1 - Départ du Vanuatu - premiers mouillages aux îles Salomon -

Henri Dejust
Carnet de Voyage 32
Gros préparatifs à bord. Étanchéité, nourriture, linge.
Si pas de pot, on peut rencontrer des conditions extrêmes...
Départ redoutable avec des fenêtres météo très courtes entre coups de vent d’Est levant
une mer énorme contre le Kuro Shio.
Puis 1500 milles à parcourir sous la menace des typhons.
Ensuite c’est cool même sûrement cold : brume, régime dépressionnaire d’Ouest, ...
pour terminer par plus de 57° Nord !
On emballe “étanche” pas mal de trucs “sensibles” (surtout le matériel informati-
que). Coffres boulonnés scotchés ; ajoutés aux volumes gonflables (3 fois 1500 litres)
Vavitu est quasi (?) insubmersible en cas de pépin.
Pour la nourriture on est gâtés : p’tits poissons déshydratés, algues, machins déli-
cieux de toutes sortes. Pour l’épicerie, y a tout, mais... il faut gouter pas mal de choses...
les étiquettes nous sont incompréhensibles !
La quête de vêtements chauds est plus difficile. Les températures sont mainte-
nant estivales (17 à 29°), les magasins étalent leurs collections d’été. En farfouillant dans
tous rayons sports, pêche, vêtements de travail, on arrive à enrichir la collection du
bord. Hironobu, propriétaire de “Gen Jo” notre voisin, téléphone partout et déniche un
ensemble “polaire” pour Endi.
“Gen Jo”, un KANE 330, est un magnifique petit bateau. très joli dessin, souci
du détail, élégance. Kane, son architecte, et Mibo constructeur sont très sympas. Leur
travail est d’autant plus remarquable que la construction de voiliers est marginale au
Japon... Kane vient de dessiner un 50 pieds Open. Les écoles française et Kiwi sont
appréciées et copiées. On discute pas mal technique : à quand des aménagements inté-
rieurs japonais ?
Maintenant au centre du Japon, à proximité de Tokyo, les contacts sont plus diffi-
ciles. Les gens ici plus affairés, moins disponibles.
Mais on s’étonne encore de tout, même si le besoin de comprendre est plus aigu, et la
langue un handicap pesant.
balades et déjeuners dans le centre. Marches dans la montagne ou vers le cap Susari et
le magnifique parc aux hortensias. Décontraction le soir au sento. La vie coule douce-
ment.
Pourtant nous sommes nerveux et tendus : le départ proche apparaît dur à négocier. Sur
l’écran du Navtex les “Gale warnings” se succèdent. Deux jours coup de vent, un jour
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