1 - Départ du Vanuatu - premiers mouillages aux îles Salomon -

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29.06.2013 Views

Henri Dejust Carnet de Voyage 12 tout, la progression vers le Nord est régulière. Pensée pour “Jabadao” au même endroit il y a deux ans. Au niveau de l’équateur, salut Neptune, on sort de la crassouille. L’alizé arrive plein pot : du costaud ! un peu en avant du travers ; le plus souvent 3 ris dans la Grand’voile, parfois pas de Foc dans les surventes. Le bateau tape durement et encaisse de sacrés chocs avec cette mauvaise mer qui brise parfois à bord (contre courant équatorial). Galère. Les journées se suivent... on fatigue... mais avec cet alizé fort, pas de risque de typhon ; alors... Alors, pas question de s’arreter, on se faufile au milieu des atolls de la Micronesie. Tant pis pour Kapingamarangi que nous aurions bien aimé visiter. Puis on peut débrider un peu et faire cap direct sur Guam, au sud des Mariannes. On sort même la ligne: un joli mahi-mahi, mais la nuit suivante c’est mieux : Isabelle, dehors, entend un choc; elle éclaire le pont, un bruit de fasseyement difficile à localiser ; puis elle entend vociférer à l’intérieur : Henri, réveillé par un poisson volant dans le carré, cherche à attraper la bête qui lui glisse entre les mains : quel pécheur ! 11 Jan.98 - On longe Guam au petit matin, jolie arrivée. Pas trop de courant pour l’entrée d’Apra Harbour, très étroite entre un GIGANTESQUE brise lame et la falaise. Cette énorme jetée de plusieurs kilomètres est si haute qu’elle nous cachait les porte- containers au mouillage ! Pour remonter tout ce plan d’eau, nous tirons des bords au milieu des cargos et bancs de corail. Vent fort mais mer enfin PLATE. Ouf, quel délice après ces jours de furie de TOUT affaler sur un corps mort du Marianas Yacht Club. Tranquille. Une vingtaine de voiliers américains sur des corps mort par 20m d’eau au milieu de corail affleurant. Le Yacht club est loin, avec ce vent ça doit pas être coton d’aller à terre à la rame. Bon, c’est dimanche, les formalités d’entrée seront pour demain ; repos... Isabelle se fait du soucis, après son cours d’américain sur le Mac... va-t-on la comprendre ? Quelques Yachties nous saluent en passant. Michael vient nous raconter PAKA. Des bateaux de pèche échoués ; des voiliers sans mat ; des ponts à l’air ravagés ; le bout d’un grand mat pointant hors de la surface près de nous ; le rivage dévasté, les arbres en vrac... Venant de Gizo où tout est destroy, cela ne nous avait pas vraiment attiré l’oeil, mais icite au US ça fait très désordre. Le super typhon* PAKA est passé pile sur Guam. Le vent moyen a dépassé les 150 nds sur la zone portuaire (!). www.batoconsult.pf

Henri Dejust Carnet de Voyage 13 * Dans le Pacifique Nord-Ouest les cyclones tropicaux sont appelés typhons. L’appellation “super typhon” est donnée aux phénomènes dépassant les 130 nds. Les voiliers se planquent à Port Refuge, un abri total ; bras de mangrove ; aucun fetch ; chaque bateau est amarré sur 4 gros plots en béton par une douzaine d’aussiè- res. Dégâts et démâtages ont principalement été occasionnés par vol de débris (des timoneries de bateaux de pêche se sont désintégrées). Michael a cassé une, puis deux aussières, son bateau commençait à cogner son voisin ; c’est heureusement la fin du typhon ; il sort et essaye de reprendre une amarre au winch, la poupée vole et lui perfore la rate : il est mal... Son équipier lance un appel à la VHF ; six heures pour le sortir du bateau et l’amener à l’hôpital, route coupée par débris divers. “I survive PAKA” , un mois après, il a une petite mine mais retrouve doucement la forme. 12 Janv. - Littoral et végétation sont détruits, mais le bâtiment du Marianas Yacht Club n’a pas trop souffert. Accueil américain : chaleureux, cool, efficace. La journée se passe au Club en formalités. Les douaniers débarquent à cinq... il faut retourner à bord chercher je ne sais quoi. L’immigration n’arrive que l’aprés midi, et repart chercher les “imprimés” qu’ils ont oubliés... USA version Guam : strict mais tropi- cal. 8 - Guam - Agana - Le lendemain nous abandonnons le corps mort pour un mouillage sur deux ancres tout près du Club, par 3m. d’eau : plus abrité et plus pratique. Connaissance de “Hayat”, gros cotre hollandais en acier : Yacco, Jannie, et leur fils Willem ont sensiblement le même programme que Vavitu ; tout au long de l’escale : échange d’informations, documents, trucs et bidules... L’escale sera très “technique”. Nous profiterons des commodités US pour recevoir notre courrier, commander du matériel, photocopier cartes et documents ; refaire le plein des milles petites choses introuvables ailleurs. Approvisionnements MONSTRES de nourriture et produits divers : est-ce vraiment nécessaire pour un pays hyper-moderne www.batoconsult.pf

Henri Dejust<br />

Carnet de Voyage 13<br />

* Dans le Pacifique Nord-Ouest les cyclones tropic<strong>aux</strong> sont appelés typhons. L’appellation<br />

“super typhon” est donnée <strong>aux</strong> phénomènes dépassant les 130 nds.<br />

Les voiliers se planquent à Port Refuge, un abri total ; bras de mangrove ; aucun<br />

fetch ; chaque bateau est amarré sur 4 gros plots en béton par une douzaine d’aussiè-<br />

res. Dégâts et démâtages ont principalement été occasionnés par vol de débris (des<br />

timoneries de bate<strong>aux</strong> de pêche se sont désintégrées).<br />

Michael a cassé une, puis deux aussières, son bateau commençait à cogner son voisin ;<br />

c’est heureusement la fin <strong>du</strong> typhon ; il sort et essaye de reprendre une amarre au<br />

winch, la poupée vole et lui perfore la rate : il est mal... Son équipier lance un appel à la<br />

VHF ; six heures pour le sortir <strong>du</strong> bateau et l’amener à l’hôpital, route coupée par débris<br />

divers. “I survive PAKA” , un mois après, il a une petite mine mais retrouve doucement<br />

la forme.<br />

12 Janv. - Littoral et végétation sont détruits, mais le bâtiment <strong>du</strong> Marianas<br />

Yacht Club n’a pas trop souffert. Accueil américain : chaleureux, cool, efficace.<br />

La journée se passe au Club en formalités. Les douaniers débarquent à cinq... il faut<br />

retourner à bord chercher je ne sais quoi. L’immigration n’arrive que l’aprés midi, et<br />

repart chercher les “imprimés” qu’ils ont oubliés... USA version Guam : strict mais tropi-<br />

cal.<br />

8 - Guam - Agana -<br />

Le lendemain nous abandonnons le corps mort pour un mouillage sur deux<br />

ancres tout près <strong>du</strong> Club, par 3m. d’eau : plus abrité et plus pratique.<br />

Connaissance de “Hayat”, gros cotre hollandais en acier : Yacco, Jannie, et leur fils Willem<br />

ont sensiblement le même programme que Vavitu ; tout au long de l’escale : échange<br />

d’informations, documents, trucs et bi<strong>du</strong>les...<br />

L’escale sera très “technique”. Nous profiterons des commodités US pour recevoir<br />

notre courrier, commander <strong>du</strong> matériel, photocopier cartes et documents ; refaire le<br />

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