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103/104 : Colloque 2003, etc. - Société des Amis d'Alfred Jarry

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Michel Gazeau<br />

— 30 mai :<br />

« c'est parce que le repos fait partie de la cure que je diète, donc soyez<br />

pleinement rassuré ; d'ailleurs votre science en médecine vous avait averti<br />

avant moi qu'il n'y avait aucun danger. [...] En l'état de fatigue où j'étais, je<br />

risquais peut-être, non d'en mourir, évidemment, mais de n'en pas revenir<br />

avec le cerveau intact. [...]; vous m'avez fait l'honneur de me traiter en<br />

« collègue » quoique non diplômé et indigne. [...] vous êtes vraiment...un<br />

très savant médecin. [...]<br />

P.-S. [...] Dans toutes les lettres précédentes vous n'avez eu en somme que<br />

le journal <strong>des</strong> divagations de la maladie. Cela peut amuser un médecin,<br />

comme observation. » (au Dr Saltas; Pléiade, O. C, t. III, p.624.)<br />

— 30 mai : « Grande crise cérébrale — qui excusait littérature exagérée —<br />

passée — Guérison assurée — Avec repos — Excuses [...] » (Télégramme à<br />

Rachilde; Pléiade, O. C, t.III, p. 623.)<br />

— 8 juin : « Le Dr Bucquet, qui est le "merdecin de famille" souhaité me dit<br />

qu'il est plus dangereux pour moi de remettre la main à la plume que de prendre<br />

n'importe quel excitant. » (à Alfred Vallette ; Pléiade, O. C, t. III, p. 628.)<br />

— 10 juin : «Je ressors de la maladie (qui n'était qu'un besoin de repos) avec<br />

<strong>des</strong> forces neuves... » (à Alfred Vallette et Rachilde ; Pléiade, O. C, t. III, p. 630.)<br />

— 13 juillet :<br />

« Que me demandait-on? de vivre! Je suis fier, comme vous dites, d'avoir<br />

réalisé ce miracle. [...] Le Dr Bucquet n'avait jamais prescrit que <strong>des</strong><br />

reconstituants sous toutes les formes... Je ne crois pas aux merdecins...<br />

ayant inventé trop de merdecines pour y croire mais je me médicamentais<br />

avant les ordonnances. » (à Alfred Vallette; Pléiade, O. C, t. III, p. 632.)<br />

— 13 août : « <strong>Jarry</strong> va beaucoup mieux moralement. Physiquement il est<br />

encore bien faible. Cependant le gonflement <strong>des</strong> pieds et <strong>des</strong> jambes a fortement<br />

diminué [...] » (Claire Demolder à Fontainas, in Henri Bordillon, Gestes<br />

et Opinions, p. 158.)<br />

— novembre 1906 :<br />

88<br />

«Revenu de Laval [...] parlait comme le fantôme de lui-même, [...] face<br />

blême [...] yeux creux [...] ne pouvait voir un « merdecin » parce que ces<br />

bouffres-là l'avaient drogué pour l'examiner de près [...] Il était tellement<br />

saturé d'éther qu'on le devinait avant de le voir. Il marchait dans une<br />

espèce d'hallucination. » (Rachilde, Le Surmâle de Lettres, pp. 214-215)

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