103/104 : Colloque 2003, etc. - Société des Amis d'Alfred Jarry

Errata
TROIS COQUILLES sont à corriger
dans la préface de l'édition de
Messaline publiée par A Rebours (Lyon,
2002).
Page 13, 3 e ligne avant la fin, lire :
« du foyer » et non « du loyer » (Mnester
n'est pas locataire du cirque).
Page 14, ligne 3, lire « l'infini (oo) » et
non « l'infini (oo) ».
Page 15, pour « l'Hystérie et révolution
humaine » lire « l'Hystérie et évolution
humaine ».
Contrairement à ce qui est dit dans le
n° 11 des Carnets trimestriels du Collège
de 'Pataphysique (15 mars 2003), les
annotations du texte de Jarry n'ont pas
été rédigées par Paul Edwards, elles sont
de l'éditeur, comme cela est clairement
indiqué page 147. Le compte rendu du
Collège de 'Pataphysique est d'ailleurs
quelque peu hermétique quand il dit que
l'annotateur « fait des Romains du haut
Empire des sans-culottes », car il fallait
déjà avoir lu la perle commise par l'éditeur
: « Un supplice traditionnel infligé
aux complices d'adultère consistait en
l'introduction d'un muge dans le pantalon.
» (p. 155.) Le poisson servait tout
simplement de pal.
P. Ed.
Texticules
Notules et
témoignages
Les Yeux de Faustroll
« [...] les yeux, deux capsules de simple
encre à écrire, préparée comme
l'eau-de-vie de Dantzick, avec des
spermatozoïdes d'or dedans. »
Faustroll, O. C. I, p. 659.
POUR bien voir, pour bien écrire, il
faut être ivre... de vérité et d'absolu.
On glosera selon sa personnelle alchimie
les symboles d'or et d'alcool, mais
on notera surtout que Jarry se tient aux
faits quant à l'eau-de-vie de Dantzick qui
était effectivement pailletée d'or, comme
en témoigne un auteur que Jarry n'ignorait
pas : « un négociant de Liibeck lui
préparait [à des Esseintes] un papier à
chandelle perfectionné, bleuté, sonore,
un peu cassant, dans la pâte duquel les
fétus étaient remplacés par des paillettes
d'or semblables à celles qui pointillent
l'eau-de-vie de Dantzick. » Si nous citons
ce passage d'À Rebours (chapitre 12),
plutôt qu'une entrée d'encyclopédie,
c'est que les « fétus » de Huysmans semblent
avoir été remplacés par les « spermatozoïdes
» de Jarry, selon un vulgaire
calembour. Soit - la lettre est littérature
-, mais plus prosaïquement, pour Jarry,
l'œil tout entier est assimilable à un spermatozoaire,
puisqu'il parle d'un hibou
mâle « qui s'envole par la cheminée avec
l'œil [du cadavre] d'où pend le nerf optique
comme la queue d'un spermatozoaire.
» (O. C. I, p. 235.) La comparaison
153