est une soucie imm

LA LETTRE DE
CARMEN
GALLÎ
L,e CHANT du COQ.
LETTRE N° 24
Ma Renault 5
est une soucie
Diabolique
i tenue de route,
i mènes uniraïp
SUPERCINQ
On se souvient de la petite SORCIERE... La R 5 modèle
82, qui avait axée sa publicité sur un argument irrationnel,
pour tenter de relancer la vente d'un véhicule
déjà ancien. La petite R 5 reprenait à son profit
le titre d'un feuilleton américain à grand succès:
"MA FEMME EST UNE SORCIERE"... Montant au ciel, sur un
fonf de nuages d'orage, chevauchant un balai. La petite
sorcière, devenue SUPER 5 en 1984, est surtout métamorphosée
en une entité astrale diabolique, identifiée
au MAITRE après l'avoir été à ses servantes.
Il est vrai que la créature diabolique qui semble mener
la SUPER 5 n'est autre que le DIABLE, c'est à
dire SATURNE, dont le graphe ( £ ) est bien proche
du 5 qui sert à identifier cette automobile.
imm
- - , - - . . - . . • . . . . - • -. "rsïsswasss^pn
Supercinq je te veux!
5acré démon, toi au moins tu sais te conduire ! Train avant type MAC
înrra-ijéDort.néaatif,;. Malin! Amortisseurs arrières, télescopiques hori-

- PHENOMENES F01TEENS : LE IET01! DES LOIES -
Us tapssMt «rires dan ••Et revenus en Scandinavie : "Tout a commencé en 1983,
quand on s »aperçut qu'un couple de loups avait donné
naissance à six petits, près d'un village suédois, à
Depuis dimanche dernier sept loups
ont été abattus dans Istanbul et ses proximité de la frontière norvégienne. En 1984 on ob-
faubourgs, où rôdent des hordes afservait deux nouvelles naissances, à la grande stupéfamées,
chassées par la neige et le faction des naturalistes s le loup Scandinave, partout
froid. Mercredi huit loups ont été
repérés par un escadron de la police au bord de l'extinction, que l'on croyait disparu à
dans Ortakoy, près d'un pont sur le jamais au sud du cercle polaire, était revenuI" (in
Bosphore. Par ailleurs, plus de trente
personnes sont mortes depuis quinze SCIENCE ET VIE N°811, AVRIL 85). _
jours, victimes du froid et de neige Mais il faut croire que pour beaucoup le loup est encore
jen Turquie.
la personnification du mal, suscitant des peurs irraiso-
_______________ LIBERATION 1/3/85 nuées et cela même auprès des autorités, fne douzaine de
—————________ bêtes ont provoquées des réactions aberrantes et disproportionnées,
(voir le S.et Y,).
fiappelee-vous "La bête de Tellingsted" (Carmen Galli n°2) qui, cinq semaines durant
a fait trembler le Nord de l'ALLemagne Fédérale et au-delà, chez les Danois. lei,
la bête a été identifié comme étant un puma et présentait un minimum de consistance
puisque avait zébré le torse d'un couvreur allemand. Mais la matérialité de ces
bêtes incongrues est toute relative car dans ce cas comme dans d'autres, la police
déc©uvrit un plaisantin providentiel (bien connu dans la région!), auteur d'un
puma en plastique» Ce puma en plastique est pour moi tout aussi fantastique, des
explications rationnelles de ce genre n'ont pas empêché le célèbre puma du Surrey
de sévir pendant des années, bien qu'il n'y ait pas eu dans cette région d'Angleterre
de quoi nourrir un animal de cette taille.
Le loup suivant a le mérite (!?) d'être incontestable puisqu'il a été possible de
le réduire a l'état de cadavre. Outre sa présence à 500 km au sud-est de Moscou
et soa éloignement de plus de 2000 km de sa région supposée d'origine (les steppes
se situant au nord-est du lac d'Aral)au-delà des Monts Durais, sa taille excep-
tionnelle. '- ;
La bête du Kazakhstan
Un loup géant de deux mètres de long
et de quatre vingt kilos a été abattu par
un chasseur de la région de Voronej.
Selon la grande encyclopédie soviétique,
un loup en URSS excède rarement
1,60m de long et son poids maximum
connu à ce jour était de 76 kilos. Contrairement
au loup de Russie qui est gris
l'animal abattu avait un pelage roux,
qui caractérise une race peuplant les
steppes du Kazakhstan, en Asie Centrale,
sans toutefois atteindre d'ordinaire
de telles dimensions. Voilà qui n'est pas
sans rappeler la terrible légende de la
bête du Gévaudan. Entre 1765 et 1768,
un mystérieux loup géant au pelage roux
terrorisa la population, dévorant les
femmes et les enfants, en se délectant en
particulier des coeurs et des foies qu'il
arrachait. Selon les rares témoins qui
avaient pu lui échapper, ce loup roux
mesurait près de trois mètres de long.
La bête du Kazakhstan a de quoi tenir.
LIBERATION 27-28/V85
Certains d 1 entre-vous penseront que je mélange un peu les
genres, passant allègrement du faux au vrai loup, du légendaire
et mythique au réel. Ce n'est pas mon avis, pour
moi il n'y a que des différences de degrés dans la matérialisation.
Pour ne pas vous imposer mes propres élucubrations,
je vous propose de prendre connaissance de la
théorie provisoire énoncée par J. MICHELL et H. 1ICKA1D
dans leur "ANTHOLOGIE DES PHENOMENES BIZARRES, ETRANGES,
ET INEXPLIQIES", dignes successeurs de Charles FORT :
- "Elle consiste à dire que les animaux maintenant disparus
qui peuplèrent une certaine région, à une certaine
époque, continuent après leur disparition à hanter cette
région, sous des formes fantomatiques variées, avec des
apparitions physiques occasionnelles mais véritables, en
attendant le moment de revenir s'y établir de nouveau.
Il existe des cas remarquables d'espèces apparemment disparues
qui semblent ressuscitées des morts, comme par enchantement.
Le pétrel des lermudes, remarquable oiseau
volant, était bien connu des premiers colons qui, avant
1621, l'avaient exterminé. Du moins, est-ce ce que l'on croyait; pendant au moins
trois cents ans, le pétrel ne fut pas revu sur son île natale. En 1951» il resurgit
soudain du néant. On découvrit une colonie comportant dix-sept nids sur une
île des iserraudes où l'oiseau est maintenant prospère. Dans son ouvrage, "On thé
Trail of Mnknown Animais, Heuvelmans donne plusieurs exemples de la tendance d'es*
pèces disparues à surgir à nouveau de leur terre natale. Avec un effet dramatique
certain, il fait mention de quelques bonnes apparitions modernes du mammouth de
Sibérie. En Angleterre, on assiste à la mystérieuse renaissance du sanglier, disparu
depuis deux ou trois siècles. Le 5 août 1972, on attrapa un gros sanglier à
l'issue d'une longue poursuite près de l'autoroute, au nord de Hartley Wintney; il
n'en manquait aucun dans aucun zoo. Si cet incident avait été unique, nous n'en
aurions rien pensé. Cependant, le 10 août, on aperçut un autre sanglier dans la
même région et police et chiens le traquèrent sans succès. Six jours plus tard,
on en vit un autre, courant avec des chevaux dans un champ, gris foncé, avec une
tête pointue et une longue queue à houppes. Le 7 septembre, un fermier abattit une
________________________________________________________________________________________________ *••/••»

laie de 125 kilos, prés de aramekill, dans le Hampshire, geste qui incita les autorités
du zoo à renoncer à divulguer la localisation d'un autre .sanglier dont
elles connaissaient l'existence. Ces incidents mettant en cause des sangliers se
produisirent dans la région où se reneontrent les limites du Hampshire, du Surrey,
du Berkshire et du Sussex - patrie du Puma du Surrey. Le dernier signalement d'un
sanglier nous vient d'Ecosse où, d'après le Daily Telegraph du 16 mars 1976, l'un
de ces animaux aurait été tué en entrant en collision avec une voiture sur la propriété
du comte de Gawdor, près de Nairn.
Dans la Grande-Bretagne du pléistocène, et même probablement à des époques plus
récentes, il y avait des sangliers et des "tigres aux larges dents; et lorsque
Worplesdon n'existera plus et que le train ne mènera plus les banlieusards Jusqu'
à London_iridge^ jgeut-être en verra-t-on à nouveau»" - __ _ _ __
Cette proposition me paraît tout à fait raisonnable, à tel point que je préciserai
que plus l'événement vivant s'est inscris dans la durée et dans la présence, plus
il reste, après sa mort, suceptible de se manifester dans le symbole, la tradition
l'apparition fantomatique et même, comme dans les exemples ci-dessus, dans la matérialisation
intempestive, qu'elle soit succinte comme dans le cas du puma du
Surrey, ou définitive comme le loup Scandinave ou le sanglier anglais.
In bel exemple de la validité de ce point de vue que les continuelles manifesta^
tions des dinosaures, dans les légendes, dans le symbole initiatique, religieux
sous la forme du dragon ou dans les apparitions actuelles du genfce "monstre du
Loch Ness". Et ceci 60 millions d'années après leur disparition.
O O 0 O OOO 0 0 O 0 0 OO O 0 O 0 0 0 0 0
CeAtaLnA animaux Aont Azputu ve.kic.uleA an mu A âge. occulte., quL pe.ut ItAe. dechL^Aé. danA
ceAtaLnu cJjic.onAta.nc.eA ou. confia Ame.me.nt à ceAtaLnu te.c.hn-Lqu.eA. C'ut aLnAL qu'on ILAoLt
danA le. vol deA oLAe.aux. aux. tempA antA.qu.eA, ou. qu'aujouAd' huL e.ncoAe. la vLALon d'un chat
noLA eAt Aé.puté.e. conAtLtueA. un mauvaLA pAUage.. Lu LnAe.ctu eux-même pe.uve.nt tAa.nAme.ttAe.
ce. mUAage.: "ARAIGNEE VU MATIN, CHAGRIW; ARAIGNEE VU SOIR, ESPOIR..."
La vLALon de. loupA danA deA e-ndAoLtA ou LIA ne. A 'ave.ntuAaLe.nt noAmaZ.me.nt jamaLA étaLt
conA

l) COMPORTEMENTS ANORMAUX D'ANIMAUX
REPANDUS DANS L'ANTIQUITÉ,
LXV. (8.) Consulat de M. Upidus et de Q. Mucius.
(An de R. 577.)
Une effroyable épidémie, qui frappa les hommes
et les bœufs, rendit insuffisant le nombre
des Libitinaires; beaucoup de cadavres restèrent
sans sépulture, et on ne vit aucun vautour. Les
Ccltibères furent détruits.
CX\T. (55.) Consulat de L. Sjlla et de Q. Pompéius. "]
(Ans de R. 064-667.) i
PompéiusSylo ayant fait une entrée triomphale
dans la ville de Bovie, qu'il avait prise, donna
ainsi aux ennemis un présage évident de victoire,
parce que le triomphe doit avoir pour
témoin la ville victorieuse et non la ville vaincue.
A la première bataille qui fut livrée, il perdit son
armée et fut tué. Mithridate, au milieu de ses
préparatifs de guerre contre les alliés de Rome,
fut témoin de plusieurs prodiges. Dans la partie
du camp où le sénat a coutume de s'assembler,
dos corbeaux tuèrent à coups de bec un vautour.
Un grand astre tomba du ciel dans le môme endroit.
On vit l'image d'Isis lancer la foudre. Mithridate
ayant mis le feu au bois des Furies, un
grand éclat de rire se fit entendre^ sans quejiersonne
en fût l'auteur.
CXIV. (â3.) Consulat dcL. Martin* et de Sextus Julius.
(An de H. col.)
A l'époque où Libius Troson et P. Tarquinius
présentèrent des lois nouvelles , et où commença
la guerre Italique, un grand nombre de prodiges
arrivèrent à Rome. Au lever du soleil , il s'avança
du septentrion un globe de feu, avec un bruit'
effroyable dans leciel. A Arrétium,des personnes,
en rompant des pains, en virent couler du sang.
Sur le territoire des Vestins, il plut, durant sept
jours, dos pierres et des tuiles. A Enaric, la tenv
s'étant ouverte, il en sortit une Hamme qui
monta jusqu'au ciel. Il y eut, aux environs de
Rhégium , un tremblement de terre qui détruisit
une partie de la ville et du mur d'enceinte. Près
de Spolète , un globe de feu de couleur d'or tomba ,
en tournoyant, sur la terre; ayant ensuite augmenté
de volume , il s'éleva dans les airs , et, porté
vers l'orient, il couvrit l'étendue du soleil. A
Cumes, dans la citadelle, on vit suer la statue
d'Apollon. Dans le cirque de Flaminius, le temple
de la Piété, alors fermé, fut frappé de la foudre.
A Asculum , des Romains furent tués pendant
les jeux. Comme les Latins amenaient de la campagne
dans Rome des troupeaux de bœufs et de
vaches, ces animaux, après avoir tué ça et là
plusieurs hommes, furent saisis d'une telle rage,
qu'ils finirent par se déchirer les uns les autres,
et offrirent l'image d'une guerre où des ennemis
s'entre- tuent; les pleurs versés alors au milieu de
l'épouvante générale présagèrent les calamités
qui devaient suivre. _________
CXXX. (Cil.) Consulat de M. l.épiile et de Munatiiis
Planais. (An de R. 710.)
A Rome, une mule mit bas près de l'endroit
appelé les Douze-Portes. Une chienne morte, qui
avait appartenu au gardienjl'un tempje, fut, en-
D
O EH
I
X
tf D
D ucliers des cavaliers parurent tout sanglants en
dehors, ainsi que leurs javelines et le poitrail de
leurs chevaux ; ce que Sertorius interpréta comme
un présage heureux pour lui, parce que c'est toujours
de sang ennemi que les boucliers sont couverts
à l'extérieur. Les combats qu'il livra ne
furent qu'une suite de succès. Pendant que Mithridate
faisait le siège de Cyxique, Proserpinc
apparut en songe à Aristagoras, premier magistrat
de cette ville, et lui dit qu'elle avait trouvé
un joueur de flûte capable de lutter contre tous
les autres ensemble. Le lendemain, le vent renversa
les tours des ennemis. Un bœuf, destiné au
sacrifice, descendit des montagnes sans être conduit
par personne, traversa a la nage la flotte
ennemie, et vint se présenter devant l'autel pour
être immolé.
On vit comme des armes
et des javelots s'élever de terre avec un grand
bruit, et se diriger vers leciel. Les enseignes de
la légion laissée par Pansa pour la garde de Rome
se trouvèrent couvertes d'araignées, comme si
elles, n'avaient pas servi depuis longtemps. La
foudre fit de grands dégâts. Dans le camp de
César, un aigle vint, au point du jour, se poser
sur la toile et au sommet de la tente prétorienne :
chassé de là par une multitude de petits oiseaux L
il s'envola, et on le perdit de vui\
D XCIII. (3l.) Consulat de I,. Opimius

LXXIX. (18.) Consulat de l>. Afiïcanus cl de U-liiis.
(An de H. 005.)
Il naquit, à Amitcrnc, un enfant avec trois
pieds et une seule main. A Rome et aux environs,
la foudre tomba sur plusieurs édifices. A
Géré, on vit couler des ruisseaux de sang, dont la
source était dans la terre; et, pendant la nuit, le
ciel et la terre parurent enflammés. A Frusinone,
îles rats rongèrent de l'or consacré aux dieux. A •
(.aimvium, entre la troisième et la cinquième
heure (1), on vit deux cercles, différents de couleur,
entourer le soleil, l'un d'une ligne rouge,
l'autre d'une blanche. Une étoile brilla durant
trente-deux jours. Pendant le siège de Carthage,
Asdrubal exerça contre les prisonniers romains
d'épouvantables cruautés. Cette ville ne tarda pas
à être détruite par l'Émilien.
Cfl
Il) INCURSIONS CONSIDÉRÉES COMME PRODI-
GIEUSES DE LOUPS EN ZONE URBAINE,
1AX1I. (11.) Consulat de Cn. Oc.laviiis et T. Munlius.
(An de II. 637.)
La peste et la famine causèrent de tels maux,
que, d'après 1rs livres sibyllins, le peuple dut se
tenir dans les places publiques, auprès dcschapel-
Içs, toujours prêt à sacrifier. Dans le temple des
dieux Pénates, des portes s'ouvrirent d'ellesmêmes
pendant la nuit : sur le mont Esquilin et
sur le Quirinal, on aperçut en plein midi des
loups, qui furent poursuivis et chassés. On fit
des lustrations dans la ville, et il n'arriva rien
de fâcheux. _______________—
CIII. (42.) Consulat de C. Mariu.s et de C. Flaccus.
(An de II. 648.)
On vit, hors de Rome, un chat-huant; un
bœuf parla : dans un temple deïrébula Mutusca,
une statue, qui avait la tête couverte, fut trouvée
la tête nue; à Nuccrie, un orme, renversé par le
vent, se redressa de lui-même sur ses racines et
devint plus beau que jamais; dans la Lucanic
il plut du lait, et à Luna du sang ; à Ariminium,
un chien parla; on aperçut dans le ciel désarmes
qui, nuit et jour, s'eutre-choquaient du côté de
l'orient et du côté de l'occident; et celles de l'occident
furent vaincues. Sur la réponse des aruspices,
le peuple offrit le stips ( 1 ) à Gérés et à Proserpine
: vingt-sept jeunes filles portèrent des
présents sur l'autel de ces déesses, en chantant
des prières; la lune se montra pendant le jour,
avec une étoile, depuis la troisième heure jusqu'à
la septième. Tout le pays des Thurinicns fut
saccagé par les esclaves fugitifs et par les déserteurs;
les Cimbres, qui avaient déjà franchi les
Alpes, traversèrent l'Espagne, la ravagèrent, et
se joignirent aux Teutons. Un loup entra dans
Rome; des vautours furent tués sur une tour par
la foudre ; sur les trois heures du jour, une éclipse
de soleil changea la lumière en ténèbres ; un essaim
d'abeilles vint se placer devant le temple
de la déesse Salus; il plut du lait sur la place
des Comices ; dans le Picénum, on vit trois soleils;
près de Yulsinium, il jaillit de terre une flamme
qui alla toucher le ciel ; dans la Lucanic, naquirent
deux agneaux avec des pieds de cheval, et
la tête de l'un d'eux ressemblait à celle d'un
singe; non loin de Tarquiuium, coulèrent des
ruisseaux de lait, qui avaient leur source dans
la terre : sur la réponse des aruspices, on fit
deux statues d'olivier, avec des armes à la main,
et l'on ordonna des supplications. Défaite des
CXII. (5l.) Consulat de C.Valéiïus et de M. Hérennios.
(An de R. 05!).)
A Rome et aux environs, la foudre fit de grands
dégâts. Une servante mit au monde un enfant
n'ayant qu'une main. A Krégelles, le temple de
INcptunc s'ouvrit pendant la nuit. En retirant
les entrailles d'un veau mâle qu'on venait d'éventrcr,
on y trouva deux petits veaux. A Arrétium,
on vit suer une statue d'airain représentant
Mercure. Dans la Lucanic, des flammes
voltigèrent autour d'un troupeau de moutons
qui paissait, et l'enveloppèrent encore pendant
la nuit, dans l'étable, sans rien brûler. A Carséoli,
un torrent de sang coula. Des loups entrèrent
dans la ville. A Préneste,on vit voltiger de
la laine. Dans l'Apulie, une mule mit bas. On
prit un milan dans le temple d'Apollon, à Rome.
Dans deux sacrifices faits par le consul Hérennius,
la partie supérieure du foie de la victime
ne se trouva point. Pendant le sacrifice novendial,
les mets placés sur la table de la déesse fu>
rent mangés par un chien, avant que personne
y eût touché. A Vulsinium, on vit, au point du
jour, une flamme jaillir d'un point du ciel, se
resserrer peu à peu, et prendre la forme d'une;
bouche de feu d'un ronge foncé.
(02.) Consulat de M. Cicc>on et de Caïus Antoine.
(An de II. 089).
Antoine , après avoir vaincu Catilina près de
Pistore, porta dans son gouvernement ses faisceaux
ornés de lauriers : il y fut accablé par les
Dardaniens, perdit son armée et fut réduit à fuir.
Il était évident qu'il avait donné lui-même aux
ennemis un présage de victoire, en marchant
vers eux avec le laurier des vainqueurs, qu'il
aurait dû venir déposer au Capitole. On vit des
loups dans Rome ; des chiens firent entendre
pendant ia nuit des hurlements plaintifs ; la statue
de Mars se couvrit de sueur; la foudre, ayant
parcouru toute la ville, renversa un grand nombre
de statues consacrées iiux dieux et tua quelques
hommes. Rome fut purifiée, l'ne violente
sédition éclata dans Rome, à cause de la dictature
deJ]ompée._____________
Toutes ces observations sont essentiellement
"journalistiques" et ne mettent pas
en scène des animaux mythiques (dont la
mythologie abonde,cependant) ou des animau
ordinaires, mais dans des épisodes réellement
extraordinaires. Ainsi des incursions
de loups, qui n'étaient pas rares^dans les
campagnes, et pouvaient de temps à autre
entrer dans les villes. C'est pourquoi le
caractère "PRODIGIEUX" de ces témoignanges
tient beaucoup plus à une interprétation
subjective qu'à une anomalie réelle.
La différence cependant avec d'autres témoignanges
plus récents (ex. la BETE DU
GEVAUDAN) est ténue. Car ceux-ci relatent
aussi des situations parfois très banales.
L'impact psychologique des observations
récentes est de plus aussi puissant que
celui des observations antiques, et leur
confère une valeur de PRODIGE au même
titre que les observations du passé.

- QWELQIES PHENOMENES FOKTEENS -
- METEOHOLOGIE FANTASfIQfE **
- fn champignon dans le ciel du Pacifique î Le 9 avril 1984, à minuit (14 h. Tl),
trois équipages d'avions de ligne japonais, hollandais et américain, survolaient
le Pacifique qui leur était cacké par une épaisse cnuche de nuages située vers
4300 m. Ils ont tous trois observés alors, un gigantesque nuage en forme de ckam- ;
pignon surgissant à la vitesse de 7 loa/mn, jusqu'à 18000 m. d'altitude, sa coiffe
s'étalant sur 320 Km. L'événement se déroulait à environ 300 km à l'Est des côtes
japonaises, et à 400 km de la première des îles Kouriles soviétiques. -"L'un des
pilotes alerte aussitôt la tour de contrôle d'Anchorage, ckange de cap, et, par
précaution, ordonne à tout son équipage de mettre les masques à oxygène. Il racontera
plus tard à l'Anchorage Daily News qu'il n'avait jamais rien vu de ce genre,
excepté dans les actualités et dans les films" (in S. et T. n°8ll). *
Trois chercheurs de l'Institut de géophysique d'Hawaî ont entrepris une enquête
systématique, passant en revue toutes les hypothèses possibles : explosion
nucléaire, chimique,volcanique, sous-marine, etc. Toutes sont indéfendables.
Leur rapport sorti récemment ne donne aucune explication à ce phénomène exceptionnel.
Pour plus de précision, reportez-vous au Science et Tie n°8l1 d'avril &5t
p.58, citant lui-même la revue Science du 8 février 85» p. 60?.
- "L'oeil du cyclone regardait Aurillac" (Libération du lundi 3 juin 1985)
La tornade qui s'est abattue sur
Aurillac (Canta!) samedi soir, pendant
90 minutes, transformant les rues en
torrents furieux a fait trois blessés,
dont un grièvement, et causé des dégâts
estimés à des millions de francs.
Désemparés à la fois par les eaux qui
entraînaient leur voiture et le déluge de
grêlons «gros comme des aafs de moineaux
» qui martelaient leur carosserie
et bouchaient la visibilité, deux voitu-
res ont percuté l'une un poteau en béton
et l'autre un arbre. Les deux occupants
du premier véhicule ont été légèrement
blessés au visage, tandis que le chauffeur
de la deuxième voiture, grièvement
blessé, a du être hospitalisé à Aurillac.
Les services départementaux de la
Météorologie nationale se sont déclarés
dans l'impossibilité de donner une
explication au phénomène qui s'est
limité au quartier nord-est d'Aurillac.
- "fn phénomène d'hystérie
collective ?"
Mortagne-au-Perche. - « Le collège
restera fermé jusqu'au lundi
13 mai. » M. Bouchereau, le principal
du collège Emile-Chartier de
Mortagne-au-Perche (Orne),
n'arrive toujours pas à comprendre :
« Jeudi matin 2 mai, une élève
tombe dans les pommes ; quelques
minutes plus tard, une deuxième
élève, en plein cours de français, se
plaint soudainement de difficultés à
respirer. Dans l'après-midi, quelques
cas semblables se produisent à
nouveau. Et, le lendemain, à l'arrivée
du car de ramassage, vers
8 h 30, ça recommence. Un, deux,
dix, vingt élèves, en général des
filles de sixième ou de cinquième, se
plaignent de maux de tête, de douleurs
abdominales, de frissons et de
tremblements. Certaines vont même
jusqu'à s'évanouir. »
Ces malaises durent en générai
une vingtaine de minutes et disparaissent
spontanément avant de
reprendre de manière cyclique quelques
heures plus tard. Appelés en
urgence, les médecins avouent leur
perplexité : un examen clinique normal,
pas de signes infectieux. Ce
jour-là, eux non plus ne comprennent
pas. Le samedi suivant, une
nouvelle vague de malaises déferle
sur le collège. Et le lundi ça recommence
! Au total, une centaine
d'enfants sur les six cent quarante
élèves de rétablissement se seront
plaints d'un ou de plusieurs de ces
troubles.
Quelle est en plein Bocage normand,
dans cette paisible souspréfecture
de cinq mille cinq cents
habitants, où naquit le philosophe
Alain, la cause de ces malaises ?
Une intoxication alimentaire ?
Impossible. De nombreux élèves
atteints ne mangent pas à la cantine.
Les phénomènes météorologiques localisés
ne sont pas si rares et même quelquefois
beaucoup plus étranges comme
les pluies qui n'arrosent qu'un arbre,
ou qu'une personne, ce qui est nettement
moins grave que la foudre blessant
plusieurs fois au cours de sa vie le 5
même homme au cours de sa vie. ___
Tin Le Monde du 10/5/85) :
Une épidémie de virose ? Possible, blés physiques, des conversions, qui
mais le tableau clinique, absence de symbolisent le conflit, ou l'angoisse. ——
fièvre en particulier, est incomplet Ce type de conduite hystérique pêne- f T | £«toTrication de
(à tout hasard, on a demandé au tre dans un groupe à forte cohésion par
CHU de Caen des bilans virologiques).
Une hystérie collective ? Il
est vrai que, en ville, c'est actuellement
la Semaine du fantastique.
Tout Mortagne voit des films qui
l'enfrissonne. Mais c'est tout de
même un peu mince pour expliquer
le phénomène. Reste alors la simulation,
voire" le canular. « Pour certains
peut-être, mais pas pour
tous », affirme M. Bouchereau. La
secrétaire du journal local le Perche
ne se fait aucun doute : « Ce sont les
enfants qui jouent à se faire peur » ;
mais ce petit rouquin, élève en cinquième
au CES et qui, précise-t-il,
n'est, lui, jamais allé à l'infirmerie,
est plus hésitant : « Certains, c'est
sûr, font du chiqué ; quand on va les
voir à l'infirmerie, ils vont très
bien; mais d'autres ont l'air vraiment
malades. »
FRANCK NOUCHI.
[En mars 1983, une épidémie de
malaises très semblables à ceux
observés à Mortagne-au-Perche est
survenue dans plusieurs écoles de Cisjordanie.
Une équipe d'experts internationaux
fut conviée par les autorités
locales afin d'explorer toutes les hypothèses
d'intoxication ou d'infection
bactérienne ou virale.
L'enquête menée durant deux
semaines par des spécialistes de la
Croix-Rouge, du centre des maladies
infectieuses d'Atlanta et des services de
psychiatrie de Tel-Aviv permit de
conclure à une vague d'hystérie collective.
Il s'agit de troubles du comportement
des masses tels que l'on en a
observés dans plus de cent cinquante
épidémies, depuis des siècles, dans les
pays les plus divers. Leur origine se
trouve souvent dans une réaction émotionnelle
violente conduisant à des trou-
x o.«i»wAa.vai»j.uii «•

aucune, il considéra toute l'affaire comme une "panique irrationnelle", analogue à
l'hystérie qui déferle de temps en temps sur l'Europe méditerranéenne, à propos de
piqûres imaginaires de tarentules."—
_ - Des oiseaux attaquant l'homme dans Le Parisien du 21 juin 1985 ï
LES OISEAUX
Comme dans le film de
Hitchcock, des corneilles ont
attaqué quatre habitants de
la ville olympique de Sarajevo
(Yougoslavie). L'une
des victimes, une employée
des postes, a été jetée à terre
par une corneille .qui lui a
porté plusieurs coups à la
tête, la blessant grièvement.
Au début de mai, des hiboux
avaient déjà agressé les habitants
d'une station thermale
du pays, blessant là encore
quatre personnes, r .jf }
Je ne sais plus trop quelle radio FM rapportait à ce propos,
que des scientifiques yougoslaves expliquaient le comportement
agressif de ces oiseaux par la pollution de l'air, et notamment
l'influence des ions positifs sur leur psychisme.
C'est une hypothèse tout à fait plausible. Mais, je me demande
si cela n'est pas qu'un des paramètres en cause. Car le phénomène
d'agressivité est, semble-t'il, beaucoup plus récent que
la pollution, déjà ancienne. D'autre part la qualité de l'air
n'est probablement pas la même à Sarajevo (Yougoslavie), en
Californie (C.G. n°11, p.2), à Sydney (Australie)(C.G. n°23,
p.?) et de plus les cas sont apparemment restés très localisés
dans le temps et dans l'espace. Comment expliquer la concentration
de cacatoès dans un quartier de la banlieue de Sydney?
A part le merle californien, déjà cité, qui s'attaquait aux hommes chauves,,sans
leur faire beaucoup de mal, et ceci régulièrement; les autres oiseaux ne s'en prennent
aux hommes que momentanément, en groupe et avec l'intention (?) de tuer ou du
moins de blesser grièvement. Le phénomène grégaire est sûrement à prendre en considération.
On aimerait plus d'informations sur ces sujets, notamment sur ces hibous
yougoslaves; oiseaux nocturnes, ont-ils attaqué de jour? solitaires, se sont-ils
mis en groupe? Mais aussi, que veut dire cette succession de cas en avril, mai et
juin? Est*ce dû à un soudain intérêt des médias où il y a-t'il un fait réel?
On ne peut, comme le font ces scientifiques yougoslaves, se contenter d'expliquer ce
problème par l'insuffisance de ions négatifs.
Rome n'est plus une
«ville sacrée»
Gite du Vatican (AFP).
Une ère nouvelle dans les rapports
entre le Saint-Siège et l'Italie s'est
ouverte lundi, à la suite de la ratification
des accords modernisant le
concordat du Latran.
Grâce à ces accords, signés le 18
février 1984, la religion catholique ne
sera plus considérée en Italie comme
religion d'état et son enseignement ne
sera plus obligatoire dans les écoles
de la péninsule. Rome ne sera plus
une « ville sacrée » pour la république
italienne qui s'engage toutefois à
tenir compte de l'importance que la
Ville éternelle, siège de la papauté, a
pour les catholiques du monde entier.
Hier matin au Vatican, le premier
ministre Bettino Craxi et le cardinal
secrétaire d'état Agostino Casaroli
ont échangé les documents ratifiant la
révision du concordat de 1929, révision
qui a demandé plus de vingt ans
de négociations.
Le concordat du Latran —signé le
11 février 1929 par Benito Mussolini
et par le cardinal Pietro Gaspard,
premier collaborateur de Pie XI—
avait mis fin au conflit provoqué par
l'annexion des Etats pontificaux
et la prise de Rome par les troupes
du roi Victor-Emmanuel de Savoie
lors de l'unification de l'Italie en
1870.
Une loi déjà approuvée par le parlement
italien entre en vigueur au
moment même de l'échéance des instruments
de ratification : elle prévoit
que l'Etat italien ne paie plus les 350
évêques et les 30 000 chanoines et
curés des paroisses du pays.
LIBERA TION MARDI 4 JUIN 1985
Algérie: la fin du Ramadan
est déterminée
par un calcul scientifique
Alors que les musulmans fondamentalistes
ont protesté contre le fait que le
Ramadan ait pris fin mercredi en Algérie
-et non mardi comme à La Mecque
, ville sainte de l'Islam -, le président
du Conseil supérieur islamique,
Cheikh Ahnicd Hamani, a rappelé que
l'Algérie se fonde sur la science pour
déterminer la fin du mois de jeûne
religieux.
Dans un sermon qu'il a prononcé
jeudi à l'occasion de « l'Aid el Fitr »
(fête de fin du Ramadan), il a déclaré,
selon l'agence gouvernementale Algérie
Presse Service : « Si nous sommes
disposés à coopérer avec nos frères,
nous rejetons tout suivisme aveugle».
Cheikh Hamani a regretté que des
non-musulmans soient capables d'aller
sur la lune et de s'accorder dans leurs
calculs à la seconde près, et que les
musulmans «en soient encore à enregistrer
au niveau de la vision de la lune,
des écarts de calculs non pas de quelques
secondes, mais de journées entières
».
LIBERAT HIT ON 21/6/85
Vilage soviétique
pentecdtiste à vendre
Une petite commune pentecôtiste
soviétique, Tchuguievka, située près
de Vladivostok sur la côte Est de
l'URSS, a appelé le président Reagan
et le peuple américain à « racheter »
la liberté de tous les habitants, a annoncé
hier la société des droits de
l'homme de Francfort (IGFM). Les
70 familles, qui réclament en vain
d'émigrer, sont prêtes, à l'Ouest, à
travailler pour rembourser leur prix
d'achat.
-LIBERATION 3/5/85-
ILB DE PAQUES
• Manifestation contre le projet
de la NASA d'utiliser l'île de Pâques.
- Une centaine de personnes
ont manifesté lundi 10 juin à Santiago
pour protester contre le projet
d'utilisation par les Etats-Unis de
l'île de Pâques pour un éventuel atterrissage
d'urgence de ses navettes
spatiales. Le projet de la NASA, sur
lequel les autorités chiliennes ne se
sont pas encore officiellement prononcées,
consiste à agrandir factuelle
piste de l'aéroport de l'île de
Pâques (d'une superficie de 180 kilomètres
carrés, située à 3 000 kilomètres
des côtes chiliennes). On redoute
dans certains milieux chiliens
que l'île ne devienne une cible des
missiles soviétiques en cas de conflit
nucléaire Est-Ouest, les systèmes de
guidage de la navette pouvant être
utilisés à des fins militaires.
STONEHEN&E
Dimanche 2 juin,,
à la demande du
National Trust
and English Héritage,
les bo—
bies ont inter-J
dit l'accès du
célèbre site
aux acteurs du ! "
12eme festival
de musique de
Stonehenge. 500
arrestations à
l'issue d'une
gigantesque ba-
"LE HOFDE 12/fi6/85" taille rangé.
On a assisté au
grapîï.
empêcher
M oh.oo de deux^culture©"'
commentait le Sunday Télé— h
La police a l'intention d* "
la venue des druides qui _'
ont clairement annoncé leur détermination
à célébrer le solstice
d'été en aube blanche, au milieu ;
des menhirs, la nuit du 21 au 22
juin, comme chaque année. (APP)
à propos de 1'article sur 1'attaque de
SARAJEVO: un autre article, in "LA RE-
PUBLIQUE DU CENTRE" précise que la cor-
neille .3, ooursuivi _sa victime _ ^ après l'avoir
frappée. Par ailleurs les attaque de ces
oiseaux ne seraient pas exceptionnelles à
cet endroit, et accompagnées de cris assourdissants.
Enfin l'art, cité du PARISIEN est

Tous à vos règles à calcul ! Voici
l'énigme bretonne contemporaine
à résoudre : comment remettre
debout le menhir de Prat-Lédan, dans
la banlieue brestoise à Plabennec. En
sachant qu'il date de 4 000 à 5 000 ans
et que la pierre mégaiithique pèse ! 8,5
tonnes et mesure 7,30 mètres de hauteur.
Et que -l'importance est cruelle-
vous n'avez pas droit au secours
vigoureux de la technologie moderne.
Les grues sont, par exemple, exclues :
que faire?
Il y a deux recettes : ^ancienne et la
nouvelle. La première consiste à faire
appel à Rannou. Une espèce de géant
misogyne, bodybuildé, style Terminator
des temps reculés. D'après la
légende, ce colosse ne supportait pas
les commérages des femmes. Un jour,
il avait piqué sa crise et. pour faire
taire les papoteuses, leur avait jeté des
pierres. Immenses. Enormes. Des
menhirs. Mais Rannou a raté sa cible,
depuis les filles causent toujours... Et
nous, on a les menhirs comme souvenirs
de ces querelles.
Première solution à l'énigme, demander
au colosse de réparer ies
dégâts puis le prier d'aller jouer ailleurs.
Autre recette, celle d'Alphonse Peton.
Pour commencer, vous prenez
une cuite avec des copains. C'est tout
du moins le premier précepte de ce
professeur brestois de 27 ans de l'association
locale bretonnante Kroazhenî
(« carrefour » en breton). « C'est
à cause d'une soirée où l'on délirait,
raconte le jeune homme frisé, dans un
sourire, que l'on a eu l'idée de remettre
sur pied le menhir de Prat-Udant. »
Un drôle de personnage que ce
monument. Même les monuments
historiques-et notamment Michel Le
Gossic, archéologue départemental,
qui a planché sur son cas depuis
décembre 83- ne sait toujours pas
pourquoi le menhir a été planté là.
Cuite religieux? Poteau indicateur de
la route de l'Etain ? Marque montrant
la proximité de sources? Mystère...
Ce vieillard millénaire au cœur de
granit possède des pieds d'argile. La
preuve: en 1880, il s'est penché d'un
côté. Deux ans plus tard, il s'effondrait
en se cassant en deux, puis trois
morceaux. Et ce n'est qu'en octobre
84 que le, symbole local brossé et
nettoyé fut « restauré ». Avec le
concours d'une multinationale spécialisée,
Hilti, et surtout, grâce aux
bienfaits d'une colle, subtil mélange
de résine et de poussière de granit...
Mais revenons à la solution d'Alphonse
Peton. Une fois les brumes de
la gueule de bois dissipées, le prof à
lunettes veut carrément réaliser une
première mondiale. Un cocktail de
muscles et d'histoire préhistorique :
« C'est la première fois que l'on relèvera
un menhir avec uniquement les
moyens humains de l'époque, explique
ce sportif intellectuel. // y a d'autres
tentatives, comme celles de l'île de
Pâques dans le Pacifique ou même
dans les Deux-Sèvres... Mais là, c'était
une simulation. Ce n'était pas un
menhir...» L'accro à «l'archéologique»
se met au travail.
Il pond un petit fascicule vert,
rempli de photos et de croquis où
valsent les cosinus et les sinus. Les
calculs ? Oui ! Pour déterminer l'effort
nécessaire à soulever les 18 tonnes de
lo hisse et haut le menhir!
l'ancêtre paresseux. «Il nous faut une
traction constante de la part des gens »,
explique l'enseignant. Ce n'est pas un
concours de tirage. En moyenne, à
chaque personne correspondent 25 kg
de traction. Pour le menhir de Prat-
Lédan t, on a calculé qu'il faudrait 300
à 400 personnes pour le tirer. Et ce
n'est pas tout. Pour remettre le monstre
sur ses pattes, encore faut-il le
soulever, l'amener sur un chemin de
rippage (voie constituée de traverses
de bois enfoncées dans le sol), creuser
une fosse au bout du chemin en
question, faire glisser le menhir à
l'aide de cordes sur son passage réservé.
Et, une fois que le menhir a plongé
dans son trou, le redresser afin qu'il
soit bien droit. Avec des cordes et un
portique. Ouf! C'est comme cela que
l'on fera le 15 août. En attendant,
Alphonse recuite son équipe de tireurs
pour pouvoir l'entraîner. 11 laisse
son numéro dans la presse régionale,
et fixe la date de la rencontre
amicale: ce sera le 2 juin. Sur un carré
de pelouse, représentant la moitié
d'un terrain de football : le site médiéval
de Lesquelen.
«Allez debout, crachez dedans!»
Paul Tanné, un barbu hirsute de la
commission... technique parle à ses
hommes. Devant lui, deux longues
files indiennes d'environ 50 sportifs
dont les mains se sont refermées sur
deux gros serpents ocre tressés: la
corde. Au milieu des deux groupes,
Yves Prizer. Un gros bonhomme torse
nu, la bedaine sortie de son pantalon
de flanelle grise qui joue les centurions.
Autour la foule transpire...
Avec ce soleil qui cogne depuis près
d'une heure, il serait temps qu'on
donne le top de départ. D'autant que
l'adversaire a l'air assez minable : une
sorte de requin de pierre à qui on
aurait amputé les ailerons et la queue.
Ligoté, il dort sur des traverses de
chêne dans un coin d'ombre.
« Ho, hisse.'», le cri est lancé, la
corde se tend. Et les légions se penchent
en vrac... Suspens. Puis, d'un
coup, l'impassible animal glisse
comme une fusée pendant cinq secondes
sur cinq mètres. « Ça a marché ! »,
me souffle Alphonse Peton. Mais
l'organisateur veut recommencer.
Avec quarante personnes seulement.
La première fois, on n'avait pas
compté. Nouvel essai. Nouvelle réussite.
Nouvelle euphorie.
Le soleil tape si fort que les organisateurs
'.(confiants» brûlent les étapes.
Ils en oublient l'exercice numéro
2, qui devait permettre de mesurer la
force musculaire des tireurs avec un
dynamomètre posé sur un 19 tonnes.
Le camion rouge rempli de parpaings
est oublié dans un coin. Dans le délire,
on a décidé brusquement d'amener
des pelles et des pioches, et certains,
avec leur T-shirt de camionneur, se
mettent à creuser. Ils veulent faire un
trou pour mettre le menhir dedans.
Un must de l'improvisation! A 17
heures, tout est bouclé. Une demiheure
plus tard, la pierre se lève
comme une drôle de marionnette tirée
par des fils. Dans les rangs, on hurle :
« On a gagné ! On a gagné /».
Menhir: 0. Tireur: 1. Match retour
: le 15 août prochain. La méthode
à Alphonse fait ses preuves.
Xavier BENEROSO
Pendant des séances d'entraînement : l'équipe du professeur Peton devant le menhir de Prat-Ledon.
Le. tnanApont du, mégaLitheA ut un Aujet qui
n'a. paA tefwtné d'en&lammen Lu AmagA.nat4.oonA.
On Aait que. pluAÂ.eufti> "AA.muJLcuU.om>" ont été.
depuis longtempA entsiepsûAeA, notamment AU/I
d'énoftmu blocA de. béton. PaA. cUlleuAA tu
te.ntivU.veA de. AeAtaunation de. monumentA détéAioAéA,
ou. Lu tAanA^entA (c&. Meudon ou.
SaÂ.nt-GeAmai.n] ont peAmÀ\A de. m^eux appx.ecA.eA
en Qfw.nde.uJi Aéelle Lu, d-i^-icultéA que. AUACÂ.tauit
V éAectton du mégal^itheA.
Une. hypothèse, étrange. maÂj> tAéA plauA-ible a
été pAopoAée danA GARMEW GALLÎ (C.G. n" 5],
et a donné Lieu a an commentaÂAe cÀJiconAtancté
Aappelant Lu LimtteA d'une, théorie, unique..
Le AéaLité dot etAe pluA complexe et
-impoAeA pluA-ieuAA te.chniqu.eA. Ve. pluA, A-i Le.
tAan&poAt d'un bloc peut paAciïtAe aÂAé, A a
mi&e en place. peut au contAaÂAe AouleveA
d'immenAeA dl^-icultéA•• c'ut Le. COA de. ceAtaÂ.nu
tableA de. fOLMEM, de. dAme.nA4.onA modutu,
maÀA dont l'ajuAtage veAtical panait
extAaoAdinaÂAe. A l'-inveAAe, le. déplacement
horizontal, de. ceAtatn objet&^uA^oAmeA Aeléve
de. La pAoueAAe. MOÀA leuA éAectÀ.on paA pente
-inclinée (une. {>olA AéAolue la. dl^lculté de.
tAanAlatlon AUA un plan] n'a paA dû étAe tAèA
dl^lclte. Quant aux "monAtAeA" de. pleAAe
comme Lu -invAalAAemblableA dolmen de. METRAV
ou de. SAUMUR, ou. Lu menhlAA de. L0CMARIA£UER
ou de. PLESSWV, aucune, hypothue fLeelle.me.nt
AatiA ^alAante n'a encore été avancée.
Le pAobléme le pluA étnange fiute toute^o-iA
l'ImpoAtance du myenA matéAlelA et humalnA
qu'ont été capables de mettre en oeuvAe Lu
myAtéAleux conAtfLucteuAA de mégaLuthu, Aun
leAquelA ont ne AaÂt nÀ.en, et dont on -ignore
Lu motivation*, fiéellu. A cet égcuid, c'eAt
pluA L ' e-xÂAtence-même deA mégalctheA que
leuA mode d'élection qui conAt^tue le pno-

Nouvelles des sectes- s.
— "Teine aggravée
pour un gourou"
(in Le Monde du
H/5/85) :
Michel Ballias, quarante-qu/itre
ans, plus connus sous le pseudonyme
de « Suhridan Sarva Duhtaman »
(l'Ami de tous les êtres), a été
condamné à trois ans de prison par
la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Il était poursuivi pour non assistance
à personne en danger, après la
mort de l'un de ses adeptes diabétique
et avait été condamné en première
instance, le 17 janvier 1985, à
deux ans de prison. Ancien représentant
de commerce, le gourou imposait
à ses fidèles une vie ascétique,
et surtout un régime draconien composé
uniquement de fruits et de citronnades.
Cette cure avait été fatale,
le 10 juin 1980, à Thierry Villa,
vingt-six ans, diabétique depuis
l'adolescence.
Trois jeunes femmes dévouées à
Michel Ballias étaient aussi poursuivies.
Le tribunal correctionnel les
avait condamnées à six mois de prison
avec sursis, leur peine a été réduite
à trois mois avec sursis.
• INFORMATIONS GENERALES -
— Attaque d'une secte par la police américaine :
L'incendie qui avait ravagé, lundi Les membres de la secte, fondée en
13 mai, une soixantaine de maisons . .. _~ . ., _ l _ .
d'un quartier de Philadelphie, à la 1 972 , Outre leur refus des lois en
sujtede l'attaque par la police du général, ont pour habitude de ne
siège de la secte Move, a finalement •; -, -,
fait onze victimes. Cinq nouveaux pas se laver, de ne manger que des
corps ont été retrouvés dans les produits naturels et, selon leur
décombres du bâtiment de cette - -, -, -, -,
organisation rassemblant des croyance dans le recyclage des pro-
adeptes du retour à la nature. Les
corps calcinés de deux enfants se
trouvent parmi les nouveaux cadavres
découverts.
L'action de la police est presque
unanimement condamnée par la
presse, mais, selon le sondage d'une
télévision locale, 71 % des habitants
de la ville ont dit approuver l'attitude
de M. Wilson Goode, le maire
noir de la villle.
Certaines organisations de policiers,
dont la Fédération américaine
de police, qui regroupe quelque cinquante
mille membres, ont critiqué
les méthodes de leurs collègues.
«Détruire soixante maisons pour Quartier
remettre une notice d'expulsion, ^- '
c'est incroyable », a déclaré le président
de la fédération, M. Arenberg.
duits de la terre, d'amasser des
déchets et des excréments dans la
cour de leur maison. La prolifé-
- Scientologie, ou. Savoir insister! :
La mise en cause récente des sectes n'a pas refroidi l'ardeur de l'Eglise
de^L. Ron Hubbard. Deux tracts publicitaires sont à découvrir dans les
boites aux lettres parisiennes. L'un, au titre de "Nous n'utilisons que -,
10$ de nos facultés mentales", vante les mérites de l'ouvrage du fondateur
de la secte "La Dianétique, la science moderne du mental"^ __
L'autre nous demande si nous aimerions"être reconnu et apprécié?..",
bien sûr intéressé * il nous est proposé des cours de musique à "l'Ecole
du rythme 1 *. Y sont appliquées les découvertes de Hubbard, dans les domaines
de l^art, de la communication et de l'enseignement.
Merci, ô Maître!
- "L'exorcisme cuisant de la tribu Kiener",
article du Libération du jeudi 30 mai 1985
ration des chiens et des rats qu 1
ils protègent entraina l'exaspération
du voisinage et la réaction
pour le moins excessive de
la police; Une bombe jetée par
elle sur l'immeuble de la secte
a entrainé un incendie qui sest
propagé aux constructions; du _
laissant plus de deux
cents personnes sans abri et
causant environ 5 millions de $
(Le Monde 18/5/85) de dégâts.
telle est le titre d r un
un vent de folie a soufflé sur Freyquc et toujours allongé. Financière- jeune frère. D'abords les cantiques,
ning-Merlebach, dans le bassin
.,5 volontaires sur ascendant ayant
ment, le trio vivait (plutôt bien) de ensuite la volonté farouche d'exorci- entraîné une incapacité de plus de huit
houiller lorrain. «De la folie rentes foraines et de la pension paterser tout ce qui bouge : des légumes aux jours ». Dans la 4 L qui l'emmenait au
religieuse», précisent même les voinelle. La maison était grande et poules en passant par les bergers
sins du 81 de la rue de Forbach.
tribunal où, hagard et barbu, Bernard
agréanble: des dépendances, un jar- allemands et puis, enfin, le père im- Kiener n'avait pas l'air de bien
« Pendant trois jours, on les a entendus din verdoyant, une vieille Mercedes mobile dans sa chambre (« une vérita-
gueuler des cantiques et implorer l'es-
:omprendre ce qui lui arrivait, l'ins-
racoleuse au garage, des poules, des ble bonbonnière») du premier étage.
prit suint. Mais on ne se doutait pas
pecteur chargé de l'enquête promet-
chiens, une piscine. Et, au milieu du La messe noire commence en mi-
qu 'ils iraient jusqu 'à brûler leur père. »
tait : « Moi, je suis vierge, je vais
jardin, une petite chapelle, décorée lieu d'après-midi. Marie-Rosé et Ber- l'exorciser.» Autour, les policiers
L'histoire commence pendant le avec soin, lieu de prières et de messes. nard allument le matelas avec un riaient.
week-end de Pentecôte, par un canti-
< Ils adoraient la Sainte Vierge, il y simple briquet. La laine se consume
que religieux entonné à la boucherie 'ex statues partout. Ils ont sûre- lentement et les flammes commencent
que chante Marie-Rosé, la fille. Un ment manqué de religion étant petits, à lécher le dos du père qui « avouera »,
Denis ROBERT
À ve Maria satanique, destiné à jeter le aidaient se rattraper », raconte un après quelques minutes de supplice,
mauvais sort sur les mangeurs de consommateur de café du Faubourg, être possédé par Satan. Des médailles
steaks. Elle se termine mardi à l'aube à deux maisons de là. Le voisinage est et des croix sont disséminées ça et là
par l'arrivée des policiers dans la unanime : jamais d'histoires ni de autour du lit et le feu est finalement
chambre d'Albert Kiener, le père, heurts: «C'était des gens simples et éteint par Bernard, avec de Peau
invalide âgé de 71 ans, gisant à côté de gentils qui donnaient leurs trujs et leurs bénite. Les deux exorciseurs sortent
son lit en feu, brûlé dans le dos au salades. Quand Je I ai vue assise sur le alors de lu maison croyant leur père
troisième degré et le col du fémur lias du chien avec une bougie à la main, sauf, bien qu'il continue à hurler « On
fracturé. « II était possédé par Satan, j'ai cru qu'elle avait hu. Mais pas du le lai.s.se la maison, trouve-toi une
on l'a purifié»', auraient simplement tout, elle voulait le purifier ». explique bonne », auraient-ils même conseillé
expliqué Marie-Rosé, 36 ans et Ber- :< voisine de jardin » qui a prévenu avant d'aller marmonner leurs «rade
nard. 31 ans, en plein délire exorciste : police: «Si les proches s'étaient '•e/ro Salamis » sur le trottoir. Mais
« Le vieux a cramé... C'est un chef au inquiétés plus tôt au lieu de rigoler, on dans la' chambre, l'eau, sans doute
paradis maintenant. »
n'en serait pas là. Ils savaient tous mal bénite n'avait pas éteint le feu qui
Les Kiener, vieille famille de fo- qu'un grand-père vivait là. Personne rouvait sous le dos d'Albert. Le calrains,
habitaient le quartier du Hess«'i/ bougé.
vaire durera huit heures. Albert en
Lach (littéralement « rires haineux »), Rien d'objectif ne permet d'expli- sautant du lit se cassera le fémur. Son
à quelques pas de la frontière allequer le glissement dément vert l'exor- état est jugé très critique. _
mande, depuis six ans. Tranquillecisme. Pas d'alcooK ou de mescaline.
ment. Marie-Rosé et Bernard, deux pas d'argent volé ni de haine apparen-
des cinq enfants Kiener, ne faisaient te. Il semble que Marie-Rosé ait en-
mio c'ru'^ur^r Hf* Innr nprp nîirnlvtltraîné dans sa folie purificatrice son
Hier, Marie-Rosé, internée à l'hôpital
psychiatrique de Sarreguemines,
a été déclarée irresponsable. Seul son
ri* >A f*tê> i»ïf-iiln£ HR if f*r»iin« Pt blessu-
oooooo oj> q ^ oj>^
Au-delà du drame
et du fait divers,
je trouve
intéressant à
observer cette
résurgence de la
magie la plus
primitive^. C'est
"un signe des
temps", comme le
dit souvent en
ce moment, l'Eglise
Catholique,
o
0 O

UN "VAUDOU" AU MINISTERE DE LA DEFENSE
.LIBERATION" 23/5/85
A
quelle femme, probablement employée
du ministère de la Défense,
en voulait-on au point d'avoir
eu recours aux rites millénaires du
culte Vaudou pour l'envoûter? C'est
une des questions qui, depuis le 4
octobre dernier, fait plancher les policiers
du septième arrondissement de
Paris.
Le début de l'affaire est bucolique :
chargés de faire un peu de ménage,
des militaires ont découvert, ce jourlà,
un bien curieux colis dans les soussols
tortueux de la rue Saint-Dominique.
A "l'intérieur d'un bocal sentantfort
le formol, une poupée de plastique,
une cordelette rouge, un miroir,
un bas de soie noir, un slip de femme
et une substance génalineuse qui
s'avère être une parcelle de cervelle
humaine provenant d'un embryon.
Renseignements pris, ce bric-àbrac
apparemment hétéroclite pourrait
constituer les accessoires de la
parfaite panoplie pour envoûteurs
Vaudou, Haïtiens, Antillais ou Béninois.
Selon certains experts en la
matière, le rouge symbolisant Ogun le
dieu de la guerre, le bas, le slip et la
poupée la personne visée, donc une
femme. Quant à la cervelle, elle signifierait
l'intensité de l'envoûtement recherchée.
Qui dit rites de culte dit
cérémonie, et honnis le colis, aucune
trace de messe noire n'a été découverte
dans les sous-sols ministériels.
Et si aucune «envoûtée» n'a été
recensée au ministère, cela n'a pas
empêché les premiers soupçons de se
porter sur les employés salariés. Leur
nombre - environ 4 000 personnes - a
rendu vaines toute velléité de recherche.
Hier, dans le sanctuaire de notre
défense, on se gardait de tout
commentaire, en confirmant simplement
la découverte d'octobre 84 : « Une
enquête a été confiée au commissariat
du quartier et, à ce jour, nous n 'en
avons pas eu communication. » On ne
voulait pas trop s'attarder sur un sujet
dont on ne savait s'il fallait ou non en
sourire.
N'empêche ! De là à penser que le
ministère de la Défense réchauffe en
son sein un grand prêtre ou adepte du
Vaudou, il y a un pas que la vénérable
institution n'aimerait pas voir franchir
trop vite. Dans l'un des bâtiments
publics les mieux gardés et les plus
surveillés de France, il paraît improbable
que le colis ait été déposé par
une personne étrangère. On envisageait
le paquet ramené de voyage par
un militaire en mission. Un paquetcadeau-souvenir,
en quelque sorte.
Michel CHEMIN
- ARME SECRETE -
Les dirigeants et cadres supérieures
américains se droguent de plus en
plus, selon une enquête publiée par la
revue américaine Fortune. Les secteurs
les plus touchés sont la publicité,
la haute finance ou la technologie de
pointe, et la cocaïne est le produit qui
se répand le plus rapidement.
Selon les spécialistes, ce phénomène
est dû à l'arrivée aux postes de
responsabilités de cadres de la baby
boom génération qui, lorsqu'ils
étaient étudiants, avaient cédé à un
penchant prononcé pour la marijua-
LIBERATION 10/6/85
Extrait de FRANCE-
SOIR 22/5/85
Parmi les personnes
travaillant
au ministère :
"... on
trouve beaucoup de Guadeloupe*
ns et de Martiniquais.
Il n'est pas Impossible que
certains soient adeptes du
Vaudou. Cette religion a pris
naissance a Haïti et elle s'est
Aujourd'hui répandue dans
toutes les Caraïbes. »
Le ministère de la Défense,
pourtant, est certainement l'un
de» bâtiments les mieux gardés
de .France. Des gendarmes ^n
surveillent l'entrée, épaulés
par des policiers militaires
armés. Personne ne peut y entrer
sans montrer patte blanche.
Le personnel accrédité est
muni d'un badge qu'il doit présenter
à chaque contrôle. Les
visiteurs sont tenus passer par
un poste de garde où l'on relève
soigneusement leur identité.
Ils doivent obligatoirement
remettre une pièce
d'identité qu'ils récupèrent à la
sortie.
Il est donc peu probable
que cette macabre découverte
soit le' fruit d'une cérémonie
célébrée par une personne
étrangère au ministère
de la Défense. Il est vrai, également
que les sous-sols de ce
bâtiment constituent un formidable
dédale de caves, de couloirs,
de réduits dans lesquels
on peut facilement s'isoler.
On y trouve des pièces transformées
en réserves où l'on
range les archives, des ateliers
de réparation, des menuiseries,
tout ce qu'il faut pour l'entretien
courant d'une construction
de cette taille. Une fois entré
dans la place, on peut, bien entendu,
y travailler ou s'y livrer
à d'autres occupations sans
être inquiété par qui que ce
soit. Surtout la nuit, à l'heure
où seul le personnel d'entretien
est présent.
Pour être rare, la pratique
du Vaudou, en France, n'est
pas exceptionnelle. Il y a
quelques années, la police a
découvert, en plein Pigalle, au
pied du Moulin-Rouge, un
temple vaudou où plusieurs dizaines
de personnes se réunissaient
pour s'initier aux techniques
des envoûtements. Il y a
deux ans, toujours à Paris,
deux Guadeloupéennes, Anise
et Olga Nicolas, ont veillé quatre
mois le cadavre d'un enfant "
dont elles attendaient la résurrection.
Mais l'un des drames les
plus effroyables s't:.. produit
en avril 1984. à Hem. un petit
village du Nord. Deux frères
ont abattu leur père de
trente coups de couteau pour
l'empêcher de tuer leur
mère : il avait été envoûté
par un prêtre vaudou.
Jacques de OANNE
"DES MEDIUMS AU PENTAGONE":
AU terme d'une longue
enquête,
Larry Collins
est en mesure de
raconter comment, voilà
vingt-cinq ans, lorsque les
Américains lancèrent leurs
premiers sous-marins nucléaires,
plusieurs généraux
du Pentagone imaginèrent
de faire appel à la
télépathie pour assurer
une liaison régulière entre
l'ètat-major et les submer-
'sibles :
— On constitua des
équipes de deux médiums.
I/un embarquait
à bord tandis que l'autre
disposait d'un bureau à
Washington. Des expérimentations
très poussées
se révélèrent probantes.
Si ce système a été abandonné
depuis c'est en
raison des facilités accordées
aujourd'hui par
la basse fréquence.
Collins écrira encore une
fois seul ce roman-enquête
sur les dessous de l'U.S.
Navy Dominique Lapierre,
son complice, n'a
toujours pas terminé son
film sur la mère Térésa.
in FRANCE-SOIR 18/5/85
—— ...UN YALTA RELIGIEUX -
Ce qui est caché finit toujours
par réapparaître, même partiellement
ou épars, et ©'il le
f_aat_,_pj31r_an__pana_l inhabituel.
C'était l'époque où les papes - Ainsi cetcommencaient
a voyager. Paul VI, en 1964, t e inro r—
avait ainsi décidé d aller tenter, en Terre m a t i O n
Sainte, l'impossible réconciliation des •*--«>>«,• nr»-j
Eglises. Il devait notamment rencontrer l'un u . u & u J - •*- ~
de ses « frères ennemis », le chef de l'Eglise g"ina_l © ^
Orthodoxe, le Patriarche Athe'nagoras. C'est rapportée
ainsi que je me retrouvais à Jérusalem, ' .-nar l'an— •
attendant la rencontre historique, parmi une ^ ... .
meute de journalistes venus du monde entier. C1 e B
A tout hasard, je me glisse dans le
car-vidéo de nos amis de la Télévision
italienne qui assurent la retransmission.
C'est plus calme et on voit tout
Athénagoras arrive, fendant la foule, et
demande tout de go au Pape de Rome de lui
parler seul à seul « sans autre témoin que
Dieu qui nous regarde ». ,
Sitôt dit, sitôt fait Tout le mondé s'en va.
naliste
qu'est
«Jean LBFB-
VRE, publiée
dans
un recueil
d'anecdodeper-
Mais la caméra reste branchée. De surcroît le -fc g g
dialogue uiaïuguvd s'établit viaisiii en wii français. uauyai». Les i^wa techniciens iwuiuviviia ~^ x».-»-. ~[ « i '
de la R.A.I. ne comprennent rien. Je suis seul ^ _ _ rf^^f »
à suivre. J'enregistre tout, médusé. dans le ca-
Catholiques et orthodoxes sont séparés dre de la
depuis 1 0 siècles. Ils se sont excommuniés,
vilipendés, estropiés. Et leurs chefs sont là, téléylgi_on__
faisant la paix sous mes yeux. Un YALTA • à l'occasi-
religieux. ; . on du nume-
Paul VI, enthousiaste, va jusqu'à ro 1 000 de
promettre d'oublier, pour un soir, sa TELE-POCHE.
primauté de Pape. Athénagoras se fait plus
humble qu'une souris. Que dira-t-on demain
sous les clochers?
Fébrile, je bondis à la poste, transmettre
mon enregistrement à Paris et rentre en ; rappe-
chantonnant, heureux, sous les étoiles de '
Jérusalem.
Deux gardes suisses m'attendent à l'hôteL
Pas ceux de la Place Saint-Pierre, en culottes ©St pas en
bouffantes et collerettes de dentelles. Non. Vain que
Chapeau sur l'œil, ciré noir et tatanes • i « 0 m *£ rf î n «
cloutées. Ils veulent l'enregistrement du -J- e s m fc. a xas maître
II reste pourtant un témoignage. Celui que % T » -; n —
l'ai transmis à Paris. Le Vatican demande ae - 1 - 1
T-.
-L -i
e S t
J_Q
ce
qu'on le mette en sûreté. II y est toujours; formation
La maison ronde de la Radio a, pour cela, qu'ils re-
des archives secrètes et bien gardées. Une ,
armoire que les journalistes, en plaisantant, cueillent!
ont baptisé « l'enfer ». Un Pape y dort depuis
2(Lans, ï ^
RAPPEL HISTORIQUE ; Quand en 1900, les Anglais et
les autres puissances occidentales vinrent à bout
de la résistance de l'Empereur de Chine et de la
société secrète des Boxers»
interdit, mit en sommeil la
l'opium, jusqu'alors ' ~\
civilisation chinoise!

- APOCALYPSE - :
Jean-Paul II plaide pour l'unité chrétienne de l'Europe
1 ménique des « Eglises sœurs
Jean-Paul II a rendu publique mardi 2 juillet sa
quatrième encyclique. Après Redemptor hominis
(1979) sur la dignité de l'homme, Dhes in misericor-
;dia (1980) sur la miséricorde divine, et Laborem
exercens (1981) sur le travail humain et le syndicalisme,
le pape se penche sur la question de l'unité
chrétienne de l'Europe et de l'œcuménisme entre
tième anniversaire de la mort de saint Méthode, qui, d'Orient et d'Occident » est une
avec son frère saint Cyrille, évangêlisa les pays slaves^ nite ? ui ," nest P as absorption, ni
avant le grand schisme entre l'Orient et l'Occident même f usion 7-^7 ëïïê^est la ren-
(en 1054), Jean-Paul II consacre cinquante pages à c ° ntre dans la v f rité et d ans
l'héritage spirituel de ces deux saints : Slawruml^ 1 "' qu f nous donne ''Esprit».
apostott (Apôtres des Slaves, le nom de l'encyclique), ^^fjSS"
qu'il proclama co-patrons de l'Europe, avec saintTl'œcuménîsme»
catholiques et orthodoxes. A l'occasion du onze cen- Benoît, en 1980.
En 1980, Jean-Paul II avait célé: nom : l'alphabet cyrillique. D'abord pierres multicolores qui composent II n'y a pratiquement pas d'allu-
bré l'anniversaire de la décision de réticente devant l'innovation, Rome la mosaïque vivante du Pantocrator, r— sion . - politique , - , sur la liberté reli-
Jean VIII, en 880, d'approuver finit par approuver cette traduction. lequel ne se manifestera dans sa m gieuse dans les pays de l'Est dans
l'usage de la langue slave dans la Jean-Paul H parle, à cet égard, splendeur entière qu'au moment de ^
liturgie, marqué le centenaire de d'une «nouvelle méthode de caté-
l'encyclique de Léon XIII (1880) chèse» et même d'«inculturation»,
qui étendit à toute l'Eglise le culte mot à la mode aujourd'hui pour
des- saints Méthode et Cyrille, et décrire l'introduction de l'Evangile
ouvert un dialogue théologique œcu- dans les différentes cultures ainsi
ménique avec les Eglises orthodoxes que l'assimilation de ces cultures
dans l'île de Patinas. Rappelant dans la vie de l'Eglise.
cette triple commémoration au Citant la constitution conciliaire
début de l'encyclique, le pape y Lumen gentium (sur l'Eglise), qui
développe ensuite ces trois thèmes, affirme que l'Eglise « ne retire rien
convaincu, en tant que «premier aux richesses temporelles de quel-
pape appelé de Pologne et donc au que peuple que ce soit ; au
cœur des nations slaves», que le contraire, elle sert et assume toutes
rapprochement entre l'Occident et les richesses», le pape compare la
l'Orient est un des « signes authenti- catholicité de l'Eglise à « une symques
des temps», fruit du concile phonie des diverses liturgies „ dans .....__
Vatican H, « le grand événement toutes les langues du monde unies
survenu dans la vie de l'Eglise > °n une seule liturgie», ou encore
îomme « une immense quantité de
Retraçant en détail les vies de
saint Méthode et saint Cyrille, le
pape souligne l'œuvre de ces apôtres
venus de Salonique, centre important
de l'Empire byzantin, qui
consista à traduire les textes liturgiques
du grec en langue paléoslave.
Cyrille a même inventé un nouvel
alphabet adapté à la phonétique de
cette langue, auquel il a donné son
cette encyclique, sinon quelques
la Parousie ». O références implicites dans la prière
"Héritiers «non seulement de la Z | ui " 16 d document. °cument. Jean- Jean-
•fot, mais aussi de la culture de la O
à Dieu que les fils
Grèce antique, continuée par spirituels des saints Méthode et
Byzance », les frères de Salonique se Cyrille puissent «continuer encore,
révèlent, selon le pape, dans* leur ' sans obstacles », à accueillir la foi.
œuvre d'évangélisation des Slaves, 2 * P" lsse leur appartenance au
« un modèle de ce que l'on appelle ® Re S ne ae ton FH* n'être jamais
aujourd'hui rinculturatjon ». o considérée par personne comme
5 opposée au bien de leur patrie ter-
Pour Jean-Paul II, Cyrille et CLrestre ! Puissent-ils proclamer les
Méthode sont également « comme w louanges qui te sont dues dans leur
les maillons d'unité, ou comme ««,_. vie privée et dans leur vie publipont
spirituel, entre la tradition E. que !» Et le pape conclut en souhaiorientale
et la tradition occidentale, ôT tant que « l'unité religieuse chréqui
convergent l'une et l'autre dans'* tienne» de toute l'Europe se réalise
l'unique grande tradition de ~t« en dépassant les conflits idéologil'Eglise
universelle ». Et, précise le $5 ques » et « dans le respect mutuel et
pape, l'unité visible dans la cprnmu- tri la liberté inviolable ». A w
A l'occasion de la visite de Jean-Paul II
on a pu voir une affiche promettant 15000
qui tuerait le "Duce II...membre d'une organisation
fascisante et criminelle qui» depuis des siècles-»
rend coupable de tortures, de l'exploitation des paavres
et de la persécution des Juif s" , eto... _^______
en Hollande,
florins à
__ - La prophétie apocalyptique de Fatima_et le jugement d_ f Ali ,Agça :
L'homme qui àT^ente~d ¥ assassiner le Pape et que l'on juge en ce moment
à Rome, est considéré par les experts psychiatriques comme "saint d'esprit,
intelligent et calculateur." Le représentant du ministère public
précise : "'Quand il parle du procès, il est parfaitement crédible. ^N'at-il
pas réussi pendant l'instruction à faire revenir sur leurs déclarations
des accusée comme Celebi ou Bagci en démontrant que lui avait
raison et aue eux mentaient."' Pourtant certains de ses propos étonnent :
"L'attentat contre le pape est lié au troisième secret de Fatima...' r ,
"Nous sommes tous ici pour rechercher la vérité des faits concrets sur
cet attentat qui est la plus grande tragédie de l'histoire humaine.
___Cecî est une vérité que personne ne connaît ou_ que J-_Lon_ connaît,, mais.__
l'on préfère ne pas "savoir...Lë^TatTcan la connaît, et il y a des faits
concrets"... "'Je suis la réincarnation du Christ et cette génération
verra la fin du monde. Les jours sont comptés pour cette civilisation,
ni l'Union soviétique, ni l'Amérique n'y pourront rien."" Il invite le
Vatican à révéler ce troisième secret de Fatima annoncé en 1916 à une
petite bergère portugaise et dont seuls les papes connaissent le contenu.
Agça affirme le savoir aussi car il est en communication "avec
le Dieu invisible". IL nie bien évidemment être un fou. Le pape n'estil
pas venu dans sa cellule? Jean-Paul II n'a-t-il pas défini alors ce
tête-à-tête comme "merveilleux 11 ?. Bien sûr le président de la cour
intervient pour dire qu© "Nous sommes ici p-our parler du procès- et non
pas de vérité éternelle". Le lendemain 29 mai Agça annoncera : "Aujour-
•'" d'hui, je ne veux pas répondre. J'attends une réponse du Vatican. S'il
reste silencieux^ je_continuerai à collaborer^ S_Lil me _dj|me_nt_,_ je_ne____
parlerai pas. Je ne"parlerai plus." - Un fou délirant? Personne n'y
croit vraiment, même si pour le besoin de la cause les avocats d'Anto-
, nov ne se privent pas de souligner "le manque de crédibilité du témoin
a ciiarge."
TinLibération des 28 et 29 mai 1985 et la piressë^Tes^même jours)
- Commentaire de C.G-.: Quoi qu'il en soit,~cl^m"usulSairif^Tt^reïïve" d'âne
remarquable connaissance de la culture prophétiaue et apocalyptique du
monde chrétien!^ La Camorra, la loge P2, la Maffia, les services secrets:

LA FRANC-MAÇONNERIE ET L'EGLISE
Obsèques religieuses
pour un ancien Grand Maître
Richard Dupuy, ancien Grand
Maître de la Grande Loge de
France, a eu droit à des obsèques
religieuses, mercredi
22 mai, à l'église Saint-
François-de-Sales à Paris,
comme il en avait exprimé le
désir avant sa mort. L'archevêché
de Paris a autorisé cette
célébration en raison des « dispositions
de foi catholique manifestées
publiquement » par ce
franc-maçon.
Il peut paraître loin, en effet,
le temps où les loges veillaient
au chevet de leurs adeptes mourants
pour empêcher qu'on leur
donne les derniers sacrements...
Le Père Michel Riquet, jésuite,
commentait mardi au micro de
RMC : « Toutes les loges ne sont
pas hostiles à l'Eglise,
puisqu'elles n'acceptent que des
- KIEN N'EST SIMPLE ! -
gens qui croient en Dieu et en
l'immortalité de l'âme, et s'intçrdisent
par ailleurs toute discussion
politique ou théologique. »
« Voilà, a-t-il ajouté, ce que
beaucoup de bons catholiques
n'ont pas compris, mais que le
Vatican reconnaît. »
Le Code de droit canon entré
en vigueur en janvier 1983 ne
frappe plus d'excommunication
automatique tout franc-maçon,
mais l'adhésion à la francmaçonnerie
reste un « péché
grave », rappelait en novembre
1984 la Congrégation pour la
doctrine de la foi. En février dernier
cependant, l'Osservatore
Ftpmano avait condamné la double
appartenance à l'Eglise et à
une Loge, « les principes de la
franc-maçonnerie étant inconciliables
avec la foi catholique ».
Le texte suivant provient du "Courrier des
Lecteurs" de L'Evénement du Jeudi, 16-28/
05/85 s
POUR EN FINIR ? rappeler tout ce qu'on a dit sur
Tous ces articles polémiques l es finances du Vatican, « la
contre « les sectes », dont les ba P l mv , e t"- et *? les (< so :
vôtres, en 1985 me rappellent a j té . s , secrètes ». Un rapport
un peu 1685, la révocation de offlcie] : ltalien re P f end exacte-
l'édit de Nantes. Depuis nous ment les accusations antimaavons
connu en France et ail- Çnniques d Pau Rosen et
l
leurs des périodes de tolérance
et d'intolérance. Les reproches, cause les obédiences elles-mê-
divers, faits contre « les secmes, etc.
tes », sont exactement ceux Personnellement, je regrette
faits contre les protestants, les que votre hebdomadaire, qui
juifs, les jansénistes au XVIII e ,
se réclame de principes de tôlesiècle
et même les catholiques rance - participe à une campaet
les congrégations à la fin du grie qui rappelle trop de mo-
XIX« et les francs-maçons à la ments sombres de notre hismôme
époque, puis en 1940. S oire f l Û y - a ^T, 6 w^ OSe
sible à réaliser en fait) et de
manipulations financières sont
toujours les mêmes^ Dois-je
Pierre Barrucand.
Conseiller
du 13* Arrondissement.
Résistant.
Ces propos se défendent. Mais surtout pour
Pierre Barrucand qui omet de préciser qu'il
est lui-même Franc-Maçon, II le dit luimême
(sans donner l'obédience), dans son
entretien avec l'ésotériste lobert Amadou,
dans l'ouvrage "Les Sociétés Secrètes".
Il y défend d'ailleurs des organisations
telles que la Maffia et la Camorra qu'il
présente comme étant des sociétés secrètes.
Ce en quoi il n'a pas tort, en omettant de
dire qu'elles sont des sociétés de "base",
cercles extérieurs et bras armés (comme
beaucoup de sectes) d'autres organisations
plus discrètes ou complémentaires. Dans ce
livre, on a l'impression que Barrucand est
nettement moins ferré qu'Amadou en ce qui
^concerne certains points d'initiation, mais
je soupçonne Barrucand d'être, en de nombreux
cas, "envieux",
A part quelques articles de mathématiques
rA
ru
S
qui lui ont valus une renommée internationale,
il a écrit sous le pseudonyme
de Pierre Victor, des textes sur
la Golden Dawn, Aleister Growley et
la Franc- Maçonnerie.
ENTIE1X : est envieux qui ment, omet et
se tait sur tout sujet et point de détail
qu'il veut garder secret. Se dit
surtout des alchimistes qui falsifient
leurs descriptions concernant les opérations
de laboratoire.
Boom des échanges Cette information
a tout a fait sa
américano-soviétiques place dans Carmen
Les échanges entre les Etats-Unis et Galli. dans la mêles
pays communistes ont augmenté _„__ *» „-,-, _ _„_
de 43,2 % en 1984 pour atteindre SUre OU e } Ie Seffl -
12,4 milliards de dollars, indique un blé tout & fait
rapport publié par la commission du contradictoire
commerce international des Etats- _ , .
Unis. Ces échanges se sont soldés avec les CtXSCOUrs
par un excédent global de deux mil- politiques. En
liards de dollars en faveur des Etats- fait, comme le dit
Unis. __•'" _ ^ j.'i. j i
LIBERATION 09/04/85 le tltre de 1& pag6 ,»
"rien n'est simple 1 ^
et l'intention exprimée, si elle n'est
pas la réalité, en est un des moyens.
Séalité qui n'a rien à voir avec ce qui
est perçu communément•
L'abbé raciste se défroque
L'abbé Lucien Chavoutier, curé
d'Aigneblanche (Savoie), qui avait été
condamné en janvier à S 000 F
d'amende pour provocation à la haine
et à la discrimination raciale, a
décidé de quitter l'Eglise. Historien,
directeur de collections et docteur en
théologie, l'abbé Chavoutier, SI ans,
écrit aussi dans un hebdomadaire, la
Savoie. Il avait été poursuivi par la
LICRA et la communauté juive de
Savoie et condamné à 5 000 F
d'amende à la suite d'un article intitulé
« le virus de Fusalp enfin isolé »
et ayant trait aux religieux juifs du
Refuge, alors propriétaires de la fabrique
d'anoraks. L'abbé Chavontler
a fait appel du jugement de la Cour
de Chambéry doit rendre son arrêt
*»«• LI1EBATION
Mercredi 12 juin 1985
Extrait de :
LE MONDE 12/05/85
Le 8 juin 1984, dans la Savoie,
l'ex-prêtre avait écrit à propos du
groupe Le refuge qui venait de
racheter l'entreprise de vêtements
de ski Fusall : « Ce groupe de juifs
religieux animé par des rabbins fait
vivre des œuvres d'éducation. Trois
mille élèves sévèrement sélectionnés
par la jeune élite juive française y
apprennent à devenir des chefs spécialisés,
selon les dons propres à la
race, dans la gestion commerciale et
l'animation d'entreprises. »
M. Lucien Chavoutier souligne,
cette semaine, dans l'hebdomadaire
savoyard que son évêque n'a pris
contre lui aucune mesure. «Au
contraire, il a multiplié les démarches
pour dégonfler l'affaire qui
m'opposait aux juifs et me retenir. »
C.F.
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Corneilles agressives
BELGRADE. - Des corneilles ont
attaqué-quatre personnes ces derniers
jours en plein centre de la ville
olympique de Sarajevo, selon le
quotidien de Belgrade « Novosti ».
Une employée des P.T.T. a été littéralement
jetée à terre par une corneille
qui lui a porté plusieurs coups
à la tête, la blessant gravement,
raconte le journal. L'employée a été
poursuivie par le volatile.
Les habitants de Sarajevo ont
remarqué la présence dans leur ville
d'un nombre inhabituel de corneilles
qui, dans un concert assourdissant,
fondent souvent sur les passants.