Mémoire - Strate Collège

La perception du temps
Il est quasiment impossible, dans les sociétés actuelles, de vivre sans prendre
en compte le temps, et ce de manière précise.
En effet, le temps est toujours compté, et l’homme moderne est souvent
pressé. Il semble en être esclave. Cependant, nous mesurons le temps de
manière métrique alors que la notion du temps est beaucoup plus aléatoire : en
fonction des événements, des émotions ressenties, de l’activité pratiquée.
Le temps / la durée
Saint Augustin écrit « Qu’est-ce que le temps ? Si personne ne me le
demande, je n’ai pas de problème. Mais dés qu’on me le demande, je ne
sais plus »
Le temps serait donc subjectif dans sa perception.
Il est problématique de définir la notion du temps par rapport à la réalité de
l’expérience. Il est possible de faire revenir le passé, c’est-à-dire le souvenir
de l’expérience, mais impossible de ramener l’expérience elle-même. Dès
qu’une expérience nous arrive, nous la conceptualisons, et c’est ce concept
que nous ramenons en souvenir.
La notion du temps, qui était cyclique chez les Indiens et chez les Grecs, est
devenue linéaire avec la tradition chrétienne : on a un point zéro, une ligne
vers le futur et une ligne vers le passé.
Nous vivons donc dans le présent, mais aussi dans le passé et surtout dans le
futur, en prenant ce qui va arriver comme quasiment certain, comme acquis
et réel. Pourtant le futur appartient totalement à l’imaginaire.
Les Indiens Hopis n’ont pas de mot pour décrire le temps (passé, présent,
futur) et n’additionnent pas les jours (un jour a disparu, l’autre n’est pas
encore là, ils n’existent pas simultanément, donc on ne les cumule pas). Ils
ne vivent pas dans un espace stable dans lequel le temps se déroule, et ne
connaissent pas l’ennui.
Ce qui produit de l’ennui et crée un sentiment de longueur dans les transports,
c’est que nous visons un objectif : l’arrivée, le but. Nous vivons dans la
durée au lieu de vivre dans l’instant.
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