1 - Départ du Vanuatu - premiers mouillages aux îles Salomon -

Henri Dejust
Carnet de Voyage 37
Quand il n’y a plus de vent, comment font ils pour planer ?
5 Juil. - Nous voila à mi-route.15 jours déjà.
Commence à faire frais, 11° la nuit, 17° l’aprés midi. Eau à 9°.
Tout humide. Brume, brume ; roule ma poule, pas penser aux huit bateaux aperçus
hier... Boucaille. Brume épaisse, paysage lunaire.
Rythme du large. Rythme des quarts.
Fabrication du pain. Douche dans le tableau arrière ras le sillage. Dîner de fête et vin
rouge. Bouillotte sous la couette.
Parfois, ça bougonne, fatigue d’un mauvais temps ; la vie du bord continue, of course.
Étude des cartes, la météo, la navigation. La nuit on écoute la radio, les nouvelles du
monde.
Lectures. Méditation. Contemplation. Projets. Patati, on refait le monde.
Au large tout devient simple, limpide.
Un troupeau de dauphins “bondissants”.
D’autres trés joueurs, ventre blanc tête conique, accompagnent le bateau .
7 Juil. - Guam annonce la formation de la première dépression tropicale de la
saison : “01W” ; 27°N 127°E ; 60 à 70 nds.
Brume, brume épaisse.
Plusieurs fois, une corne de brume, toujours sur l’arrière ???
“ This is sailing boat VAVITU. Position 42 Deg.30 / 178 Deg.02. Standby on channel
16.”
Le “Gros” est cinq milles derrière : “ No problem, c’est bien vous que l’on prend sur le
radar. Gardez même cap même vitesse, on passera sur votre tribord.”
Maintenant la VHF restera en veille permanente dans la brume. De temps en temps :“This
is sailing boat VAVITU. Position : ...”
Brume, brume... Parfois on devine tout là haut grand bleu et beau soleil ; souvent, tout
nous enferme.
Aveugles,
cernés,
www.batoconsult.pf