1 - Départ du Vanuatu - premiers mouillages aux îles Salomon -

Henri Dejust
Carnet de Voyage 22
bassine sert au rinçage. Puis, bien propre et sans savon on peut aller s’asseoir dans le
bain : petit bassin bouillant. c’est si saisissant que le souffle manque... on s’habitue vite.
En sortant du onsen la fatigue de la journée a disparu.
Chez Sumio et Kaori, bien arrosé au saké chaud, le repas est délicieux : sashimi, sushi,
beignets de feuilles et soupe ; soirée très sympa ; j’ai un nouveau nom japonais “Endi” :
me voila donc Endi san.
Le lendemain, départ émouvant de Hinano pour Yakushima puis Tokyo. Juste avant de
larguer les amarres, Ko me donne une carte où il a indiqué une dizaine d’escales idéales
pour Vavitu, le long de la côte Pacifique jusqu’à Tokyo. Grâce à Tsuse et Ko notre croi-
sière au Japon sera une des plus belles.
Sumio san et Endi san partent à la pêche ; retour bredouille après avoir traîné six
lignes pendant des heures, sous des nuées de fous de bassans en bordure du Kuro Shio
au pied des hautes falaises de Nakano. Sumio ne dit rien mais Endi n’est pas pécheur... il
vaut mieux monter au sommet (900m.) où surprise le cratère fume de partout.
Tous les soirs nous sortons revigorés de notre passage par le onsen.
pêcheurs en escale, plongeurs travaillant à l’extention de la jetée, les conditions de tra-
vail sont très précaires et la vie ne vaut pas lourd (Tous les trois jours en moyenne, on
reçoit un message navtex :“ man overboard, from fishing vessel XXX Maru...” ).
Fort coup de vent, mais le quai est si haut que le vent passe au dessus du Vavitu. Le
beau temps brumeux revient, il est temps de décoller... Dernière soirée bien arrosée
chez nos amis.
revoir...
20 Avril - Au petit jour Sumio est sur le quai pour larguer nos amarres. Au
Tourbillons du Kuro Shio. Vent irrégulier mais ça avance bien toute la journée et toute la
nuit : nuit noire, beaucoup de trafic : cargos, ferries. Un oiseau se repose sur la timonerie
jusqu’au matin.
La tétière du spi se déchire, on affale en catastrophe !
Vavitu traverse avec précaution une grosse flottille de petits bateaux de pêche, un
énorme ferry passe au milieu à pleine vitesse !
En arrivant sur la côte, le trafic augmente encore : porte containers, caboteurs ; beau-
coup de débris de polystyrène. Le vent passe dans le nez puis tombe ; ciel couvert, cra-
chin.
13.50 - Reste une vingtaine de milles pour rejoindre Aburatsu Ko : moteur ! Malgré une
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