marine Le Pen,<br />
comparant <strong>le</strong>s « prières de rue » des musulmans<br />
à l’occupation pendant <strong>la</strong> seconde guerre mondia<strong>le</strong>,<br />
dép<strong>la</strong>cent <strong>le</strong>s frontières de l’ignob<strong>le</strong>. Le Pen<br />
père et fil<strong>le</strong> sont prêts aux provocations <strong>le</strong>s plus<br />
répugnantes pour assouvir <strong>le</strong>ur haine de l’autre,<br />
ce qui n’est jamais que <strong>la</strong> haine de l’Homme.<br />
Pierre Laurent<br />
"A Marine Le Pen qui persiste et signe sur son<br />
amalgame inadmissib<strong>le</strong> entre « musulmans » et<br />
« occupation », je veux dire que <strong>le</strong> PCF persiste,<br />
lui, à dénoncer cette injure faite à <strong>la</strong> République.<br />
Même masqué derrière <strong>la</strong> provocation médiatique,<br />
<strong>le</strong> racisme reste un délit. Il doit être combattu<br />
avec fermeté. Combien de temps vont rester<br />
muets <strong>le</strong>s pouvoirs publics devant ces infractions<br />
répétées ? Les propos de Marine Le Pen<br />
doivent être sanctionnés".<br />
NPA<br />
Pour son premier congrès qui se tiendra <strong>le</strong>s 11,<br />
12 et 13 février prochains, quatre positions différentes<br />
seront soumises aux adhérents sur <strong>le</strong><br />
thème « orientation et construction". A<strong>la</strong>in<br />
Krivine, l'ancien <strong>le</strong>ader de <strong>la</strong> LCR s'est dit «bien<br />
incapab<strong>le</strong> de prédire <strong>le</strong>s résultats <strong>du</strong> prochain<br />
congrès . D'habitude, j'étais plutôt bon dans ce<br />
type de pronostic, mais là je suis un peu per<strong>du</strong>."<br />
Parti de gauche<br />
"La Révolution citoyenne, c'est l'irruption active<br />
et éc<strong>la</strong>irée <strong>du</strong> peup<strong>le</strong> sur <strong>la</strong> scène politique et<br />
notre rô<strong>le</strong> est de tout faire pour qu'el<strong>le</strong> ait lieu.<br />
Ce n'est pas un souhait vague ou une formu<strong>le</strong> de<br />
sty<strong>le</strong>. C'est nommer <strong>le</strong> moyen à nos yeux incontournab<strong>le</strong><br />
pour rétablir concrètement <strong>la</strong> souveraineté<br />
popu<strong>la</strong>ire".<br />
André Chassaigne<br />
"Ne nous résignons pas seu<strong>le</strong>ment à reprendre <strong>le</strong><br />
mot d’ordre «Changeons <strong>le</strong> système, pas <strong>le</strong> climat»<br />
comme symbo<strong>le</strong> de <strong>la</strong> transformation<br />
<strong>social</strong>e et écologique que nous voulons. Il faut<br />
d’ores et déjà lui donner <strong>du</strong> corps et de <strong>la</strong> consistance,<br />
si nous voulons matérialiser demain une<br />
politique internationa<strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>".
8<br />
Emploi : ils nous prennent en otage !<br />
La parution des chiffres <strong>du</strong> chômage de l’I.N.S.E.E. montre<br />
encore une fois que <strong>la</strong> jeunesse est <strong>la</strong> variab<strong>le</strong> d’ajustement de<br />
ceux qui nous gouvernent<br />
Le taux de chômage global est<br />
stab<strong>le</strong> à 9,7%, mais il augmente<br />
encore pour <strong>le</strong>s jeunes, de 0,9%<br />
sur <strong>le</strong>s trois dernier mois.<br />
Environ 630 000 moins de 24<br />
ans sont privés d’emploi ! Plus<br />
généra<strong>le</strong>ment, 1 jeune sur 5 vit<br />
sous <strong>le</strong> seuil de pauvreté, soit 1<br />
million de personnes (Oct. 2010,<br />
Secours Popu<strong>la</strong>ire). La droite et<br />
<strong>le</strong> MEDEF nous expliquent à longueur<br />
de temps qu’ils s’occupent<br />
de nous, et ils <strong>le</strong> font : ils réalisent<br />
<strong>le</strong>ur rêve d’un pays de galériens.<br />
A Pô<strong>le</strong> Emploi, l’offre d’emplois<br />
précaires prend <strong>le</strong> pas sur<br />
l’emploi stab<strong>le</strong>. Un jeune sa<strong>la</strong>rié<br />
sur deux n’a pas de CDI ! Entre<br />
2002 et 2005, <strong>le</strong> nombre de pauvres<br />
de moins de 25 ans a<br />
explosé de 27% ! Et ce n’est pas<br />
l’extension <strong>du</strong> RSA aux jeunes<br />
qui change quoi que ce soit, au<br />
contraire : il y a 3 400 allocataires<br />
CAVE DES<br />
VIGNERONS DE BAIXAS<br />
<strong>du</strong> RSA jeunes sur <strong>le</strong>s 160 000<br />
éligib<strong>le</strong>s au dispositif (Le<br />
Parisien, 4/12), pour un montant<br />
de 460€. Une des mesures en «<br />
carton » <strong>du</strong> fumeux p<strong>la</strong>n Jeunes.<br />
Les Jeunes communistes dénoncent<br />
<strong>le</strong>s casseurs d’avenir, qui,<br />
d’un côté, affichent un coupab<strong>le</strong><br />
mépris de ce que <strong>le</strong>s jeunes ont à<br />
dire, et, de l’autre, font de nous<br />
des précaires, tout en niant notre<br />
devoir à intervenir dans <strong>le</strong> débat<br />
pour notre avenir ! Nous n’avons<br />
aucune <strong>le</strong>çon à recevoir de ministres<br />
usés, liés au monde <strong>du</strong> fric<br />
et autres condamnés pour injures<br />
racia<strong>le</strong>s. Les jeunes communistes<br />
66 appel<strong>le</strong>nt <strong>la</strong> jeunesse à se saisir<br />
des prochaines é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s<br />
pour poser <strong>la</strong> question de<br />
l’emploi des jeunes dans notre<br />
département qui reste l’un des<br />
plus sinistrés de France.<br />
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Tél. 04 68 64 22 37<br />
BONNES FÊTES<br />
Racistes !<br />
Trois cent dix rabbins d’Israël ont signé un arrêté<br />
religieux appe<strong>la</strong>nt <strong>le</strong>urs ouail<strong>le</strong>s à ne pas louer ou<br />
vendre de logements à des Arabes israéliens ou à<br />
des goyim (non-juifs). Ils demandent aussi que<br />
soient «dûment morigénés» <strong>le</strong>s juifs qui louent et<br />
vendent des logements à des «étrangers». Il faut<br />
savoir que ces responsab<strong>le</strong>s religieux sont des fonctionnaires<br />
rémunérés par l’Etat israélien, bénéficiant<br />
d’un sa<strong>la</strong>ire de maire et d’une structure administrative;<br />
ils ont donc de réels pouvoirs dans <strong>la</strong> société<br />
israélienne. Et, pour l’instant, malgré quelques réactions<br />
d’indignation à Jérusa<strong>le</strong>m dont cel<strong>le</strong> <strong>du</strong> président<br />
Shimon Peres, <strong>le</strong> ministre de <strong>la</strong> Justice comme<br />
<strong>le</strong> Parquet général de Tel-Aviv n’ont rien trouvé à<br />
redire…Probab<strong>le</strong>ment que ceux-là qui portent<br />
p<strong>la</strong>inte contre trois militants des Pyrénées<br />
Orienta<strong>le</strong>s et tous ceux qui soutiennent <strong>le</strong> <strong>mouvement</strong><br />
de «boycott, désinvestissement et sanctions»<br />
contre Israël, ceux-là donc, vont m’accuser d’antisémitisme<br />
pour avoir osé dénoncer <strong>la</strong> position profondément<br />
raciste de ces rabbins. Mais, imaginons que<br />
de hauts fonctionnaires de l’Etat français, des préfets<br />
par exemp<strong>le</strong>, appel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s citoyens non-juifs à<br />
ne pas louer ou vendre de logements à des juifs.<br />
Que diraient ces bel<strong>le</strong>s âmes ? Et ce<strong>la</strong> ne vous rappel<strong>le</strong>-t-il<br />
rien ?<br />
Noah Flug, président de l’Association internationa<strong>le</strong><br />
des survivants de l’Holocauste a rappelé «<strong>le</strong>s nazis<br />
ont fait <strong>la</strong> même chose aux juifs en Al<strong>le</strong>magne».[<br />
René Granmont<br />
Rif<strong>le</strong><br />
Organisée par <strong>le</strong>s Amis <strong>du</strong> TC, en partenariat avec <strong>la</strong> section PCF de Cabestany.<br />
04<br />
Dimanche 9 janvier 2011 à 16h, au centre culturel de Cabestany.<br />
11<br />
25<br />
36<br />
37<br />
49<br />
Comité de soutien/ Col<strong>le</strong>ctif 66<br />
paix et Justice en Pa<strong>le</strong>stine<br />
Mercredi 29 déc à Perpignan : 18h p<strong>la</strong>ce Arago<br />
Rassemb<strong>le</strong>ment/Veillée pour Gaza. Deux ans après<br />
<strong>le</strong>s massacres qu’il a perpétrés dans <strong>la</strong> bande de<br />
Gaza, l’Etat d’Israël continue à jouir de l’impunité<br />
tota<strong>le</strong> en poursuivant pourtant une politique accrue de<br />
vio<strong>la</strong>tion des droits des Pa<strong>le</strong>stiniens et <strong>du</strong> droit international.<br />
Ce rassemb<strong>le</strong>ment unitaire doit réaffirmer<br />
notre détermination à briser <strong>le</strong> siège de Gaza et à participer<br />
à l’affrètement <strong>du</strong> Bateau français pour Gaza.<br />
54<br />
Vingt-cinq parties (lots traditionnels,<br />
bons d'achat, nombreux<br />
lots surprises).<br />
Panneau lumineux.<br />
Démarrage surprise + seize<br />
quines + trois tombo<strong>la</strong>s +<br />
trois parties spécia<strong>le</strong>s «millionnaires»<br />
+ une super-tombo<strong>la</strong><br />
+ conso<strong>la</strong>nte.<br />
Bar, sandwichs, tombo<strong>la</strong>.<br />
Vente souscription de<br />
cartons, au journal,<br />
44 avenue de Prades<br />
à Perpignan.
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
Pourquoi ont-ils touché à Cassanyes ?<br />
Perpignan: L’inauguration de <strong>la</strong> nouvel<strong>le</strong> p<strong>la</strong>ce Cassanyes a eu lieu <strong>le</strong> 18 décembre. Pour <strong>la</strong> mairie, tout va bien.<br />
Mais, qu’en est-il exactement?<br />
Depuis 2008, <strong>le</strong>s perpignanais savaient<br />
qu’un jour <strong>le</strong>s baraques de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />
Cassanyes seraient rasées.Après <strong>la</strong> stupeur<br />
des premiers jours, puis <strong>la</strong> mobilisation des<br />
commerçants sédentaires et non sédentaires<br />
et de <strong>la</strong> clientè<strong>le</strong> de <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ce, <strong>le</strong>s perpignanais<br />
ont été provisoirement rassurés.<br />
Le projet de l’architecte Bernard<br />
Cabannes, commandité par <strong>la</strong> mairie, prévoyait<br />
<strong>la</strong> reconstruction des baraques. Il<br />
s’agissait en fait d’une simp<strong>le</strong> opération de<br />
salubrité, plutôt bien vue par <strong>le</strong>s habitants<br />
<strong>du</strong> quartier. La p<strong>la</strong>ce Cassanyes devait<br />
donc rester <strong>le</strong> marché <strong>le</strong> plus popu<strong>la</strong>ire, <strong>le</strong><br />
plus coloré et <strong>le</strong> plus touristique de<br />
Perpignan. Mais <strong>le</strong> nouveau maire est<br />
arrivé, a licencié l’architecte et est revenu<br />
sur <strong>la</strong> promesse de reconstruction. Le seul<br />
but revendiqué étant de récupérer <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />
comme parking <strong>le</strong>s après-midi. Depuis <strong>le</strong>s<br />
années trente, avec l’arrivée des premiers<br />
Les dernières baraques de <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ce Cassanyes ont été rasées <strong>le</strong> 8 novembre dernier. Nous sommes allés demander à<br />
Monique, qui y vend des fruits et légumes depuis près de trente ans, comment se passait sa reconversion.<br />
Souriants, dans <strong>la</strong> baraque…<br />
Que pensez-vous de vos nouvel<strong>le</strong>s conditions de<br />
travail ?<br />
El<strong>le</strong>s sont déplorab<strong>le</strong>s ! J’ai l’impression de régresser. Nous<br />
n’avons plus qu’un simp<strong>le</strong> étal, avec un parasol. Quant il<br />
p<strong>le</strong>ut ou quand <strong>la</strong> tramontane souff<strong>le</strong>, ce n’est pas tenab<strong>le</strong>.<br />
On n’a vraiment plus <strong>le</strong> confort qu’on avait dans <strong>la</strong><br />
baraque. Et puis on ne peut plus <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> marchandise<br />
dans <strong>le</strong> frigo. Il faut tout monter et démonter chaque jour.<br />
C’est vous qui <strong>le</strong> faites ?<br />
En semaine oui. Obligée, mon mari travail<strong>le</strong>. Mais je me<br />
fais aider pour instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong> parasol. Le samedi et <strong>le</strong> dimanche,<br />
c’est mon mari. Il se lève à quatre heures <strong>du</strong> matin !<br />
gitans et <strong>le</strong>ur sédentarisation dans un<br />
quartier bourgeois à l’origine, puis l’arrivée<br />
des maghrébins dans <strong>le</strong>s années soixante,<br />
<strong>le</strong> quartier Cassanyes est un lieu de rencontres<br />
et de cohabitation, même si ce<br />
n’est pas toujours faci<strong>le</strong>. Les perpignanais<br />
font <strong>le</strong>ur marché à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Cassanyes<br />
depuis quarante-sept ans, depuis 1963,<br />
date de l’instal<strong>la</strong>tion des deux premiers<br />
étals.<br />
Alors pourquoi casser<br />
tout ce<strong>la</strong> ?<br />
L’urbanisation de Perpignan est de plus en<br />
plus impersonnel<strong>le</strong>, de plus en plus minéra<strong>le</strong>.<br />
On sait l’échec <strong>du</strong> marché de <strong>la</strong><br />
République ! Quel espace de <strong>social</strong>isation<br />
et de partages restera-t-il si Cassanyes<br />
meurt ? On voudrait obliger <strong>le</strong>s communautés<br />
arabes et gitanes à cohabiter dans<br />
Avant, quand on avait <strong>la</strong> baraque, c’était à 6h.<br />
Votre clientè<strong>le</strong> vous a-t-el<strong>le</strong> suivie ?<br />
Pour <strong>la</strong> mairie tout est pour <strong>le</strong> mieux dans<br />
<strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur des mondes.<br />
Ce que vivent <strong>le</strong>s gens<br />
On nous as bernés !<br />
Je suis revenue pour mes clients. On a une clientè<strong>le</strong> exceptionnel<strong>le</strong><br />
qui nous a beaucoup soutenus, qui a signé <strong>le</strong>s<br />
pétitions, qui ne vou<strong>la</strong>it pas de <strong>la</strong> destruction. Mais on a<br />
quand même per<strong>du</strong> 20% de notre clientè<strong>le</strong>.<br />
Avez-vous eu des compensations ?<br />
Aucune subvention. On nous a accordé trois mois de loyer.<br />
Et comme vient de me dire Mme Queralt: « on vous a payé<br />
votre parasol ». Mais on ne connaît toujours pas <strong>le</strong> montant<br />
<strong>du</strong> nouveau loyer.<br />
Ah bon, Mme Queralt est là ?<br />
El<strong>le</strong> vient sûrement préparer <strong>le</strong> terrain pour l’inauguration<br />
qui aura lieu samedi 11 à 10h. Moi je n’irai pas.<br />
Et l’avenir ?<br />
Il y a deux jours, je ne me sentais plus <strong>le</strong> courage. Je ne<br />
suis pas bien comme ça. Je ne suis plus chez moi. Disons<br />
que je suis à l’essai. Pendant <strong>le</strong>s mois d’hiver. Après, pour<br />
l’été, si on ne peut pas acheter un camion frigo, on fait<br />
comment ?<br />
Est-ce-que certains commerçants ne se sont pas<br />
réinstallés ?<br />
Oh oui ! Le tripier ! Le seul tripier de Perpignan. Il n’a pas<br />
pu s’acheter <strong>le</strong> camion frigo. Et Guy l’épicier. Si gentil avec<br />
9<br />
un endroit sans vie, avec <strong>le</strong>s risques de tension<br />
qu’on connaît, qu’on ne s’y prendrait<br />
pas autrement. Et comment ne pas voir<br />
qu’au-delà de ce risque, <strong>le</strong> réaménagement<br />
de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce aura des incidences sur <strong>le</strong><br />
commerce popu<strong>la</strong>ire? Les non-sédentaires<br />
commenceront par ne plus revenir, puis ce<br />
sont <strong>le</strong>s sédentaires de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, et même à<br />
terme ceux de <strong>la</strong> rue Lucia qui seront<br />
menacés. Faut-il voir là une volonté de<br />
favoriser <strong>le</strong>s grandes surfaces ? On casse<br />
un lieu de vie et on tue <strong>le</strong> commerce popu<strong>la</strong>ire.<br />
Bel<strong>le</strong> opération ! Le simp<strong>le</strong> bon sens<br />
voudrait que l’on reprenne <strong>le</strong> projet initial<br />
de Bernard Cabannes, en construisant une<br />
hal<strong>le</strong> centra<strong>le</strong>. Dédier <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Cassanyes à<br />
un marché popu<strong>la</strong>ire, serait re<strong>la</strong>ncer <strong>le</strong><br />
commerce de proximité et maintenir l’attractivité<br />
touristique de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce.<br />
Visib<strong>le</strong>ment, c’est un autre choix politique<br />
qui a été fait.<br />
Anne Marie Delcamp<br />
<strong>le</strong>s mémés dont il portait <strong>le</strong>s courses jusqu’à <strong>la</strong> voiture. Et<br />
d’autres. Sans compter ceux qui se posent <strong>la</strong> question<br />
comme mon voisin <strong>le</strong> traiteur qui est là depuis 35 ans.<br />
Que pensez-vous de cette transformation ?<br />
On n’était pas contre <strong>la</strong> démolition, au contraire. Certaines<br />
baraques étaient insalubres. On a pensé qu’on s’occupait<br />
enfin de nous. Mais on était contre une disparition pure et<br />
simp<strong>le</strong>. On nous avait promis <strong>la</strong> reconstruction. On avait<br />
accepté <strong>le</strong> projet de Bernard Cabannes. Puis <strong>le</strong> nouveau<br />
maire a licencié Bernard Cabannes et a mis <strong>le</strong> projet dans<br />
<strong>le</strong> p<strong>la</strong>card. Plus de reconstruction. On nous a bernés.<br />
Entretien réalisé par Anne marie Delcamp<br />
… inquiets, sous <strong>le</strong> parasol.
10 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
A <strong>la</strong> maternel<strong>le</strong> on apprend<br />
Éco<strong>le</strong>: «La grande <strong>le</strong>ssive», une exposition<br />
de dessins d'enfants, l'occasion pour <strong>la</strong><br />
maternel<strong>le</strong> d'ouvrir <strong>le</strong>s portes des c<strong>la</strong>sses<br />
aux parents. Entretien avec Monique<br />
Hernandez, directrice de <strong>la</strong> maternel<strong>le</strong><br />
Vertefeuil<strong>le</strong> <strong>du</strong> Moulin à Vent.<br />
Des projets sont en cours à <strong>la</strong> maternel<strong>le</strong>, pouvez-vous<br />
nous en par<strong>le</strong>r?<br />
«Actuel<strong>le</strong>ment 137 élèves sont répartis dans 5 c<strong>la</strong>sses (dont<br />
4 enfants en situation de handicap pour une seu<strong>le</strong> AVSI), <strong>le</strong><br />
tout dans une éco<strong>le</strong> d'application, habilitée à recevoir des<br />
stagiaires. L'extension des locaux, <strong>la</strong>ncée il y a 3 ans par <strong>la</strong><br />
municipalité, comprenant une c<strong>la</strong>sse, un dortoir et une sal<strong>le</strong><br />
de réunion, <strong>la</strong> construction d'une nouvel<strong>le</strong> cantine, sont opérationnels<br />
depuis novembre. Le seul problème désormais,<br />
est :qui on met dans ces locaux?Il y aurait l'effectif pour<br />
ouvrir une 6ème c<strong>la</strong>sse, et c'est ma demande pour <strong>la</strong> rentrée<br />
2011. Or côté é<strong>du</strong>cation nationa<strong>le</strong> c'est <strong>la</strong> pénurie de<br />
création d'emplois tandis que <strong>la</strong> mairie est prête à financer<br />
une structure d'accueil pour <strong>le</strong>s 2/3 ans avec <strong>la</strong> CAF, mais<br />
ne veut pas, semb<strong>le</strong>-t-il, de jardins d'éveil . Si cette 6ème<br />
c<strong>la</strong>sse ne voit pas <strong>le</strong> jour, que fait- on des 2/3 ans qui ne<br />
sont plus sco<strong>la</strong>risés depuis trois ans? Deux options: <strong>la</strong> création<br />
de c<strong>la</strong>sse ou l'imp<strong>la</strong>ntation d'une c<strong>la</strong>sse passerel<strong>le</strong>, avec<br />
un enseignant <strong>le</strong> matin (mi-temps) et activités, genre garderie<br />
l'après midi, prises en charge par <strong>la</strong> col<strong>le</strong>ctivité loca<strong>le</strong>. Se<br />
pose alors <strong>le</strong> financement par <strong>le</strong>s parents qui verraient dans<br />
un même lieu, <strong>le</strong> matin apprentissage par un enseignant<br />
(gratuité), et activités ludiques l'après midi (payant?), ceci<br />
n'est pas encore arrêté.»<br />
L’éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> est <strong>la</strong> mieux p<strong>la</strong>cée pour sco<strong>la</strong>riser <strong>le</strong>s 2-3 ans.<br />
Que dire de l'accueil des deux ans en maternel<strong>le</strong>?<br />
« Accueillir <strong>le</strong>s deux ans c'est <strong>le</strong>ur donner <strong>le</strong>s conditions<br />
maxima<strong>le</strong>s d'épanouissement, ce<strong>la</strong> veut dire moins de 20<br />
élèves par c<strong>la</strong>sse (pour <strong>le</strong>s psychologues, au delà de 20, <strong>le</strong>s<br />
enfants sont en détresse affective et psychologique), il faut<br />
des conditions d'apprentissage progressives qui respectent<br />
<strong>le</strong> rythme des enfants et <strong>le</strong>s moments de repos, c'est une<br />
pédagogie particulière , et l'éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> a toute sa<br />
p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation des 2/3ans. Leur entrée progressive<br />
dans <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation est <strong>le</strong> côté positif des c<strong>la</strong>sses passerel<strong>le</strong>s<br />
mais l'enseignant de maternel<strong>le</strong> peut aussi <strong>le</strong><br />
mener car à cet âge, tout fait partie de l'apprentissage, y<br />
compris l'endormissement, <strong>le</strong> passage aux toi<strong>le</strong>ttes .<br />
L'accueil des 2/3 ans en maternel<strong>le</strong> est possib<strong>le</strong> à condition<br />
que l'éco<strong>le</strong> réponde à ses besoins or avec <strong>la</strong> suppression<br />
d'emplois, on a des effectifs de plus en plus lourds. Si<br />
l'éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> a <strong>le</strong>s moyens de sa réussite, el<strong>le</strong> ne peut<br />
qu'améliorer <strong>le</strong>s résultats des évaluations de PISA. Deux<br />
domaines sont particulièrement importants pour <strong>la</strong> réussite<br />
sco<strong>la</strong>ire en élémentaire c'est <strong>le</strong> travail sur <strong>la</strong> structuration<br />
<strong>du</strong> temps et celui sur <strong>le</strong> concept de nombre, deux notions<br />
travaillées dès <strong>la</strong> maternel<strong>le</strong>. Se battre pour maintenir <strong>le</strong>s<br />
emplois à l'éco<strong>le</strong>, c'est une nécessité.»<br />
Entretien réalisé par Michè<strong>le</strong> Devaux<br />
Le c<strong>la</strong>ssement PISA (Programme international pour <strong>le</strong><br />
suivi des acquis des élèves) publié depuis 2000 par<br />
l'organisation de coopération et de développement<br />
économique (OCDE), évalue <strong>le</strong> niveau des élèves âgés<br />
de 15 ans dans <strong>le</strong> monde. La première enquête a<br />
porté sur <strong>la</strong> compréhension de l'écrit (en 2000), puis<br />
<strong>le</strong>s mathématiques (2003) et <strong>le</strong>s sciences (2006). Le<br />
cyc<strong>le</strong> reprend cette année avec une nouvel<strong>le</strong> évaluation<br />
de l'écrit (2009).<br />
Les résultats bruts en France<br />
Si Shanghai (Chine) et <strong>la</strong> Corée <strong>du</strong> sud arrivent en<br />
tête <strong>du</strong> c<strong>la</strong>ssement, <strong>la</strong> France rétrograde <strong>du</strong> 25ème au<br />
27e rang sur 65 pour <strong>la</strong> culture scientifique, de <strong>la</strong><br />
13ème à <strong>la</strong> 22ème p<strong>la</strong>ce pour <strong>la</strong> compréhension de<br />
l'écrit et de <strong>la</strong> 16ème à <strong>la</strong> 22ème pour <strong>la</strong> culture<br />
mathématique, pour autant el<strong>le</strong> se situe dans <strong>la</strong><br />
moyenne des pays de l’OCDE, mais se caractérise par<br />
un écart significatif entre <strong>le</strong>s scores des meil<strong>le</strong>urs et<br />
des moins bons élèves de 15 ans. Ceci se tra<strong>du</strong>it en<br />
termes de niveaux de compétence par une proportion<br />
d’élèves de 15 ans performants en France (ils sont<br />
8,5% en 2000; 9,6% en 2009), au dessus de <strong>la</strong><br />
moyenne des pays de l’OCDE, combinée à une proportion<br />
d’élèves en très grande difficulté sco<strong>la</strong>ire (ils<br />
sont 15% en 2000, 20% en 2009) . De même, l’écart<br />
entre <strong>le</strong>s sexes s’est éga<strong>le</strong>ment creusé (en faveur des<br />
fil<strong>le</strong>s) entre 2000 et 2009.<br />
Leurs interprétations<br />
L'éco<strong>le</strong> française:<br />
peut mieux faire!<br />
É<strong>du</strong>cation: Le système français est un système élitiste qui a vu <strong>le</strong>s inégalités<br />
sco<strong>la</strong>ires se creuser depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui, 20 %<br />
d'élèves sont en échec sco<strong>la</strong>ire (15 % en 2000)<br />
En France, on note une croissance inquiétante <strong>du</strong> nombre d’élèves en grande difficuté.<br />
Des résultats catastrophiques à première vue, mais il<br />
faut <strong>le</strong>s interpréter avec prudence. Tout d'abord sont<br />
comparés des systèmes é<strong>du</strong>catifs sans commune<br />
mesure: <strong>la</strong> Corée, toujours en tête de tab<strong>le</strong>au, a un<br />
système où <strong>la</strong> compétition est <strong>la</strong> règ<strong>le</strong>, compétition<br />
alimentée par de nombreux cours <strong>du</strong> soir payants.«Le<br />
système français est performant pour une petite élite.<br />
Il y a une dégradation par <strong>le</strong> bas, avec un nombre plus<br />
important d'élèves en échec sco<strong>la</strong>ire", analyse Eric<br />
Charbonnier, expert de l'OCDE. C'est un fait maintes<br />
fois souligné, «<strong>le</strong> déterminisme <strong>social</strong> joue encore<br />
plus aujourd'hui qu'autrefois en France». L'étude<br />
montre que dans <strong>le</strong>s pays où on redoub<strong>le</strong> beaucoup<br />
(dont <strong>la</strong> France), tout comme dans <strong>le</strong>s pays où <strong>le</strong>s élèves<br />
sont orientés dans différents programmes à un<br />
âge précoce, «l’impact <strong>du</strong> milieu socio-économique<br />
sur <strong>la</strong> performance des élèves est plus grand en général».<br />
Les meil<strong>le</strong>urs résultats sont obtenus dans <strong>le</strong>s<br />
pays où <strong>le</strong>s enseignants sont mieux formés et mieux<br />
rémunérés.<br />
Les préconisations de l'OCDE<br />
Les résultats de PISA témoignent d'une dégradation<br />
<strong>du</strong> fonctionnement de notre société et ce phénomène<br />
est loin d'être commun à l'ensemb<strong>le</strong> de l'OCDE. Ce<br />
que préconise l'OCDE va à l'encontre des réformes<br />
é<strong>du</strong>catives con<strong>du</strong>ites en France ces dernières années.<br />
L'importance de <strong>la</strong> «pré sco<strong>la</strong>risation»dans <strong>la</strong> réussite<br />
sco<strong>la</strong>ire y est soulignée, or <strong>le</strong> nombre d'enfants de<br />
2/3ans sco<strong>la</strong>risés en France ne cesse de recu<strong>le</strong>r (17%<br />
en 2009 contre 30% en 2000). L'Al<strong>le</strong>magne, qui a<br />
augmenté <strong>le</strong> temps sco<strong>la</strong>ire et beaucoup travaillé sur<br />
<strong>la</strong> pré sco<strong>la</strong>risation, voit ses résultats s'améliorer. La<br />
mise en p<strong>la</strong>ce de systèmes d'aides aux enfants en difficulté<br />
est préconisée, or <strong>le</strong> gouvernement a supprimé<br />
3000 postes de RASED. Le Portugal, qui a investi dans<br />
l'aide aux élèves défavorisés, progresse. A l'inverse, <strong>la</strong><br />
Suède, qui a libéralisé sa carte sco<strong>la</strong>ire, entraînant un<br />
creusement des performances entre établissements, a<br />
rétrogradé. «Mobilisation généra<strong>le</strong>» a <strong>la</strong>ncé <strong>le</strong> ministre<br />
Luc Chatel. Chiche!! Pour l'instant sa seu<strong>le</strong><br />
annonce est… un «p<strong>la</strong>n sciences» à l'éco<strong>le</strong>, prévu en<br />
janvier prochain....<br />
Michè<strong>le</strong> Devaux
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
Opération sakados<br />
L'opération humanitaire mise en p<strong>la</strong>ce<br />
par <strong>le</strong>s deux associations étudiantes "<strong>le</strong><br />
Fil Rouge" et "Ramène ta fraise" (voit<br />
TC n°3386) bat son p<strong>le</strong>in. El<strong>le</strong> est soutenue<br />
par l'université, <strong>le</strong> SAMU <strong>social</strong> et <strong>le</strong><br />
Secours Popu<strong>la</strong>ire. Son objectif est de<br />
récupérer des sacs de 25 à 30 litres et de<br />
<strong>le</strong>s déposer dans 18 points de col<strong>le</strong>cte<br />
<strong>du</strong> département*, en particulier des PIJ<br />
et <strong>le</strong>s comités <strong>du</strong> Secours Popu<strong>la</strong>ire. Ces<br />
sacs sont destinés à être remplis de<br />
divers objets (habits, pro<strong>du</strong>is d'hygiène,<br />
livres, sucreries..) remis par des donateurs.<br />
Au rythme actuel, ce ne sont pas<br />
moins de 200 sacs qui seront col<strong>le</strong>ctés<br />
et remis à des personnes qui "vivent"<br />
dans <strong>la</strong> rue. La première distribution<br />
s'est faite mercredi 15 décembre avec<br />
des étudiants bénévo<strong>le</strong>s, notamment<br />
Magalie, <strong>la</strong> "maraudeuse" <strong>du</strong> Secours<br />
popu<strong>la</strong>ire, qui depuis plus d'un an au<br />
rythme d'une fois par semaine propose<br />
des denrées alimentaires à des SDF.<br />
Ensuite, c'est avec <strong>le</strong> SAMU <strong>social</strong> que Une partie des sacs est réceptionnée à l’université.<br />
<strong>le</strong>s sacs seront distribués, et ce jusqu'au<br />
Chibanis : 7 dossiers p<strong>la</strong>idés<br />
devant <strong>le</strong> tribunal des affaires <strong>social</strong>es<br />
On évalue à près de 150 retraités<br />
marocains domiciliés à Perpignan à<br />
qui <strong>la</strong> CAF a suspen<strong>du</strong> l'APL, dont<br />
ils étaient régulièrement bénéficiaires.<br />
Certains n'ont été rétablis dans<br />
<strong>le</strong>ur droit que depuis janvier 2010,<br />
et <strong>la</strong> plupart ont subi un important<br />
préjudice, d'autant que ne pouvant<br />
plus payer <strong>le</strong>ur loyer, ils ont <strong>du</strong> vivre<br />
plusieurs mois sans eau et sans é<strong>le</strong>ctricité.<br />
Seu<strong>le</strong>ment 37 d'entre eux ont<br />
fait appel à un avocat. 37 dossiers,<br />
c'est très lourd et pour commencer,<br />
maître Chninif, a assigné <strong>la</strong> CAF<br />
devant <strong>le</strong> tribunal des affaires <strong>social</strong>es<br />
pour 7 d'entre eux. Le reste viendra<br />
ultérieurement. Comme <strong>le</strong> veut<br />
l'usage, sa p<strong>la</strong>idoirie a été suivie de<br />
cel<strong>le</strong> l'avocat de <strong>la</strong> CAF. Il ne nous<br />
appartient pas d'apprécier ici de <strong>la</strong><br />
qualité des deux prestations, mais<br />
nous nous croyons habilités à donner<br />
notre avis sur <strong>le</strong> fond. Parlons<br />
c<strong>la</strong>ir, depuis <strong>le</strong> début nous avons pris<br />
<strong>le</strong> parti des chibanis après avoir pris<br />
connaissance <strong>du</strong> dossier. Les arguments<br />
sont imparab<strong>le</strong>s: "<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s<br />
et <strong>le</strong>s décisions de <strong>la</strong> CAF ont un<br />
caractère discriminatoire" et toutes<br />
<strong>le</strong>s dénégations de <strong>la</strong> partie adverse<br />
n'y pourront rien. "La CAF a violé<br />
gravement <strong>la</strong> loi française et <strong>le</strong> droit<br />
international" et toutes <strong>le</strong>s explications<br />
a<strong>la</strong>mbiquées de son avocat<br />
sont sans va<strong>le</strong>ur. Il va de soi que,<br />
quoique nous en pensions, <strong>le</strong> juge va<br />
trancher dans cette affaire en faveur<br />
de l'une ou l'autre partie. Nous<br />
espérons qu'il <strong>le</strong> fera dans l'intérêt<br />
des chibanis. Le jugement est mis en<br />
délibéré <strong>le</strong> 7 janvier.<br />
RH<br />
Les retraités marocains accompagnés de <strong>le</strong>ur avocat (au centre de <strong>la</strong> photo) et de membres de <strong>le</strong>ur comité de soutien.<br />
15 janvier. Pour clôturer l'opération, <strong>le</strong>s<br />
associations étudiantes et humanitaires<br />
remettront <strong>le</strong>s derniers sacs <strong>le</strong> samedi 15<br />
janvier sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> Victoire où el<strong>le</strong>s<br />
auront installé un stand. Tous <strong>le</strong>s donateurs<br />
et <strong>le</strong>s soutiens sont invités à venir<br />
l'animer<br />
RH<br />
*Liste des 18 points de col<strong>le</strong>cte et renseignements<br />
au 06 46 32 79 63 <strong>le</strong>filrouge66gmail.com<br />
De l’attente à l’espoir<br />
Rassemb<strong>le</strong>ment RESF devant <strong>la</strong> préfecture.<br />
Le RESF a rassemblé une centaine de personnes devant<br />
<strong>la</strong> Préfecture mercredi 8 décembre dernier sur deux<br />
problématiques d’urgence. Cel<strong>le</strong> des expulsions de <strong>la</strong><br />
famil<strong>le</strong> tchétchène et de <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> turque. [La première<br />
vouée à une mort certaine si on <strong>la</strong> renvoie à Pologne,<br />
qui ne veut pas d’el<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s renverra en Tchétchénie où<br />
<strong>le</strong> père a déjà été tué et <strong>le</strong> fils de 15 ans b<strong>le</strong>ssé par<br />
bal<strong>le</strong>. La seconde, dont <strong>la</strong> mère est enceinte, qui vit et<br />
travail<strong>le</strong> en France depuis dix ans, renvoyée pour une<br />
simp<strong>le</strong> histoire de papiers.] Et cel<strong>le</strong> des logements des<br />
trois famil<strong>le</strong>s que suivis par <strong>le</strong> réseau. Deux qui vivent<br />
en caravane sans chauffage et l’autre dans un grenier<br />
depuis des mois. Nous n’avons pas été reçus par <strong>la</strong><br />
Préfecture, <strong>le</strong> Préfet et <strong>le</strong> Secrétaire général étant en<br />
dép<strong>la</strong>cement. Nous avons cependant eu <strong>la</strong> promesse<br />
de l'être rapidement. Dont acte.<br />
« Arbre de Noël », lundi 20 décembre<br />
Pour que l’attente ne se transforme pas en angoisse, et<br />
parce que <strong>la</strong> période de Noël est propice à l’espoir, <strong>le</strong><br />
RESF organise un « Arbre de Noël » lundi 20 décembre<br />
à partir de 18h30 au siège <strong>du</strong> Travail<strong>le</strong>ur Cata<strong>la</strong>n (44<br />
avenue de Prades). Les enfants de sans papiers ont<br />
bien <strong>le</strong> droit de croire au Père Noël. Si vous avez des<br />
jouets ou des livres pour des enfants de 2 à 16 ans, ou<br />
si vous vou<strong>le</strong>z simp<strong>le</strong>ment partager ce moment cha<strong>le</strong>ureux<br />
avec eux et avec nous, vous serez <strong>le</strong>s bienvenus. Ils<br />
ont tout autant besoin d’amitié que d’aide financière.<br />
Anne Marie Delcamp
Alphabétisation<br />
et français <strong>la</strong>ngue étrangère<br />
Thérèse et Régis assurent <strong>la</strong> coordination <strong>du</strong> pô<strong>le</strong> "accompagnement<br />
sco<strong>la</strong>ire et d'alphabétisation" situé rue <strong>du</strong> petit<br />
saint Christophe (à proximité de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des Poilus).<br />
Le local comprend 2 sal<strong>le</strong>s bien aménagées. Dans <strong>la</strong> première,<br />
<strong>le</strong>s deux coordonnateurs accueil<strong>le</strong>nt et conseil<strong>le</strong>nt<br />
<strong>le</strong>s enseignés et <strong>le</strong>s enseignants. Dans <strong>la</strong> deuxième sal<strong>le</strong>,<br />
l'atmosphère est feutrée. Assis devant de petites tab<strong>le</strong>s,<br />
deux "profs" s'adressent à <strong>le</strong>urs élèves a<strong>du</strong>ltes. Le cours<br />
de français qui aura <strong>du</strong>ré 1h30 va s'achever. Le mercredi<br />
sera beaucoup plus bruyant avec <strong>la</strong> présence des enfants.<br />
Les deux enseignants bénévo<strong>le</strong>s, Bernard et Delphine,<br />
vont pouvoir souff<strong>le</strong>r. Bernard, jeune retraité de <strong>la</strong> <strong>la</strong><br />
Jeunesse et Sport, intervient deux fois par semaine. La<br />
solidarité il connaît, lui qui a une longue pratique de <strong>la</strong> vie<br />
associative, "<strong>la</strong>ïque" tient-il à préciser. Delphine, jeune<br />
maman, travail<strong>le</strong> comme auxiliaire de vie et consacre 5h<br />
par semaine à l'enseignement <strong>du</strong> français. El<strong>le</strong> prend son<br />
bénévo<strong>la</strong>t très au sérieux, discute avec Régis, consulte<br />
des livres spécialisés. Pendant ce temps, Thérèse répond<br />
au téléphone qui ne cesse de sonner. Ce n'est pas évident<br />
d'organiser <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>nnings avec 35 intervenants, des élèves<br />
qui parfois font faux-bond, des parents qui appel<strong>le</strong>nt pour<br />
qu'on s'occupe de <strong>le</strong>urs enfants. Et puis, el<strong>le</strong> doit organiser<br />
<strong>la</strong> visite de 60 enfants à <strong>la</strong> foire St Martin. Il y a 5 ans,<br />
el<strong>le</strong> avait enten<strong>du</strong> à France B<strong>le</strong>u Roussillon que <strong>le</strong> SP de<br />
Perpignan cherchait une standardiste bénévo<strong>le</strong>. C'est ainsi<br />
qu'el<strong>le</strong> a commencé et n'est pas prête de s'arrêter. Règis<br />
est au SP depuis 1999 où il a tout fait avant de devenir<br />
coordonnateur <strong>du</strong> pô<strong>le</strong> pédagogique. L'organisation est<br />
très rigoureuse. Les élèves, a<strong>du</strong>ltes ou enfants, s'engagent<br />
en signant une convention qui exige de "venir régulièrement<br />
aux cours, sans absence ni retard". Pour l'année<br />
sco<strong>la</strong>ire 2009-2010, 80 a<strong>du</strong>ltes ont été inscrits.<br />
Voyage à l'intérieur<br />
<strong>du</strong> Secours Popu<strong>la</strong>ire<br />
Pyrenées Orienta<strong>le</strong>s. Dans <strong>le</strong> département, l'association est présente dans huit<br />
communes. A Perpignan, el<strong>le</strong> déploie son activité dans trois locaux: <strong>le</strong> siège de<br />
<strong>la</strong> fédération, <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> pédagogique, <strong>le</strong> magasin de <strong>la</strong> braderie. Cinq comités sont<br />
imp<strong>la</strong>ntés à Elne, Céret, Il<strong>le</strong>-sur-Têt, La Tour-de-France et Cabestany, auxquels<br />
s'ajoutent <strong>le</strong>s antennes d'A<strong>le</strong>nya et d'Argelès.<br />
Les personnes<br />
dûment inscrites à<br />
<strong>la</strong> permanence d’accueil<br />
et de solidarité<br />
(PAS) se pressent devant <strong>le</strong><br />
comptoir où s'affairent plusieurs<br />
bénévo<strong>le</strong>s. Chacune à <strong>le</strong>ur tour,<br />
munies d'un caddy, el<strong>le</strong>s se rendent<br />
dans l'espace où sont<br />
entreposées <strong>le</strong>s diverses denrées<br />
alimentaires. Leurs "courses"<br />
faites, <strong>le</strong> contenu <strong>du</strong> chariot est<br />
vérifié et chacun s'acquitte de 1<br />
Comment est structurée <strong>la</strong> fédération<br />
départementa<strong>le</strong> ?<br />
Le SP 66 tient son congrès tous <strong>le</strong>s<br />
deux ans. Y sont conviés environ 1500<br />
animateurs-col<strong>le</strong>cteurs dont 435 bénévo<strong>le</strong>s<br />
actifs. Le congrès élit <strong>le</strong>s 24 membres<br />
<strong>du</strong> comité départemental qui désignent<br />
son secrétariat dont <strong>le</strong>, <strong>la</strong> secrétaire<br />
général-e. Depuis 1984, l'on m'a<br />
régulièrement élue à ce poste. La structure<br />
fédéra<strong>le</strong> comprend aussi <strong>le</strong>s comités<br />
locaux qui sont des entités juridiques<br />
autonomes (statut d'associations<br />
loi de 1901). Notre département en<br />
compte 5. Ils cotisent auprès de <strong>la</strong> fédération<br />
et doivent répondre à un cahier<br />
des charges précis.<br />
Comment s'organise l'aide<br />
alimentaire?<br />
En 2009, ce ne sont pas moins de<br />
19915 personnes qui ont bénéficié de<br />
nos colis alimentaire. Ils sont constitués<br />
de denrées provenant de nos propres<br />
col<strong>le</strong>ctes et surtout de l'aide alimentaire<br />
européenne et nationa<strong>le</strong>, (voir encart)<br />
Dès lors que cette aide nous est<br />
allouée, nous devons traiter directement<br />
avec <strong>le</strong>s fournisseurs: Charrier<br />
« En 2009, ce sont prés de 20 000 personnes qui ont bénéficié de nos colis alimentaires»<br />
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
Le siège de <strong>la</strong> fédération : une véritab<strong>le</strong> ruche<br />
Du lundi au vendredi, entre 14h et 17h, c'est un va-et-vient incessant dans<br />
<strong>le</strong>s locaux de <strong>la</strong> rue Couteline.<br />
euro par membre de <strong>la</strong> famil<strong>le</strong>.<br />
C'est ici que s'affairent aussi<br />
<strong>la</strong> reine des abeil<strong>le</strong>s, <strong>la</strong> secrétaire<br />
généra<strong>le</strong> de <strong>la</strong> fédération<br />
des PO, Geneviève Segarra-<br />
Méjean, et Sandrine, l'abeil<strong>le</strong><br />
ouvrière détachée à <strong>la</strong> comptabilité.<br />
A <strong>le</strong>urs côtés, à certaines<br />
heures de <strong>la</strong> journée, de nombreux<br />
bénévo<strong>le</strong>s viennent y<br />
accomplir régulièrement des<br />
taches administratives ou de<br />
rangement.<br />
Questions à Geneviève Segarra-Méjean<br />
(beurre, choco<strong>la</strong>t), Dischamps (<strong>la</strong>it, fromages),<br />
SFRC (couscous, céréa<strong>le</strong>s,<br />
sucre), Jyco (riz, pâtes, hui<strong>le</strong>),<br />
Dhumeaux .(viande, poisson, beurre,<br />
<strong>la</strong>it, fromages, gateaux), GMS meunerie<br />
(farine). Chacun nous livre des pa<strong>le</strong>ttes<br />
qui sont entreposées dans <strong>le</strong>s hangars<br />
de l'ancien marché de gros d'Elne. C'est<br />
Robert Gineste, <strong>le</strong> président <strong>du</strong> comité<br />
d'Elne (voir plus loin), qui assure <strong>la</strong><br />
réception des camions transporteurs et<br />
<strong>le</strong> stockage des denrées. L'organisation<br />
est très lourde avec <strong>la</strong> réception et <strong>la</strong><br />
répartition à travers nos divers comités<br />
des plus de 300 pa<strong>le</strong>ttes annuel<strong>le</strong>s correspondant<br />
en gros à 22 tonnes de pro<strong>du</strong>its.<br />
Quels autres pro<strong>du</strong>its proposezvous?<br />
Nous ajoutons des fruits et légumes<br />
frais que nous achetons pour 30 à 50<br />
centimes d'euro <strong>le</strong> kg à l'association<br />
nationa<strong>le</strong> des épiceries <strong>social</strong>es (ANES)<br />
dont l'entrepôt est situé à St Char<strong>le</strong>s. Il<br />
y a aussi <strong>le</strong>s dons sous forme de <strong>la</strong>itages<br />
et fromages des magasins<br />
Champion, <strong>le</strong>s pro<strong>du</strong>its d'hygiène et<br />
d'entretien qui nous sont donnés par<br />
<strong>le</strong>s centres Lec<strong>le</strong>rc et que nous complétons<br />
avec des achats sur nos fonds propres<br />
(dons, recettes de <strong>la</strong> braderie et de<br />
<strong>la</strong> vente des colis alimentaires). Nous<br />
bénéficions aussi des pro<strong>du</strong>its de déstockage<br />
des magasins Carrefour.
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
Aide alimentaire<br />
européenne et nationa<strong>le</strong><br />
Le système français de l’aide alimentaire a été initiée<br />
en 1987 avec <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> Programme européen<br />
d’aide aux plus démunis (PEAD).<br />
Des enveloppes financières pour l’achat direct de<br />
pro<strong>du</strong>its sur <strong>le</strong> marché sont allouées selon un préfléchage<br />
budgétaire par grandes catégories de<br />
stocks d’intervention (riz, sucre, <strong>la</strong>it, céréa<strong>le</strong>s). En<br />
2010, <strong>la</strong> France a obtenu un budget de 78,1 millions<br />
d'euros. Le PEAD est complété par <strong>le</strong> Programme<br />
national d’aide alimentaire (PNAA) alimenté à hauteur<br />
de 10 millions d'euros par an, qui permet<br />
l’achat de pro<strong>du</strong>its carnés, de poisson, de fruits et<br />
légumes ou d’autres pro<strong>du</strong>its non fournis par <strong>le</strong><br />
Programme européen. Les denrées alimentaires<br />
sont achetées selon des procé<strong>du</strong>res d’appels d’offre<br />
auprès des entreprises d'agro-alimentaire. El<strong>le</strong>s sont<br />
mises à disposition de 4 associations caritatives: <strong>la</strong><br />
Fédération française des banques alimentaires, <strong>le</strong>s<br />
Restaurants <strong>du</strong> cœur, <strong>le</strong> Secours popu<strong>la</strong>ire français<br />
et <strong>la</strong> Croix-Rouge française, qui assurent <strong>la</strong> gestion<br />
des denrées (transport des lieux de livraison aux<br />
lieux de distribution, stockage et gestion des stocks,<br />
traçabilité, etc.). El<strong>le</strong>s rendent compte annuel<strong>le</strong>ment<br />
à l’administration <strong>du</strong> nombre de bénéficiaires de<br />
l’aide alimentaire et des volumes distribués.<br />
Créé en 1979, <strong>le</strong> comité d'Elne<br />
est l'un des plus anciens <strong>du</strong> département<br />
Lundi peu avant <strong>la</strong> fermeture <strong>du</strong> local<br />
mis à <strong>la</strong> disposition <strong>du</strong> SP par <strong>la</strong> mairie<br />
(qui paye aussi <strong>le</strong>s fluides), cinq de <strong>la</strong><br />
vingtaine de bénévo<strong>le</strong>s <strong>du</strong> comité s'accordent<br />
un moment de repos.<br />
L'ambiance est cha<strong>le</strong>ureuse. Une<br />
majorité de femmes aux cheveux gris<br />
mais rieuses comme des jeunes fil<strong>le</strong>s.<br />
Jacqueline, <strong>la</strong> doyenne, arrivée au SP<br />
un peu par hasard il y a plus de 20<br />
ans. Odette est devenue bénévo<strong>le</strong><br />
pour ne pas déprimer lorsqu'el<strong>le</strong> s'est<br />
retrouvée sans travail, et depuis el<strong>le</strong><br />
donne de son temps et de sa joie de<br />
vivre. Raymonde, <strong>la</strong> responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> tri,<br />
ne dit rien mais approuve <strong>du</strong> chef. Il y<br />
a aussi quelques hommes plus graves.<br />
Un grand costaud peu loquace, qui est<br />
bénévo<strong>le</strong> au SP, "parce qu'il ne faut pas<br />
que prendre à <strong>la</strong> société, il faut aussi<br />
donner". Marc, un jeune homme<br />
timide, qui est là car "lorsqu'il a été<br />
dans <strong>la</strong> mouise <strong>le</strong> SP l'a aidé". Et puis<br />
<strong>le</strong> coup<strong>le</strong> des pionniers, Noël<strong>le</strong> et<br />
Robert, que tous ici appel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> "chef".<br />
Ce sont eux qui ont créé <strong>le</strong> comité<br />
d'Elne en 1979. La première, "pour sui-<br />
La braderie ressemb<strong>le</strong> à un<br />
grand magasin, si ce n'est que<br />
<strong>le</strong>s vêtements sont ven<strong>du</strong>s à des<br />
prix dérisoires et même fournis<br />
gratuitement aux famil<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s<br />
plus démunies. Denise est épaulée<br />
par Daniè<strong>le</strong>, Monique,<br />
Séverine, Michè<strong>le</strong>, et Maritza qui<br />
<strong>le</strong> lundi se consacrent au tri <strong>du</strong><br />
linge. Des habits qui <strong>le</strong>urs sont<br />
donnés par sacs entiers, el<strong>le</strong><br />
n'en retienne que un quart.<br />
Encore moins lorsqu'il s'agit de<br />
jouets. Tout doit être impeccab<strong>le</strong><br />
pour être présenté dans <strong>le</strong>s penderies<br />
ou sur <strong>le</strong>s éta<strong>la</strong>ges. Les<br />
autres jours de <strong>la</strong> semaine, en<br />
alternance avec d'autres bénévo<strong>le</strong>s<br />
(el<strong>le</strong>s sont 12 au total et<br />
donnent 10h et plus au SP), el<strong>le</strong>s<br />
reçoivent <strong>le</strong>s clients. Une<br />
moyenne de 30 par jour, pendant<br />
4 jours de <strong>la</strong> semaine et<br />
A Elne, comme dans <strong>le</strong>s autres comités, l’accueil est toujours cha<strong>le</strong>ureux.<br />
vre l'exemp<strong>le</strong> de ma grand mère qui a<br />
toujours fait <strong>le</strong> bien autour d'el<strong>le</strong>" et<br />
Robert, qui a toujours su ce qu'est <strong>la</strong><br />
pauvreté pour l'avoir vécue dans son<br />
enfance et qui, devenu communiste,<br />
s'est naturel<strong>le</strong>ment rallié à <strong>la</strong> cause<br />
humanitaire. Des bénévo<strong>le</strong>s accueil<strong>la</strong>nts,<br />
aux motivations diverses, qui<br />
non content de s'occuper des 30 famil<strong>le</strong>s<br />
inscrites à <strong>le</strong>ur comité, soit plus de<br />
90 personnes, sont présents deux fois<br />
par semaine pour tenir <strong>la</strong> braderie: Il<br />
faut trier des monceaux de vêtements,<br />
<strong>le</strong>s plier, <strong>le</strong>s présenter sur <strong>le</strong>s étagères<br />
et <strong>le</strong>s cintres. Il faut aussi <strong>le</strong>s vendre.<br />
Les prix ne sont pas supérieurs à 2<br />
euros, mais au bout <strong>du</strong> compte, si on<br />
ajoute, <strong>le</strong>s vides greniers, <strong>le</strong>s bric à<br />
brac, <strong>le</strong>s dons, <strong>le</strong>s subventions de <strong>la</strong><br />
mairie, <strong>la</strong> vente des colis alimentaires<br />
(1,5 euros par personne), <strong>le</strong>s recettes<br />
annuel<strong>le</strong>s <strong>du</strong> comité sont ronde<strong>le</strong>ttes.<br />
De quoi acheter des pro<strong>du</strong>its qui ne<br />
figurent pas dans l'aide alimentaire,<br />
répondre aux appels à <strong>la</strong> solidarité (<br />
tsunami, Haïti), aider des enfants à<br />
partir en vacances....<br />
Visite à <strong>la</strong> braderie<br />
C'est Denise, une maitresse femme, qui gère depuis des<br />
années ce magasin de 150m2 installé en centre vil<strong>le</strong>.<br />
Les bénévo<strong>le</strong>s s’emploient à ce que tout soit<br />
irréprochab<strong>le</strong>.<br />
ce<strong>la</strong> <strong>du</strong>rant 45 semaines. Ce<strong>la</strong> fait beaucoup<br />
de cha<strong>la</strong>nds aux revenus modestes et<br />
aussi beaucoup de personnes aidées. Mais<br />
au total, <strong>le</strong> chiffre d'affaire est conséquent<br />
et contribue <strong>la</strong>rgement à financer <strong>le</strong>s campagnes<br />
de solidarité <strong>du</strong> SP.<br />
Visite au Comité Il<strong>le</strong>-Sur-Têt<br />
Le local est un ancien magasin avec une devanture dans<br />
<strong>la</strong>quel<strong>le</strong> sont présentés divers objets et habits.<br />
A l'intérieur <strong>du</strong> local, quatre femmes d'humeur charmante<br />
se démènent dans des locaux étroits encombrés de denrées<br />
alimentaires et d'habits. Il y a là C<strong>la</strong>udine, jeune étudiante<br />
qui "veut aider à son petit niveau". C'est Roselyne, bénévo<strong>le</strong><br />
de très longue date, qui lui a fait découvrir <strong>le</strong> SP. A <strong>le</strong>urs<br />
côtés, Jacqueline et Michè<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s reçoivent 20 famil<strong>le</strong>s par<br />
semaine, ce qui correspond à 80 personnes, auxquel<strong>le</strong>s<br />
el<strong>le</strong>s remettent <strong>le</strong>s colis alimentaires. Parfois, el<strong>le</strong>s <strong>le</strong>ur procurent<br />
des bons d'achat qui <strong>le</strong>ur permettront de se procurer<br />
chez <strong>le</strong>s commerçants de Il<strong>le</strong>-sur-Têt <strong>le</strong>s fournitures qui ne<br />
sont pas disponib<strong>le</strong>s au magasin <strong>du</strong> SP. Pour <strong>la</strong> Noël, <strong>le</strong>s<br />
famil<strong>le</strong>s se verront attribuer un bon de 15 euros pour choisir<br />
<strong>le</strong>s jouets tant convoités par <strong>le</strong>urs enfants.<br />
Le comité de Cabestany a été crée en 2010 après avoir été<br />
longtemps une antenne. 31 famil<strong>le</strong>s y sont inscrites soit 92<br />
personnes. Comme <strong>le</strong>s autres comités: distribution de colis alimentaires<br />
et vente des vêtements. Chaque année, pendant <strong>le</strong><br />
festival <strong>du</strong> livre organisé par <strong>la</strong> vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> comité est présent<br />
avec un stand de livres d'occasion.<br />
13<br />
Répertoire <strong>du</strong> SP66<br />
Perpignan: 16 rue <strong>du</strong> petit Saint Christophe.<br />
Pô<strong>le</strong> accompagnement sco<strong>la</strong>ire et alphabétisation<br />
et pô<strong>le</strong> informatique<br />
contact: 04 68 86 44 84 / contact@spf66.org<br />
Perpignan: 1 rue Courteline (à proximité<br />
de <strong>la</strong> gare).<br />
Permanence d’accueil et de solidarité: <strong>du</strong><br />
lundi au vendredi 14h-17h. Accueil et standard<br />
: <strong>du</strong> lundi au vendredi 9h-12 h et 14h-<br />
18h, distribution des colis alimentaires:<br />
lundi au vendredi 14h-17h<br />
Contact : 04 68 34 03 75 - contact@spf66.org<br />
Perpignan braderie: 53 avenue <strong>du</strong> général<br />
Lec<strong>le</strong>rc (face à <strong>la</strong> gare routière).<br />
Dépôt de linge: <strong>du</strong> lundi au vendredi 9h-12h<br />
et 14h-18h, braderie: mardi, jeudi et vendredi<br />
14h-17 h samedi 9h-12h<br />
Contact : 04 68 34 03 75 - contact@spf66.org<br />
Comité Agly Fenouillèdes: mairie Latour<br />
de France.<br />
Ouvert <strong>le</strong> jeudi 14 h -17h 30<br />
Contact : Rose Marie Torres 04 68 29 45 37<br />
Jeannot Maillol 04 68 29 43 81,<br />
torres.rosemarie@neuf.fr - j.maillol@orange.fr<br />
Comité Elne: 13 rue <strong>du</strong> Salita.<br />
Permanence et braderie: lundi et mercredi<br />
14 h -17 h<br />
Contact : numéro au local : 04 68 22 06 83<br />
Comite Céret Val<strong>le</strong>spir: 4 rue francesc ir<strong>la</strong><br />
66400 Céret.<br />
Permanence: jeudi 9h -11h, distribution alimentaire:<br />
jeudi 9h-11h30, braderie : lundi,<br />
mercredi et jeudi 14h-17h<br />
Contact : Monique Bonmassip 04 68 87 31 36,<br />
monique.bonmassip@neuf.f, Gil<strong>le</strong>s Va<strong>le</strong>ntin<br />
04 68 87 32 03, gval66@free.fr, numéro au<br />
local: 04 68 87 13 74<br />
Comite Têt Conf<strong>le</strong>nt: 18 rue sainte croix<br />
66130 Il<strong>le</strong> sur Têt.<br />
Permanence: vendredi 9h-11h30 et 14h-<br />
17h, distribution: jeudi 14h-17h, braderie:<br />
lundi 14h-17h, mercredi 9h-12h, jeudi 9h-<br />
17h vendredi 9h-12h et 14-17h, samedi<br />
9h-12h.<br />
Contact: numéro au local : 04 68 61 13 49,<br />
j.pugnet@<strong>la</strong>poste.net, spftetconf<strong>le</strong>nt@orange.fr<br />
Comité de Cabestany: 1 rue des droits de<br />
l’homme 66330.<br />
Permanence et distribution: lundi 14h-16h,<br />
mardi: braderie 9h-11h, jeudi 9h-11h avec<br />
distribution alimentaire tous <strong>le</strong>s 15 jours.<br />
Contact: Eliane Bertrand 06 73 31 72 89,<br />
66.bertrand@wanadoo.fr<br />
Antenne A<strong>le</strong>nya: espace Ecoiffier<br />
Permanence et distribution: jeudi 14h-17h.<br />
Contact: C<strong>la</strong>ude Terrasa 0468224132,<br />
s.p.f.a<strong>le</strong>nya@gmail.com<br />
Antenne Arge<strong>le</strong>s: espace sapeurs pompiers<br />
66700<br />
Permanence et distribution alimentaire<br />
mardi 14 h-17 h, braderie : lundi 14 -17 h,<br />
samedi 9 h-12 h<br />
Contact: Eliane Lec<strong>la</strong>ire 04 68 81 00 15, jacqueline<br />
Brunet 04 68 85 01 15 / 06 80 07 03<br />
16, brunetjackline@orange.fr
14 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Bavure policière p<strong>la</strong>ce de l'hui<strong>le</strong> à Perpignan<br />
Une <strong>le</strong>ctrice <strong>du</strong> TC nous a fait parvenir un message re<strong>la</strong>tant un incident qui met en cause des policiers de "<strong>la</strong> brigade<br />
spécia<strong>le</strong> de terrain" récemment mise en p<strong>la</strong>ce par <strong>le</strong> ministre Hortefeux. Assurés par d'autres recoupements de<br />
l'objectivité de son témoignage, nous <strong>le</strong> publions considérant que cette affaire est très grave.<br />
RH<br />
« J'habite P<strong>la</strong>ce de l'hui<strong>le</strong> où, mercredi 8 décembre vers<br />
21h30, j’ai assisté à une vio<strong>le</strong>nce policière en bas de<br />
chez moi. Une voiture de <strong>la</strong> police nationa<strong>le</strong> était stationnée<br />
sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce et quatre agents étaient dehors.<br />
J'avoue que j'étais assez contente de <strong>le</strong>ur présence car<br />
nous sommes particulièrement exposés à de gros problèmes<br />
quotidiens de trafic de drogue. Une dame est<br />
arrivée avec sa fil<strong>le</strong> en très bas âge pour récupérer sa<br />
voiture. Il s'agit d'une commerçante qui a un magasin<br />
de vêtements Rue <strong>du</strong> Théâtre. El<strong>le</strong> était mal garée et <strong>le</strong>s<br />
policiers l'ont sommée de partir vite. Alors qu'el<strong>le</strong> atta-<br />
La police est chargée de protéger et non d’agresser <strong>le</strong>s citoyens.<br />
chait sa fil<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> siège auto et rangeait <strong>la</strong> poussette,<br />
ils sont devenus très pressants, en lui donnant "trente<br />
secondes pour partir". De là, a commencé un dialogue<br />
où el<strong>le</strong> expliquait "qu'el<strong>le</strong> vivait avant en Belgique et<br />
que <strong>le</strong>s policiers y étaient plus respectueux des<br />
citoyens". Tout à coup, trois policiers se sont jetés sur<br />
el<strong>le</strong> et ont commencé à <strong>la</strong> mo<strong>le</strong>ster contre <strong>le</strong> mur de<br />
notre immeub<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> criait "Mais qu'est-ce que j'ai fait<br />
?" Ils l'ont p<strong>la</strong>quée avec vio<strong>le</strong>nce dos sur <strong>le</strong> capot de sa<br />
voiture alors que sa fil<strong>le</strong> hur<strong>la</strong>it à l'intérieur. Le voisinage<br />
a commencé à crier depuis <strong>le</strong>s fenêtres et l'un des<br />
Ce matin, j’ai peur<br />
Ce matin, <strong>la</strong> France a peur ! La France attachée à <strong>la</strong> Liberté, à l’Egalité, à<br />
<strong>la</strong> Fraternité, à <strong>la</strong> sécurité de chacun, cette France a peur.<br />
Monsieur Hortefeux<br />
en voudrait-il aux magistrats ?<br />
Rien d’étonnant de <strong>la</strong> part d’un<br />
homme déjà condamné par <strong>le</strong>s<br />
tribunaux pour propos racistes.<br />
En jugeant « disproportionnée »<br />
<strong>la</strong> condamnation des sept policiers<br />
à une peine de prison<br />
ferme, Brice Hortefeux s’est gravement<br />
fourvoyé. Victimes d’une<br />
inacceptab<strong>le</strong> pression, <strong>le</strong>s magistrats<br />
n’ont pas de <strong>le</strong>çons à recevoir<br />
et doivent pouvoir faire <strong>le</strong>ur<br />
travail en toute indépendance.<br />
En commentant cette décision de<br />
justice, Brice Hortefeux a-t-il<br />
voulu dire que <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s<br />
femmes ne sont pas égaux<br />
devant <strong>la</strong> loi et que <strong>le</strong>s policiers<br />
ont <strong>le</strong> droit de <strong>la</strong> bafouer ?<br />
Comment, après ce<strong>la</strong>, par<strong>le</strong>r de<br />
liberté d’égalité, et de fraternité si<br />
ceux qui sont chargé de faire respecté<br />
<strong>la</strong> loi peuvent s’y soustraire<br />
grâce à <strong>la</strong> complicité active au<br />
plus haut niveau de l’État.<br />
Personne ne prétendra ramener<br />
<strong>le</strong> calme et <strong>la</strong> sécurité dans <strong>le</strong>s<br />
quartiers en instrumentalisant<br />
une guerre entre magistrats et<br />
policiers. Brice Hortefeux a gravement<br />
discrédité sa fonction de<br />
Ministre de l’Intérieur. Le PCF<br />
demande so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment au chef<br />
<strong>du</strong> gouvernement ainsi qu’au<br />
Président de <strong>la</strong> République de se<br />
désolidariser des propos de son<br />
Ministre.<br />
Parti communiste français<br />
Pour <strong>la</strong> première fois, <strong>le</strong>s Gardiens de <strong>la</strong> paix,<br />
ceux-là même, chargés de <strong>la</strong> faire respecter,<br />
réc<strong>la</strong>ment <strong>le</strong> droit d’être hors <strong>la</strong> loi.<br />
« Les » syndicats de policiers (tous ?), mais<br />
pire encore, <strong>le</strong> Préfet, représentant de l’Etat<br />
nommé en Conseil des ministres et au-delà<br />
<strong>le</strong> Ministre lui-même soutiennent sans<br />
réserve cette démarche appuyée par des<br />
manifestations illéga<strong>le</strong>s. Et au dessus toujours,<br />
<strong>le</strong> garant suprême <strong>du</strong> respect de <strong>la</strong> Loi,<br />
<strong>le</strong> Président de <strong>la</strong> République se tait.<br />
« Je commencerai par <strong>le</strong>s juges » dit Ubu, roi.<br />
Un bon parquet supporte qu’on <strong>le</strong> piétine,<br />
qu’on s’y essuie <strong>le</strong>s pieds, qu’on lui crache<br />
dessus. Il reste de bois. Le parquet français<br />
est réputé de bon bois soup<strong>le</strong> et confortab<strong>le</strong><br />
pour ceux qui l’instal<strong>le</strong>nt.<br />
Dans cette affaire, « Je suis policier, je suis<br />
au dessus des lois, je suis couvert » <strong>le</strong><br />
Parquet prend une fois de plus position<br />
contre <strong>la</strong> Justice qui a décidé. Il requiert l’in<strong>du</strong>lgence.<br />
jacques mandine<br />
policiers a aveuglé une femme à sa fenêtre avec sa<br />
<strong>la</strong>mpe torche, <strong>la</strong> sommant de se taire. Je suis descen<strong>du</strong>e<br />
demandant ce qu'il se passait et des passants criaient.<br />
La situation semb<strong>la</strong>it échapper aux policiers, ils ont<br />
alors embarqué dans une camionnette <strong>la</strong> petite fil<strong>le</strong> qui<br />
continuait à hur<strong>le</strong>r de panique ainsi que sa maman<br />
menottée. L'un d'eux a essayé de faire démarrer <strong>la</strong> voiture<br />
de cette dame, sans succès. Ils l'ont alors abandonnée<br />
en <strong>la</strong> <strong>la</strong>issant ouverte. J'ai juste eu <strong>le</strong> temps de<br />
signa<strong>le</strong>r à un des agents qu'il y avait de vrais problèmes<br />
de drogues dans ce quartier et sans avoir <strong>le</strong> temps de<br />
finir, il m'a répon<strong>du</strong>: "Je sais c'est pour ce<strong>la</strong> qu'on était<br />
venu". Pourquoi alors, s'attaquer à une jeune commerçante<br />
avec son enfant ? Ma question est restée en suspens<br />
et <strong>le</strong>s p<strong>le</strong>urs de <strong>la</strong> petite fil<strong>le</strong> raisonneront longtemps<br />
dans ma tête. Il est insupportab<strong>le</strong> d'assister à de<br />
tel<strong>le</strong>s scènes qui ajoutent, aux problèmes de drogues<br />
dans <strong>le</strong> quartier, une terreur <strong>du</strong> citoyen face à sa<br />
police.»<br />
A <strong>la</strong> suite à ce témoignage :<br />
Nous avons appris que cette personne avait été mise en<br />
garde-à-vue au commissariat central à 22h et libérée <strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>ndemain à 14h. Entre temps, el<strong>le</strong> avait été autorisée<br />
à appe<strong>le</strong>r une amie pour venir chercher sa fil<strong>le</strong>. Par<br />
contre, il lui a été refusé pendant plusieurs heures de<br />
contacter.son avocat A sa sortie <strong>du</strong> commissariat, el<strong>le</strong><br />
est allée faire constater par un médecin ses ecchymoses<br />
et dou<strong>le</strong>urs corporel<strong>le</strong>s. Nous savons qu'el<strong>le</strong> est en<br />
état de choc important et qu'il lui a été prescrit un traitement<br />
médical contre l'anxiété et <strong>le</strong>s angoisses nocturnes.<br />
La rédaction
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
15
Une halte au paradis. Les bains de Saint Thomas proposent des bassins extérieurs, hammam, sauna,<br />
jacuzzi, sal<strong>le</strong>s de massages, bains de boue, soins <strong>du</strong> corps dans un cadre architectural qui rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s<br />
bains romains. Un espace est réservé à <strong>la</strong> culture <strong>du</strong> p<strong>la</strong>ncton thermal.<br />
Imaginez dans un petit coin de montagne<br />
enso<strong>le</strong>illé au fond d’une vallée, un<br />
vaste amphithéâtre de pierre abritant,<br />
en son sein, trois bassins d’eau<br />
chaude sulfureuse en p<strong>le</strong>in air…<br />
Vous êtes bien à Saint-Thomas <strong>le</strong>s<br />
bains sur <strong>la</strong> petite commune de<br />
Fontpédrouse, à 1150m d’altitude ou<br />
jaillit une fantastique source d’eau<br />
sulfureuse à 58° aux bienfaits<br />
reconnus depuis <strong>la</strong> nuits des<br />
temps.<br />
Trois bassins extérieurs à une température<br />
d’environ 37° y ont été<br />
aménagés, équipés de jacuzzis et<br />
jets de massages ainsi que deux<br />
rampes de douche en eau therma<strong>le</strong><br />
naturel<strong>le</strong> et régulées en<br />
température. L’eau therma<strong>le</strong> de<br />
Saint Thomas est c<strong>la</strong>ssée parmi<br />
<strong>le</strong>s plus chaudes <strong>du</strong> type<br />
Pyrénéen (58°C). El<strong>le</strong> est sulfurée,<br />
bicarbonatée, riche en<br />
fluor, en silice tota<strong>le</strong> et en<br />
oligo-éléments. Son p<strong>la</strong>ncton<br />
thermal <strong>la</strong> rend légère et<br />
Les bains proposent 3 formu<strong>le</strong>s :<br />
La formu<strong>le</strong> simp<strong>le</strong> donnant accès à 3 bassins extérieurs dont un avec jacuzzi<br />
et jets de massages. Deux rampes de douche en eau therma<strong>le</strong> pure.<br />
La formu<strong>le</strong> complète qui donne accès, en plus des 3 bassins extérieur, à l’espace<br />
intérieur avec 3 sal<strong>le</strong>s de hammam aux hui<strong>le</strong>s essentiel<strong>le</strong>s, deux jacuzzis,<br />
un espace de re<strong>la</strong>xation et so<strong>la</strong>rium, <strong>le</strong> salon de thé où l’on vous offrira<br />
une boisson chaude.<br />
Les formu<strong>le</strong>s de soins et de mode<strong>la</strong>ges (massages): à partir de 28€ pour<br />
<strong>la</strong> 1ère formu<strong>le</strong> comprenant 20mn de massage et l’accès illimité aux bains<br />
extérieurs et à l’espace hammam. La réservation des soins est fortement<br />
conseillée.<br />
Françoise Massot 66800 Eyne<br />
Tel: 04.68.04.06.96<br />
douce pour <strong>la</strong> peau.<br />
Cette eau exceptionnel<strong>le</strong>, naturel<strong>le</strong>ment<br />
utilisée, à une action antalgique, décontracturante,<br />
antial<strong>le</strong>rgique et cicatrisante.<br />
L’espace intérieur vous offrira trois sal<strong>le</strong>s<br />
de hammam à températures progressives,<br />
parfumées aux hui<strong>le</strong>s essentiel<strong>le</strong>s d’eucalyptus<br />
et équipées d’éc<strong>la</strong>irages d’ambiance<br />
en chromothérapie (fibre optique) avec<br />
bassin froid et douches. Vous découvrirez<br />
éga<strong>le</strong>ment deux jacuzzis surplombants <strong>le</strong><br />
torrent de <strong>la</strong> Ribero<strong>le</strong>, un espace de repos<br />
et de re<strong>la</strong>xation, trois sal<strong>le</strong>s de soins et de<br />
massages ainsi qu’un salon de thé.<br />
Les bains de St Thomas proposent + de 25<br />
formu<strong>le</strong>s de soins de massages et d’esthétiques.<br />
Une nouvel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong> vient de s’y<br />
rajouter, il s’agit <strong>du</strong> watsu (contraction des<br />
mots eau et watsu qui est mode<strong>la</strong>ge sous<br />
forme de pressions et d’étirements <strong>le</strong> long<br />
des trajets énergétiques <strong>du</strong> corps).Cette<br />
approche se pratique en bassins extérieurs<br />
et favorise <strong>le</strong> lâcher prise aidant à se libérer<br />
de toutes tensions physiques, psychologiques<br />
et émotionnel<strong>le</strong>s.<br />
e-mail: calpai@libertysurf.fr - Site: www.gitr-calpai.com<br />
Un cadre qui évoque <strong>le</strong>s bains romains<br />
Informations pratiques<br />
Des activités aquatiques pour <strong>le</strong>s enfants<br />
ont été mises en p<strong>la</strong>ce par un maître<br />
nageur diplômé : bébés nageurs, découverte<br />
et mise en confiance de l’élément<br />
aquatique, notions de natations.<br />
Pour al<strong>le</strong>r plus loin dans <strong>la</strong> détente, <strong>le</strong><br />
hammam a été équipé de systèmes de<br />
chromothérapie qui font appel aux dernières<br />
technologies en matière d'éc<strong>la</strong>irage.<br />
Ainsi, des spots de lumière intégrés diffusent<br />
en continu différentes teintes, transformant<br />
<strong>le</strong> hammam en véritab<strong>le</strong> bul<strong>le</strong> de<br />
cou<strong>le</strong>ur. En plongeant dans ces ambiances<br />
colorées, <strong>le</strong>s sensations de détente sont<br />
intensifiées et <strong>le</strong> relâchement <strong>du</strong> corps<br />
total... Tout est fait pour que ce petit coin<br />
de paradis vous apporte réconfort et<br />
re<strong>la</strong>xation dans une Nature généreuse et<br />
préservée au sein <strong>du</strong> Parc naturel régional<br />
des Pyrénées cata<strong>la</strong>nes.<br />
Vous aurez <strong>la</strong> possibilité de vous restaurer<br />
sur p<strong>la</strong>ce et de découvrir <strong>la</strong> boutique de<br />
pro<strong>du</strong>its de cosmétiques dont certains<br />
pro<strong>du</strong>its sont fabriqués à base de p<strong>la</strong>ncton<br />
thermal naturel cultivé à Saint-Thomas. A<br />
ne pas oubliez pour <strong>le</strong>s étrennes.<br />
Pour <strong>le</strong>s amateurs de ski<br />
Les Bains ont recon<strong>du</strong>it avec <strong>la</strong> SNCF un partenariat<br />
qui permet de venir avec <strong>le</strong> train jaune pour 10<br />
€ au départ de Perpignan (possibilité de transport<br />
en navette depuis <strong>la</strong> gare mais réservation<br />
obligatoire 48h avant). Un partenariat existe aussi<br />
avec <strong>la</strong> station de ski de Font-Romeu permet pour<br />
un 1 € d’accéder aux bains. Pour 6€ vous pourrez<br />
profiter de <strong>la</strong> formu<strong>le</strong> complète et de 10% de<br />
ré<strong>du</strong>ction sur présentation <strong>du</strong> forfait de ski.<br />
Les bains de Saint-Thomas sont ouverts de 10h à 20 h40 pendant <strong>le</strong>s vacances de Noël et Février<br />
Les bains de Saint-Thomas, 66360 Fontpédrouse - Tel : 04 68 97 03 13 - www.bains-saint-thomas.com
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 au 23 décembre 2010<br />
Espace Cambre d’Aze - De 1640 m à 2400 m.<br />
Naturel<strong>le</strong>ment bon,<br />
naturel<strong>le</strong>ment économique !<br />
L’espace Cambre d’Aze, première station de ski en arrivant de Perpignan, est situé sur deux vil<strong>la</strong>ges, Eyne et Saint-<br />
Pierre-Dels-Forcats, au cœur <strong>du</strong> Parc naturel régional des Pyrénées cata<strong>la</strong>nes.<br />
Vous avez envie de skier, d’ava<strong>le</strong>r<br />
<strong>le</strong>s pentes, d’admirer un<br />
panorama, de profiter d’un<br />
so<strong>le</strong>il généreux? L’Espace<br />
Cambre d’Aze vous offre tout à<br />
<strong>la</strong> fois… Son domaine skiab<strong>le</strong> à<br />
l’abri des forêts et <strong>du</strong> vent<br />
s’étend sous un imposant cirque<br />
g<strong>la</strong>ciaire, pour offrir aux skieurs<br />
un panorama d’exception sur <strong>la</strong><br />
Cerdagne et <strong>le</strong> Capcir.<br />
Tarifs 2010 - 2011<br />
Forfaits<br />
Demi-journée matin ou aprèsmidi<br />
(à partir de 13h00)<br />
Journée<br />
Journée baby (pistes débutants)<br />
Journée famil<strong>le</strong> nombreuse *<br />
Journée - de 5 ans et + de 70 ans *<br />
6 jours<br />
Saison 2010 - 2011<br />
A<strong>du</strong>lte<br />
18 €<br />
23 €<br />
(étudiant 17 €) *<br />
10 €<br />
16 €<br />
Gratuit<br />
108 €<br />
250 €<br />
Enfant*<br />
13 €<br />
16 €<br />
10 €<br />
-<br />
Gratuit<br />
75 €<br />
135 €<br />
** Sur présentation d’un justificatif.<br />
Tarifs enfant : de 5 à – de 12 ans.<br />
Photo obligatoire sur <strong>le</strong>s forfaits à partir de 2<br />
jours.<br />
Tarifs spéciaux : groupes (nous consulter).<br />
Cet espace propose 22<br />
pistes balisées : 10 vertes,<br />
3 b<strong>le</strong>ues, 7 rouges<br />
et 2 noires soit 35 kms<br />
d’évasion. La station<br />
profite d’un enneigement<br />
naturel renforcé<br />
par un vaste réseau de<br />
neige de culture.<br />
Ici, vous al<strong>le</strong>z apprécier<br />
un domaine propice à répondre<br />
aux exigences des famil<strong>le</strong>s<br />
comme des sportifs où se<br />
côtoient une vie de vil<strong>la</strong>ge préservée<br />
et des sports d’hiver.<br />
L’Espace Cambre d’Aze offre<br />
une grande aire de jeux pour<br />
petits et grands, décrocher<br />
son flocon, descendre <strong>la</strong> coulée<br />
de Fontfrède, s’inscrire<br />
aux descentes aux f<strong>la</strong>mbeaux,<br />
jouer avec <strong>le</strong>s copains à <strong>la</strong> garderie,<br />
ou encore construire des bonhommes de neige…<br />
En<br />
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Garderie Espace Cambre d’Aze<br />
Accueil des enfants de 6 mois à 6 ans.<br />
Tél: 33 (0) 4 68 04 08 01 - Réservation conseillée – P<strong>la</strong>ces limitées.<br />
Tarifs : 10 € <strong>la</strong> demi-journée – 17 € <strong>la</strong> journée<br />
17<br />
Idéal pour se ressourcer, <strong>le</strong> Cambre d’Aze vous réserve un<br />
ski grandeur nature à petit prix, dans une ambiance<br />
convivia<strong>le</strong> et familia<strong>le</strong>, loin de toute agitation. Une destination<br />
idéa<strong>le</strong> pour se ressourcer et se détendre dans un<br />
environnement réel<strong>le</strong>ment préservé.<br />
Les à-cotés <strong>du</strong> ski<br />
Itinéraires raquettes, ski de randonnée, ba<strong>la</strong>de à cheval,<br />
ski de fond, piste de luge, bains d’eau chaude…<br />
Pour tous renseignements :<br />
Office de Tourisme Intercommunal <strong>du</strong><br />
Cambre d’Aze<br />
Tel : 04 68 04 61 60<br />
Mail : oti-cambredaze@orange.fr<br />
Site Internet : www.cambre-d-aze.com
18 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Au pied de <strong>la</strong> Cerdagne<br />
La Cabanasse possède tous <strong>le</strong>s atouts<br />
pour affronter l’avenir avec optimisme. Sa<br />
situation de carrefour, cerné d’un côté par<br />
<strong>la</strong> Citadel<strong>le</strong> de Mont-Louis, de l’autre par<br />
<strong>le</strong> Massif <strong>du</strong> Cambre d’Aze, avec l’imp<strong>la</strong>ntation<br />
sur son territoire de <strong>la</strong> gare <strong>du</strong> Train<br />
jaune ne peut que devenir <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> dynamisant<br />
<strong>du</strong> Haut Conf<strong>le</strong>nt. L’éco<strong>le</strong> garde<br />
ses quatre c<strong>la</strong>sses et se regroupe en RPI<br />
avec <strong>le</strong>s communes de La Cabanasse,<br />
Saint-Pierre, P<strong>la</strong>nès, La L<strong>la</strong>gonne, Sauto et<br />
Mont-Louis pour permettre aux quatre<br />
La Cabanasse<br />
éco<strong>le</strong>s de garder <strong>le</strong>urs 10 postes d’enseignants<br />
d’où 10 c<strong>la</strong>sses. Un p<strong>la</strong>n d’aménagement<br />
<strong>du</strong> vil<strong>la</strong>ge est en cours d’é<strong>la</strong>boration<br />
pour donner à cette commune <strong>le</strong>s<br />
moyens de se structurer (améloriation des<br />
services publics), de se développer harmonieusement<br />
(création de lotissements,<br />
zone artisana<strong>le</strong>), sans oublier de valoriser<br />
<strong>le</strong>s richesses existantes et inexploitées<br />
que sont <strong>le</strong>s hameaux des Moulins, <strong>du</strong> Col<br />
de <strong>la</strong> Perche et l’ancienne sécherie domania<strong>le</strong>.<br />
Auberge<br />
Le Bouf’Tic<br />
66360 Mantet<br />
04 68 05 51 76<br />
LA LA CABANASSE<br />
La Cabanasse continue d’être <strong>le</strong> centre économique <strong>du</strong> canton à <strong>la</strong> croisée<br />
des routes qui, depuis <strong>le</strong> rivage méditerranéen, mènent soit vers <strong>la</strong> Cerdagne<br />
et l’Espagne, soit vers <strong>le</strong> Capcir et <strong>le</strong> haut pays d’Aude.<br />
Distraction : Tennis - Judo - Gymnastique féminine - Sal<strong>le</strong> des<br />
fêtes animée - Jeu de bou<strong>le</strong>s - Jeux pour enfants - Mini terrain<br />
de football et terrain de vol<strong>le</strong>y-ball - Maison familia<strong>le</strong> <strong>la</strong> CAF<br />
8 bis carrer Michel de Pontich - 66130 Bou<strong>le</strong>ternere<br />
04 68 73 81 18<br />
theunsmorian@free.fr asso.arret.creation.free.fr<br />
BAINS ROMAINS DE DORRES<br />
Vil<strong>la</strong>ge de granit et d’eau<br />
Tél. 04 68 04 66 87 - 04 68 04 60 69<br />
Tél. 04 68 04 66 87 - 04 68 04 60 69
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Cabestany : A propos <strong>du</strong> projet<br />
d’imp<strong>la</strong>ntation d’une antenne re<strong>la</strong>is<br />
Dans <strong>le</strong> cadre <strong>du</strong> PLU et des projets d’urbanisation<br />
de <strong>la</strong> vil<strong>le</strong>, il avait été envisagé<br />
dans un premier temps par <strong>la</strong> municipalité<br />
d’instal<strong>le</strong>r cette antenne re<strong>la</strong>is de<br />
téléphonie mobi<strong>le</strong> sur <strong>la</strong> station d’épuration.<br />
Les études menées alors par Orange<br />
avaient montré qu’une imp<strong>la</strong>ntation sur<br />
ce site ne permettrait pas d’améliorer <strong>la</strong><br />
couverture réseau identifiée comme<br />
insuffisante, proposant <strong>le</strong> rond-point<br />
Une antenne-re<strong>la</strong>is oui, mais loin des<br />
zones habitées!<br />
La FCPE constate qu'un nombre croissant<br />
d'enfants en situation de handicap<br />
ne peuvent plus bénéficier de l'accompagnement<br />
par des auxiliaires de vie<br />
sco<strong>la</strong>ire (AVS) qui devraient faciliter <strong>le</strong>ur<br />
sco<strong>la</strong>risation. Cette situation déplorab<strong>le</strong><br />
dégrade considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s conditions<br />
de sco<strong>la</strong>risation de ces enfants et<br />
l'on peut craindre pour <strong>le</strong>ur avenir. Car<br />
l'E<strong>du</strong>cation nationa<strong>le</strong>, par <strong>le</strong> biais des<br />
Inspections académiques, n'applique<br />
pas ou applique de façon incomplète <strong>le</strong>s<br />
décisions prises par <strong>la</strong> Commission<br />
départementa<strong>le</strong> des personnes handicapées<br />
(CNDPH), concernant l'accompagnement<br />
d'un élève par un AVS. La loi<br />
<strong>du</strong> 11 février 2005 re<strong>la</strong>tive au handicap<br />
Vous avez sans doute enten<strong>du</strong> par<strong>le</strong>r des incidents survenus<br />
dans un collège <strong>du</strong> département où il a été<br />
demandé à une élève de ne pas mettre des chaussures à<br />
talons et <strong>du</strong> scanda<strong>le</strong> qui a suivi. Vous en avez certainement<br />
enten<strong>du</strong> par<strong>le</strong>r puisque <strong>le</strong>s journaux, <strong>le</strong>s télés, <strong>le</strong>s<br />
radios en ont parlé, en bonne p<strong>la</strong>ce, en y consacrant tout<br />
l’espace possib<strong>le</strong>. Vous pensez, un tel événement !<br />
L’événement me semb<strong>le</strong> davantage être <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, l’importance<br />
qu’on lui accorde que l’événement lui-même<br />
(quelque peu dérisoire). Il illustre à merveil<strong>le</strong> <strong>la</strong> perte de<br />
sens critique à <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> con<strong>du</strong>it <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce démesurée don-<br />
comme solution répondant à ces<br />
besoins. L’imp<strong>la</strong>ntation d’une antenne<br />
route St-Nazaire avait été ren<strong>du</strong>e publique<br />
lors de réunions concernant <strong>le</strong> PLU<br />
et l’é<strong>la</strong>boration de l’Agenda 21 en 2007.<br />
Lors des ateliers qui avaient réuni 300<br />
personnes, y compris celui concernant<br />
l’environnement, jamais ce sujet ne fut<br />
abordé. Néanmoins, suite aux inquiétudes<br />
provoquées en septembre dernier<br />
par <strong>le</strong> commencement des études de<br />
sols, décision immédiate fut prise par <strong>la</strong><br />
municipalité de suspendre jusqu’à nouvel<br />
ordre ces travaux. M. Vi<strong>la</strong> a personnel<strong>le</strong>ment<br />
reçu en urgence <strong>le</strong> représentant<br />
des riverains.<br />
Réunion publique<br />
tenue en octobre<br />
Au cours de cette réunion, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion a<br />
pu exprimer son avis et ses craintes. A l’issue,<br />
il avait été décidé, en accord avec <strong>le</strong>s<br />
personnes présentes, de tenir une réunion<br />
technique de travail en présence des responsab<strong>le</strong>s<br />
<strong>du</strong> col<strong>le</strong>ctif CAROC, de techniciens<br />
et experts dont il souhaitait <strong>la</strong> présence,<br />
des élus et des techniciens de <strong>la</strong><br />
société Orange. Il résulte de cette<br />
deuxième réunion qu’Orange s’est engagée<br />
à réétudier l’imp<strong>la</strong>ntation de l’antenne<br />
sur <strong>le</strong> site initia<strong>le</strong>ment prévu (station<br />
d’épuration). Dans l’attente, <strong>la</strong> municipalité<br />
a réaffirmé qu’aucun travaux ne<br />
serait réalisés. Si, après études, l’opérateur<br />
était en mesure de proposer une solution<br />
permettant à <strong>la</strong> fois de répondre aux<br />
besoins des habitants en matière de télécommunication<br />
et aux inquiétudes que<br />
soulève sur <strong>le</strong> p<strong>la</strong>n sanitaire <strong>la</strong> multiplication<br />
des ondes dans notre environnement,<br />
<strong>la</strong> municipalité se féliciterait sans ambiguïté<br />
de cette avancée.<br />
Etre présents, écouter et consulter <strong>le</strong>s<br />
citoyens, sur ce sujet comme sur de nombreux<br />
autres, est et reste, pour <strong>le</strong>s élus de<br />
Cabestany, un engagement de tous <strong>le</strong>s<br />
instants. La participation des habitants<br />
aux affaires de <strong>la</strong> vil<strong>le</strong> est, à nos yeux, un<br />
élément indispensab<strong>le</strong> au bon fonctionnement<br />
de <strong>la</strong> commune. Si par <strong>le</strong>ur intervention,<br />
Orange était amené à dép<strong>la</strong>cer l’antenne<br />
pour revenir au projet initial, nous<br />
<strong>le</strong>s en remercierions cha<strong>le</strong>ureusement.<br />
La municipalité de cabestany<br />
La sco<strong>la</strong>risation des enfants en situation<br />
de handicap remise en question<br />
a été une avancée majeure pour <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation<br />
en milieu ordinaire des<br />
enfants en situation de handicap. Mais<br />
son application n'est pas à <strong>la</strong> hauteur<br />
des enjeux ! C'est à l'E<strong>du</strong>cation nationa<strong>le</strong><br />
de recruter et de former <strong>le</strong>s auxiliaires<br />
de vie sco<strong>la</strong>ire nécessaires. C'est<br />
à l'E<strong>du</strong>cation nationa<strong>le</strong> d'assurer <strong>la</strong> formation<br />
des enseignants pour accueillir<br />
<strong>le</strong>s enfants en situation de handicap. La<br />
FCPE dénonce <strong>le</strong> désengagement de<br />
l'Etat dans <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation des enfants<br />
en situation de handicap et demande<br />
que tous <strong>le</strong>s élèves, quel<strong>le</strong>s que soient<br />
<strong>le</strong>urs spécificités, soient accueillis correctement<br />
dans l'Eco<strong>le</strong> de <strong>la</strong> République<br />
Gérard Doz<br />
De <strong>la</strong> surchauffe !<br />
née aujourd’hui à <strong>la</strong> communication et aux média, fussent-ils<br />
locaux.<br />
Rappelons quelques règ<strong>le</strong>s de base. Qu’un collège, lieu<br />
d’instruction et d’é<strong>du</strong>cation, puisse imposer un minimum<br />
de tenue est diffici<strong>le</strong>ment contestab<strong>le</strong>. Qu’une<br />
famil<strong>le</strong> reste très attentive au sort que réserve à son<br />
enfant l’institution sco<strong>la</strong>ire, rien de plus normal. Que <strong>le</strong>s<br />
journaux informent, ils sont faits pour ça.<br />
Mais dans ce cas précis on est de tous <strong>le</strong>s côtés dans <strong>la</strong><br />
surchauffe absolue. Du côté <strong>du</strong> collège d’abord : un<br />
soupçon de dialogue avant <strong>la</strong> sanction aurait pu dédra-<br />
L’Association pour <strong>le</strong><br />
Contournement de<br />
Joncet communique :<br />
19<br />
Ras-<strong>le</strong>-bol des cohortes de véhicu<strong>le</strong>s traversant<br />
Joncet.<br />
Afin d’a<strong>le</strong>rter une nouvel<strong>le</strong> fois <strong>le</strong>s pouvoirs<br />
publics sur l’urgence de <strong>la</strong> déviation<br />
de Joncet, l’Association pour <strong>le</strong><br />
Contournement de Joncet informe qu’une<br />
manifestation sera organisée dans <strong>la</strong> traversée<br />
de Joncet samedi 18 décembre.<br />
Négligeant <strong>le</strong>s vil<strong>la</strong>ges traversés, <strong>le</strong>s précédents<br />
chantiers sur <strong>la</strong> RN116 depuis<br />
Vil<strong>le</strong>franche jusqu’à Mont-Louis ont été<br />
cofinancés par l’Etat, <strong>la</strong> Région et <strong>le</strong><br />
Département, favorisant ainsi l’accès<br />
nécessaire a l’essor économique des stations<br />
de ski. En vue de débuter <strong>le</strong>s travaux<br />
en automne 2012, l’état finance 13,5M€<br />
sur un montant de 20M€ et sollicite <strong>la</strong><br />
participation de <strong>la</strong> Région et <strong>du</strong><br />
Département. Or léga<strong>le</strong>ment depuis<br />
2005, ces deux assemblées n’ont plus <strong>la</strong><br />
compétence des routes nationa<strong>le</strong>s et<br />
financent tota<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s routes départementa<strong>le</strong>s.<br />
Nous déplorons ce clivage<br />
administratif source de discrimination<br />
envers <strong>le</strong>s citoyens contribuab<strong>le</strong>s selon<br />
qu’ils sont riverains d’une route<br />
Départementa<strong>le</strong> ou d’une Nationa<strong>le</strong> mais<br />
subissant un trafic routier sans frontières<br />
Régiona<strong>le</strong>s, Départementa<strong>le</strong>s ou<br />
Internationa<strong>le</strong>s. Aujourd’hui, <strong>le</strong>s réserves<br />
environnementa<strong>le</strong>s sont enfin <strong>le</strong>vées mais<br />
l’enquête publique préa<strong>la</strong>b<strong>le</strong> a <strong>la</strong> DUP se<br />
fait attendre.<br />
Un regrettab<strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissement <strong>du</strong> trafic<br />
sera possib<strong>le</strong> dans <strong>la</strong> traversée de Joncet<br />
samedi 18 décembre, il incombe aux<br />
aménageurs dont <strong>le</strong>s reports successifs<br />
retardent un projet revendiqué depuis dix<br />
ans et approuvé depuis 2009.<br />
Ro<strong>la</strong>nd Hullo: Président de l’Association<br />
pour <strong>le</strong> Contournement de Joncet<br />
matiser une situation qui n’était pas dramatique. Du côté<br />
des parents qui demandent à l’éco<strong>le</strong> de toujours mieux<br />
faire son travail é<strong>du</strong>catif : l’é<strong>du</strong>cation passe aussi par des<br />
contraintes et el<strong>le</strong>s concernent aussi, chers parents,<br />
votre progéniture. Et surtout ! Surtout ! Du côté de <strong>la</strong><br />
presse où l’on aime bien faire événement de pas grandchose,<br />
surtout quand ce pas grand-chose fait désordre,<br />
qu’il est ultralocal…et qu’il fera vendre.<br />
Au TC on n’aime pas trop cette surchauffe-là : alors, ceci<br />
dit, on se tait !<br />
JMP
20 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Courrier des <strong>le</strong>cteurs<br />
M. De<strong>la</strong>veau Jacques écrit à M me Le maire de Vernet-<strong>le</strong>s-Bains<br />
Dans <strong>la</strong> fab<strong>le</strong> « La ciga<strong>le</strong> et <strong>la</strong> fourmi »,<br />
l’hiver venu, <strong>la</strong> fourmi se moque de l’irresponsabilité<br />
de <strong>la</strong> ciga<strong>le</strong> en lui disant «<br />
eh bien dansez maintenant » ! Dans<br />
notre cas c’est <strong>la</strong> ciga<strong>le</strong> qui, après avoir<br />
spéculé, répond à <strong>la</strong> fourmi « eh bien<br />
payez maintenant » ! La Fontaine était<br />
un moraliste !<br />
«J’espérais, suite à votre é<strong>le</strong>ction, voir <strong>le</strong><br />
montant des impôts stabilisé, voire diminuer,<br />
sachant que votre «maître à penser»<br />
n’est autre que Mr Nico<strong>la</strong>s Sarkozy,<br />
Président de <strong>la</strong> République Française. En<br />
effet, M. Sarkozy et l’UMP dans son<br />
ensemb<strong>le</strong> prônent une baisse des impôts<br />
sur <strong>le</strong> revenu. Comment se fait-il qu’une<br />
personne aussi sensée que vous n’ait pas<br />
«f<strong>la</strong>iré l’arnaque» ? En effet, <strong>le</strong>s transferts<br />
de compétences vers <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s,<br />
sans compensation, en raison <strong>du</strong><br />
annonces léga<strong>le</strong>s - annonces léga<strong>le</strong>s<br />
Poivre vert, SARL à associé unique, 509810974 RCS Nice, transfère à compter <strong>du</strong><br />
10 décembre 2010 son siège <strong>social</strong> <strong>du</strong> 31 rue lépante apt 503 – 06000 Nice, au 61<br />
rue Georges Pezières 66100 Perpignan dépendant <strong>du</strong> greffe de Perpignan. Le représentant<br />
légal et gérant : Matthieu Felder demeurant au 61 rue Georges Pezières,<br />
66100 Perpignan<br />
SARL SOCIETE COMMERCIALE MEDITERRANNEE<br />
TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL<br />
La SARL SOCIETE COMMERCIALE MEDITERRANNEE, capital de 7 500 euros, RCS<br />
Perpignan a transféré <strong>le</strong> siège <strong>du</strong> 17 Av. <strong>du</strong> Val<strong>le</strong>spir 66110 Amélie <strong>le</strong>s Bains au 18<br />
BD Kennedy 66100 Perpignan à compter <strong>du</strong> 8 Novembre 2010.<br />
SCI ALVIN<br />
TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL<br />
La SCI ALVIN de 1 000 euros, RCS Perpignan a transféré <strong>le</strong> siège <strong>du</strong> 49 rue des<br />
Thermes 66110 Amélie <strong>le</strong>s Bains au 18 Bd Kennedy 66100 Perpignan à compter <strong>du</strong><br />
1er Novembre 2010.<br />
AVIS DE CONSTITUTION<br />
La dénomination <strong>social</strong>e est : IMMO&CO<br />
Forme juridique : SARL<br />
La société a pour objet en France et à l'étranger : Edition de presse gratuite thématique.<br />
publicité. Vente d'espaces publicitaires journaux et web. Distribution.<br />
Le siège <strong>social</strong> est fixé à PERPIGNAN 66000, 302 avenue Mal Joffre<br />
La <strong>du</strong>rée de <strong>la</strong> société est de QUATRE VINGT DIX NEUF ANS<br />
Capital <strong>social</strong> fixé à SEPT MILLE EUROS (7 000 €)<br />
divisé en 700 parts de DIX EUROS (10 €)<br />
Monsieur Pierre ADEMA TROIS CENT CINQUANTE parts<br />
Monsieur C<strong>la</strong>ude GERONIMO TROIS CENT CINQUANTE parts<br />
Gérant : monsieur Pierre ADEMA<br />
Enregistré à <strong>la</strong> recette des impôts de PERPIGNAN <strong>le</strong> 7/12/2010 Bordereaux<br />
n°2010/1 Case n°37 Ext 9871<br />
choix politique de baisser <strong>le</strong>s impôts sur<br />
<strong>le</strong>s revenus, ne peuvent que provoquer<br />
une augmentation des impôts locaux ou<br />
une régression des services proposés.<br />
Il y a cependant quelque<br />
chose qui me chagrine<br />
Dans ma commune dont <strong>le</strong> maire est<br />
communiste <strong>le</strong>s impôts locaux n’ont augmenté<br />
que de 3% et je vois, en consultant<br />
mes avis d’imposition, que <strong>le</strong> prélèvement<br />
<strong>du</strong> département des Pyrénées orienta<strong>le</strong>s<br />
n’augmente que de 1,53% et que celui<br />
de <strong>la</strong> région Languedoc-Roussillon est<br />
stab<strong>le</strong>.Alors que ceux de <strong>la</strong> commune que<br />
vous gérez augmentent de 31, 75% et<br />
31,76% ! Je suis obligé de constater, et<br />
vous ne pouvez me contredire, que ce<br />
sont <strong>le</strong>s opposants à M. Sarkozy qui sui-<br />
SARL SERI<br />
SARL au capital de 40000 Euros<br />
2 rue sainte marguerite,<br />
66160 Le Boulou<br />
521616136 R.C.S. Perpignan<br />
Par décision de I'Assemblée Généra<strong>le</strong> Extraordinaire en date <strong>du</strong> 5 décembre 2010 il<br />
a été décidé de modifier <strong>le</strong> capital de <strong>la</strong> société en <strong>le</strong> portant de 40000 Euros à<br />
80000 Euros<br />
Les statuts ont été modifiés en conséquence.<br />
Nouvel<strong>le</strong>s mentions :<br />
Le capital <strong>social</strong> s'élève désormais à 80000 Euros<br />
Mention en sera faite au Registre <strong>du</strong> Commerce et des Sociétés de Perpignan<br />
CONSTITUTION<br />
vent «ses consignes» ! Où va <strong>la</strong> France ?<br />
Sachant ce qui s’est passé au niveau des<br />
banques (tout particulièrement DEXIA, <strong>la</strong><br />
banque des col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s) et<br />
connaissant <strong>le</strong>s pro<strong>du</strong>its toxiques (subprimes,<br />
LBO, prêts à taux variab<strong>le</strong>s…) ainsi<br />
que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>le</strong>s agences de notation qui<br />
prennent en otage <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s au profit<br />
des banques et de <strong>le</strong>urs actionnaires, je<br />
me demande si <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s de<br />
Vernet ne sont pas en train de payer «<strong>le</strong>s<br />
pots cassés » de <strong>la</strong> crise <strong>du</strong> système capitaliste<br />
spécu<strong>la</strong>tif. Si c’est en effet à cause<br />
d’emprunts contractés par l’équipe municipa<strong>le</strong><br />
précédente que <strong>le</strong>s impôts de <strong>la</strong><br />
commune de Vernet ont augmenté de<br />
31,75%, vous al<strong>le</strong>z me répondre. « Je n’y<br />
suis pour rien ! » Et bien si, vous y êtes<br />
pour quelque chose ! Car c’est bien<br />
l’UMP dans son ensemb<strong>le</strong> et ses alliés<br />
Suivant acte sous seing privé en date <strong>du</strong> 7 décembre<br />
2010 il a été constitué une société présentant <strong>le</strong>s<br />
caractéristiques suivantes :<br />
Forme : société à responsabilité limitée.<br />
Dénomination <strong>social</strong>e : VR Consulting<br />
Siège <strong>social</strong> : 7, rue de Suède – CANET EN ROUSSILLON (66140)<br />
Capital <strong>social</strong> : 100 euros.<br />
Durée : 99 ans.<br />
Objet <strong>social</strong> : Toutes <strong>le</strong>s activités liées à l’architecture et à l’ingénierie nava<strong>le</strong>, c’està-dire<br />
<strong>la</strong> conception de bateaux, navires ou autres structures flottantes dans <strong>le</strong> secteur<br />
civil ou militaire, tant en France qu’à l’étranger.<br />
La création, l’acquisition, <strong>la</strong> location, <strong>la</strong> prise de bail, l’instal<strong>la</strong>tion, l’exploitation de<br />
tous établissements, fonds de commerce, usines, ateliers, <strong>la</strong> prise de participation<br />
ou d’intérêts dans toutes sociétés et entreprises commercia<strong>le</strong>s, in<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>s, financières,<br />
mobilières ou immobilières, tant en France qu’à l’étranger.<br />
Toutes prestations de services, tant en France qu’à l’étranger.<br />
politiques (il n’y a pas qu’eux) qui ont<br />
promu <strong>le</strong> développement de ce capitalisme<br />
spécu<strong>la</strong>tif tota<strong>le</strong>ment amoral. Vous<br />
rendez-vous compte de ce qui serait<br />
arrivé s’ils avaient géré nos retraites ou<br />
notre système de protection <strong>social</strong>e au<br />
moment <strong>du</strong> scanda<strong>le</strong> financier ?<br />
Dans tous <strong>le</strong>s pays, ce ne sont pas <strong>le</strong>s fauteurs<br />
de troub<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> Bourse-Casino qui<br />
payent <strong>le</strong>s « pots cassés » ; tout va bien<br />
pour eux ! Toutes <strong>le</strong>s banques, <strong>le</strong>s fonds<br />
de pension et <strong>le</strong>s compagnies d’assurance<br />
ont vu <strong>le</strong>urs profits augmenter de manière<br />
éhontée, alors que <strong>la</strong> nation <strong>le</strong>s a secourues<br />
lorsque <strong>le</strong>ur irresponsabilité avait<br />
provoqué des risques de faillite. Et maintenant<br />
que se passe-t-il ? Le peup<strong>le</strong> paye!<br />
Pouvez-vous me répondre en me donnant<br />
toutes <strong>le</strong>s raisons qui ont provoqué ces<br />
augmentations ?<br />
L’acquisition, <strong>la</strong> gestion et <strong>la</strong> vente de toutes va<strong>le</strong>urs mobilières, tant en France qu’à<br />
l’étranger.<br />
Gérance : M. Vincent RUDELLE, domicilié 7 rue de Suède à CANET EN ROUSSIL-<br />
LON (66140)<br />
La société est immatriculée registre <strong>du</strong> commerce et des sociétés de Perpignan.<br />
Pour avis et mention,<br />
Le gérant.<br />
SARL DAMA<br />
TRANSFERT DU SIEGE SOCIAL<br />
La SARL DAMA, capital de 10 000 euros, RCS Perpignan a transféré <strong>le</strong> siège <strong>du</strong> 8<br />
Av. <strong>du</strong> Val<strong>le</strong>spir 66110 Amélie <strong>le</strong>s Bains au 17 Av. <strong>du</strong> Val<strong>le</strong>spir 66110 Amélie <strong>le</strong>s<br />
Bains à compter <strong>du</strong> 1 Mars 2010.<br />
SCI CEPIL 2005<br />
TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL<br />
La SCI CEPIL 2005, capital de 1 000 euros, RCS Perpignan a transféré <strong>le</strong> siège <strong>du</strong><br />
49 rue des Thermes 66110 Amélie <strong>le</strong>s Bains au 18 Bd Kennedy 66100 Perpignan à<br />
compter <strong>du</strong> 1 Novembre 2010.<br />
Le Travail<strong>le</strong>ur Cata<strong>la</strong>n<br />
est habilité à publier<br />
<strong>le</strong>s annonces léga<strong>le</strong>s et judiciaires.<br />
Renseignements au 04 68 67 00 88 ou au<br />
journal, 44 avenue de Prades - Perpignan<br />
Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h<br />
Fax 04 68 67 56 14
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Quand <strong>le</strong> capitalisme détruit<br />
l’é<strong>du</strong>cation et <strong>le</strong> savoir…<br />
Des heurts ont opposé jeudi après-midi à Londres policiers et<br />
manifestants qui tentaient de se diriger vers <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, où <strong>le</strong>s<br />
députés ont entamé <strong>le</strong> débat sur un projet contesté d’augmentation des<br />
droits d’inscription universitaires.<br />
Treize manifestants et quatre policiers ont été b<strong>le</strong>ssés<br />
lors des incidents, selon <strong>la</strong> police qui a par ail<strong>le</strong>urs<br />
annoncé sept arrestations. Des petits groupes<br />
de protestataires ont <strong>la</strong>ncé des fusées éc<strong>la</strong>irantes,<br />
des bou<strong>le</strong>s de bil<strong>la</strong>rd et des bombes de peinture<br />
devant <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, où certains agents de <strong>la</strong> police<br />
montée se sont précipités pour venir renforcer <strong>le</strong> cordon<br />
de sécurité autour <strong>du</strong> bâtiment.<br />
Des manifestations ont éga<strong>le</strong>ment eu lieu dans tout<br />
<strong>le</strong> pays, rassemb<strong>la</strong>nt des milliers d’étudiants. Après<br />
des semaines de protestations parfois vio<strong>le</strong>ntes dans<br />
tout <strong>le</strong> pays, <strong>le</strong>s étudiants se sont à nouveau mobilisés<br />
jeudi dans un froid g<strong>la</strong>cial pour s’opposer au projet,<br />
débattu dans <strong>le</strong> cadre d’un p<strong>la</strong>n de ré<strong>du</strong>ction<br />
drastique <strong>du</strong> déficit budgétaire.<br />
A Londres, <strong>le</strong>s heurts près <strong>du</strong> Par<strong>le</strong>ment ont éc<strong>la</strong>té à<br />
l’issue de <strong>la</strong> manifestation, <strong>du</strong>rant <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s étudiants<br />
brandissaient des pancartes proc<strong>la</strong>mant<br />
notamment que "l’é<strong>du</strong>cation n’est pas à vendre".<br />
"Je suis ici parce que <strong>le</strong>s libéraux démocrates n’ont<br />
pas tenu <strong>le</strong>ur promesse", expliquait Shivan David, 19<br />
ans, un élève <strong>du</strong> Kings Col<strong>le</strong>ge, à Trafalgar Square.<br />
"Je ne pense pas que l’enseignement devrait être<br />
gratuit mais je pense que <strong>le</strong> trip<strong>le</strong>ment des frais<br />
d’inscription n’a aucun sens".<br />
Face aux huées de l’opposition à <strong>la</strong> Chambre des<br />
Communes, <strong>le</strong> secrétaire d’Etat à l’In<strong>du</strong>strie Vince<br />
Cab<strong>le</strong> a assuré jeudi que l’augmentation des frais<br />
d’inscription était "progressive". Si certaines démo-<br />
ATOUT TOUT K .RO<br />
Carre<strong>la</strong>ges Faïences<br />
Sanitaires - Cuisines<br />
Sal<strong>le</strong> Exposition<br />
10, avenue Ampère<br />
66330 CABESTANY<br />
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…...... Tél : 04 68 67 29 66<br />
atout@atout-kro.com Fax: 04 68 50 08 77<br />
crates libéraux ont ouvertement fait part de <strong>le</strong>ur<br />
opposition, <strong>la</strong> hausse des droits d’inscription devrait<br />
obtenir <strong>la</strong> majorité. Le gouvernement de David<br />
Cameron a défen<strong>du</strong> son projet en <strong>le</strong> qualifiant de<br />
nécessité douloureuse face à un déficit budgétaire<br />
record et une économie fragilisée. Il proposait dans<br />
un premier temps d’é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s droits universitaires<br />
qui représentent 3.000 livres (environ 3.579 euros)<br />
maximum par an aujourd’hui à 9.000 livres (environ<br />
10.738 euros).<br />
Après <strong>le</strong>s premières manifestations et <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces,<br />
<strong>le</strong> gouvernement a modifié son p<strong>la</strong>n en augmentant<br />
<strong>le</strong> niveau de revenus à partir <strong>du</strong>quel <strong>le</strong>s étudiants<br />
diplômés devront rembourser <strong>le</strong>s bourses universitaires,<br />
et en accordant plus faci<strong>le</strong>ment des bourses à<br />
des étudiants travail<strong>la</strong>nt à temps partiel.<br />
A l'image <strong>du</strong> nuage de Tchernobyl, <strong>la</strong> France ne sera<br />
pas épargné par cette vague d'augmentation des<br />
frais universitaires. Le passage à l'autonomie d'un<br />
grand nombre d'universités voulu par Valérie<br />
Pécresse se tra<strong>du</strong>it déjà par une augmentation sensib<strong>le</strong><br />
<strong>du</strong> coût d'inscription et autres frais annexes<br />
(dossiers, timbres etc).<br />
L'université de Perpignan , second employeur <strong>du</strong><br />
département, quand à el<strong>le</strong>, vient récemment de surseoir<br />
au passage aux compétences é<strong>la</strong>rgies et devra<br />
attendre faute d'argent dans <strong>le</strong>s caisses pour assurer<br />
<strong>le</strong> paiement des sa<strong>la</strong>ires.<br />
Mel<strong>la</strong>l Farid<br />
Ouverture de 14h à 17h30 - 66700 Be<strong>le</strong>sta 04 68 84 55 55<br />
21
22 N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
USAP saison 2009-2010 Crampons et talons aiguil<strong>le</strong>s.<br />
Ce livre retrace <strong>la</strong> dernière saison qui a vu <strong>le</strong>s garçons perdre en<br />
fina<strong>le</strong>, et <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s ramener <strong>le</strong> bouclier.<br />
Pvp 17 € En librairie et grandes surfaces.<br />
A l affiche<br />
Canohès : Théâtre <strong>du</strong> Réf<strong>le</strong>xe<br />
« Les contes de <strong>la</strong> forêt de Brocéliande par <strong>la</strong> fée Morgane et Merlin<br />
l’Enchanteur ». Mercredi 22, Jeudi 23, Vendredi 24, Samedi<br />
25, Dimanche 26 à15 h. Tarif unique : 5 €<br />
« La Pastora<strong>le</strong> des santons<br />
de Provence<br />
». Vendredi 24<br />
20 h 30 Tarif<br />
unique : 10 €<br />
Elne :<br />
Cinémaginaire<br />
Les Amis <strong>du</strong><br />
Cinéma Vautier présentent<br />
Les petits<br />
mouchoirs. Film de<br />
Guil<strong>la</strong>ume Canet<br />
(France 2010 - 2h25).<br />
Mardi 21 décembre<br />
à 14h30<br />
Il<strong>le</strong>-sur-Tet : La Fabrica<br />
Cabaret Les Redoutab<strong>le</strong>s à La Fabrica.<br />
Jeudi 16, vendredi 17, samedi 18 décembre à 20h et dimanche19<br />
décembre à 17h. Soirée sur réservations au 04 68 84<br />
08 09 www.<strong>la</strong>fabrica66.com.<br />
TARIF : 8 euros (tapas et boissons en sus). 25 rue de <strong>la</strong> neige<br />
66130 Il<strong>le</strong> sur Têt<br />
Perpignan : Casa Musica<strong>le</strong><br />
Les Hommes sans Frigo. 4ème édition <strong>du</strong> festival avec Daarmibo,<br />
Unknown Project, Los Raskaï.<br />
Organisé par l'association DesArtsMais.<br />
Vendredi 17 décembre à 20h, Entrée : 7€<br />
Un spectac<strong>le</strong> décevant :<br />
trop confus, trop chargé.<br />
Intendances 1 par <strong>la</strong> Zinc Compagnie au Théâtre de l’Archipel<br />
Zinc Théâtre est une troupe<br />
imp<strong>la</strong>ntée de longue date en<br />
Languedoc-Roussillon.<br />
Intendance 1 est une pièce de<br />
Rémi de Vos. Un auteur bavard et<br />
prolifique qui a beaucoup écrit et<br />
semb<strong>le</strong> être beaucoup joué. Il y a<br />
quelques bonnes idées dans sa<br />
pièce. Mais el<strong>le</strong> eut gagné à nous<br />
proposer des sketches plus resserrés,<br />
où <strong>la</strong> brièveté aurait mis<br />
en va<strong>le</strong>ur <strong>le</strong>s traits acérés que,<br />
certes, l’auteur sait fort bien<br />
décocher et qui font <strong>la</strong> fortune <strong>du</strong><br />
spectac<strong>le</strong>.<br />
Il est vrai qu’à <strong>la</strong> lourdeur évidente<br />
des dialogues <strong>la</strong> mise en<br />
scène apporte une lourdeur supplémentaire<br />
: des panneaux énormes<br />
que <strong>le</strong>s acteurs dép<strong>la</strong>cent<br />
avec difficulté (certes <strong>le</strong> p<strong>la</strong>teau<br />
exigu de notre Théâtre municipal<br />
ne <strong>le</strong>s aide guère), des dispositifs<br />
tel<strong>le</strong>ment banalisés qu’ils en perdent<br />
<strong>le</strong>ur intérêt. Restent <strong>le</strong>s projections<br />
qui créent <strong>le</strong>s décors,<br />
réussies, mais el<strong>le</strong>s aussi, <strong>du</strong> déjà<br />
vu !<br />
Le décor p<strong>la</strong>nté, parlons <strong>du</strong> sujet.<br />
Premier tab<strong>le</strong>au : à Bagdad <strong>le</strong>s<br />
GIs nettoient <strong>le</strong>s égouts. Ensuite,<br />
et par retours successifs : un parc<br />
à Springfields (USA) où un gentil<br />
garçon conso<strong>le</strong> <strong>la</strong> petite amie de<br />
Johnny qui se bat à Bagdad en<br />
l’écoutant par<strong>le</strong>r de lui. Les copines<br />
arrivent et tournent autour<br />
<strong>du</strong> jeune homme. Cette première<br />
scène à Springfields, nous l’avons<br />
en vérité fort goûtée. Pour qui<br />
connaît bien l’américain<br />
de <strong>la</strong> rue <strong>le</strong>s<br />
propos terrib<strong>le</strong>ment conventionnels<br />
et lourds de préjugés de ces<br />
jeunes étaient d’une véracité<br />
réjouissante. Une veine que l’on<br />
ne retrouve guère dans <strong>la</strong> suite.<br />
Le troisième lieu, c’est Hollywood<br />
où <strong>le</strong> tonitruant Jimmy C<strong>la</strong>sh réalise<br />
"Combattants pour <strong>la</strong><br />
liberté", <strong>la</strong> série sur <strong>la</strong> guerre que<br />
tous regardent. Al<strong>le</strong>rs et retours<br />
dans ces différents lieux décrivent<br />
des situations <strong>la</strong>rgement controuvées.<br />
Certes des traits satiriques émail<strong>le</strong>nt<br />
<strong>le</strong> texte et amusent <strong>le</strong>s ados<br />
groupés dans <strong>la</strong> sal<strong>le</strong>. On ne<br />
demandait qu’à se <strong>la</strong>isser prendre<br />
à une satire mordante de ce rêve<br />
américain s’embourbant dans <strong>la</strong><br />
fange irakienne, à gloser ce réalisateur<br />
trop caricatural, à sourire<br />
doucement de ces jeunes gens<br />
qui loin <strong>du</strong> tumulte se racontent<br />
des histoires pour mieux camouf<strong>le</strong>r<br />
<strong>le</strong>ur désir d’amour et <strong>le</strong>ur<br />
peur de <strong>la</strong> mort. Hé<strong>la</strong>s, tout ceci<br />
reste confus, bavard, faussement<br />
excessif, en un mot décevant.<br />
On est un peu surpris qu’une<br />
troupe qui semb<strong>le</strong> bénéficier<br />
d’une longue expérience et de<br />
soutiens réels, qui se permet de<br />
mettre sur scène pas moins de<br />
treize comédiens dont <strong>la</strong> vail<strong>la</strong>nce<br />
n’est pas à mettre en doute, pro<strong>du</strong>ise<br />
un spectac<strong>le</strong> à l’allure d’une<br />
pochade pour amateurs trop<br />
ambitieux. Habitués que nous<br />
sommes à des spectac<strong>le</strong>s amateurs<br />
de réel<strong>le</strong> qualité, à des réalisations<br />
audacieuses et dérangeantes<br />
de petits groupes professionnels<br />
sans moyens, nous ne<br />
sommes que plus surpris de cette<br />
réalisation décevante. A l’impossib<strong>le</strong><br />
nul n’est tenu. Nous osons<br />
espérer que <strong>le</strong> Zinc Théâtre a<br />
d’autres tours, bien meil<strong>le</strong>urs,<br />
dans son sac, et nous nous réjouirons<br />
de nous en faire l’écho si<br />
l’occasion nous en est donnée.<br />
Yvette Lucas<br />
Concert de soutien<br />
Participez à l'action <strong>du</strong> RESF samedi 18 decembre à 21 h<br />
Le comité d'animation de Mosset<br />
nous a très solidairement proposé<br />
d'organiser un grand concert au profit<br />
<strong>du</strong> RESF ! Le RESF n'est composé<br />
que de bénévo<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s frais de dossier<br />
de régu<strong>la</strong>risation (dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur<br />
des cas), ou d'aide aux famil<strong>le</strong>s<br />
de sans papiers dans l'attente d'une<br />
régu<strong>la</strong>risation (ou malheureusement<br />
d'une expulsion) sont très importants.<br />
Deux groupes participeront:<br />
l'Avant Bras et <strong>le</strong>s Made<strong>le</strong>ines !<br />
La participation au concert est de<br />
5€.<br />
L'antenne <strong>du</strong> RESF Conf<strong>le</strong>nt tiendra<br />
un stand "restauration" (tout à deux<br />
euros).<br />
© Karin Elmore
N°3393 - Semaine <strong>du</strong> 17 décembre 2010 au 6 janvier 2011<br />
Elne. La célébration des fêtes de<br />
Sainte Eu<strong>la</strong>lie, patronne de <strong>la</strong> paroisse<br />
d’Elne, a été l’occasion pour <strong>la</strong> municipalité<br />
de <strong>la</strong>ncer <strong>la</strong> saison culturel<strong>le</strong><br />
2011, un vaste ensemb<strong>le</strong> réuni sous<br />
l’appel<strong>la</strong>tion de Scènes Ferti<strong>le</strong>s. Dans<br />
<strong>le</strong>ur propos liminaire, <strong>le</strong> maire Nico<strong>la</strong>s<br />
Garcia et Annie Pezin, maire-adjointe à<br />
<strong>la</strong> culture, ont insisté sur <strong>la</strong> volonté de <strong>la</strong><br />
municipalité d’Elne de donner toute sa<br />
p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> culture en dépit des difficultés<br />
budgétaires imposées aux communes,<br />
et de faire appel pour ce faire aux<br />
subventions et au mécénat. Volonté<br />
Lancement de <strong>la</strong> saison<br />
Scènes Ferti<strong>le</strong>s 2011<br />
marquée aussi de s’adresser au jeune public<br />
et de réaliser de nouvel<strong>le</strong>s actions pédagogiques.<br />
Anne-Marie Lourdou, conseillère<br />
municipa<strong>le</strong> chargée de l’Animation, a de<br />
son côté, passé en revue <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s animations<br />
qui scandent <strong>la</strong> vie de <strong>la</strong> cité et en<br />
a souligné <strong>le</strong>s nouveautés : <strong>le</strong>s trois journées<br />
de <strong>la</strong> Sainte-Eu<strong>la</strong>lie s’appuieront, autour des<br />
Géants, sur des actions communes entre <strong>le</strong>s<br />
écoliers d’Elne et ceux d’un vil<strong>la</strong>ge de<br />
Catalogne Sud, actions destinées à se poursuivre.<br />
Au premier trimestre de l’année un<br />
autre temps fort atten<strong>du</strong> sera <strong>le</strong> Carnaval<br />
auquel s’associeront <strong>le</strong>s communes voisines<br />
d’A<strong>le</strong>nya, de Montescot et d’Argelès.<br />
Un moment artistique d’une grande pureté<br />
« Peninsu<strong>la</strong> » ou Les légendes croisées de Sainte Eu<strong>la</strong>lie et de Sainte Foy de Conques<br />
par <strong>la</strong> Camera del<strong>le</strong> Lacrime<br />
Sainte Eu<strong>la</strong>lie, patronne d’Elne et d’A<strong>le</strong>nya, et sainte Foy,<br />
patronne de Conques, en Aveyron, eurent <strong>le</strong> même destin.<br />
Presque encore enfants el<strong>le</strong>s furent martyrisées à mort et<br />
eurent <strong>la</strong> tête tranchée pour avoir refusé d’abjurer <strong>le</strong>ur foi. Au<br />
delà de <strong>la</strong> mystique chrétienne, Eu<strong>la</strong>lie et Foy symbolisent toutes<br />
<strong>le</strong>s résistances à l’oppression et à l’intolérance. S’emparant<br />
des textes médiévaux qui content <strong>le</strong>ur martyre et de celui de<br />
Bernard d’Angers qui évoque <strong>le</strong>s mirac<strong>le</strong>s consécutifs à <strong>la</strong><br />
légende, <strong>le</strong>s trois artistes de <strong>la</strong> Camera créent un spectac<strong>le</strong><br />
musical de toute beauté, fin et délicat, empreint de charme et<br />
de mystère. Bernard Bonhoure, subtil diseur et chanteur, psalmodie<br />
<strong>le</strong>s textes et chante <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>ts de <strong>la</strong> geste médiéva<strong>le</strong>,<br />
entrecoupés de petites comptines souriantes ou d’évocations<br />
romantiques. Textes en vieux français pour Eu<strong>la</strong>lie, textes occitans<br />
dont <strong>la</strong> tra<strong>du</strong>ction se dérou<strong>le</strong> sur un écran pour Ste Foy,<br />
sont soutenus par <strong>le</strong> violon et <strong>la</strong> vio<strong>le</strong> d’amour de Jasser Haj<br />
Youssef et par Antoine Morineau, tantôt au tombak, tantôt au<br />
daf ou au cymba<strong>le</strong>. Entre <strong>le</strong>s stances <strong>du</strong> récitatif <strong>la</strong> musique<br />
seu<strong>le</strong> se déploie, <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>s s’abîmant dans <strong>la</strong> souffrance tandis<br />
que l’on se <strong>la</strong>isse al<strong>le</strong>r charmé aux frappes délicates <strong>du</strong> percussionniste,<br />
à <strong>la</strong> finesse de son doigté, au déploiement doux et<br />
nostalgique des sons qu’il distil<strong>le</strong> en solo.<br />
L’originalité de <strong>la</strong> démarche de Bruno Bonhoure et de Khaidong<br />
Luong qui dirige avec lui <strong>le</strong> groupe tient à <strong>le</strong>ur volonté de<br />
croiser des traditions musica<strong>le</strong>s venant de tous <strong>le</strong>s coins <strong>du</strong><br />
monde, comme en témoignent <strong>le</strong>s instruments maniés par <strong>le</strong>s<br />
L’année Terrus<br />
Sylvaine Candil<strong>le</strong>, directrice de <strong>la</strong> culture à <strong>la</strong><br />
vil<strong>le</strong> d’Elne et Odette Traby, en charge <strong>du</strong><br />
Musée Terrus, ont évoqué <strong>le</strong>s points forts de<br />
l’année 2011. El<strong>le</strong> fait <strong>la</strong> part bel<strong>le</strong> aux arts<br />
visuels avec l’exposition d’un peintre mauritanien<br />
à l’occasion <strong>du</strong> festival Maghreb si<br />
loin, si proche, avec surtout l’Année Terrus.<br />
Cette manifestation permettra, avec <strong>la</strong><br />
réédition <strong>du</strong> catalogue, améliorée grâce aux<br />
découvertes récentes sur <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s créatifs<br />
<strong>du</strong> peintre, d’exposer l’ensemb<strong>le</strong> des<br />
œuvres de Terrus, notamment <strong>le</strong>s aquarel<strong>le</strong>s,<br />
conservées habituel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s<br />
réserves en raison de <strong>le</strong>ur fragilité. Pour <strong>le</strong>s<br />
jeunes, <strong>la</strong> Médiathèque tiendra une p<strong>la</strong>ce<br />
centra<strong>le</strong>, avec l’accueil, pour <strong>la</strong> Sant Jordi,<br />
d’illustrateurs cata<strong>la</strong>ns de livres pour<br />
enfants et l’opération Bébés <strong>le</strong>cteurs. En<br />
septembre, <strong>la</strong> célébration des 10 ans de<br />
résidence <strong>du</strong> Théâtre Volubilis, sous chapiteau,<br />
sera marquée par de nouvel<strong>le</strong>s surprises.<br />
Ces quelques révé<strong>la</strong>tions ne sont que <strong>le</strong>s<br />
points <strong>le</strong>s plus marquants des « quatre saisons<br />
de <strong>la</strong> culture des arts et de <strong>la</strong> vie festive<br />
» à Elne. A découvrir sur <strong>le</strong> catalogue<br />
Scène ferti<strong>le</strong>s, saison 2011 et sur <strong>le</strong> site<br />
www.vil<strong>le</strong>-elne.com.<br />
Y.L.<br />
musiciens. Une preuve de plus de l’universalisme <strong>du</strong> propos et<br />
de <strong>la</strong> capacité des deux <strong>la</strong>ngages, parlé et musical, à transgresser<br />
<strong>le</strong> temps.<br />
Une bel<strong>le</strong> ouverture, audacieuse et exigeante, mais aussi<br />
remarquab<strong>le</strong>ment innovante, à l’unisson sans conteste des trésors<br />
patrimoniaux que recè<strong>le</strong> <strong>la</strong> vil<strong>le</strong> d’Elne, pour cette nouvel<strong>le</strong><br />
année de Scènes Ferti<strong>le</strong>s.<br />
Yvette Lucas<br />
23<br />
Théâtre de l’Archipel/ elmediator<br />
Sensations Inouïes #2 Ultimate crazy night.<br />
Elisa Do Brasil – Dj Missill - I Am Un Chien<br />
– Novak 3D Disco Samedi 18<br />
déc 21h - 4h - elmediator Tarifs:<br />
15€ &10€ carte pop.<br />
Tautavel en Musique<br />
Concert Noël Europa<br />
Diego Tosi au violon, accompagné par <strong>le</strong><br />
Col<strong>le</strong>gium Méditerranée, direction Daniel<br />
Tosi<br />
Grieg, Sibelius, Chopin, Pablo de Sarasate,<br />
Donizetti, Fauré<br />
Dimanche 19 décembre à 16 h 30<br />
Pa<strong>la</strong>is des Congrès de Tautavel<br />
Entrée : 15€, 10€ (tarif adhérent)<br />
Torreil<strong>le</strong>s : Amis d’A<strong>la</strong>in Marinaro<br />
Trio flûte, c<strong>la</strong>rinette et piano. Annabel<strong>le</strong><br />
Meunier, flûtiste, Florent Pujui<strong>la</strong>, c<strong>la</strong>rinettiste<br />
François Michel Rignol, pianiste au<br />
Conservatoire de Perpignan.<br />
Le programme portera sur l’influence des<br />
musiques traditionnel<strong>le</strong>s et popu<strong>la</strong>ires sur<br />
<strong>le</strong>s compositeurs.<br />
Dimanche 26 décembre 17h, Eglise de<br />
Torreil<strong>le</strong>s - Entrée gratuite. Pot convivial.<br />
Prades : Ciné-Rencontres<br />
Soirée Thématique "Médias, Pouvoirs et<br />
indépendances... Vendredi 17 décembre<br />
cinéma <strong>le</strong> Lido 18h30 Mourir ? plutôt<br />
crever ! de Stéphane Mercurio -<br />
(Documentaire) - France – 200920h Repas<br />
tiré <strong>du</strong> sac 21h Fin de concession<br />
de Pierre Car<strong>le</strong>s - (Documentaire)? - France<br />
- 2010 Après ce film : débat animé par<br />
Monsieur Guy Turrel, Vice-Président des<br />
Ciné-Rencontres en charge des Actions<br />
pédagogiques<br />
Bil<strong>le</strong>tterie<br />
traditionnel<strong>le</strong><br />
Lido<br />
: Entrées:<br />
6€ / film<br />
en tarif<br />
normal<br />
ou 4 €/<br />
film tarif<br />
ré<strong>du</strong>it ;<br />
coup<strong>la</strong>ge:<br />
2<br />
séances<br />
8€ tarif<br />
unique.
Avez-vous vu de jeunes garçons de 6 ou 7<br />
ans jouer au foot ? Ils n’ont aucune notion<br />
<strong>du</strong> jeu d’équipe et <strong>du</strong> p<strong>la</strong>cement des<br />
joueurs. Ils ne savent pas quel est <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de<br />
chacun : être arrière, milieu de terrain ou<br />
avant est pour eux <strong>la</strong> même chose. Et toutes<br />
<strong>le</strong>s consignes que vous pourrez donner ne<br />
serviront pas à grand-chose : pour eux l’essentiel<br />
est de courir après <strong>le</strong> ballon pour tenter<br />
de taper dedans. Et quand ils ont tapé, <strong>le</strong><br />
but est atteint, même s’il n’est pas marqué.<br />
Le but est d’autant plus atteint qu’on aura<br />
empêché <strong>le</strong>s autres, y compris ses propres<br />
coéquipiers, de taper. Et ce<strong>la</strong> donne <strong>du</strong> bord<br />
<strong>du</strong> terrain <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> animé et vociférant<br />
d’une horde de gamins qui se bouscu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s<br />
uns <strong>le</strong>s autres pour atteindre un ballon qui<br />
ressemb<strong>le</strong> à un saint graal convoité et inaccessib<strong>le</strong>.<br />
J’ai pendant plusieurs années eu<br />
droit à ce spectac<strong>le</strong> sportif : mon fils jouait<br />
dans une équipe de « poussins » et je passais<br />
pas mal d’après midi à assister aux<br />
efforts impuissants d’un entraîneur bénévo<strong>le</strong><br />
qui avait l’ambition de <strong>le</strong>ur apprendre à<br />
jouer col<strong>le</strong>ctivement, à ne pas garder <strong>le</strong> bal-<br />
lon que pour soi, à faire des passes aux<br />
coéquipiers et à être heureux et satisfait des<br />
prouesses de l’équipe.<br />
Ils ne sont plus des enfants<br />
depuis longtemps.<br />
Devinez pourquoi je vous par<strong>le</strong> de ces footbal<strong>le</strong>urs<br />
en herbe, de ce premier apprentissage<br />
<strong>du</strong> travail d’équipe ? Devinez à qui me<br />
font penser ces gamins ? Ils ne voient<br />
qu’eux, ils se moquent <strong>du</strong> groupe dont <strong>la</strong><br />
victoire comptera moins que <strong>le</strong>urs exploits<br />
personnels, <strong>le</strong>ur ego est surdimensionné.<br />
C’est habituel chez des enfants. Mais ceux<br />
auxquels je pense ne sont plus des enfants<br />
depuis longtemps. Ils ont per<strong>du</strong> <strong>le</strong>ur candeur<br />
« fa tems ». Ils sont même très savants, ils<br />
ont fait des études poussées… parfois<br />
jusqu’à <strong>le</strong>s nas (cherchez l’erreur !). Ils occupent<br />
des fonctions prestigieuses où on est<br />
censé travail<strong>le</strong>r avant tout pour <strong>la</strong> col<strong>le</strong>ctivité.<br />
Ils se disent au service de cette col<strong>le</strong>ctivité<br />
et <strong>le</strong>s mots « justice <strong>social</strong>e, progrès<br />
<strong>social</strong> » sont des mots qu’ils utilisent. On <strong>le</strong>s<br />
L’actu vue par Delgé<br />
voit même dans des manifestations avec des<br />
écharpes tricolores. Ils ont l’ambition de diriger<br />
<strong>le</strong> pays. Ils croient en <strong>la</strong> démocratie, en <strong>la</strong><br />
république. Ils sont membres importants<br />
d’un grand parti politique … mais, ils n’ont<br />
pas appris à jouer en équipe, à penser col<strong>le</strong>ctif,<br />
à gagner ensemb<strong>le</strong>.<br />
L’essentiel.<br />
Vous avez bien sûr deviné, derrière mes jeunes<br />
footeux, <strong>la</strong> kyriel<strong>le</strong> de candidats <strong>du</strong> parti<br />
<strong>social</strong>iste aux é<strong>le</strong>ctions présidentiel<strong>le</strong>s de<br />
2012. Chacun est dans sa bul<strong>le</strong>, dans sa<br />
stratégie pour piquer <strong>la</strong> babal<strong>le</strong> aux concurrents.<br />
Chacun est dans sa tentative poignante<br />
d’être <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur des meil<strong>le</strong>urs. Et<br />
chacun de par<strong>le</strong>r… en oubliant l’essentiel.<br />
L’essentiel : comment on remet l’économie<br />
au service des hommes et des femmes, comment<br />
on remet <strong>le</strong>s banques, <strong>le</strong>s banquiers,<br />
tous <strong>le</strong>s milieux financiers à <strong>le</strong>ur p<strong>la</strong>ce (au<br />
fond de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse), comment on répartit équitab<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s richesses, comment on reconstruit<br />
<strong>le</strong> sa<strong>la</strong>riat, <strong>la</strong> démocratie, <strong>le</strong>s services<br />
publics,<br />
comment on<br />
éradique <strong>la</strong> misère<br />
<strong>social</strong>e. Non ! Non, je n’écris pas<br />
: comment on fait <strong>la</strong> révolution…encore<br />
que… quelques changements bien choisis,<br />
ce<strong>la</strong> peut ressemb<strong>le</strong>r à une révolution. Mais<br />
je n’en demande pas tant, je suis lucide.<br />
Ce qui m’intéresse ce n’est pas de savoir si<br />
Ségolène est meil<strong>le</strong>ure au foot que<br />
Dominique, si Arnaud tape plus fort que<br />
Martine, si Manuel a de l’avenir sur <strong>le</strong>s stades.<br />
Ce qui m’intéresse, c’est qu’on sorte <strong>du</strong><br />
pétrin dans <strong>le</strong>quel 5 ans de pétainisme gouvernemental<br />
nous auront plongés, de <strong>la</strong> désespérance<br />
pour <strong>le</strong> plus grand nombre dont <strong>la</strong><br />
droite s’est nourrie. C’est à cette volonté que<br />
je jugerai de <strong>la</strong> capacité politique à incarner<br />
un espoir pour <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> de notre pays, pour<br />
sa jeunesse en particulier. Au Front de<br />
Gauche, on s’est mis au boulot… et <strong>le</strong> boulot<br />
c’est mieux que <strong>le</strong>s egos.<br />
Jean-Marie PHILIBERT, décembre 2010