Mémoire - Strate Collège

Les objets s’adaptent au corps
humain
Le confort dans un espace collectif est donc fondé en partie sur le fait
d’avoir le choix : s’isoler des autres ou non. Cependant le confort concerne
aussi la position du corps, l’organisation des structures qui l’entourent ou
le soutiennent.
Souplesse dans l’objet
Le confort est en partie corrélé aux matières utilisées. Les progrès de l’ère
industrielle, notamment en chimie, développent les matières plastiques. Ces
découvertes permettent d’élaborer des matières souples. Elles permettent
aussi l’industrialisation de formes innovantes par leur souplesse. Les
mousses polyuréthanes ont apporté l’épaisseur aux assises et aux coussins.
Le PVC permet par exemple la commercialisation de structures gonflables,
comme le fauteuil Blow. Ce fauteuil, qui trouve son inspiration dans les
canots pneumatiques, permet une grande souplesse d’utilisation : aussi bien
à l’intérieur qu’à l’extérieur, ainsi qu’une multitude de positions.
La souplesse se manifeste également dans l’architecture grâce à l’apparition
de ces matériaux souples. Le mécano-textile, une discipline spécifique à
l’usage des matériaux souples, a permis de construire le Zénith, les arènes
couvertes de Nîmes ainsi que le nuage de la Défense.
Le succès de ces produits montre l’envie de rondeurs, d’objets moelleux et
malléables.
Ce besoin de souplesse n’apparaît pas que dans la souplesse du matériau
employé, mais aussi dans la structure de l’objet. Désormais ils sont nombreux
à s’adapter à la morphologie et à l’activité de chacun.
Cette adaptabilité est née avec le développement de l’ergonomie.
L’ergonomie.
L’ergonomie contribue au bien-être du corps humain. Ce terme, issu du grec
ergon (travail) et nomos (loi), signifie littéralement « l’adaptation du travail
à l’homme ». Il a été utilisé pour la première fois dans tout son sens par
K.F.H Murell, ingénieur et psychologue. Il s’agit d’une science cherchant à
adapter les supports et outils de travail aux mouvements et dispositions du
corps humain. L’ergonomie est désormais largement appliquée et enseignée.
En effet de la bonne disposition des outils dépend le bien-être du travailleur,
aussi bien physique que mental.
Toutefois, l’ergonomie ne s’applique pas exclusivement au cadre du travail,
mais à n’importe quelle activité physique, ne serait-ce qu’à la simple position
assise. Chaque objet, qu’il s’agisse de mobilier ou d’outil de déplacement
comme un vélo, devient réglable et adaptable au corps de l’utilisateur.
Un des axiomes de l’ergonomie est aussi que n’importe quelle position
devient inconfortable voire douloureuse lorsqu’elle est prolongée trop
longtemps ; qu’il s’agisse d’être debout, assis, accroupi ou même couché.
Nous avons besoin de mobilité, et de liberté dans nos mouvements : la
position confortable, c’est la suivante. Le confort consisterait donc à fuir
l’immobilité, à créer du mobilier s’accommodant à toutes les positions.
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