Mémoire - Strate Collège
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La perception de l’espace<br />
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Comment nous ressentons l’espace<br />
La perception qu’a un individu de l’espace qui l’entoure déteint sur<br />
son état d’esprit. Les différentes configurations d’environnement le<br />
font réagir différemment. Un espace modulable comme un intérieur<br />
japonais n’entraîne pas les mêmes sentiments qu’un espace figé, comme<br />
un appartement occidental. Un intérieur de train est immuable : sièges<br />
fixes, espaces compartimentés. Dans la nature, tout est en constante<br />
évolution, aussi bien les plantes que la terre en elle-même avec les<br />
volcans et séismes. Il n’est donc pas écrit dans le passé de l’homme<br />
qu’il doive occuper un espace fixe.<br />
De plus notre perception de l’espace est perturbée par le déplacement :<br />
sans point de repère, nous sommes perdus et égarés. Lorsqu’on est dans<br />
un train, parallèle à un autre train : il est impossible de savoir lequel<br />
se déplace. Pendant un trajet en avion, nous ne sommes absolument<br />
pas en mesure de vérifier la trajectoire ni la vitesse. Cela est rendu aux<br />
voyageurs de manière artificielle par les écrans montrant la trajectoire.<br />
On doit faire confiance au pilote, mais la perception cognitive de<br />
l’espace et du déplacement peut être trompée.<br />
Enfin la perception de l’espace est modifiée lorsque nous découvrons un<br />
nouveau lieu : nous prenons plus en compte notre environnement, qui,<br />
étant inconnu, paraît hostile. Ce mélange d’hostilité et de découverte<br />
fait également passer le temps de manière différente : l’inconnu de<br />
l’environnement est perçu comme un événement ou une action.<br />
Mécanismes cognitifs de la perception spatiale<br />
Quelle géométrie le cerveau utilise-t-il pour la perception et l’action ? Pour<br />
la géométrie euclidienne, le concept de ligne est un des fondements de la<br />
pensée de l’espace.<br />
Mais pour l’imagerie cérébrale : le cerveau utilise des réseaux différents.<br />
- Pour l’espace proche - lointain.<br />
- Pour le traitement des formes naturelles (animaux, visages) -<br />
environnementales (bâtiments).<br />
- Pour la mémoire spatiale égocentrée - allocentrée.<br />
Le problème de la multiplicité des référentiels se pose. Si l’on place deux<br />
personnes de chaque côté d’une route et qu’un homme passe en courant : un<br />
des deux observateurs dira qu’il va à droite, l’autre à gauche. On constate<br />
immédiatement que le mouvement observé est relatif à l’observateur, tout<br />
dépend du cadre de référence. De plus le cerveau choisit un référentiel<br />
suivant la tâche. Il peut changer de référentiel d’une phase à l’autre du<br />
mouvement.<br />
Le cerveau impose au monde ses grilles d’interprétation : illusions<br />
perceptives. Le système visuel créé des groupements de formes et de<br />
mouvements (qui n’existent pas au niveau de la rétine) pour maintenir<br />
l’identité des objets perçus pendant leur mouvement. Nous voyons donc des<br />
choses qui n’existent pas.<br />
Nous « subissons » les interprétations de notre cerveau au niveau de l’espace,<br />
il est donc possible de créer des illusions spatiales.<br />
40 / 70 Expérience et Ressenti / l’Espace<br />
Expérience et Ressenti / Mécanismes Cognitifs<br />
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