29.06.2013 Views

est une soucie imm

est une soucie imm

est une soucie imm

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

UN "VAUDOU" AU MINISTERE DE LA DEFENSE<br />

.LIBERATION" 23/5/85<br />

A<br />

quelle femme, probablement employée<br />

du ministère de la Défense,<br />

en voulait-on au point d'avoir<br />

eu recours aux rites millénaires du<br />

culte Vaudou pour l'envoûter? C'<strong>est</strong><br />

<strong>une</strong> des qu<strong>est</strong>ions qui, depuis le 4<br />

octobre dernier, fait plancher les policiers<br />

du septième arrondissement de<br />

Paris.<br />

Le début de l'affaire <strong>est</strong> bucolique :<br />

chargés de faire un peu de ménage,<br />

des militaires ont découvert, ce jourlà,<br />

un bien curieux colis dans les soussols<br />

tortueux de la rue Saint-Dominique.<br />

A "l'intérieur d'un bocal sentantfort<br />

le formol, <strong>une</strong> poupée de plastique,<br />

<strong>une</strong> cordelette rouge, un miroir,<br />

un bas de soie noir, un slip de femme<br />

et <strong>une</strong> substance génalineuse qui<br />

s'avère être <strong>une</strong> parcelle de cervelle<br />

humaine provenant d'un embryon.<br />

Renseignements pris, ce bric-àbrac<br />

apparemment hétéroclite pourrait<br />

constituer les accessoires de la<br />

parfaite panoplie pour envoûteurs<br />

Vaudou, Haïtiens, Antillais ou Béninois.<br />

Selon certains experts en la<br />

matière, le rouge symbolisant Ogun le<br />

dieu de la guerre, le bas, le slip et la<br />

poupée la personne visée, donc <strong>une</strong><br />

femme. Quant à la cervelle, elle signifierait<br />

l'intensité de l'envoûtement recherchée.<br />

Qui dit rites de culte dit<br />

cérémonie, et honnis le colis, auc<strong>une</strong><br />

trace de messe noire n'a été découverte<br />

dans les sous-sols ministériels.<br />

Et si auc<strong>une</strong> «envoûtée» n'a été<br />

recensée au ministère, cela n'a pas<br />

empêché les premiers soupçons de se<br />

porter sur les employés salariés. Leur<br />

nombre - environ 4 000 personnes - a<br />

rendu vaines toute velléité de recherche.<br />

Hier, dans le sanctuaire de notre<br />

défense, on se gardait de tout<br />

commentaire, en confirmant simplement<br />

la découverte d'octobre 84 : « Une<br />

enquête a été confiée au commissariat<br />

du quartier et, à ce jour, nous n 'en<br />

avons pas eu communication. » On ne<br />

voulait pas trop s'attarder sur un sujet<br />

dont on ne savait s'il fallait ou non en<br />

sourire.<br />

N'empêche ! De là à penser que le<br />

ministère de la Défense réchauffe en<br />

son sein un grand prêtre ou adepte du<br />

Vaudou, il y a un pas que la vénérable<br />

institution n'aimerait pas voir franchir<br />

trop vite. Dans l'un des bâtiments<br />

publics les mieux gardés et les plus<br />

surveillés de France, il paraît improbable<br />

que le colis ait été déposé par<br />

<strong>une</strong> personne étrangère. On envisageait<br />

le paquet ramené de voyage par<br />

un militaire en mission. Un paquetcadeau-souvenir,<br />

en quelque sorte.<br />

Michel CHEMIN<br />

- ARME SECRETE -<br />

Les dirigeants et cadres supérieures<br />

américains se droguent de plus en<br />

plus, selon <strong>une</strong> enquête publiée par la<br />

revue américaine Fort<strong>une</strong>. Les secteurs<br />

les plus touchés sont la publicité,<br />

la haute finance ou la technologie de<br />

pointe, et la cocaïne <strong>est</strong> le produit qui<br />

se répand le plus rapidement.<br />

Selon les spécialistes, ce phénomène<br />

<strong>est</strong> dû à l'arrivée aux postes de<br />

responsabilités de cadres de la baby<br />

boom génération qui, lorsqu'ils<br />

étaient étudiants, avaient cédé à un<br />

penchant prononcé pour la marijua-<br />

LIBERATION 10/6/85<br />

Extrait de FRANCE-<br />

SOIR 22/5/85<br />

Parmi les personnes<br />

travaillant<br />

au ministère :<br />

"... on<br />

trouve beaucoup de Guadeloupe*<br />

ns et de Martiniquais.<br />

Il n'<strong>est</strong> pas Impossible que<br />

certains soient adeptes du<br />

Vaudou. Cette religion a pris<br />

naissance a Haïti et elle s'<strong>est</strong><br />

Aujourd'hui répandue dans<br />

toutes les Caraïbes. »<br />

Le ministère de la Défense,<br />

pourtant, <strong>est</strong> certainement l'un<br />

de» bâtiments les mieux gardés<br />

de .France. Des gendarmes ^n<br />

surveillent l'entrée, épaulés<br />

par des policiers militaires<br />

armés. Personne ne peut y entrer<br />

sans montrer patte blanche.<br />

Le personnel accrédité <strong>est</strong><br />

muni d'un badge qu'il doit présenter<br />

à chaque contrôle. Les<br />

visiteurs sont tenus passer par<br />

un poste de garde où l'on relève<br />

soigneusement leur identité.<br />

Ils doivent obligatoirement<br />

remettre <strong>une</strong> pièce<br />

d'identité qu'ils récupèrent à la<br />

sortie.<br />

Il <strong>est</strong> donc peu probable<br />

que cette macabre découverte<br />

soit le' fruit d'<strong>une</strong> cérémonie<br />

célébrée par <strong>une</strong> personne<br />

étrangère au ministère<br />

de la Défense. Il <strong>est</strong> vrai, également<br />

que les sous-sols de ce<br />

bâtiment constituent un formidable<br />

dédale de caves, de couloirs,<br />

de réduits dans lesquels<br />

on peut facilement s'isoler.<br />

On y trouve des pièces transformées<br />

en réserves où l'on<br />

range les archives, des ateliers<br />

de réparation, des menuiseries,<br />

tout ce qu'il faut pour l'entretien<br />

courant d'<strong>une</strong> construction<br />

de cette taille. Une fois entré<br />

dans la place, on peut, bien entendu,<br />

y travailler ou s'y livrer<br />

à d'autres occupations sans<br />

être inquiété par qui que ce<br />

soit. Surtout la nuit, à l'heure<br />

où seul le personnel d'entretien<br />

<strong>est</strong> présent.<br />

Pour être rare, la pratique<br />

du Vaudou, en France, n'<strong>est</strong><br />

pas exceptionnelle. Il y a<br />

quelques années, la police a<br />

découvert, en plein Pigalle, au<br />

pied du Moulin-Rouge, un<br />

temple vaudou où plusieurs dizaines<br />

de personnes se réunissaient<br />

pour s'initier aux techniques<br />

des envoûtements. Il y a<br />

deux ans, toujours à Paris,<br />

deux Guadeloupéennes, Anise<br />

et Olga Nicolas, ont veillé quatre<br />

mois le cadavre d'un enfant "<br />

dont elles attendaient la résurrection.<br />

Mais l'un des drames les<br />

plus effroyables s't:.. produit<br />

en avril 1984. à Hem. un petit<br />

village du Nord. Deux frères<br />

ont abattu leur père de<br />

trente coups de couteau pour<br />

l'empêcher de tuer leur<br />

mère : il avait été envoûté<br />

par un prêtre vaudou.<br />

Jacques de OANNE<br />

"DES MEDIUMS AU PENTAGONE":<br />

AU terme d'<strong>une</strong> longue<br />

enquête,<br />

Larry Collins<br />

<strong>est</strong> en mesure de<br />

raconter comment, voilà<br />

vingt-cinq ans, lorsque les<br />

Américains lancèrent leurs<br />

premiers sous-marins nucléaires,<br />

plusieurs généraux<br />

du Pentagone imaginèrent<br />

de faire appel à la<br />

télépathie pour assurer<br />

<strong>une</strong> liaison régulière entre<br />

l'ètat-major et les submer-<br />

'sibles :<br />

— On constitua des<br />

équipes de deux médiums.<br />

I/un embarquait<br />

à bord tandis que l'autre<br />

disposait d'un bureau à<br />

Washington. Des expérimentations<br />

très poussées<br />

se révélèrent probantes.<br />

Si ce système a été abandonné<br />

depuis c'<strong>est</strong> en<br />

raison des facilités accordées<br />

aujourd'hui par<br />

la basse fréquence.<br />

Collins écrira encore <strong>une</strong><br />

fois seul ce roman-enquête<br />

sur les dessous de l'U.S.<br />

Navy Dominique Lapierre,<br />

son complice, n'a<br />

toujours pas terminé son<br />

film sur la mère Térésa.<br />

in FRANCE-SOIR 18/5/85<br />

—— ...UN YALTA RELIGIEUX -<br />

Ce qui <strong>est</strong> caché finit toujours<br />

par réapparaître, même partiellement<br />

ou épars, et ©'il le<br />

f_aat_,_pj31r_an__pana_l inhabituel.<br />

C'était l'époque où les papes - Ainsi cetcommencaient<br />

a voyager. Paul VI, en 1964, t e inro r—<br />

avait ainsi décidé d aller tenter, en Terre m a t i O n<br />

Sainte, l'impossible réconciliation des •*--«>>«,• nr»-j<br />

Eglises. Il devait notamment rencontrer l'un u . u & u J - •*- ~<br />

de ses « frères ennemis », le chef de l'Eglise g"ina_l © ^<br />

Orthodoxe, le Patriarche Athe'nagoras. C'<strong>est</strong> rapportée<br />

ainsi que je me retrouvais à Jérusalem, ' .-nar l'an— •<br />

attendant la rencontre historique, parmi <strong>une</strong> ^ ... .<br />

meute de journalistes venus du monde entier. C1 e B<br />

A tout hasard, je me glisse dans le<br />

car-vidéo de nos amis de la Télévision<br />

italienne qui assurent la retransmission.<br />

C'<strong>est</strong> plus calme et on voit tout<br />

Athénagoras arrive, fendant la foule, et<br />

demande tout de go au Pape de Rome de lui<br />

parler seul à seul « sans autre témoin que<br />

Dieu qui nous regarde ». ,<br />

Sitôt dit, sitôt fait Tout le mondé s'en va.<br />

naliste<br />

qu'<strong>est</strong><br />

«Jean LBFB-<br />

VRE, publiée<br />

dans<br />

un recueil<br />

d'anecdodeper-<br />

Mais la caméra r<strong>est</strong>e branchée. De surcroît le -fc g g<br />

dialogue uiaïuguvd s'établit viaisiii en wii français. uauyai». Les i^wa techniciens iwuiuviviia ~^ x».-»-. ~[ « i '<br />

de la R.A.I. ne comprennent rien. Je suis seul ^ _ _ rf^^f »<br />

à suivre. J'enregistre tout, médusé. dans le ca-<br />

Catholiques et orthodoxes sont séparés dre de la<br />

depuis 1 0 siècles. Ils se sont excommuniés,<br />

vilipendés, <strong>est</strong>ropiés. Et leurs chefs sont là, téléylgi_on__<br />

faisant la paix sous mes yeux. Un YALTA • à l'occasi-<br />

religieux. ; . on du nume-<br />

Paul VI, enthousiaste, va jusqu'à ro 1 000 de<br />

promettre d'oublier, pour un soir, sa TELE-POCHE.<br />

primauté de Pape. Athénagoras se fait plus<br />

humble qu'<strong>une</strong> souris. Que dira-t-on demain<br />

sous les clochers?<br />

Fébrile, je bondis à la poste, transmettre<br />

mon enregistrement à Paris et rentre en ; rappe-<br />

chantonnant, heureux, sous les étoiles de '<br />

Jérusalem.<br />

Deux gardes suisses m'attendent à l'hôteL<br />

Pas ceux de la Place Saint-Pierre, en culottes ©St pas en<br />

bouffantes et collerettes de dentelles. Non. Vain que<br />

Chapeau sur l'œil, ciré noir et tatanes • i « 0 m *£ rf î n «<br />

cloutées. Ils veulent l'enregistrement du -J- e s m fc. a xas maître<br />

II r<strong>est</strong>e pourtant un témoignage. Celui que % T » -; n —<br />

l'ai transmis à Paris. Le Vatican demande ae - 1 - 1<br />

T-.<br />

-L -i<br />

e S t<br />

J_Q<br />

ce<br />

qu'on le mette en sûreté. II y <strong>est</strong> toujours; formation<br />

La maison ronde de la Radio a, pour cela, qu'ils re-<br />

des archives secrètes et bien gardées. Une ,<br />

armoire que les journalistes, en plaisantant, cueillent!<br />

ont baptisé « l'enfer ». Un Pape y dort depuis<br />

2(Lans, ï ^<br />

RAPPEL HISTORIQUE ; Quand en 1900, les Anglais et<br />

les autres puissances occidentales vinrent à bout<br />

de la résistance de l'Empereur de Chine et de la<br />

société secrète des Boxers»<br />

interdit, mit en sommeil la<br />

l'opium, jusqu'alors ' ~\<br />

civilisation chinoise!

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!