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1 - Départ du Vanuatu - premiers mouillages aux îles Salomon -

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Henri Dejust<br />

Carnet de Voyage 2<br />

27 Sept. - A 15.00 h. nous embouquons une passe d’accés au lagon Are-Are qui<br />

longe la côte ouest de l’ile Malaita. Là, pas de carte (ce n’est pas hydrographié). Un peu<br />

de soleil pour voir (mal) le récif (eau pas très claire) avant un déluge de pluie qui nous<br />

laisse une heure encalminés à une encablure <strong>du</strong> rivage, trop profond pour mouiller,<br />

visi nulle. Retour <strong>du</strong> soleil , une pirogue nous mène à un mouillage devant des palétu-<br />

viers, derrière c’est un village (dans les marécages...). Des pirogues nous entourent, le<br />

chef arrive. C’est un nouveau chef, son père est mort la semaine dernière. Il nous a vu<br />

prendre la passe, car il passe la journée sur la tombe <strong>du</strong> vieux chef enterré sur le motu<br />

d’entrée (transmission <strong>du</strong> “mana” ?) ; cadeau d’un bâton tabac : nous sommes sous sa<br />

protection, pouvons passer la nuit, aller au village et à la rivière, mais la pointe est<br />

tabou. Pas de crocodile. Pirogues sans balancier, gens pas très be<strong>aux</strong> : quasi nus, genci-<br />

ves et langue rouge (ils mâchent <strong>du</strong> bétel).<br />

On ne débarque pas (en principe nous n’avons pas le droit de faire escale avant Honiara,<br />

port d’entrèe). On est envahi de mouches. Vivre là ? Il y a sur le récif de très jolis motu<br />

secs et bien plantés ? Cris des perroquets, nuit paisible sur un miroir où se reflètent les<br />

étoiles.<br />

28 Sept. - Le lendemain matin nous allons quelques milles plus loin dans la baie<br />

Waisisi. La passe est belle et facile. Bon mouillage dans 5m d’eau claire, fond de sable ;<br />

cocotiers et plage, un village sur une pointe (sur pilotis / bambous , cocotier et panda-<br />

nus tressés).<br />

Petite pirogue, une jeune fille vient nous accueillir. Puis c’est le chef Peter (66 ans) et<br />

son plus jeune fils. On offre le traditionnel bâton tabac, il envoie le fils cueillir des cocos<br />

vertes ; nous sommes les bienvenus : deux pointes sont tabou ainsi qu’un récif pour les<br />

femmes. Pas de croco.<br />

Une trentaine de familles (catholiques) forment le village, une école, pas de chemin :<br />

tout déplacement se fait en pirogue. Pirogues très fines et légères, peu de franc-bord,<br />

une curieuse manière d’écoper en faisant gicler l’eau <strong>du</strong> pied tout en paguaiant. Des<br />

petits mômes se baladent tout seuls dans des engins de 2m de long. La pirogue classi-<br />

que fait environ 5m, si étroite qu’il faut commencer dés l’enfance pour ne pas se retour-<br />

ner ; les plus grandes font jusqu’a 12m.<br />

Beaucoup (trop) de pirogues autour <strong>du</strong> bateau. Troc de fruits et légumes. Pe<strong>aux</strong> fon-<br />

cées, scarifications (front et joues), cheveux noirs roux ou blonds, crépus ou lisses,<br />

mélanges mélanésien/micronesien.<br />

www.batoconsult.pf

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