103/104 : Colloque 2003, etc. - Société des Amis d'Alfred Jarry

Michel Gazeau
la convalescence en plein, la peau nous pèle comme après la fièvre typhoïde. »
[desquamation qui, classiquement n'est pourtant pas majeure] (à A.Vallette, 25
juin 1907 ; Pléiade, O. C, t. III, p. 660), « La toiture croula sur les typhoïdiques,
qu'on évacua dans les corridors d'un hospice d'accoucheuses. » (Les Jours et
les Nuits, p. 788), en comparant température et pouls [1906-07]— cette maladie
étant caractérisée par une « dissociation pouls-température » ?
— deux pathologies intriquées (?) : la première, en relation avec ses difficultés
personnelles, qui préexistaient, et qu'évoque cette assertion de
Charlotte : « Il fait de longues promenades... »; la seconde, stupeur et obnubilation
avec possible délire : le tuphos de la typhoïde, les deux s'étant exacerbées
réciproquement.
— mai : décès (subit) de sa mère.
— juillet : troisième échec à son concours.
— 1893 : année de sa classe de mobilisation; obtention d'une dispense en sa
qualité d'étudiant.
1893- 1894
— début aux mardis de Rachilde :«[...] musclé, [...] dans une tenue de bicycliste,
me parut un animal dangereux [...] masque pâle, [...] moustache couleur
de suie, yeux noirs [...], regards d'oiseau de nuit, [...] dents de loup,
[...] affectait un profond mépris de la femme [...] » (Rachilde, Le Surmâle de
Lettres, pp. 16-17.)
— début 1894 : début de la grande consommation d'alcool.
— avril 1894 : échec à la licence ès Lettres (V e session).
— mai 1894 : oncle, Julien-René, malade, meurt (juin). « Et n'étant pas
très bien, je suis parti en touriste pour la Bretagne, avec Pont-Aven pour
centre — auprès de Filiger et Gauguin. » (à A.Vallette, juin, Hôtel Gloanec,
Pont-Aven, Pléiade, O. C, t. 1, p. 1039).
— juillet 1894 : inscrit, ne se représente pas au concours (c'eût été la quatrième
fois.)
— octobre 1894 : éliminé à la licence ès Lettres. « Ne voulait pas devenir
professeur; c'était bien assez d'avoir été élève, disait-il. » (Souvenirs de
Charlotte.)
— rupture avec L.-P. Fargue qui prit conscience de cet état maladif.
Service militaire
1894- 1895
— reconnu apte au service armé.
— 13 novembre 1894 : Laval, Caserne Corbineau, dans l'infanterie, « la caserne
des Corneilles » (Les Jours et Les Nuits).
— « Influenza » (qui préexistait), « Prétexte, sans cesse renouvelé, aux exemp-
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