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Mémoire - Strate Collège

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La temporalité musicale<br />

La perception du temps dépend également du rythme que nous suivons : le<br />

rythme de vie comme le rythme d’une musique.<br />

En effet, des recherches ont montré que la musique d’attente téléphonique<br />

affecte le temps passé avant que les personnes ne raccrochent. Une série<br />

d’expériences (dans les lieux de consommation, les réfectoires scolaires,<br />

les salles de sport) ont montré que la musique d’ambiance diminue les<br />

comportements agressifs. Elle fait également estimer le temps plus court,<br />

favorise les dépenses physiques et l’aide que l’on est susceptible d’apporter<br />

à quelqu’un. De plus, le mode majeur conduit à sous-estimer le temps passé<br />

(par rapport à une musique en mode mineur) ainsi qu’une musique familière<br />

(par rapport à une musique non-familière). Les mécanismes cognitifs<br />

agissent donc sur notre perception du temps ; la musique fait paraître le<br />

temps passé à attendre comme moins long.<br />

C’est notamment le fait de suivre un rythme qui influence notre perception<br />

du temps. Une journée aussi bien qu’une année, rythmée par exemple<br />

par l’emploi du temps scolaire pour un collégien, passe tout compte fait<br />

extrêmement vite. Le premier jour de septembre, les vacances de Noël lui<br />

paraissent inaccessibles. Au mois de juin, il est soudain surpris de constater<br />

que l’année se termine.<br />

Notre perception du temps est donc aléatoire, abstraite et subjective. Nous<br />

vivons dans la durée, ce qui relève de l’imaginaire.<br />

Le rêve<br />

Nous pouvons échapper totalement à l’écoulement métrique du temps par<br />

le rêve et la somnolence.<br />

Le rêve est une activité cérébrale incontrôlée, et l’homme y passe près de<br />

10% de sa vie. C’est un phénomène étonnant : on fait quelque chose (courir,<br />

voler…) sans pourtant le faire. Jusqu’au XVIIIème siècle, on admettait que<br />

le corps matériel subissait la « mort périodique » du sommeil, tandis que<br />

l’âme immatérielle lui échappait.<br />

Sur le plan éco-éthologique, le rêve signifie « non-danger » : les animaux<br />

dorment sur leur territoire à un endroit où ils ne risquent pas d’être<br />

attaqués.<br />

Sur le plan neurophysiologique, le rêve est l’absence d’excitation du<br />

système d’éveil par les télérécepteurs. Il s’agit par exemple de l’absence<br />

d’aboiement ou d’odeur de chien pour le lièvre. Freud a écrit que le rêve<br />

était le gardien du sommeil. Or c’est le moment le plus dangereux qui soit<br />

pour un animal : il est paralysé.<br />

On se met donc dans une situation dangereuse en s’endormant ailleurs que<br />

chez soi, on s’expose sans défense au monde extérieur.<br />

La rêverie, en plus d’échapper au temps, permet également de changer<br />

d’espace, de percevoir un autre lieu. Se remémorer un souvenir s’apparente<br />

à un voyage dans le temps et dans l’espace. En effet, la perception de<br />

l’espace peut également être aléatoire.<br />

38 / 70 Expérience et Ressenti / le Rythme<br />

Expérience et Ressenti / le Rêve<br />

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