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Rapport - Cours en Ligne - AgroParisTech

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Institut National Agronomique Paris-Grignon<br />

Départem<strong>en</strong>t AGER<br />

Agronomie Environnem<strong>en</strong>t<br />

16, rue Claude Bernard<br />

75231 Paris Cedex 05<br />

Initiation à l’ingénierie de projet<br />

« Enjeux et stratégies pour les productions végétales :<br />

perspectives au plan régional »<br />

LE DÉVELOPPEMENT DE LA CHASSE<br />

EN MEUSE:<br />

une opportunité pour les<br />

agriculteurs?<br />

Etude réalisée par les étudiants de 2 ème année de l’INA P-G :<br />

Alice BELOT<br />

Magali JOUVEN<br />

Marie LOUVRADOUX<br />

Cécilia MAYO<br />

Eric ORIOL<br />

* Février – Mars 2001 *


AVERTISSEMENT<br />

Ce rapport, rédigé par les étudiants de deuxième année de l’INA-PG, conclut une<br />

séqu<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de 2 mois axée sur l’initiation à l’ingénierie de projet (INIP),<br />

intitulée « Enjeux et stratégies pour les productions végétales : perspectives au plan<br />

régional ».<br />

En 2001, cette INIP s’est déroulée dans le Barrois de la Meuse. La démarche<br />

adoptée pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> cette étude compr<strong>en</strong>d deux étapes. Tout d’abord, la réalisation<br />

d’un diagnostic de l’agriculture dans le Barrois, à partir de l’analyse du milieu<br />

physique et du contexte économique, d’<strong>en</strong>quêtes auprès d’exploitants agricoles et<br />

d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec les part<strong>en</strong>aires institutionnels de l’agriculture. Ce diagnostic débouche<br />

sur des constats sur lesquels nous nous sommes appuyés pour <strong>en</strong>visager différ<strong>en</strong>ts<br />

scénarios d’évolution des exploitations agricoles, des productions végétales ou de leur<br />

transformation, de l’aménagem<strong>en</strong>t de l’espace. Parmi ceux-ci, nous <strong>en</strong> avons ret<strong>en</strong>u six,<br />

constituant des avant-projets, m<strong>en</strong>és par petits groupes d’étudiants, dans l’objectif de<br />

contribuer à faire évoluer l’agriculture du Barrois <strong>en</strong> fonction des atouts, des contraintes<br />

et des <strong>en</strong>jeux de l’agriculture dans cette petite région. Ce rapport est le docum<strong>en</strong>t de<br />

restitution d’un des six projets.<br />

Nous t<strong>en</strong>ons à attirer l’att<strong>en</strong>tion du lecteur sur le fait qu’il s’agit là d’une initiation<br />

au projet d’ingénieur, dont l’objectif est avant tout pédagogique. Ce docum<strong>en</strong>t ne<br />

prés<strong>en</strong>te donc pas les conclusions définitives d’un projet, mais ébauche des solutions et<br />

des perspectives selon le point de vue des étudiants. D’autre part, certaines hypothèses de<br />

travail n’ont pas été discutées <strong>en</strong> profondeur par manque de temps. Cep<strong>en</strong>dant, il nous<br />

semble que par la méthodologie développée, l’analyse des productions végétales sur la<br />

petite région d’étude et les perspectives proposées, ce docum<strong>en</strong>t intégralem<strong>en</strong>t conçu<br />

par les étudiants peut intéresser les acteurs du développem<strong>en</strong>t local.<br />

Remerciem<strong>en</strong>ts<br />

L’équipe <strong>en</strong>seignante<br />

Stéphane de Tourdonnet<br />

Thierry Doré<br />

Jean Roger-Estrade<br />

Les <strong>en</strong>seignants du Départem<strong>en</strong>t AGER (Agronomie et Environnem<strong>en</strong>t) de l’INA-PG<br />

ainsi que les étudiants qui ont réalisé cette étude<br />

ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à remercier toutes les personnes qui les ont aidé dans leur démarche<br />

<strong>en</strong> acceptant de répondre à leurs questions.<br />

Ils ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t à remercier les membres du GVA de la Vallée de la Saulx et son<br />

Présid<strong>en</strong>t, Jean-Pierre Arnould, qui ont largem<strong>en</strong>t contribué au succès de cette opération.


Sommaire<br />

Introduction page. 1<br />

I - La chasse <strong>en</strong> Meuse et dans le Barrois p. 2<br />

1) Le territoire p. 2<br />

2) Les acteurs de la chasse <strong>en</strong> Meuse p. 3<br />

3) Les problèmes et limites de la chasse <strong>en</strong> Meuse et dans le Barrois p. 5<br />

II - L'organisation de la chasse p. 7<br />

1) La chasse <strong>en</strong> Meuse, un problème de partialisation des territoires p. 7<br />

2) L’ONF et Actéon <strong>en</strong> pays d’Argonne, la chasse dans un programme de<br />

développem<strong>en</strong>t touristique p. 8<br />

3) Une réponse à ce qu’il serait possible de faire dans le Barrois p. 9<br />

4) Différ<strong>en</strong>tes formules "week-<strong>en</strong>d chasse" possibles p. 10<br />

III - Aménagem<strong>en</strong>ts pour la chasse p. 12<br />

A) Aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques de la plaine<br />

1) Les <strong>en</strong>jeux p. 12<br />

2) Les aménagem<strong>en</strong>ts réalisables p. 12<br />

3) Les contrats qui <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t ces aménagem<strong>en</strong>ts p. 18<br />

4) Le coût et les subv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés par ces aménagem<strong>en</strong>ts p. 18<br />

5) Conclusion p. 20<br />

B) L’élevage de petit gibier<br />

1) Pourquoi de telles structures ? p. 20<br />

2) Choix du gibier d’élevage p. 21<br />

3) Un exemple d'élevage produisant 500 faisans adultes par an p. 22<br />

4) Bilan pour l’atelier « élevage de petit gibier » p. 24<br />

C) Mise <strong>en</strong> place d'un gîte rural<br />

1) Développem<strong>en</strong>t des gîtes ruraux et de chasse dans le Barrois p. 25<br />

2) Les étapes de l’établissem<strong>en</strong>t d’un gîte p. 26<br />

3) Etude de r<strong>en</strong>tabilité d’aménagem<strong>en</strong>t d’un gîte p. 27<br />

4) Conclusion p. 29<br />

Conclusion p. 30<br />

Bibliographie p. 31<br />

Annexes p. 32


Introduction<br />

La France compte plus de 1 500 000 chasseurs. Même si cette activité est <strong>en</strong> constante<br />

diminution et concerne des personnes de plus <strong>en</strong> plus âgées, elle est tout de même<br />

importante si on la compare au nombre de chasseurs <strong>en</strong> Europe (plus de 6,1 millions).<br />

De plus, chaque chasseur dép<strong>en</strong>se <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 6 500 francs par an ce qui représ<strong>en</strong>te<br />

un total au niveau national de 6.4 milliards de francs par an, et la chasse génère <strong>en</strong>viron<br />

6 500 emplois à temps plein. Loisir mal considéré depuis quelques années, la chasse a<br />

un rôle primordial dans la gestion cynégétique et la protection de la forêt. Elle est aussi<br />

très diversifiée <strong>en</strong> fonction de la végétation, du milieu et donc des régions (chasse à<br />

courre, au canard et autre gibier d'eau, chasse au sanglier, au cerf...).<br />

La Meuse a un grand pot<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> terme de chasse mais qui est actuellem<strong>en</strong>t sous<br />

exploité. Les chasseurs extérieurs au départem<strong>en</strong>t sont attirés par la chasse <strong>en</strong> Meuse<br />

mais ils ne rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> général qu’une journée car il n’existe ni les structures d’accueil ni la<br />

diversité de gibier nécessaire. De plus la chasse est parfois mal connue ou mal perçue<br />

par les agriculteurs, qui pourrai<strong>en</strong>t pourtant <strong>en</strong> tirer profit. C’est dans cette optique que<br />

nous abordons ce projet : informer les g<strong>en</strong>s sur les pot<strong>en</strong>tiels de chasse et de<br />

développem<strong>en</strong>t local <strong>en</strong> Meuse, qu’ils soi<strong>en</strong>t chasseurs, agriculteurs ou autre et décrire<br />

toutes les possibilités qui sont offertes, <strong>en</strong> particulier <strong>en</strong> matière d’aménagem<strong>en</strong>ts.<br />

Dans un premier temps, nous analyserons la situation actuelle de la chasse <strong>en</strong> Meuse,<br />

ses particularités et ses contraintes afin de réaliser un diagnostic de la chasse <strong>en</strong> Meuse.<br />

Dans une deuxième partie nous nous attacherons à définir comm<strong>en</strong>t s’organise la chasse<br />

<strong>en</strong> Meuse, quelles sont les organisations existantes qui peuv<strong>en</strong>t s’appliquer dans la<br />

Meuse ; le but de cette partie est d’élaborer des formules de chasse <strong>en</strong>visageables dans<br />

la Meuse. Enfin dans une dernière partie, nous décrirons les aménagem<strong>en</strong>ts permettant<br />

un développem<strong>en</strong>t de la chasse. Nous <strong>en</strong>visagerons différ<strong>en</strong>tes possibilités:<br />

aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques dans la plaine, atelier d'élevage de petit gibier, création<br />

d'un gîte rural ou d'autres formes de prestations hôtelières.<br />

Page 1


I) La chasse <strong>en</strong> Meuse et dans le Barrois<br />

1) Le territoire<br />

a) Un territoire boisé riche <strong>en</strong> gros gibier<br />

227 597 ha soit près de 37% de la Meuse sont des forêts. 45% d'<strong>en</strong>tre elles sont<br />

communales, 20% domaniales et 35% privées. Les zones les plus boisées sont les Côtes<br />

de Meuse (93 555 ha), suivies du Barrois (59 968 ha), de la Woëvre (32 405 ha) puis de<br />

l'Argonne (22 323 ha). En Côtes de Meuse et <strong>en</strong> Woëvre les forêts sont majoritairem<strong>en</strong>t<br />

communales, alors qu'elles sont plutôt privées dans le Barrois et l'Argonne (Annexe I/1 et<br />

I/2).<br />

Le hêtre et le chêne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t à eux deux 50% des ess<strong>en</strong>ces forestières; vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>suite le sapin pectiné et l'épicéa. Le mélange futaie feuillue - taillis est la structure<br />

prédominante des forêts meusi<strong>en</strong>nes. On trouve égalem<strong>en</strong>t des futaies feuillues ou<br />

résineuses. Ces structures forestières sont largem<strong>en</strong>t favorables au grand gibier, qui<br />

abonde (Annexe I/3).<br />

Les forêts meusi<strong>en</strong>nes abrit<strong>en</strong>t dans l’<strong>en</strong>semble <strong>en</strong>viron 30 000 chevreuils, 25 000<br />

sangliers, et 500 à 1000 cerfs. Elles constitu<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t un patrimoine<br />

cynégétique considérable. Pour bi<strong>en</strong> gérer celui-ci, le territoire meusi<strong>en</strong> a été divisé <strong>en</strong><br />

massifs, qui sont <strong>en</strong> fait des régions définies <strong>en</strong> fonction des espèces et telles que les<br />

mouvem<strong>en</strong>ts de population d’une zone à l’autre sont négligeables. On compte dans le<br />

départem<strong>en</strong>t 56 massifs chevreuil et 14 massifs sanglier (le sanglier se déplace plus, et<br />

l’unité de gestion cynégétique est dong plus vaste pour lui).<br />

b) Les zones cultivées, pauvres <strong>en</strong> gibier<br />

Les zones <strong>en</strong> culture représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 60% du territoire meusi<strong>en</strong>, soit 370 000 ha.<br />

Les cultures dominantes sont le blé, l’orge, le colza et le maïs. Elles abrit<strong>en</strong>t du petit<br />

gibier <strong>en</strong> très faible nombre : l’abs<strong>en</strong>ce de haies, la grande taille des parcelles, combinée<br />

au manque de variété des assolem<strong>en</strong>ts sont autant de caractéristiques défavorables à<br />

faisans, cailles, perdrix et lièvres. Une forte prédation de la part des r<strong>en</strong>ards, des rapaces<br />

et des mustélidés freine par ailleurs le développem<strong>en</strong>t du petit gibier. Des<br />

aménagem<strong>en</strong>ts simples peuv<strong>en</strong>t aider à rétablir un équilibre faunique dans les plaines, et<br />

à réintroduire avec succès des espèces de petite taille (voir chapitre III). Etant donnée la<br />

pénurie de petit gibier, des lâchers de reproducteurs au printemps ou d’animaux de tir 2<br />

jours avant l’ouverture de la chasse sont parfois pratiqués.<br />

Enfin, on peut signaler la prés<strong>en</strong>ce de gibier d’eau, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des colverts, au Nord<br />

et à l’Est de la Meuse.<br />

Page 2


c) Quelle chasse <strong>en</strong> Meuse ?<br />

La chasse <strong>en</strong> Meuse est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t une chasse au gros gibier. Le plan de chasse<br />

établi par le « comité départem<strong>en</strong>tal de la faune sauvage » était pour la saison<br />

2000/2001 :<br />

❧ 12 234 chevreuils<br />

❧ 12 059 sangliers<br />

❧ 292 cerfs<br />

Ces chiffres sont c<strong>en</strong>sés représ<strong>en</strong>ter 30% <strong>en</strong>viron des populations totales, dont on<br />

évalue approximativem<strong>en</strong>t le nombre par comptage partiel puis extrapolation à<br />

l’<strong>en</strong>semble du territoire. Juste avant la saison de chasse, des bracelets sont attribués aux<br />

dét<strong>en</strong>teurs de permis de chasse ; ces bracelets seront posés sur l’animal tué ; ils<br />

constitu<strong>en</strong>t une forme de « taxe à la chasse », mais surtout un outil de suivi.<br />

Les dates d’ouverture pour la chasse au gros gibier étai<strong>en</strong>t, pour la saison 2000/2001 :<br />

❧ chevreuil du 1er juin 8h au 4 février 17h<br />

❧ sanglier du 15 août 8h au 4 février 17h<br />

❧ cerf du 1er septembre 8h au 4 février 17h<br />

Le tir d’été se fait à l’approche ou à l’affût, et dès fin septembre (ouverture générale de la<br />

chasse) on peut choisir de chasser à l’affût, à l’approche ou <strong>en</strong> battue. On chasse au<br />

maximum 2 jours par semaine ; l’idéal pour le retour du gibier serait un temps de retour<br />

de 15 jours sur le même massif.<br />

Il n’existe pas de plan de chasse pour le petit gibier <strong>en</strong> Meuse. Les périodes de chasse au<br />

petit gibier sont courtes, ce qui constitue une contrainte pour les év<strong>en</strong>tuels lâcher de<br />

gibier. Les dates pour la saison 2000/2001 étai<strong>en</strong>t :<br />

❧ lièvre du 8 septembre au 15 octobre (5 semaines)<br />

❧ perdrix grise du 24 septembre au 15 octobre (3 semaines)<br />

❧ faisan, caille, lapin du 24 septembre au 24 décembre (3 mois)<br />

2) Les acteurs de la chasse <strong>en</strong> Meuse<br />

a) L’ONC (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage)<br />

L’ONC a pour mission de réaliser des études, des recherches et des expérim<strong>en</strong>tations<br />

pour la conservation, la restauration et la gestion de la faune sauvage et de ses habitats.<br />

Elle agit aussi dans le but de valoriser ce patrimoine naturel par la chasse. Dans cette<br />

optique, elle fait respecter la réglem<strong>en</strong>tation relative à la chasse et collabore avec la FDC<br />

pour les questions relatives à son domaine.<br />

b) La FDC (Fédération Départem<strong>en</strong>tale des Chasseurs)<br />

La FDC collabore avec l’ONC pour la gestion du patrimoine cynégétique ; elle a aussi<br />

pour rôle de conduire des actions d’information, d’éducation et d’appui technique aux<br />

Page 3


chasseurs et aux métiers de la chasse ; Enfin, elle opère pour prév<strong>en</strong>ir les dégâts des<br />

sangliers et du gros gibier, et assurera les indemnisations selon un barème départem<strong>en</strong>tal<br />

à partir de juillet 2001.<br />

c) L’ONF (Organisation Nationale des Forêts)<br />

L’ONF, <strong>en</strong> plus de son rôle de conservation, reboisem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des zones<br />

sylvicoles, intervi<strong>en</strong>t dans la gestion de la chasse. Elle a <strong>en</strong> effet un avis sur le plan de<br />

chasse des forêts domaniales et communales. De plus, l’ONF est gestionnaire direct de<br />

3000 ha de forêt domaniale autour de Verdun, classée <strong>en</strong> zone rouge.<br />

d) Les ACCA (Associations Communales de Chasse Agréée)<br />

Seulem<strong>en</strong>t 300 communes sur 500 sont pour l’instant <strong>en</strong> ACCA, mais la Meuse est un<br />

départem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ACCA obligatoires. Les ACCA sont un outil performant pour une<br />

meilleure gestion cynégétique, car elles réuniss<strong>en</strong>t des terres morcelées <strong>en</strong> des espaces<br />

vastes et cohér<strong>en</strong>ts. La gestion des terres devi<strong>en</strong>t plus facile, et d’autant plus qu’il existe<br />

un interlocuteur privilégié, le présid<strong>en</strong>t de l’ACCA. Enfin, 10% du territoire de l’ACCA<br />

peut ainsi être maint<strong>en</strong>u <strong>en</strong> réserve obligatoire pour régénérer faune et flore.<br />

e) Les chasseurs<br />

Ils sont 7000 dans le départem<strong>en</strong>t, et de moins <strong>en</strong> moins liés au monde agricole. 3000<br />

vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’ailleurs ; parmi eux, on compte un bon nombre de marnais, des habitants de<br />

la couronne parisi<strong>en</strong>ne et quelques étrangers (Belges, Luxembourgeois). Ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

principalem<strong>en</strong>t le week-<strong>en</strong>d, arriv<strong>en</strong>t le matin et repart<strong>en</strong>t le soir même. Les chasseurs du<br />

Nord-Est de la France vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Meuse à la recherche du naturel ; les chasseurs<br />

« parisi<strong>en</strong>s », par contre , sembl<strong>en</strong>t surtout soucieux de tirer.<br />

Les chasseurs particip<strong>en</strong>t financièrem<strong>en</strong>t à la chasse à plusieurs niveaux ; voici des<br />

exemples de participations pour un chasseur :<br />

❧ Permis de chasse départem<strong>en</strong>tal (<strong>en</strong>viron 1000F pour une saison)<br />

❧ Location des terres (250 à 1000F)<br />

❧ Participation aux bracelets (par exemple 300 à 360F par sanglier tué)<br />

L’accueil de chasseurs étrangers à la Meuse est une occasion à saisir pour dynamiser<br />

l’économie locale.<br />

f) Les agriculteurs<br />

Les agriculteurs possédant plus de 60 ha d’un seul t<strong>en</strong>ant et possédant un droit de<br />

chasse peuv<strong>en</strong>t se retirer de l’ACCA, organiser et gérer la chasse sur leurs terres.<br />

Les agriculteurs qui ne sont pas <strong>en</strong> mesure de se retirer de l’ACCA peuv<strong>en</strong>t tout de<br />

même profiter de la chasse : de nombreux aménagem<strong>en</strong>ts simples sur leurs terres<br />

bénéfici<strong>en</strong>t de subv<strong>en</strong>tions ou indemnisations intéressantes de la part de FDC et<br />

chasseurs (voir chapitre III).<br />

Par ailleurs, les agriculteurs peuv<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> place des structures annexes à la chasse<br />

telles un gîte, une auberge ou un élevage de petit gibier, qui constitu<strong>en</strong>t une source de<br />

rev<strong>en</strong>u secondaire. Ces aménagem<strong>en</strong>ts ont le mérite de dynamiser globalem<strong>en</strong>t<br />

Page 4


l’économie du départem<strong>en</strong>t (plus de chasse et de tourisme v<strong>en</strong>te des produits locaux,<br />

remplissage des gîtes et auberges, valorisation du patrimoine naturel et historique<br />

<strong>en</strong>trée d’arg<strong>en</strong>t dans le départem<strong>en</strong>t)<br />

g) La DDAF (Direction Départem<strong>en</strong>tale de l’Agriculture et des Forêts)<br />

La cellule forestière de la DDAF applique la politique forestière du gouvernem<strong>en</strong>t et<br />

organise la gestion des forêts privées ou publiques.<br />

La cellule chasse est un intermédiaire <strong>en</strong>tre chasseurs et agriculteurs pour les questions<br />

juridiques et de gestion du patrimoine cynégétique.<br />

3) Les problèmes et limites de la chasse <strong>en</strong> Meuse et dans le Barrois<br />

a) Limitation des fusils dans les forêts domaniales<br />

Les forêts domaniales sont riches <strong>en</strong> gibier, vastes et par conséqu<strong>en</strong>t intéressantes pour<br />

la chasse. Elles sont louées pour 12 ans à un prix élevé, donc souv<strong>en</strong>t par des étrangers<br />

au départem<strong>en</strong>t. Malheureusem<strong>en</strong>t, ces forêts dites « soumises » sont associées à un<br />

cahier des charges très strict qui fixe le nombre maximum de fusils, c’est à dire le<br />

nombre maximum de chasseurs pouvant pénétrer dans la forêt. Ce nombre est très<br />

variable, mais toujours faible : par exemple de l’ordre de 17 à 25 fusils pour 1400 ha.<br />

Ceci a le mérite de préserver l’habitat, mais constitue un frein important à la chasse <strong>en</strong><br />

forêt. D’où l’intérêt de développer la chasse <strong>en</strong> plaine, où il n’existe pas de limitation de<br />

fusils.<br />

Les forêts communales ont un statut semblable à celui des forêts domaniales, mais elles<br />

sont plus petites, souv<strong>en</strong>t moins riches <strong>en</strong> gibier, et louées moins cher à des g<strong>en</strong>s locaux.<br />

b) Les ACCA : un pas <strong>en</strong> avant ou <strong>en</strong> arrière ?<br />

Les forêts communales sont parfois louées à l’ACCA ; les forêts privées <strong>en</strong> font souv<strong>en</strong>t<br />

partie. Les zones boisées sous la tutelle de l’ACCA cess<strong>en</strong>t d’être une source directe de<br />

rev<strong>en</strong>u. En effet, les terres de l’ACCA ne peuv<strong>en</strong>t être louées aux chasseurs : seuls des<br />

personnes invitées, dont 10% d’étrangers au départem<strong>en</strong>t, sont autorisées à y chasser.<br />

Cette disposition limite sans aucun doute les spéculations.<br />

De plus, les ACCA ont été créées dans un esprit positif, mais elles ont causé un certain<br />

mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t car les propriétaires se sont vus retirer leur droit de chasse et sans bi<strong>en</strong><br />

compr<strong>en</strong>dre le pourquoi, ils ne peuv<strong>en</strong>t plus gérer l’accès des chasseurs sur leurs terres.<br />

Dans cette situation, c’est dans la mise <strong>en</strong> place de structures annexes à la chasse (voir<br />

chapitre IV) que réside une source pot<strong>en</strong>tielle de bénéfices liés à la chasse. Une situation<br />

à priori déplaisante pour les exploitants peut ainsi être utilisée à leur avantage.<br />

c) La chasse <strong>en</strong> Meuse souffre d’un manque de diversité<br />

Page 5


La Meuse est très appréciée pour son abondance <strong>en</strong> gros gibier, mais il est difficile, voire<br />

impossible, d’organiser une chasse au gros gibier sur 2 jours consécutifs : les chi<strong>en</strong>s sont<br />

fatigués, les chasseurs sont las, il faut changer de massif… Par contre, il est possible de<br />

conjuguer différ<strong>en</strong>tes chasses sur plusieurs jours : chasse <strong>en</strong> forêt au gros gibier, chasse<br />

au petit gibier <strong>en</strong> plaine, chasse au gibier d’eau… La rareté du petit gibier <strong>en</strong> Meuse pose<br />

alors un problème, qui peut être contourné à court terme par l’élevage <strong>en</strong> vue de lâcher<br />

(voir chapitre IV) et à plus long terme par la réintroduction de reproducteurs<br />

accompagnée d’ aménagem<strong>en</strong>ts appropriés (voir chapitre III).<br />

d) Les limites de la gestion cynégétique<br />

Les plans de chasse sont établis pour atteindre un équilibre cynégétique optimum.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, ce qui est possible <strong>en</strong> théorie n’est pas toujours facile <strong>en</strong> pratique : le taux<br />

de réalisation du plan de chasse est parfois assez médiocre, voire insuffisant. Voici les<br />

résultats pour la saison 2000-2001 :<br />

❧ Chevreuil : 84% (satisfaisant)<br />

❧ Sanglier : 80% (<strong>en</strong>core faible étant donnée la surabondance de ces animaux)<br />

❧ Cerf : 52% (très faible, sans doute à cause d’un mauvais comptage des<br />

effectifs totaux au départ : comme il y a peu de cerfs, leur nombre est difficile à<br />

évaluer)<br />

Par ailleurs, pour maint<strong>en</strong>ir une population, il faudrait tuer autant d’adultes que de<br />

jeunes. Une réalisation moy<strong>en</strong>ne du plan de chasse accompagnée de l’abattage<br />

préfér<strong>en</strong>tiel des adultes peuv<strong>en</strong>t suffire à faire augm<strong>en</strong>ter une population. L’agrainage<br />

massif opère dans le même s<strong>en</strong>s : des sangliers mieux nourris sont plus prolifiques et<br />

atteign<strong>en</strong>t leur maturité sexuelle plus tôt.<br />

Des événem<strong>en</strong>ts ponctuels ou locaux peuv<strong>en</strong>t aussi être limitants. Par exemple, la<br />

tempête de décembre 1999 a causé la fermeture précoce de la chasse, d’où des taux de<br />

réalisation extrêmem<strong>en</strong>t mauvais cette saison-là. Le massif du Haut Juré, au sud de Bar-le-<br />

Duc, est un autre exemple. Il accueille beaucoup de prom<strong>en</strong>eurs, et est donc soumis à<br />

un cahier des charges extrêmem<strong>en</strong>t sévère : pas de chasse le week-<strong>en</strong>d ni le mercredi, et<br />

pas plus d’une fois par semaine, <strong>en</strong> utilisant uniquem<strong>en</strong>t la technique de la poussée<br />

sil<strong>en</strong>cieuse.<br />

e) Quand le gibier fait des dégâts<br />

Des limites des paragraphes précéd<strong>en</strong>ts, il résulte une efficacité de la chasse amoindrie<br />

par <strong>en</strong>droits, une prolifération du gibier, et des dégâts dans les parcelles cultivées. Le<br />

bilan des dégâts pour l’année 2000 s’élève pour la Meuse à 6 millions de francs, ce qui<br />

est considérable. Mais att<strong>en</strong>tion : « gros gibier, cultures abîmées » n’est valable que pour<br />

les parcelles près des bois, plantées <strong>en</strong> cultures « à risque », et dans le cas où les<br />

animaux serai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> surnombre ou s’ils sont poussés à sortir <strong>en</strong> masse de leur habitat.<br />

Pour lutter contre les dégâts, des barrières ne suffis<strong>en</strong>t pas. Un positionnem<strong>en</strong>t intellig<strong>en</strong>t<br />

des parcelles <strong>en</strong> maïs notamm<strong>en</strong>t, et des agrainages raisonnés, ainsi que d’autres<br />

aménagem<strong>en</strong>ts simples (voir chapitre III) peuv<strong>en</strong>t diminuer de beaucoup les risques de<br />

dommages.<br />

Page 6


II) L'organisation de la chasse<br />

Le développem<strong>en</strong>t de la chasse <strong>en</strong> Meuse <strong>en</strong> vue d’une filière de diversification et de<br />

dynamisme local s’affronte à deux contraintes majeures : le fractionnem<strong>en</strong>t du territoire<br />

de chasse et l’abs<strong>en</strong>ce de programme de développem<strong>en</strong>t touristique. Ainsi l’organisation<br />

des territoires de chasse est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t liée au découpage du départem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

ACCA, lesquelles ont leur propre gestion cynégétique. Quant à l’activité chasse ellemême,<br />

elle ne peut être <strong>en</strong>visagée à une échelle de tourisme de chasse que si un<br />

<strong>en</strong>semble de produits est développé <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec tous les acteurs locaux, dont les<br />

agriculteurs. L’exemple d’Actéon Pays d’Argonne <strong>en</strong> est une bonne démonstration.<br />

1) La chasse <strong>en</strong> Meuse, un problème de partialisation des territoires<br />

a) Les ACCA : prés<strong>en</strong>tation<br />

Quelque 300 communes sont <strong>en</strong> ACCA sur les 500 communes meusi<strong>en</strong>ne et de<br />

nombreuses mairies voi<strong>en</strong>t se mettre <strong>en</strong> place ce type de structure sur leur territoire.<br />

Leur surface varie globalem<strong>en</strong>t de 500 à 2000 ha.. Les ACCA permett<strong>en</strong>t avant tout de<br />

mieux contrôler les populations naturelles et les plans de chasse, mais aussi de créer un<br />

outil de communication avec les autres acteurs locaux. Cep<strong>en</strong>dant les ACCA prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

aussi des contraintes liées à une organisation limitée dans le temps et dans l’espace, ainsi<br />

qu’à un fonctionnem<strong>en</strong>t peu favorable à une chasse commerciale.<br />

b) Contrainte pour la gestion cynégétique<br />

D’une part, la gestion cynégétique a besoin d’être établie à long terme sur plusieurs<br />

milliers d’hectares; selon les conseils de la fédération de la chasse, chaque ACCA gère<br />

son territoire mais possède une certaine liberté. Elle peut aussi bi<strong>en</strong> décider de favoriser<br />

l’augm<strong>en</strong>tation de la d<strong>en</strong>sité de gibier que de maint<strong>en</strong>ir une population minimum par<br />

des prélèvem<strong>en</strong>ts massifs. Cep<strong>en</strong>dant les territoires gérés dépass<strong>en</strong>t rarem<strong>en</strong>t 2000 ha,<br />

et rest<strong>en</strong>t relativem<strong>en</strong>t restreints comparés à la taille des territoires occupés par le grand<br />

gibier. Il est donc difficile d’imaginer de mettre <strong>en</strong> place un programme de<br />

développem<strong>en</strong>t de la faune et d’obt<strong>en</strong>ir un réel suivi des populations naturelles à<br />

l’intérieur d’une seule ACCA et sans une politique plus globale et d’ét<strong>en</strong>due<br />

géographique plus large. Enfin, ces programmes doiv<strong>en</strong>t nécessairem<strong>en</strong>t être établis à<br />

long terme, sur 10 à 15 ans, ce qui n’est pas forcém<strong>en</strong>t une démarche <strong>en</strong>visagée par une<br />

ACCA.<br />

c) Contraintes <strong>en</strong> termes de chasse commerciale<br />

D’autre part, les structures des ACCA offr<strong>en</strong>t peu de souplesse sur les possibilités<br />

commerciales d’un produit chasse. Par le fait qu’elles ne peuv<strong>en</strong>t pas v<strong>en</strong>dre une<br />

journée de chasse à un chasseur extérieur à l’ACCA, mais qu’elles peuv<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t<br />

inviter ces chasseurs étrangers à la commune, il devi<strong>en</strong>t alors difficile d’<strong>en</strong>visager tirer un<br />

rev<strong>en</strong>u de cette activité. De plus, les ACCA n’étant pas toujours bi<strong>en</strong> perçues dans le<br />

milieu agricole, elles maîtris<strong>en</strong>t les aménagem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> milieu forestier mais non <strong>en</strong> zone<br />

cultivée. De ce fait, elles sont souv<strong>en</strong>t contraintes de délaisser les plaines peu giboyeuses<br />

car peu accueillantes.<br />

Page 7


2) L’ONF et Actéon <strong>en</strong> pays d’Argonne, la chasse dans un programme de<br />

développem<strong>en</strong>t touristique<br />

a) L’ONF et la forêt de Verdun<br />

Atouts de la forêt de Verdun<br />

L’exemple de l’ONF, gestionnaire direct d’une partie de la forêt de Verdun, est<br />

intéressant parce qu’il a développé un produit chasse commercial qui semble être<br />

prometteur.<br />

Cette forêt reste tout de même un cas particulier puisqu’elle est <strong>en</strong> zone rouge et qu’elle<br />

est donc réservée aux seules activités du tourisme, du bois et de la chasse. Les vestiges<br />

de la guerre empêch<strong>en</strong>t toute autre activité. Cette forêt possède une d<strong>en</strong>sité de gros<br />

gibier moy<strong>en</strong>ne : cerf, chevreuil et sanglier. De plus, sa taille importante de 9500 ha au<br />

total dont 3000 ha géré par l’ONF, est un autre atout.<br />

Organisation de la chasse à Verdun<br />

L’ONF, <strong>en</strong> tant qu’organisme commercial, dispose d’un territoire suffisamm<strong>en</strong>t important<br />

pour proposer des journées de chasse à des tarifs assez modestes (850 F la journée de<br />

chasse <strong>en</strong> battue), à n’importe quel chasseur, local ou non. L’objectif est d’offrir une<br />

chasse professionnelle de qualité, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la chasse au gros gibier <strong>en</strong> battue. Sur<br />

les 400 chasseurs accueillis par an, 150 vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de l’extérieur du départem<strong>en</strong>t, soit un<br />

apport de 200 000 francs <strong>en</strong>viron sur la v<strong>en</strong>te du produit chasse, sans compter l’impact<br />

sur l’économie local (hébergem<strong>en</strong>t et restauration) qui semble cep<strong>en</strong>dant être faible<br />

puisque les chasseurs ne rest<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t pas plus d’une journée sur le<br />

départem<strong>en</strong>t. Cette structure démontre qu’un produit commercial de chasse maîtrisé sur<br />

un grand territoire permet d’intéresser et d’attirer une cli<strong>en</strong>tèle de « chasseurs<br />

touristiques ». Elle demande cep<strong>en</strong>dant un <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t professionnel important qui lui<br />

donne une r<strong>en</strong>tabilité médiocre.<br />

Bilan<br />

Les problèmes majeurs r<strong>en</strong>contrés par cette structure concern<strong>en</strong>t la diversité et la qualité<br />

du produit de chasse offert. Il serait possible d’attirer une cli<strong>en</strong>tèle plus importante si<br />

plusieurs produits de chasse étai<strong>en</strong>t proposé (voir "propositions de week-<strong>en</strong>d chasse").<br />

Les critères de maîtrise du territoire dans sa globalité et de développem<strong>en</strong>t touristique<br />

sont donc indisp<strong>en</strong>sables pour <strong>en</strong>visager développer une chasse touristique.<br />

b) Actéon pays d’Argonne<br />

Prés<strong>en</strong>tation<br />

Cette association a pour objectif de développer l’économie locale au niveau rural par le<br />

tourisme. Ainsi, elle utilise les structures existantes d’accueil touristique pour développer<br />

des produits <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec ces acteurs locaux tels que les propriétaires de forêt, les<br />

sociétés de chasse et de pêche, les animateurs et éducateurs nature, les clubs hippiques<br />

et de randonnées. Les activités concern<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la randonnée, la chasse et la<br />

pêche… Les produits sont v<strong>en</strong>dus sur mesure « clé <strong>en</strong> main » à la demande du cli<strong>en</strong>t.<br />

Actéon pays d’Argonne s’appuie aussi sur la structure ACTEON nationale qui est à<br />

l’origine d’une charte de qualité dont les trois mots d’ordre sont "convivialité, auth<strong>en</strong>ticité<br />

et initiation". Cet organisme s’ori<strong>en</strong>te donc vers un tourisme global et permet ainsi de<br />

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toucher un public large et de médiatiser la chasse comme une activité de loisir ouverte<br />

aux citadins.<br />

Organisation des activités de chasse<br />

Les activités de chasse sont diversifiées autour de plusieurs types de gibier : gros et petit<br />

gibier, gibier d’eau, mais aussi autour de différ<strong>en</strong>ts types de chasse : <strong>en</strong> battue, à<br />

l’approche, <strong>en</strong> affût. Ainsi l’activité de chasse permet de toucher un grand public de<br />

chasseur et permet surtout d’étaler la période favorable à ces activités à plusieurs mois<br />

par an. La chasse à l’approche connaît d’ailleurs un <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t certain dû à son<br />

caractère sportif et difficile, à sa qualité <strong>en</strong> contact avec un professionnel, à sa réalisation<br />

p<strong>en</strong>dant les mois d’été à des horaires compatibles avec d’autres activités estivales.<br />

Bilan<br />

Selon un type chasse dont l’objectif n’est pas de tirer le maximum de gibier mais plutôt<br />

de prélever un gibier bi<strong>en</strong> défini et limité, on peut établir un pot<strong>en</strong>tiel de journée de<br />

chasse par surface. Ainsi, sur la forêt d’Argonne, giboyeuse, on estime ce pot<strong>en</strong>tiel à 300<br />

journées chasse pour 500 hectares. Ce qui représ<strong>en</strong>te avec une moy<strong>en</strong>ne de 800 francs<br />

par journée de chasse, la recette de 240 000 francs. Il est cep<strong>en</strong>dant utopique d’espérer<br />

atteindre un tel taux de fréqu<strong>en</strong>tation. Le problème majeur <strong>en</strong> fait n’est pas le nombre<br />

de journée-chasse que l’on peut offrir mais plutôt le nombre de chasseurs qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

effectivem<strong>en</strong>t profiter de la structure. Il s’agit donc plus d’un travail de promotion et<br />

d’adaptation de l’offre aux exig<strong>en</strong>ces de la demande. Dans ce s<strong>en</strong>s, l’organisation<br />

nationale d’Actéon et la diversité de ses activités lui confèr<strong>en</strong>t un avantage certain.<br />

Coupler la chasse et le tourisme est un avantage certain pour le développem<strong>en</strong>t local.<br />

3) Une réponse à ce qu’il serait possible de faire dans le Barrois<br />

Suite aux considérations précéd<strong>en</strong>tes, il est nécessaire d’<strong>en</strong>visager une réflexion sur trois<br />

niveaux d’organisation de la chasse :<br />

a) la gestion cynégétique<br />

Sur un point de vue cynégétique, l’organisation la plus efficace et réalisable est le<br />

Groupem<strong>en</strong>t d’Intérêt Cynégétique (GIC) pour le gros et le petit gibier. Il s’agit d’une<br />

structure qui <strong>en</strong>globe toutes les sociétés de chasse et ACCA d’un territoire donné mais<br />

qui doit obt<strong>en</strong>ir l’adhésion de ces acteurs locaux pour avoir un fonctionnem<strong>en</strong>t efficace.<br />

Le GIC s’occupe <strong>en</strong>suite de coordonner la gestion des populations naturelles et de leur<br />

chasse, sur l’<strong>en</strong>semble du territoire, avec l’aide de la fédération de la chasse. De telles<br />

organisations ont déjà été réalisées, <strong>en</strong> Haute Marne par exemple. Elles demand<strong>en</strong>t une<br />

volonté générale des chasseurs et des politiques d’organiser la chasse sur des <strong>en</strong>sembles<br />

de communes qui peuv<strong>en</strong>t s’appuyer sur les communautés de communes déjà<br />

existantes.<br />

b) la commercialisation d’une activité de chasse ouverte vers une cli<strong>en</strong>tèle de chasseurstouristes,<br />

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Ceci ne contourne pas le problème de la commercialisation de la chasse qui n’est pas<br />

possible <strong>en</strong> passant directem<strong>en</strong>t par les ACCA. Bi<strong>en</strong> que manquant de référ<strong>en</strong>ce sur ce<br />

sujet, il est possible d’imaginer plusieurs scénarios. Par exemple, une structure globale<br />

qui aurait des places dans des sociétés de chasse différ<strong>en</strong>tes et serait ainsi capable de<br />

v<strong>en</strong>dre ces journées-chasse au public chasseur.<br />

Une autre solution plus sérieuse car à plus petite échelle serait le développem<strong>en</strong>t de<br />

sociétés privées qui serai<strong>en</strong>t gestionnaires directs et propriétaires de terrains de plus de<br />

64 hectares et qui proposerai<strong>en</strong>t leurs propres activités de chasse. Ceci peut concerner<br />

les agriculteurs qui possèd<strong>en</strong>t suffisamm<strong>en</strong>t de terres <strong>en</strong> propriété et qui ont la volonté<br />

d’utiliser ce moy<strong>en</strong> de diversification à travers notamm<strong>en</strong>t l’élevage de gibier et la t<strong>en</strong>ue<br />

d’un gîte. Cette solution suppose une bonne gestion du gibier de la part des sociétés<br />

privée et une coopération <strong>en</strong>tre plusieurs sociétés qui développ<strong>en</strong>t chacune un type de<br />

chasse spécifique et complém<strong>en</strong>taire (approche, battue, petit ou gros gibier, gibier<br />

d’eau).<br />

c) la coordination des toutes les activités de tourisme, d’accueil à travers un label de<br />

qualité propre au Barrois.<br />

Enfin, sur le plan du développem<strong>en</strong>t touristique global, il est nécessaire d’<strong>en</strong>visager un<br />

acteur dynamique qui coordonne les différ<strong>en</strong>ts acteurs locaux et gère l’aspect<br />

promotionnel du Barrois. Ceci peut être un syndicat ou un office du tourisme. Le<br />

développem<strong>en</strong>t d’une ant<strong>en</strong>ne Actéon <strong>en</strong> Barrois semble être difficile dans le s<strong>en</strong>s où un<br />

site existe <strong>en</strong> Argonne, le site meusi<strong>en</strong> serait trop semblable et risquerait de faire<br />

concurr<strong>en</strong>ce à une structure qui est relativem<strong>en</strong>t nouvelle. On peut cep<strong>en</strong>dant imaginer<br />

un organisme qui repose sur le même principe : image positive de pays, qualité des<br />

activités proposées, et produits sur mesure. Naturellem<strong>en</strong>t, la réalisation d’une telle<br />

structure repose sur le dynamisme local et politique. Les agriculteurs ont leur carte à<br />

jouer dans un tel projet, mais peuv<strong>en</strong>t difficilem<strong>en</strong>t y parv<strong>en</strong>ir sans une dynamique<br />

globale et un souti<strong>en</strong> politique.<br />

4) Différ<strong>en</strong>tes formules "week-<strong>en</strong>d chasse" possibles<br />

Le tableau <strong>en</strong> annexe détaille la prés<strong>en</strong>tation de ces différ<strong>en</strong>tes formules et donne une<br />

estimation du coût par chasseur et par famille. (Annexe II)<br />

a) Intérêt de ces formules<br />

L’idée est de faire v<strong>en</strong>ir les chasseurs plus d’une journée afin d’am<strong>en</strong>er de la valeur<br />

ajoutée au départem<strong>en</strong>t meusi<strong>en</strong>. De ce fait, nous privilégierons la chasse <strong>en</strong> battue<br />

pour le gros gibier. Les chasseurs seront bi<strong>en</strong> sûr soumis aux taxes de prélèvem<strong>en</strong>t<br />

comme l’indique la législation relative à la chasse, <strong>en</strong> cas de non-respect des consignes<br />

de tir.<br />

A partir de toutes les données que nous avons pu collecter, nous avons imaginé<br />

différ<strong>en</strong>ts " week-<strong>en</strong>d types " qui pourrai<strong>en</strong>t être développés dans la Meuse et qui<br />

pourrai<strong>en</strong>t intéresser les chasseurs des autres départem<strong>en</strong>ts. Le but est que les chasseurs<br />

vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avec ou sans leur famille mais surtout qu’ils rest<strong>en</strong>t plusieurs jours.<br />

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) Les différ<strong>en</strong>tes formules<br />

Tout d’abord un premier week-<strong>en</strong>d serait sur le thème de la chasse à l’arc. Cette formule<br />

serait valable durant toute la période de chasse au gros gibier (fin août à début février).<br />

Les chasseurs serai<strong>en</strong>t accueillis le samedi matin. Lors de la première journée, serait<br />

organisé une chasse <strong>en</strong> battue au gros gibier. Le repas de midi se ferait sous forme de<br />

repas dans un restaurant ou dans une ferme -auberge avec les produits du terroir de la<br />

région. Le soir, un grand repas convierait tous les chasseurs ayant participé à la chasse<br />

du samedi. Ce serait l’occasion de manger du gibier tué dans la journée. Les chasseurs<br />

qui le désir<strong>en</strong>t seront logés dans un gîte de type gîte de chasse. Le dimanche serait<br />

réservé à la chasse à l’arc. Les chasseurs serai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> premier lieu initiés au tir à l’arc,<br />

appr<strong>en</strong>tissage qui serait mis <strong>en</strong> pratique l’après-midi.<br />

Une deuxième proposition de week-<strong>en</strong>d peut être plus classique, sur le thème de la<br />

chasse au gros et petit gibier. Cette formule serait réalisable <strong>en</strong>tre fin septembre et fin<br />

décembre (période d'ouverture pour le petit gibier). L’une des deux journées serait<br />

consacrée à la chasse au gros gibier, la deuxième serait consacrée soit à la chasse au<br />

gibier d’eau soit à le chasse au petit gibier de plaine tel que faisans et perdrix. Le<br />

système des repas et logem<strong>en</strong>t serait le même que pour la proposition précéd<strong>en</strong>te.<br />

L’inconvéni<strong>en</strong>t de ce week-<strong>en</strong>d est que la chasse au gros gibier et gibier d’eau ou petit<br />

gibier n’ont pas les mêmes durées d’ouverture ce qui signifie que ce projet ne serait<br />

valable que durant des périodes précises de l'année.<br />

La troisième possibilité serait un week-<strong>en</strong>d chasse et pêche. Il s’articulerait comme le<br />

deuxième : une journée chasse au gros gibier, l’autre de pêche, logem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tique.<br />

L’inconvéni<strong>en</strong>t est que les personnes concernées par ce projet doiv<strong>en</strong>t posséder le<br />

matériel de chasse et de pêche. Il faudrait donc voir s’il ne serait pas possible de louer<br />

l’équipem<strong>en</strong>t de pêche à des magasins spécialisés de la région.<br />

Enfin la dernière possibilité serait destinée aux chasseurs qui vi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> famille l'été<br />

ou à la Toussaint. P<strong>en</strong>dant que le mari chasse selon l'une des formules précédemm<strong>en</strong>t<br />

énoncées, sa femme et év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t ses <strong>en</strong>fants peuv<strong>en</strong>t faire un tour touristique du<br />

départem<strong>en</strong>t, ou une journée de randonnée. Il est aussi <strong>en</strong>visageable que le mari ne<br />

chasse qu’une seule journée et la deuxième <strong>en</strong> profite pour aller visiter la région avec sa<br />

famille. En ce qui concerne le logem<strong>en</strong>t, un gîte rural serait plus adapté qu’un gîte de<br />

chasse, qui est réservé aux passionnées de chasse.<br />

c) Nécessités de structures pour accueillir le chasseur<br />

Les deux formules ‘’familiales’’ font interv<strong>en</strong>ir le tourisme que nous ne traiterons pas ici.<br />

Cep<strong>en</strong>dant nous pouvons suggérer la visite de Verdun et des champs de bataille, le ville<br />

de Bar le Duc (époque R<strong>en</strong>aissance). Des visites dans des exploitations produisant de la<br />

bière artisanale ou des liqueurs pourrait être <strong>en</strong>visagées. La visite d’autres villes<br />

historiques telles que Nancy, Strasbourg ou Baccarat peut aussi s’avérer intéressante,<br />

mais implique un déplacem<strong>en</strong>t plus important.<br />

Précisons qu’il est important que le chasseur puisse choisir librem<strong>en</strong>t non seulem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes formules de chasse, mais aussi <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes formules de<br />

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logem<strong>en</strong>t (gîte rural, de chasse, hôtels, chambres d’hôtes). Le chasseur seul ou <strong>en</strong> bande<br />

sera probablem<strong>en</strong>t attiré par le gîte de chasse qui permet le mainti<strong>en</strong> de l’ambiance<br />

chasse p<strong>en</strong>dant tout le week-<strong>en</strong>d. Une nuit dans un hôtel ou une chambre d’hôte<br />

coût<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 150 F <strong>en</strong> chambre double. Une nuit dans un gîte rural ou gîte de<br />

chasse coûte <strong>en</strong>viron <strong>en</strong>tre 1000 et 1500 F pour 8 personnes.<br />

Enfin, les repas de midi sont préfér<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à prévoir dans des auberges bi<strong>en</strong> placées<br />

s’il y <strong>en</strong> a ou dans des restaurants. Pr<strong>en</strong>dre le repas sur le terrain <strong>en</strong>traînerait une<br />

accumulation de déchets dans le bois, d’autre part nous ne pouvons pas assurer que le<br />

beau temps sera de la partie. Le repas du midi gagnerait à être gastronomique afin de<br />

faire connaître les spécialités meusi<strong>en</strong>nes, lorraines et alsaci<strong>en</strong>nes et afin d’avoir un repas<br />

consistant. Le soir sera une nouvelle occasion de déguster. Il faut compter <strong>en</strong>viron 30F<br />

par petit déjeuner, 120 F par repas du midi, 100 F pour le repas du samedi soir ce qui<br />

donne un total de 460 F pour les repas.<br />

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III) Aménagem<strong>en</strong>ts pour la chasse<br />

A) Aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques de la plaine<br />

1) Les <strong>en</strong>jeux<br />

La plaine agricole est un milieu qui a subi de fortes transformations dues <strong>en</strong> grande<br />

partie à l'importante vague de mécanisation, au remembrem<strong>en</strong>t et à l'uniformisation des<br />

cultures. Ces bouleversem<strong>en</strong>ts du paysage ont nuit au petit gibier, c'est ainsi<br />

qu'aujourd'hui la plaine du Barrois n'est plus un terrain de chasse de qualité.<br />

Des initiatives pour recréer des zones favorables à la faune sembl<strong>en</strong>t nécessaires, et<br />

certains agriculteurs compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t que le gibier de leur exploitation constitue une valeur<br />

ajoutée et qu'elle mérite un effort. Il faut voir que préserver la faune sauvage c'est<br />

permettre un r<strong>en</strong>ouveau d'une chasse de qualité et ram<strong>en</strong>er de la biodiversité. Les<br />

aménagem<strong>en</strong>ts consist<strong>en</strong>t à préserver les habitats et les refuges naturels, à optimiser la<br />

survie hivernale du gibier, à favoriser leur reproduction et leur alim<strong>en</strong>tation sans instaurer<br />

de dép<strong>en</strong>dance.<br />

Cep<strong>en</strong>dant ces aménagem<strong>en</strong>ts nécessit<strong>en</strong>t une coopération étroite <strong>en</strong>tre chasseurs et<br />

agriculteurs non seulem<strong>en</strong>t pour que leur mise <strong>en</strong> place soit cohér<strong>en</strong>te mais aussi pour<br />

répondre au problème financier qu'elles <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t. En effet, ces aménagem<strong>en</strong>ts<br />

peuv<strong>en</strong>t porter sur des terres à haute productivité.<br />

Les agriculteurs qu'ils soi<strong>en</strong>t ou non chasseurs, propriétaires de leurs terres et du droit de<br />

chasse, doiv<strong>en</strong>t trouver un intérêt à réaliser ces aménagem<strong>en</strong>ts. Ainsi il est préférable de<br />

minimiser les contraintes sur l'activité agricole, et d'inscrire ses démarches dans un<br />

système contrat prévu à cet effet qui octroie des subv<strong>en</strong>tions et des indemnisations<br />

financières.<br />

2) Les aménagem<strong>en</strong>ts réalisables<br />

Les aménagem<strong>en</strong>ts décrits ci dessous ne sont que des propositions mais ils sembl<strong>en</strong>t<br />

tout à fait réalisables au niveau du plateau Barrois, certains sont déjà fonctionnels dans la<br />

région, d'autres ont déjà fait leurs preuves ailleurs.<br />

a) Aménagem<strong>en</strong>t sur la nature et répartition des cultures<br />

Diversification de l'assolem<strong>en</strong>t et réorganisation du parcellaire<br />

La répartition des cultures et la surface des parcelles de plaine constitue un élém<strong>en</strong>t<br />

fondam<strong>en</strong>tal pour la qualité du biotope. Les interfaces <strong>en</strong>tre les milieux sont très riches<br />

<strong>en</strong> diversité biologique c'est "l'effet lisière": les lisières favoris<strong>en</strong>t l'accès de la petite<br />

faune aux zones de refuge et d'alim<strong>en</strong>tation elles accroiss<strong>en</strong>t le nombre de sites de<br />

reproduction. Il parait donc intéressant d'<strong>en</strong> augm<strong>en</strong>ter le nombre.<br />

Deux options sont possibles:<br />

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ompre l'uniformité de l'assolem<strong>en</strong>t par une culture différ<strong>en</strong>te et diminuer la<br />

taille des parcelles. Par exemple introduire une bande de plante sarclée (mais) dans une<br />

parcelle de céréale (blé), (Annexe III/A/1). Cet aménagem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>te de 55% la<br />

longueur de la lisière <strong>en</strong>tre les cultures. Ce qui peut avoir pour effet l'augm<strong>en</strong>tation de<br />

l'<strong>en</strong>tofaune et donc de la population d'oiseaux ( perdrix, faisans...).<br />

améliorer la répartition des diverses cultures <strong>en</strong> fractionnant leur<br />

implantation, toujours dans l'objectif d'augm<strong>en</strong>ter la surface de lisière. Mieux vaut 4<br />

parcelles de 10 ha qu'une seule de 40 ha. Ici on est cep<strong>en</strong>dant limité par le problème<br />

(comme pour une rotation normale) du précéd<strong>en</strong>t cultural et des produits<br />

phytosanitaires appliqués.<br />

Ces aménagem<strong>en</strong>ts sont valables dans les plaines céréalières mais égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas de<br />

monoculture fourragère.<br />

Gestion des bords de parcelles cultivées<br />

→ En bordure de bois<br />

L'objectif est d'obt<strong>en</strong>ir une hauteur de végétation dégradée depuis les arbres jusqu'à la<br />

plaine. Ceci est réalisable <strong>en</strong> consacrant une bande de 2 à 15 m de large comportant du<br />

taillis, des arbustes naturels ou implantés (charme, troène, saule, framboisier...), puis <strong>en</strong><br />

limite de plaine une végétation rase et <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ue pour la nidification et le séchage du<br />

petit gibier.<br />

La lisière obt<strong>en</strong>ue est plus sinueuse, plus riche <strong>en</strong> diversité biologique et plus agréable à<br />

l'œil.<br />

Cet aménagem<strong>en</strong>t (Annexe III/A/2) est surtout efficace sur les faces situées au sud et à<br />

l'est, elles sont plus <strong>en</strong>soleillées et donc plus fréqu<strong>en</strong>tées par la faune.<br />

→ Plus généralem<strong>en</strong>t<br />

Les bords de parcelles cultivées sont des sites de nidification privilégiés, particulièrem<strong>en</strong>t<br />

les 50 premiers mètres à l'intérieur des céréales. Ils représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t aussi une zone de<br />

reproduction pour les perdrix, une aire de repli contre les prédateurs et un lieu de<br />

nourrissage.<br />

Il est ainsi préconisé:<br />

❧ d'éviter le dernier traitem<strong>en</strong>t insecticide sur les bordures de céréales<br />

❧ d'insérer des lots ou des bandes de "jachère <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t faune sauvage"<br />

sur 20m de large.<br />

❧ d'installer une bande <strong>en</strong>herbée qui est souv<strong>en</strong>t riche <strong>en</strong> insectes et <strong>en</strong> vers<br />

de terre.<br />

Cultures à gibier<br />

Des parcelles peuv<strong>en</strong>t être cultivées mais non récoltées, elles sont laissées à la<br />

disposition de la faune. Le manque à gagner de cet aménagem<strong>en</strong>t est comp<strong>en</strong>sé par une<br />

indemnisation de l'agriculteur. Il existe deux sortes de cultures:<br />

→→→→ Cultures destinées à la reproduction, favorisant l'implantation du nid, le camouflage, et<br />

la recherche de nourriture à la naissance. C'est par exemple des cultures de luzerne, de<br />

prairies naturelles et de céréales.<br />

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→ Cultures destinées à servir de couvert p<strong>en</strong>dant l'hiver et l'automne, qui optimise la<br />

survie hivernale du gibier. Il s'agit du mais, du sarrasin, du millet, du moha, du<br />

topinambour, et aussi de mélanges adaptés à la population ciblée, voir des exemples <strong>en</strong><br />

Annexe III/A/3.<br />

b) Amélioration des jachères<br />

Depuis l'instauration de la PAC, un taux de gel de 10% de la SCOP est obligatoire.<br />

Plusieurs options pour réaliser cette jachère:<br />

❧ jachère spontanée: la terre est laissée <strong>en</strong> état après déchaumage, un couvert<br />

végétal se met <strong>en</strong> place spontaném<strong>en</strong>t qui assure une nourriture de qualité à la<br />

faune <strong>en</strong> hiver. Cep<strong>en</strong>dant le broyage au printemps qu'elle nécessite est un gros<br />

danger pour les animaux.<br />

❧ jachère semée: longue (semée à l'automne) ou courte (semée au printemps).<br />

Elle représ<strong>en</strong>te un couvert végétal hivernal et printanier pour la nidification. Par<br />

exemple, semis sous couvert de trèfle qui résiste au gel. Cette option peut<br />

permettre de limiter des problèmes de dégâts des cultures quand la jachère est<br />

implantée tôt <strong>en</strong> automne et près d'un bois.<br />

❧ jachère nue (désormais interdite).<br />

Afin d'optimiser les surfaces <strong>en</strong> jachère il est intéressant de les situer, les semer et les<br />

<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir de façon pertin<strong>en</strong>te pour l'<strong>en</strong>vironnant et la faune. Dans ce cadre, ont été<br />

instaurées les "jachères <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et faune sauvage" (JEFS). Elles résult<strong>en</strong>t d'une<br />

négociation et d'un contrat <strong>en</strong>tre les Fédérations des chasseurs et les agriculteurs.<br />

La jachère peut être rotationnelle ou fixe (5 ans) et il est possible d'y introduire des<br />

bandes de terre nue ou des mélanges céréales oléo-protéagineux.<br />

Il <strong>en</strong> existe 4 types: classique (mélange I)<br />

adaptée (mélange I: maïs-sorgho)<br />

adaptée (mélange II: avoine-chou-sarrasin)<br />

adaptée (mélange III: luzerne)<br />

Itinéraire technique de la JEFS:<br />

❧ Août: déchaumage<br />

❧ début septembre: passage du chisel<br />

❧ début septembre: semis avec hersage rotatif<br />

❧ début septembre: passage des rouleaux<br />

❧ mi-avril: traitem<strong>en</strong>t avec 1L de glyphosate/ha<br />

❧ Août: broyage<br />

Les conditions pour justifier une jachère faune sauvage:<br />

❧ suivre l'itinéraire technique ci dessus<br />

❧ utiliser les espèces prés<strong>en</strong>tées <strong>en</strong> Annexe III/A/4<br />

❧ ne pas effectuer de travail technique <strong>en</strong>tre le 1er avril et le 15 mars<br />

❧ si un broyage de printemps est indisp<strong>en</strong>sable le faire le 15 mars<br />

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❧ respecter les dates de traitem<strong>en</strong>t (20-30 avril ou 10-20 juin pour les semis<br />

d'automne, 10-20 juin pour les semis de printemps) et utiliser les produits<br />

phytosanitaires homologués cités <strong>en</strong> Annexe III/A/5<br />

Exemple de mise <strong>en</strong> place:<br />

❧ bande annuelle de JEFS <strong>en</strong> mais/sorgho ou <strong>en</strong> choux/avoine/sarrasin au<br />

milieu des grandes parcelles.<br />

❧ sur JEFS pluriannuelle insérer une bande <strong>en</strong>herbée<br />

❧ placer les îlots JEFS si possible à proximité des corridors naturels (haies et<br />

chemins).<br />

Les avantages et les inconvéni<strong>en</strong>ts de la jachère faune sauvage<br />

Les avantages:<br />

❧ Sur le plan faunistique: augm<strong>en</strong>tation des sites de reproduction (oiseaux),<br />

abris contre les prédateurs et les intempéries, nourriture <strong>en</strong> toute saison et zone<br />

de quiétude.<br />

❧ Sur le plan agronomique: l'azote atmosphérique peut être fixé par les<br />

légumineuses, la structure du sol est améliorée par les racines des graminées, le<br />

couvert peut constituer un <strong>en</strong>grais vert et étouffer les plantes adv<strong>en</strong>tices.<br />

❧ Sur le plan <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal: évite l'érosion des sols nus, augm<strong>en</strong>te la<br />

diversité biologique, diminue le lessivage de l'azote, améliore la variété des<br />

paysages.<br />

❧ Sur le plan économique: voir D/<br />

Les inconvéni<strong>en</strong>ts:<br />

Cette jachère prés<strong>en</strong>te certaines contraintes pour les cultivateurs: limitation des<br />

interv<strong>en</strong>tions au minimum, choix contrôlé des ess<strong>en</strong>ces à semer, des produits<br />

phytosanitaires et techniques spécifiques de culture.<br />

De plus, la mise <strong>en</strong> place d'une jachère faune sauvage peut <strong>en</strong>traîner des coûts<br />

supplém<strong>en</strong>taires pour l'agriculteur mais des subv<strong>en</strong>tions sont justem<strong>en</strong>t prévues à cet<br />

effet.<br />

c) Actions sur les élém<strong>en</strong>ts fixes du paysage<br />

Haies, chemins, buissons constitu<strong>en</strong>t des voies d'accès, des zones de ressui, de refuge et<br />

de nourrissage perman<strong>en</strong>t pour la faune. Leur sauvegarde est ess<strong>en</strong>tielle et leur<br />

restauration souv<strong>en</strong>t nécessaire. Comm<strong>en</strong>t réorganiser ce cloisonnem<strong>en</strong>t naturel ?<br />

Les haies<br />

Elles sont vitales pour les espèces qui y nich<strong>en</strong>t: perdrix, faisan, passereaux, pigeons). Le<br />

lapin y installe son terrier quand elle est dans un talus, le lièvre <strong>en</strong> consomme la<br />

végétation herbacée. Les arbustes à baies et le lierre sont particulièrem<strong>en</strong>t appréciés des<br />

grives et des faisans. De plus la haie constitue un écran contre les intempéries (neige) et<br />

contre le soleil <strong>en</strong> été <strong>en</strong> créant une zone d'ombre et de microclimat.<br />

Les cultivateurs peuv<strong>en</strong>t voir des intérêts plus directs dans la prés<strong>en</strong>ce des haies:<br />

❧ elle abrite la faune qui élimine les ravageurs des cultures<br />

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❧ elle régule l'humidité car les racines absorb<strong>en</strong>t l'eau excéd<strong>en</strong>taire et<br />

permett<strong>en</strong>t une bonne infiltration de l'eau de pluie dans les nappes.<br />

❧ elle diminue la vitesse du v<strong>en</strong>t (diminue la verse, la chute des fruits dans les<br />

vergers, le transport des produits phytosanitaires...).<br />

Cep<strong>en</strong>dant les haies peuv<strong>en</strong>t être un inconvéni<strong>en</strong>t: gène des passages agricoles, abris<br />

pour des ravageurs de culture, compétition pour l'eau avec la culture <strong>en</strong> été.<br />

La réimplantation d'une haie<br />

Il est nécessaire de disposer d'un terrain de 2 ou 3 m de large et le plus long possible. Il<br />

peut se situer <strong>en</strong> bordure de chemin rural, de fossé évacuateur d'eau ou <strong>en</strong> limite de<br />

parcelle afin de ne pas gêner le travail de la terre.<br />

Les ess<strong>en</strong>ces doiv<strong>en</strong>t être variées: arbustes à feuilles caduques et persistantes, arbres à<br />

haut jet (brise v<strong>en</strong>t); et plantées sur deux rangs.<br />

La meilleure époque pour replanter une haie est le mois de novembre.<br />

Les chemins<br />

Le chemin crée une lisière avec une végétation riche <strong>en</strong> adv<strong>en</strong>tices consommés par les<br />

lièvres, les perdrix, les faisans et les chevreuils particulièrem<strong>en</strong>t l'hiver où la nourriture est<br />

plus rare et au printemps à la repousse. En plus ces adv<strong>en</strong>tices abrit<strong>en</strong>t des insectes<br />

constituant un réservoir de nourriture pour les jeunes oiseaux.<br />

Il est conseillé d'<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir les chemins pour empêcher les adv<strong>en</strong>tices de monter <strong>en</strong><br />

graine et d'<strong>en</strong>vahir les cultures <strong>en</strong>vironnantes. Ceci peut être effectué par un broyage<br />

précoce <strong>en</strong> mars avril et si besoin est à la fin juillet, mais il est important d'éviter le<br />

brûlage.<br />

Enfin, il parait utile de conserver des zones de terre nue dans les chemins puisqu'elles<br />

sont des zones de pouillage pour les oiseaux et des zones de ressui (préférables aux<br />

routes) après la pluie pour les lapins.<br />

Autres élém<strong>en</strong>ts du paysage<br />

Les buissons<br />

Ils bris<strong>en</strong>t l'uniformité des grandes plaines et réintroduis<strong>en</strong>t des points de repère pour la<br />

faune (abris et nourriture). Les ess<strong>en</strong>ces rustiques telles que l'aubépine, le troène ou<br />

l'épine noire sont préférables. Ne devant pas être une contrainte pour l'agriculteur, la<br />

plantation peut se réaliser le long des chemins, au pied des poteaux électriques, dans les<br />

angles de parcelles difficiles d'accès, ou <strong>en</strong>core sur des affleurem<strong>en</strong>ts rocheux<br />

incultivables.<br />

Les fossés et les friches<br />

Les fossés assur<strong>en</strong>t le drainage et lorsqu'ils sont bombés et riches <strong>en</strong> herbe, ils<br />

constitu<strong>en</strong>t de bons sites de nidification pour les perdrix et les faisans.<br />

Quant aux friches, ces zones non cultivées du fait d'affleurem<strong>en</strong>t rocheux ou de<br />

problème d'accès, elles représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des zones de végétation herbacées spontanée<br />

d'intérêt faunique.<br />

Les boqueteaux<br />

Dev<strong>en</strong>us rares ils jou<strong>en</strong>t pourtant un rôle important. Ils sont d'une grande richesse<br />

faunistique (invertébrés, insectes, micro mammifères) due à une grande variété de strates<br />

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(herbacée à arborée). Il est bon de favoriser l'équilibre des ess<strong>en</strong>ces résineux/feuillus,<br />

arbustes à feuilles caduques et persistantes, arbres à baies répartis <strong>en</strong> taches, arbustes et<br />

arbres à fruits.<br />

Les allées et les clairières<br />

Le gibier aime s'y sécher et s'y réchauffer dans ces zones <strong>en</strong>soleillées à végétation rase,<br />

d'autant plus qu'elles sont riches <strong>en</strong> insectes et <strong>en</strong> jeunes pousses. Pour être efficaces<br />

leur surface doit être suffisamm<strong>en</strong>t importante (1.5m à 2m pour les allées), ce qui facilite<br />

la circulation de la faune..<br />

Pour ces élém<strong>en</strong>ts, l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> se réduit à un broyage (mars et fin juillet) nécessaire pour<br />

gérer leur développem<strong>en</strong>t et éviter des gênes pour le passage d'<strong>en</strong>gins agricoles<br />

Installation d'élém<strong>en</strong>ts artificiels<br />

Les égrainoirs<br />

Ils serv<strong>en</strong>t à nourrir le grand gibier ( les chevreuils mais rarem<strong>en</strong>t les sangliers et<br />

exceptionnellem<strong>en</strong>t les cerfs) et le petit gibier. Ils sont utiles p<strong>en</strong>dant l'hiver et lors des<br />

périodes de reproduction. Lors des gels prolongés et des chutes de neige ils peuv<strong>en</strong>t<br />

éviter une mortalité importante. Ils sont généralem<strong>en</strong>t peu coûteux et faciles à fabriquer,<br />

voir les exemples prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> annexe III/A/6.<br />

Les abreuvoirs<br />

Ils sont indisp<strong>en</strong>sables <strong>en</strong> période de sécheresse, afin d'éviter que les espèces les plus<br />

exigeantes <strong>en</strong> eau quitt<strong>en</strong>t le territoire. Il suffit d'un récipi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> plastique ou <strong>en</strong> métal<br />

placé plutôt dans les angles de parcelles et à l'ombre, pour limiter le développem<strong>en</strong>t des<br />

bactéries et des algues. Une vidange et un nettoyage régulier sont nécessaires.<br />

Zones de pouillage et de ressui<br />

Il est important de garder ou de créer des surfaces nues et poussiéreuses pour les<br />

oiseaux où l'on peut ajouter du sable ou des c<strong>en</strong>dres; et des aires de goudron ou<br />

d'<strong>en</strong>robé qui attir<strong>en</strong>t les lièvres par leur perméabilité.<br />

d) Limitation des impacts des pratiques agricoles sur la faune sauvage<br />

Certaines pratiques agricoles sont dites "à risque"pour le gibier et elles peuv<strong>en</strong>t<br />

facilem<strong>en</strong>t être remplacées par des techniques plus favorables. D'ailleurs, la FDC<br />

propose un appui technique pour une gestion raisonnée des productions <strong>en</strong> fonction du<br />

gibier prés<strong>en</strong>t.<br />

Propositions pour différ<strong>en</strong>tes pratiques <strong>en</strong> annexe III/A/7.<br />

e) Prév<strong>en</strong>tion des dégâts du gibier<br />

Certains aménagem<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t permettre d'éloigner des espèces sauvages (telle que le<br />

sanglier qui pose problème <strong>en</strong> Meuse par son probable sureffectif) des cultures où elles<br />

provoqu<strong>en</strong>t d'énormes dégâts.<br />

❧ Engrillager des cultures <strong>en</strong> se limitant aux brèches car ce moy<strong>en</strong> est très<br />

coûteux et peut être inefficace s'il n'est pas situé stratégiquem<strong>en</strong>t.<br />

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❧ Clôturer avec du fil électrique les cultures attirantes comme le maïs de<br />

février à août. Ce moy<strong>en</strong> donne de bons résultats contre le sanglier et a<br />

l'avantage d'être amovible.<br />

❧ Agrainer à partir du mois de février afin de détourner l'animal des cultures et<br />

de le ret<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> forêt. Il est conseillé d'agrainer <strong>en</strong> traînées (absorption plus<br />

l<strong>en</strong>te) <strong>en</strong>viron 1 kg de mais par sanglier, et plutôt de façon à couper la route<br />

vers la plaine. L'agrainage se doit d'être raisonné pour ne pas au contraire attirer<br />

le gibier.<br />

❧ "La potion": traiter les sem<strong>en</strong>ces de mais <strong>en</strong> les trempant dans 10L d'eau et<br />

un peu de dyfrène liquide. Les grains devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t immangeables et éloign<strong>en</strong>t le<br />

sanglier.<br />

Un schéma de synthèse de ces aménagem<strong>en</strong>ts est proposé <strong>en</strong> annexe III/A/8.<br />

3) Les contrats qui <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t ces aménagem<strong>en</strong>ts<br />

Deux types de contractualisation peuv<strong>en</strong>t aider les agriculteurs à réaliser des<br />

aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques sur les terrains qu'ils exploit<strong>en</strong>t.<br />

a) Les contrats <strong>en</strong>tre agriculteurs et chasseurs<br />

Ces contrats résult<strong>en</strong>t d'une négociation <strong>en</strong>tre agriculteurs et généralem<strong>en</strong>t la fédération<br />

départem<strong>en</strong>tale des chasseurs qui peut aider et conseiller ses adhér<strong>en</strong>ts sur la mise <strong>en</strong><br />

place des aménagem<strong>en</strong>ts. Il existe plusieurs formules:<br />

→ Un contrat peut fixer les obligations du dét<strong>en</strong>teur du droit de chasse quant aux<br />

aménagem<strong>en</strong>ts et donne lieu à une subv<strong>en</strong>tion forfaitaire à l'hectare.<br />

→ Des aides sont octroyées au cas par cas mais un barème général sur les subv<strong>en</strong>tions<br />

est <strong>en</strong> réflexion<br />

→ Le contrat "Jachère <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale et faune sauvage" voir le contrat type <strong>en</strong><br />

annexe III/A/9.<br />

b) Les contrats <strong>en</strong>tre agriculteurs et l'Etat: les CTE<br />

Les aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques peuv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>trer dans la partie <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des CTE<br />

sur une exploitation, pour une durée de 5 ans, puisqu'ils correspond<strong>en</strong>t à des actions<br />

éligibles portant sur la biodiversité, la qualité de l'eau et des paysages.<br />

Exemples de mesures types pouvant être réalisées:<br />

_ La bande jachère<br />

_ La bande <strong>en</strong>herbée<br />

_ La fauche tardive <strong>en</strong> vallée inondable<br />

_ La jachère <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale<br />

_ La restauration et la création d'élém<strong>en</strong>ts fixes du paysage<br />

_ La reconversion des terres arables <strong>en</strong> culture d'intérêts fauniques<br />

_ Le retour à l'herbe des parcelles labourées<br />

De plus l'agriculteur est obligé pour contractualiser un CTE de:<br />

❧ maint<strong>en</strong>ir sa surface toujours <strong>en</strong> herbe<br />

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❧ garder les haies et les boqueteaux<br />

❧ <strong>en</strong>herber toutes les rives de son exploitation<br />

Dans le cadre de ces contrats, il possible de cumuler plusieurs subv<strong>en</strong>tions, ainsi lorsque<br />

la subv<strong>en</strong>tion CTE est inférieure à la subv<strong>en</strong>tion octroyable par la fédération des<br />

chasseurs, ces derniers peuv<strong>en</strong>t combler la différ<strong>en</strong>ce.<br />

4) Le coût et les subv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés par ces aménagem<strong>en</strong>ts<br />

Les subv<strong>en</strong>tions accordées sont s<strong>en</strong>sées pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte trois points importants: le<br />

coût, l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, et le manque à gagner.<br />

1) Exemple de calcul économique pour la replantation d'une haie<br />

On considère une haie de 100m de long et 2m de large que l'on plante soit-même, sur le<br />

bord d'une parcelle de blé. Les calculs des aides PAC et CTE sont basés sur les<br />

référ<strong>en</strong>ces de l'an 2000.<br />

Calculs économiques <strong>en</strong> annexe III/A/10<br />

→ conclusion: L'investissem<strong>en</strong>t initial est juste couvert par les subv<strong>en</strong>tions octroyées la<br />

première année. Les 4 années suivantes il se dégage une valeur ajoutée, mais par la suite<br />

les aides PAC seules ne sont pas suffisantes pour comp<strong>en</strong>ser le manque à gagner annuel<br />

qui s'élève à160f. On s'aperçoit donc qu'il est très intéressant de contractualiser un CTE<br />

pour pouvoir r<strong>en</strong>tabiliser l'installation de cette haie.<br />

Il convi<strong>en</strong>t d'ajouter que d'év<strong>en</strong>tuelles aides octroyées au cas par cas par la fédération<br />

des chasseurs, n'ont pas été prises <strong>en</strong> compte dans ces calculs, or ces aides peuv<strong>en</strong>t<br />

permettre de financer intégralem<strong>en</strong>t l'investissem<strong>en</strong>t initial, elles ne sont cep<strong>en</strong>dant pas<br />

toujours cumulables avec les autres aides.<br />

2) Exemple de calcul de r<strong>en</strong>tabilité d'installation d'une jachère faune sauvage<br />

L'estimation détaillée des coûts <strong>en</strong>traînés par les jachères est <strong>en</strong> annexe III/A/11<br />

On ramène les calculs pour un hectare de jachère.<br />

• JEFS classique semée à l'automne<br />

Les calculs économiques sont <strong>en</strong> annexe III/A/12<br />

→ conclusion: La mise <strong>en</strong> place de cette JEFS parait r<strong>en</strong>table car les subv<strong>en</strong>tions<br />

couvr<strong>en</strong>t le coût occasionné. On remarque qu'il est avantageux de contractualiser un<br />

CTE JEFS, il se dégage une valeur ajoutée chaque année d'<strong>en</strong>viron 420f/an. Dans<br />

l'hypothèse d'une réduction de 10% de l'aide PAC cet aménagem<strong>en</strong>t reste r<strong>en</strong>table, la<br />

r<strong>en</strong>tabilité de ce projet n'est donc pas fragile.<br />

• JEFS mais-sorgho<br />

Calcul économique <strong>en</strong> annexe III/A/13<br />

→ conclusion: L'aménagem<strong>en</strong>t de la jachère est r<strong>en</strong>table. Sur les 5 premières années les<br />

frais sont bi<strong>en</strong> couverts et par la suite il se dégage une valeur ajoutée d'<strong>en</strong>viron 160f/an.<br />

• JEFS avoine-choux-sarrasin<br />

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Calcul économique <strong>en</strong> annexe III/A/14<br />

→ conclusion: La mise <strong>en</strong> place de cette jachère paraît r<strong>en</strong>table dans le cadre d'un CTE,<br />

hors CTE la r<strong>en</strong>tabilité est un plus fragile.<br />

La mise <strong>en</strong> place d'une jachère <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t faune sauvage paraît financièrem<strong>en</strong>t<br />

r<strong>en</strong>table pour un exploitant agricole. La moins coûteuse à installer est la jachère<br />

classique mais la différ<strong>en</strong>ce avec les autres au niveau r<strong>en</strong>tabilité reste négligeable.<br />

Le coût occasionné par une jachère normale semée et rotationnelle étant s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t<br />

similaire à celui d'une JEFS, l'exploitant n'a financièrem<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> à perdre d'<strong>en</strong> installer une;<br />

le coût de cette JEFS s'évalue <strong>en</strong> contraintes sur les pratiques agricoles (voir A)2) b)).<br />

3) Autres subv<strong>en</strong>tions possibles base 2000<br />

voir annexe III/A/15<br />

5) Conclusion<br />

Dans les exemples d'aménagem<strong>en</strong>ts traités ci-dessus, même si l'agriculteur ne réalise pas<br />

toujours d'importants bénéfices financiers il semble être dans son intérêt de réaménager<br />

sa plaine. C'est vrai qu'il va lui <strong>en</strong> coûter de son temps de travail, et qu'il devra modifier<br />

des habitudes au niveau des pratiques agricoles, mais il réalise des bénéfices <strong>en</strong> nature<br />

sous-estimés dont l'évaluation va se faire dans le court et le long terme.<br />

Ces aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques amélior<strong>en</strong>t la biodiversité faunistique et floristique, le<br />

paysage et l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ; c'est un bénéfice qui profite à l'<strong>en</strong>semble des citoy<strong>en</strong>s,<br />

l'agriculteur réalise alors une prestation de service pour la communauté.<br />

B) L’élevage de petit gibier<br />

1) Pourquoi de telles structures ?<br />

a) Intérêt dans le Barrois<br />

On a vu dans le chapitre I que parmi les limites de la chasse <strong>en</strong> Meuse on pouvait citer<br />

le manque de diversification de la chasse, lié à la faible diversité du gibier, et notamm<strong>en</strong>t<br />

à l’abs<strong>en</strong>ce de gibier de plaine. Or la chasse au petit gibier, hors des forêts, est<br />

intéressante car la réglem<strong>en</strong>tation la concernant est moins stricte. Par exemple, il n’existe<br />

pas de limitation du nombre de fusils. Malheureusem<strong>en</strong>t, les conditions actuelles dans<br />

les zones cultivées sont peu propices à une réinsertion réussie des petites espèces : les<br />

parcelles sont trop vastes, et les cultures peu diversifiées ; les haies sont rares, bref<br />

l’habitat est peu accueillant.<br />

En att<strong>en</strong>dant la réalisation d’aménagem<strong>en</strong>ts favorables au petit gibier (voir chapitre III), et<br />

donc la possibilité d’une réinsertion réussie de quelques espèces, on peut tout de même<br />

pratiquer dans une certaine mesure la chasse <strong>en</strong> plaine grâce à des lâchers d’animaux<br />

d’élevage. Ces lâchers peuv<strong>en</strong>t se faire 2 jours avant l’ouverture de la chasse ; on lâche<br />

alors des animaux adultes, <strong>en</strong> nombre suffisant, soit <strong>en</strong>viron 10 par chasseur. Il faut <strong>en</strong><br />

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effet prévoir une perte d’animaux à cause des prédateurs : r<strong>en</strong>ards, rapaces, mustélidés.<br />

Dans d’autres cas, on préfère lâcher des reproducteurs au printemps pour la saison<br />

suivante. Cette deuxième méthode est plus risquée, car les animaux rest<strong>en</strong>t plus<br />

longtemps dans la nature, et donc sont plus à même de succomber aux intempéries ou<br />

aux prédateurs. Ce sont <strong>en</strong> général les chasseurs, parfois par l’intermédiaire de la FDC,<br />

qui achèt<strong>en</strong>t du gibier d’élevage pour les lâcher.<br />

b) Quelles perspectives ?<br />

Les avantages résultant d’un élevage de petit gibier sont divers et variés : on met <strong>en</strong><br />

valeur grâce aux lâcher qui s’<strong>en</strong> suiv<strong>en</strong>t les espaces cultivés, et on ori<strong>en</strong>te la chasse vers<br />

des animaux non nuisibles (sauf le lapin et le lièvre). Par ailleurs, on s’assure un rev<strong>en</strong>u<br />

complém<strong>en</strong>taire avec un atelier qui demande du travail surtout au printemps, pour la<br />

reproduction, et peu de travail à la fin de l’été, durant les récoltes ; cette activité est<br />

donc pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t compatible avec l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des cultures. Enfin, à plus grande<br />

échelle, on participe à la diversification de la chasse, et on attire ainsi sur le<br />

départem<strong>en</strong>t, un public de chasseurs susceptible de dynamiser l’économie locale.<br />

La mise <strong>en</strong> place d’un atelier « petit gibier » prés<strong>en</strong>te cep<strong>en</strong>dant quelques<br />

inconvéni<strong>en</strong>ts : c’est malgré tout une charge de travail supplém<strong>en</strong>taire, et cela nécessite<br />

quelques aménagem<strong>en</strong>ts et investissem<strong>en</strong>ts. Par ailleurs, l’élevage est soumis<br />

modérém<strong>en</strong>t aux aléas climatiques et à un marché très saisonnier : pour la perdrix, la<br />

période d’ouverture de la chasse est de trois semaines (voir chapitre I). Enfin, pour être<br />

r<strong>en</strong>table, un élevage doit comporter au moins 500 à 1000 bêtes.<br />

Peu d’élevages de gibier exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Meuse, et ils sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t tournés vers la<br />

boucherie. Nous avons donc t<strong>en</strong>té de simuler la mise <strong>en</strong> place d’un élevage de taille<br />

moy<strong>en</strong>ne, et pour cela nous avons procédé <strong>en</strong> plusieurs étapes :<br />

❧ Choix du gibier à élever<br />

❧ Aménagem<strong>en</strong>ts et coûts<br />

❧ Evaluation de la r<strong>en</strong>tabilité de l’atelier.<br />

2) Choix du gibier d’élevage<br />

Parmi les espèces de petit gibier, on trouve le lapin, le lièvre, la caille, les perdrix, et le<br />

faisan. Nous avons cherché lequel de ces animaux convi<strong>en</strong>drait mieux à un élevage dans<br />

la Meuse, et nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :<br />

❧ Le lapin se plaît dans les terres sableuses, où il creuse des terriers facilem<strong>en</strong>t.<br />

Les sols meusi<strong>en</strong>s, et <strong>en</strong> particulier le Barrois, sont donc pour lui un habitat<br />

moy<strong>en</strong>. De plus, le lapin est susceptible de causer des dégâts dans les champs et<br />

l serait donc dommage de lâcher des reproducteurs au printemps, à la levée des<br />

cultures. La situation est similaire pour le lièvre.<br />

❧ La caille est un animal vigoureux, mais <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’abris et de haies,<br />

exposée à un climat humide et rude comme <strong>en</strong> Meuse, ce petit oiseau risquerait<br />

de succomber au froid ou de s’embourber.<br />

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❧ La perdrix rouge a besoin d’un climat doux, mais la perdrix grise se plaît bi<strong>en</strong><br />

dans le bassin parisi<strong>en</strong> ; elle aime les sols calcaires et perméables, et serait <strong>en</strong><br />

théorie parfaitem<strong>en</strong>t adaptée à la situation. On trouve d’ailleurs <strong>en</strong>core<br />

quelques rares couples <strong>en</strong> Meuse, et l’espèce était autrefois bi<strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tée.<br />

En pratique, cep<strong>en</strong>dant, elle aussi, <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’aménagem<strong>en</strong>ts appropriés,<br />

risquerait de souffrir des intempéries, et de la forte prédation. D’autre part, la<br />

chasse à la perdrix dure 3 semaines seulem<strong>en</strong>t, ce qui constitue une contrainte<br />

majeure pour les lâcher.<br />

❧ Le faisan est une espèce peu exigeante, et qui possède de grandes facultés<br />

d’adaptation. Il a simplem<strong>en</strong>t besoin d’arbres hauts pour le perchage de nuit, de<br />

végétation d<strong>en</strong>se pour la couvaison, et de points d’eau. C’est dans un milieu<br />

cultivé avec des bosquets qu’il atteint des d<strong>en</strong>sités de peuplem<strong>en</strong>t maximales :<br />

20 à 40 animaux par 100 ha. Comme pour la perdrix, on ne compte désormais<br />

<strong>en</strong> Meuse que quelques couples sauvages. Même si le faisan est victime comme<br />

les autres petits gibiers d’une prédation int<strong>en</strong>se, il a l’avantage de pouvoir être<br />

chassé p<strong>en</strong>dant 3 mois, ce qui permet d’étaler les lâchers. C’est par ailleurs sans<br />

aucun doute le gibier de plaine le plus prisé par les chasseurs.<br />

C’est donc le faisan que nous avons choisi pour illustrer notre étude. Le faisan mâle est<br />

polygame, la femelle monogame. L’accouplem<strong>en</strong>t a lieu <strong>en</strong> février - mars, la ponte <strong>en</strong>tre<br />

avril et mai. Chaque poule pond 8 à 12 œufs, qu’elle couve 23 à 25 jours. Les petits sont<br />

élevés p<strong>en</strong>dant 10 à 12 semaines. Nous verrons brièvem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t ces différ<strong>en</strong>tes<br />

étapes sont m<strong>en</strong>ées dans un élevage. Les estimations réalisées dans les paragraphes<br />

suivants sont faites sur la base d’un élevage produisant 500 faisans adultes par an.<br />

3) Un exemple d'élevage produisant 500 faisans adultes par an<br />

a) Conduite de l’élevage<br />

Il s’agit tout d’abord de déterminer combi<strong>en</strong> de reproducteurs sont nécessaires pour<br />

obt<strong>en</strong>ir 500 faisans adultes au début de l’automne. En admettant que :<br />

❧ 90% des poules sont fécondées,<br />

❧ chacune pond 10 œufs<br />

❧ 2% des poules meur<strong>en</strong>t à la ponte du premier œuf<br />

❧ les œufs propres et aptes à éclore constitu<strong>en</strong>t 75% du nombre total d’œufs<br />

❧ le taux d’éclosion est de 73%<br />

❧ la mortalité des jeunes est de 10%<br />

On peut estimer que 1000 œufs donn<strong>en</strong>t 500 adultes, et qu’il faut donc prévoir 114<br />

poules.<br />

Il convi<strong>en</strong>t de prévoir 1 mâle pour 5 poules <strong>en</strong>viron. On se basera dans notre exemple<br />

sur un total de 24 mâles reproducteurs et 116 poules.<br />

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Voyons maint<strong>en</strong>ant les principales étapes de la conduite de l’élevage :<br />

Opération Date/durée Travail*<br />

Introduction des reproducteurs dans les parquets Début février **<br />

Ramassage d'œufs Fin mars à fin mai ***<br />

Conservation des oeufs 1 à 6 jours **<br />

Incubation dans la couveuse 21 jours **<br />

Séjour dans l’éclosoir 3.5 jours ***<br />

Séjour dans la poussinière 3 semaines ***<br />

Séjour dans la prévolière 2 semaines **<br />

Passage à la volière « jeunes » 3 semaines *<br />

Passage à la volière « adultes » 16 semaines *<br />

Ces étapes ne sont pas forcém<strong>en</strong>t toutes prés<strong>en</strong>tes sur un même élevage. On peut <strong>en</strong><br />

effet v<strong>en</strong>dre les oiseaux à 1jour (prix de v<strong>en</strong>te = 7 à 12F par faisandeau) ou <strong>en</strong>tre 8 et 10<br />

semaines (prix de v<strong>en</strong>te = 30 à 45 F le faisandeau), ou à l’âge adulte (prix de v<strong>en</strong>te = 55<br />

à 70 F le faisan). Il est ainsi <strong>en</strong>visageable d’acheter des faisandeaux de 1 jour au lieu de<br />

réaliser la reproduction sur place. Dans ce cas, il faudrait que le transport d’un élevage à<br />

l’autre soit aussi bref que possible ; une solution serait que plusieurs exploitants proches<br />

se mett<strong>en</strong>t d’accord pour se partager le travail, ou pour établir des rapports<br />

commerciaux durables <strong>en</strong> ce qui concerne la v<strong>en</strong>te et l’achat des faisandeaux. Dans<br />

notre exemple, on imagine un élevage complet, qui possède des reproducteurs et v<strong>en</strong>d<br />

des animaux adultes à l’automne.<br />

b) Matériel et investissem<strong>en</strong>ts nécessaires dans le cadre de notre exemple<br />

Pour faire tourner un élevage produisant 500 faisans adultes par an, on a besoin des<br />

espaces suivants:<br />

❧ 2 parquets collectifs de reproducteurs, <strong>en</strong> plein air, de 620m² chacun et de<br />

capacité 12 mâles et 58 femelles (demande moins de travail et est plus<br />

économique que les parquets individuels) (Annexe III/B/1)<br />

❧ 2 couveuses de capacité 400 œufs<br />

❧ 2 éclosoirs de capacité 300 œufs<br />

❧ 1 poussinière pour 600 faisandeaux <strong>en</strong> bois et isolée de 25 m² (Annexe<br />

III/B/2)<br />

❧ 1 prévolière pour 600 faisandeaux de 25 m², <strong>en</strong> grillage mais couverte<br />

❧ 1 volière « jeunes » pour 500 faisans de 60 m², grillagée et de plein air<br />

❧ 1 volière « adultes » pour 500 faisans de 2200m², grillagée et de plein air<br />

Les espaces doiv<strong>en</strong>t être aménagés avec des mangeoires, des abreuvoirs, des perchoirs.<br />

On a estimé grossièrem<strong>en</strong>t les coûts des installations et du petit matériel, <strong>en</strong> excluant<br />

cep<strong>en</strong>dant les pièces <strong>en</strong> bois (perchoirs, poteaux de souti<strong>en</strong>) et les murs de la<br />

poussinière, qui peuv<strong>en</strong>t être réalisée à partir de matériel de récupération. L’inv<strong>en</strong>taire<br />

du matériel et les coûts d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> que nous avons estimés sont fournis <strong>en</strong> Annexe<br />

III/B/3.<br />

Page 24


c) R<strong>en</strong>tabilité de l’élevage<br />

On considère deux possibilités: le cas 1 désignera la situation où l’exploitant emprunte<br />

80 000 F la première année pour mettre <strong>en</strong> place son élevage ; le cas 2 désignera la<br />

situation où il s’autofinance. On fait l’hypothèse que le matériel d’élevage est amorti sur<br />

10 ans, et que le taux d’intérêt relatif à l’emprunt est de 6%. Voici l’échéancier <strong>en</strong> francs<br />

qui résulte de l’analyse économique des deux cas. Vous trouverez les tableaux donnant<br />

les flux pour les deux cas <strong>en</strong> Annexe III/B/4.<br />

Année 1 2 à 10<br />

Page 25<br />

Au<br />

remboursem<strong>en</strong>t<br />

des annuités<br />

Chiffre d’affaire (1 et 2) 0 30 000 30 000<br />

Charges fixes (1 et 2) 6 000 4 000 4 000<br />

Alim<strong>en</strong>ts (1 et 2) 7 500 7 500 7 500<br />

EBE (1 et 2) -13 500 18 500 18 500<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts<br />

(1 et 2)<br />

6 853 6 853 6 853<br />

Annuités (2) 10 869 10 869 0<br />

Résultat 1 -31 222 778 11 647<br />

Résultat 2 11 647 11 647 11 647<br />

Dans le cas 1 (avec emprunt), le TIR est de 10.6%, mais la VAN est plutôt faible : 36<br />

381F au taux de 0% donc le taux de retour est bon, mais la r<strong>en</strong>tabilité faible. Pour le cas<br />

2, par contre, on obti<strong>en</strong>t un TIR de 7.7%, ce qui est correct, et une VAN beaucoup plus<br />

intéressante de 65 075F au taux de 0%. Le tableau ci-dessus confirme que l’emprunt<br />

r<strong>en</strong>d le projet à peine r<strong>en</strong>table durant les 10 premières années ; sans emprunt, l’élevage<br />

rapporte assez peu, mais reste un rev<strong>en</strong>u complém<strong>en</strong>taire intéressant. Dans les deux cas,<br />

il est souhaitable que les installations soi<strong>en</strong>t de bonne qualité pour pouvoir durer au<br />

moins 10 ans.<br />

4) Bilan pour l’atelier « élevage de petit gibier »<br />

a) Qui est susceptible de mettre <strong>en</strong> place un tel atelier ?<br />

Un atelier d’élevage de petit gibier demande du travail, surtout au printemps. Il n’est<br />

donc réalisable que s’il y a abondance de main d’œuvre, ou si la SAU est moy<strong>en</strong>ne à<br />

faible, et l’exploitation ne possède pas d’autre atelier animal. Les types d’exploitation<br />

pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t touchés sont donc :<br />

❧ Les exploitations céréalières de taille moy<strong>en</strong>ne qui souhait<strong>en</strong>t se diversifier


❧ Les exploitations qui bénéfici<strong>en</strong>t d’une main d’œuvre familiale (épouse au<br />

foyer, par<strong>en</strong>ts à la retraite,…)<br />

❧ Les exploitations qui possèd<strong>en</strong>t ou possédai<strong>en</strong>t un atelier volailles, et<br />

dispos<strong>en</strong>t donc du matériel de base pour un élevage avicole : si elles ont moy<strong>en</strong><br />

d’avoir une main d’œuvre suffisante durant les périodes de pointe, la<br />

reconversion est <strong>en</strong>visageable.<br />

b) Législation et réglem<strong>en</strong>tation<br />

L’élevage de gibier à plumes est sévèrem<strong>en</strong>t contrôlé. Les Pouvoirs Publics apport<strong>en</strong>t un<br />

cadre légal à cette activité qui consiste à relâcher dans la nature des oiseaux élevés <strong>en</strong><br />

captivité. Ces lâchers, si les oiseaux ne sont pas de bonne qualité, peuv<strong>en</strong>t détériorer le<br />

patrimoine génétique et la résistance des espèces sauvages. Ceci s’applique peu aux<br />

faisans, mais est particulièrem<strong>en</strong>t vrai pour les perdrix. En France, un décret datant du 8<br />

mars 1994 réglem<strong>en</strong>te la pratique de l’élevage des espèces « gibier ». Avant de monter<br />

un élevage, il faut donc effectuer une demande de certificat de capacité accompagnée<br />

d’un projet d’établissem<strong>en</strong>t, et obt<strong>en</strong>ir une autorisation d’ouverture.<br />

c) Contacts<br />

Syndicat National des Producteurs de Gibier de Chasse<br />

28, rue du Rocher – 75008 PARIS<br />

Tél. : 01 45 22 62 40 Fax : 01 43 87 46 13<br />

Le S.N.P.G.C représ<strong>en</strong>te 70% de la production nationale de gibier, 5000 élevages de petit<br />

gibier (qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 1 milliard de F de chiffre d’affaires) dont 3500 professionnels. Il<br />

regroupe 10 syndicats régionaux, et des éleveurs adhérant <strong>en</strong> tant qu’individuels dans les<br />

régions où la d<strong>en</strong>sité d’élevage est trop faible. Son rôle est de sout<strong>en</strong>ir les éleveurs de gibier et<br />

améliorer leur rev<strong>en</strong>u, <strong>en</strong> suivant une politique de qualité.<br />

C) Mise <strong>en</strong> place d'un gîte rural<br />

Le Barrois est sous-équipé <strong>en</strong> structures d’accueil pour les visiteurs extérieurs, que ce soit<br />

<strong>en</strong> gîtes ruraux ou <strong>en</strong> fermes-auberges, les gîtes de chasses étant inexistants. Nous allons<br />

prés<strong>en</strong>ter dans un premier temps l’intérêt de l’établissem<strong>en</strong>t de gîtes de chasse / gîtes<br />

ruraux dans le Barrois Nous exposerons <strong>en</strong>suite les principaux détails de la démarche<br />

d’aménagem<strong>en</strong>t d’un gîte. Finalem<strong>en</strong>t, nous développerons différ<strong>en</strong>tes simulations<br />

économiques pour aboutir aux meilleurs indices de r<strong>en</strong>tabilité, nous donnant la solution<br />

la plus appropriée pour la création d’un gîte.<br />

1) Développem<strong>en</strong>t des gîtes ruraux et de chasse dans le Barrois<br />

a) Intérêt de la création de gîtes dans le Barrois (Meuse)<br />

Il existe une forte demande de la part des chasseurs v<strong>en</strong>ant de l’extérieur pour le<br />

développem<strong>en</strong>t de gîtes de chasse. Actuellem<strong>en</strong>t, les chasseurs étrangers qui se<br />

déplac<strong>en</strong>t dans le Barrois ont t<strong>en</strong>dance à rester une journée simplem<strong>en</strong>t, et ne pas loger<br />

Page 26


sur place. La pratique de la chasse étant un véritable mode de vie, elle demande une<br />

convivialité particulière et une ambiance très originale. Les journées de chasse finiss<strong>en</strong>t<br />

traditionnellem<strong>en</strong>t par la réunion des chasseurs, une mise <strong>en</strong> commun des impressions.<br />

La création de gîtes de chasse dans les exploitations agricoles permettrait la perman<strong>en</strong>ce<br />

des chasseurs durant toute la durée du week-<strong>en</strong>d <strong>en</strong> leur offrant la commodité qu’ils<br />

désir<strong>en</strong>t, et <strong>en</strong> apportant ainsi une valeur ajoutée supplém<strong>en</strong>taire non seulem<strong>en</strong>t à<br />

l’exploitation, mais à la région <strong>en</strong> général. Ces gîtes avantag<strong>en</strong>t les chasseurs étant<br />

donnée la proximité des domaines de chasse et la bonne connaissance de la région par<br />

les agriculteurs. Une valorisation des produits de l’exploitation est possible, soit par une<br />

v<strong>en</strong>te des produits à la ferme soit par la mise <strong>en</strong> place d'une auberge. De plus, cette<br />

activité de diversification est compatible avec l’activité agricole et ne demande pas de<br />

formation particulière préalable.<br />

b) Association gîte de chasse – gîte rural<br />

Dans le but de ne pas limiter le taux de remplissage du gîte à la période de chasse (miaoût<br />

à début février, soit 26 week-<strong>en</strong>ds par an), une solution pour un meilleur<br />

amortissem<strong>en</strong>t du gîte est d'<strong>en</strong>visager l’accueil de touristes durant les vacances scolaires.<br />

Ceci allongerait la période de remplissage de 14 semaines dans le meilleur des cas (taux<br />

de remplissage moy<strong>en</strong> des gîtes ruraux de la Meuse <strong>en</strong> 2000 a été de 12,5<br />

semaines/an). Néanmoins, ce taux varie selon la qualification obt<strong>en</strong>ue par le gîte: il<br />

augm<strong>en</strong>te au fur et à mesure que le nombre d’ « épis » s’accroît. Enfin, une capacité<br />

d'accueil de 6 à 8 personnes permet d'accueillir soit un groupe de chasseurs, soit une<br />

famille.<br />

L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> du gîte est conciliable avec l’activité agricole, notamm<strong>en</strong>t durant la période<br />

de chasse, qui correspond à l’époque de moindre travail sur une exploitation. Le<br />

problème se pose à la période estivale, où il convi<strong>en</strong>t de prévoir de la main d’œuvre<br />

supplém<strong>en</strong>taire, de préfér<strong>en</strong>ce familiale.<br />

c) Quels agriculteurs sont susceptibles d’aménager des gîtes?<br />

La mise <strong>en</strong> place d’un gîte demande l’exist<strong>en</strong>ce préalable du bâtim<strong>en</strong>t pour assurer la<br />

r<strong>en</strong>tabilité de la structure. Il est donc préférable que l’agriculteur possède déjà une<br />

construction à réhabiliter, ainsi que la possibilité de s'autofinancer partiellem<strong>en</strong>t. Un<br />

emprunt, s'ajoutant aux charges <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drées par l’activité agricole, pourrait gêner celle-ci.<br />

D’autre part, bi<strong>en</strong> que l’élevage ne soit pas une contrainte à l’établissem<strong>en</strong>t d’un gîte, il<br />

est vrai que le cal<strong>en</strong>drier dans une exploitation <strong>en</strong> polyculture-élevage est assez chargé<br />

tout le long de l’année. C’est pourquoi, <strong>en</strong> vue de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> du gîte, un agriculteur<br />

céréalier serait plus facilem<strong>en</strong>t disponible, la période de chasse se déroulant quand les<br />

tâches agricoles diminu<strong>en</strong>t. Toutefois, une exploitation d’élevage pourvue d’UTH<br />

surnuméraires peut parfaitem<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> place un gîte. Dernièrem<strong>en</strong>t, l’installation<br />

d’un gîte est plutôt ori<strong>en</strong>tée vers les agriculteurs prévoyant de partir à la retraite, qui<br />

prolongerai<strong>en</strong>t ainsi leurs rev<strong>en</strong>us. Les jeunes qui s’install<strong>en</strong>t sont aussi concernés par ce<br />

projet. Ils aurai<strong>en</strong>t accès à des aides supplém<strong>en</strong>taires et partirai<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t dans un<br />

secteur de diversification, assurant leur rev<strong>en</strong>u.<br />

Page 27


2) Les étapes de l’établissem<strong>en</strong>t d’un gîte<br />

a) Demande d'ouverture<br />

La création d’un gîte débute par une demande d’int<strong>en</strong>tion au Comité Départem<strong>en</strong>tal.<br />

Suite à cette demande, la Préfecture donne la classification « meublé » à la structure,<br />

après quoi les « Gîtes de France » sont autorisés à attribuer la labellisation. Le classem<strong>en</strong>t<br />

label est basé sur un cahier des charges et dép<strong>en</strong>d de l’espace <strong>en</strong>vironnant, de la facilité<br />

d’accès au gîte, de la distance au lieu de chasse, de sa qualité extérieure et intérieure et<br />

de la compét<strong>en</strong>ce du propriétaire <strong>en</strong>tre autres. A partir de ce mom<strong>en</strong>t, il existe un délai<br />

maximum de 2 ans pour la création du gîte.<br />

b) Prévision des aménagem<strong>en</strong>ts<br />

L’aménagem<strong>en</strong>t du gîte doit se faire de façon à pouvoir combiner le gîte de chasse et le<br />

gîte rural. Pour le gîte de chasse, il est obligatoire de réserver un espace pour<br />

l’aménagem<strong>en</strong>t d’une salle d’armes. Un ch<strong>en</strong>il et une salle de réunion sont<br />

recommandées. Les détails comme le papier peint des murs ou l’exposition de<br />

massacres (qui sont subv<strong>en</strong>tionnés) doiv<strong>en</strong>t aussi être pris <strong>en</strong> compte, de manière à ce<br />

que l’aménagem<strong>en</strong>t convi<strong>en</strong>ne aux deux fonctions du gîte.<br />

c) Aides et financem<strong>en</strong>ts extérieurs<br />

Des aides peuv<strong>en</strong>t être perçues par les agriculteurs <strong>en</strong>visageant l’aménagem<strong>en</strong>t de gîtes.<br />

Le Conseil Général peut subv<strong>en</strong>tionner jusqu’à 40% des frais d’aménagem<strong>en</strong>t. D'autre<br />

part, l’établissem<strong>en</strong>t d’un gîte de chasse <strong>en</strong>tre dans le cadre « Action touristique /<br />

hébergem<strong>en</strong>t / restauration / activité chasse-pêche » des CTE, qui financerai<strong>en</strong>t 10% des<br />

aménagem<strong>en</strong>ts et souti<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t le développem<strong>en</strong>t de l’activité des gîtes <strong>en</strong> dehors de la<br />

saison estivale, comme une nouvelle forme de tourisme, susceptible de créer des<br />

emplois.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, une fois le gîte aménagé, certains contrats serai<strong>en</strong>t réalisables. Premièrem<strong>en</strong>t<br />

avec les sociétés de chasse, qui peuv<strong>en</strong>t proposer à leurs chasseurs un hébergem<strong>en</strong>t sur<br />

place et donc un prolongem<strong>en</strong>t des journées de chasse, avantageux pour les deux<br />

parties. Ensuite avec des c<strong>en</strong>tres équestres ou de randonnée, ceux-ci plutôt ori<strong>en</strong>tés vers<br />

l’activité estivale.<br />

3) Etude de r<strong>en</strong>tabilité d’aménagem<strong>en</strong>t d’un gîte<br />

a) Choix de l'exemple<br />

Nous allons simuler l'installation d'un gîte de chasse/ gîte rural d’une capacité de 6 à 8<br />

personnes. D’après l’estimation du taux d’occupation réalisée sur le cal<strong>en</strong>drier annuel, le<br />

gîte serait susceptible d’être occupé au mieux 26 week-<strong>en</strong>ds <strong>en</strong> période de chasse et 14<br />

semaines pour son activité « rurale ».<br />

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Nous allons considérer un taux de remplissage de 80% <strong>en</strong> période chasse, qui sera<br />

atteint après 4 ans, <strong>en</strong> comm<strong>en</strong>çant à 65% (avec un accroissem<strong>en</strong>t annuel de 5%). En<br />

demi-saison et <strong>en</strong> été, le taux moy<strong>en</strong> sera de 60%, <strong>en</strong> démarrant à 45% la première<br />

année d’activité. Pour cause de travaux, le gîte n’a pas la possibilité d’accueillir des g<strong>en</strong>s<br />

avant l'année suivant le début de la réalisation du projet. On pr<strong>en</strong>dra:<br />

❧ Le prix des week-<strong>en</strong>ds évalué à 1500 F TTC et le prix moy<strong>en</strong> de la semaine à<br />

2250 F TTC.<br />

❧ Les subv<strong>en</strong>tions correspond<strong>en</strong>t à 35% des investissem<strong>en</strong>ts immobiliers,<br />

reçues une fois le gîte terminé.<br />

Nous avons <strong>en</strong>visagé quatre cas possibles. Pour les cas 1 et 3, nous considérons<br />

l’investissem<strong>en</strong>t pour aménager le bâtim<strong>en</strong>t faible, ce qui donnerait lieu à un gîte à 1 épi.<br />

Dans les cas 2 et 4, le gîte pourrait être classé 3 épis. Un haut classem<strong>en</strong>t peut permettre<br />

d’augm<strong>en</strong>ter les prix, et les gîtes bi<strong>en</strong> classés bénéfici<strong>en</strong>t d’un taux de remplissage<br />

supérieur. Cep<strong>en</strong>dant, par simplicité le taux de remplissage sera le même dans tous les<br />

cas pour l'estimation économique.<br />

b) Evaluation économique des projets <strong>en</strong>visagés dans le cadre de l'exemple<br />

NB: L’investissem<strong>en</strong>t pour l’immobilier correspond à l’aménagem<strong>en</strong>t extérieur et intérieur<br />

du gîte. Le reste rassemble l’achat d’électroménagers, de meubles, aux frais de bureau et<br />

divers.<br />

1 2 3 4<br />

Investissem<strong>en</strong>t 300 000 (150 000 400 000 (200 000 300 000 400 000<br />

pour l’immobilier) pour l’immobilier)<br />

Autofinancem<strong>en</strong>t / / 300 000 400 000<br />

Emprunts (à 8% sur<br />

10 ans)<br />

250 000 350 000 / /<br />

Annuités 37 257 52 160 / /<br />

Subv<strong>en</strong>tions 52 500 70 000 52 500 70 000<br />

Le chiffre d'affaires à partir de la cinquième année est obt<strong>en</strong>u de la façon suivante:<br />

❧ 26 week-<strong>en</strong>ds à un taux de remplissage de 80%, à un tarif de 1500 F<br />

26 * 0.8 * 1500 = 31 200 F<br />

❧ 14 semaines, remplies à 60%. Le prix de la semaine est de 2250 F.<br />

14 * 0.6 * 2250 = 18 900 F<br />

❧ Le rev<strong>en</strong>u total est de 50 100 F<br />

Les dotations aux amortissem<strong>en</strong>ts correspond<strong>en</strong>t à la perte de valeur du mobilier qui se<br />

r<strong>en</strong>ouvelle au bout de 10 ans. Le mobilier étant évalué à 100 000 F, les dotations aux<br />

amortissem<strong>en</strong>ts sont de 10 000 F pour les cas 1 et 3. Pour 2 et 4, les dotations sont de<br />

15 000 F. Il convi<strong>en</strong>t de prévoir une dép<strong>en</strong>se annuelle de 14 000 F pour les charges<br />

fixes. Elles compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les impôts et taxes (sachant que les gîtes bénéfici<strong>en</strong>t<br />

d’avantages fiscaux prévus par le faible r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t de leur activité), les assurances…<br />

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Tableau I : Echéancier pour les cas 1 et 2<br />

Année 1 2 3 4 à 10 11<br />

Chiffres d'affaires 1 92025* 43050 46575 50100 50100<br />

Chiffres d’affaires 2 109525* 43050 46575 50100 50100<br />

Charges fixes 14000 14000 14000 14000 14000<br />

EBE 1 78025 29050 32575 36100 36100<br />

EBE 2 95525 29050 32575 36100 36100<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts (cas 1) 10000 10000 10000 10000 10000<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts (cas 2) 15000 15000 15000 15000 15000<br />

Annuités (cas 1) 37257 37257 37257 37257 0<br />

Annuités (cas2) 52160 52160 52160 52160 0<br />

Résultat (cas1) 30768 -18207 -14682 -11157 26100<br />

Résultat (cas2) 28365 -38110 -34585 -31060 21000<br />

* Le chiffres d’affaires inclus la subv<strong>en</strong>tion correspondante à 35% de l’investissem<strong>en</strong>t,<br />

soit 52 500 F pour le cas 1 de 300 000 F d’investissem<strong>en</strong>t et 70 000 F pour le cas 2 (400<br />

000 F).<br />

Dans les deux cas, l’investissem<strong>en</strong>t avec emprunt apparaît non r<strong>en</strong>table, sans besoin de<br />

donner continuation aux calculs. Seule la première année serait susceptible de faire des<br />

bénéfices dans las deux cas. Cep<strong>en</strong>dant, le résultat de la première année ti<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

compte la subv<strong>en</strong>tion à l’aménagem<strong>en</strong>t du gîte. Les tableaux cas 1 et cas (Annexe<br />

III/C/1, études des flux pour les investissem<strong>en</strong>ts avec emprunt) montr<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> un taux de<br />

retour sur investissem<strong>en</strong>t qui ne correspond pas à notre objectif d’apport d’un rev<strong>en</strong>u<br />

complém<strong>en</strong>taire à l’exploitation agricole.<br />

Tableau II : Echéancier pour les cas 3 et 4<br />

Année 1 2 3 4 à 10 11<br />

Chiffres d'affaires 3 92025 43050 46575 50100 50100<br />

Chiffres d'affaires 4 109525 43050 46575 50100 50100<br />

Charges fixes 14000 14000 14000 14000 14000<br />

EBE 3 78025 29050 32575 36100 36100<br />

EBE 4 95525 29050 32575 36100 36100<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts (cas3) 10000 10000 10000 10000 10000<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts (cas4) 15000 15000 15000 15000 15000<br />

Résultat (cas3) 68025 19050 22575 26100 26100<br />

Résultat (cas4) 80525 14050 17575 21100 21100<br />

Par contre, l’observation de l’échéancier pour les cas où l’investissem<strong>en</strong>t se fait avec<br />

autofinancem<strong>en</strong>t montre une r<strong>en</strong>tabilité supérieure du fait de la disparition des annuités.<br />

Si on se réfère à l’étude de r<strong>en</strong>tabilité pour les investissem<strong>en</strong>ts avec autofinancem<strong>en</strong>t<br />

(Annexes III/C/2 et III/C/3, étude de r<strong>en</strong>tabilité pour les investissem<strong>en</strong>ts avec<br />

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autofinancem<strong>en</strong>t), nous observons que l’activité est r<strong>en</strong>table. Néanmoins, il apparaît plus<br />

profitable de réaliser l’investissem<strong>en</strong>t plus faible (300 000 F au lieu de 400 000 F)<br />

d’après la comparaison des indices TIR, qui sont de 7 % et de 1,3% respectivem<strong>en</strong>t.<br />

L’investissem<strong>en</strong>t de 400 000 F semble plus difficile à surmonter sur la même période.<br />

Mais on n’a pas t<strong>en</strong>u compte dans ces études des différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre le classem<strong>en</strong>t des<br />

gîtes qui serai<strong>en</strong>t issus de ces différ<strong>en</strong>ts investissem<strong>en</strong>ts. En effet, un investissem<strong>en</strong>t<br />

supérieur donnerait lieu à la création d’un gîte de meilleur classem<strong>en</strong>t qui pourrait<br />

bénéficier de tarifs élevés et d’un taux de remplissage 10% supérieur. On va donc<br />

augm<strong>en</strong>ter le taux de remplissage annuel à 90% pour la période de chasse et à 75%<br />

pour le reste de l’année. Les tarifs s’amplifi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, le week-<strong>en</strong>d s’élevant à<br />

1800 F et la semaine à 2600 F.<br />

Tableau III : Echéancier pour le cas 4 (avec modification des tarifs et du taux de<br />

remplissage)<br />

Année 1 2 3 4 à 10 11<br />

Chiffres d'affaires 126940 61100 65260 69420 69420<br />

Charges fixes 14000 14000 14000 14000 14000<br />

EBE 112940 47100 51260 55420 55420<br />

Dotation aux amortissem<strong>en</strong>ts 15000 15000 15000 15000 15000<br />

Résultat 97940 32100 36260 40420 40420<br />

Tableau IV : TIR obt<strong>en</strong>us après les différ<strong>en</strong>tes simulations<br />

TIR (300 000 F d’investissem<strong>en</strong>t initial) 7%<br />

TIR (400 000 F) 1,3%<br />

TIR (400 000 F, avec modifications des<br />

tarifs et taux de remplissage)<br />

9,2%<br />

Avec cette modification, le résultat annuel augm<strong>en</strong>te de 19 320 F et l’indice TIR de<br />

presque 8 %. Le nouveau taux de r<strong>en</strong>tabilité devi<strong>en</strong>t même supérieur à celui obt<strong>en</strong>u<br />

dans le cas d’un investissem<strong>en</strong>t initial de 300 000 F. (Annexe III/C/4, étude de r<strong>en</strong>tabilité<br />

avec autofinancem<strong>en</strong>t et avec modifications du taux de remplissage annuel et des tarifs)<br />

4) Conclusion<br />

Nous avons donc observé que la possession d’un bâtim<strong>en</strong>t pour l’aménagem<strong>en</strong>t d’un<br />

gîte est indisp<strong>en</strong>sable. Ce même aménagem<strong>en</strong>t demande aussi la possibilité<br />

d’autofinancem<strong>en</strong>t de la part de l’agriculteur. En t<strong>en</strong>ant compte de ces conditions,<br />

l’établissem<strong>en</strong>t d’un gîte de chasse / gîte rural semble être une activité de diversification<br />

non négligeable. La meilleure solution de r<strong>en</strong>tabilité est celle qui sollicite un<br />

investissem<strong>en</strong>t important. Il offre l’avantage de mettre <strong>en</strong> place un gîte de bonne<br />

catégorie et <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, d’augm<strong>en</strong>ter considérablem<strong>en</strong>t les rev<strong>en</strong>us par rapport à<br />

l’installation d’un gîte de classem<strong>en</strong>t inférieur et de conserver r<strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t un<br />

patrimoine.<br />

Page 31


Nécessité d'une diversification<br />

Conclusion<br />

La Meuse est un départem<strong>en</strong>t qui a beaucoup de possibilités touristiques. Cep<strong>en</strong>dant,<br />

les infrastructures d'accueil sont peu nombreuses, les Meusi<strong>en</strong>s ont <strong>en</strong>trepris peu<br />

d'actions <strong>en</strong> faveur du développem<strong>en</strong>t de leur départem<strong>en</strong>t. Actuellem<strong>en</strong>t la saison<br />

touristique est limitée aux mois de juillet-août. Ce projet peut être considéré comme un<br />

moy<strong>en</strong> pour palier ce problème de faible fréqu<strong>en</strong>tation et pour faire valoir un atout<br />

reconnu nationalem<strong>en</strong>t : la chasse au gros gibier.<br />

De plus, <strong>en</strong> ce qui concerne les agriculteurs, la future réforme de la PAC va provoquer<br />

une diminution certaine des primes et donc une diminution des rev<strong>en</strong>us : la<br />

diversification vers le tourisme et la chasse peut être une alternative originale et<br />

intéressante.<br />

Conditions de réussite du projet<br />

Toutes ces formules ne peuv<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t se créer que s’il existe un regroupem<strong>en</strong>t de<br />

tous les acteurs assurant une bonne communication :<br />

❧ L’office du tourisme pour r<strong>en</strong>seigner les touristes sur les visites intéressantes<br />

<strong>en</strong> Meuse ainsi que les circuits touristiques possibles.<br />

❧ Les associations de chasse pour permettre le développem<strong>en</strong>t de différ<strong>en</strong>ts<br />

types de chasse<br />

❧ L’ONF qui réalise déjà des journées de chasse au gros gibier.<br />

❧ Les gîtes pouvant se spécialiser dans la chasse et les gîtes qui accepterai<strong>en</strong>t<br />

d’ouvrir les week-<strong>en</strong>ds<br />

❧ Les fermes fabriquant des produits du terroir et qui accepterai<strong>en</strong>t d’accueillir<br />

les g<strong>en</strong>s pour leur expliquer leurs activités; les magasins qui commercialis<strong>en</strong>t des<br />

produits du terroir.<br />

Le but de ce regroupem<strong>en</strong>t est de c<strong>en</strong>traliser les demandes des chasseurs extérieurs au<br />

départem<strong>en</strong>t afin de mieux les satisfaire. Il nous semble donc judicieux dans cette<br />

optique de créer une association du type Actéon.<br />

Concernant la gestion cynégétique, les aménagem<strong>en</strong>ts tels que la création d’un atelier<br />

élevage de petit gibier peuv<strong>en</strong>t intéresser des agriculteurs qui ne sont pas<br />

nécessairem<strong>en</strong>t des chasseurs. La création d’un gîte rural et de chasse ne constitue pas<br />

une source de rev<strong>en</strong>us importante mais cep<strong>en</strong>dant permet aux agriculteurs de faire de<br />

nouvelles connaissances et des créer des li<strong>en</strong>s avec d’autres personnes. Les<br />

aménagem<strong>en</strong>ts au niveau des jachères peuv<strong>en</strong>t sembler contraignants mais une action<br />

collective sera efficace et permettra de réinsérer des espèces diminuer les dégâts dus<br />

aux gros gibiers.<br />

Bref, tout le projet que nous v<strong>en</strong>ons de développer ne peut réellem<strong>en</strong>t se faire que si<br />

des g<strong>en</strong>s se motiv<strong>en</strong>t pour faire valoir leur patrimoine et leur départem<strong>en</strong>t à travers la<br />

chasse et s’ils accept<strong>en</strong>t de mettre <strong>en</strong> commun leurs projets et leurs actions afin qu’elles<br />

soi<strong>en</strong>t efficaces.<br />

Page 32


Bibliographie<br />

❧ Encyclopédie pratique de la chasse, 1999 - Ed. Hachette<br />

❧ Code rural, Livres 2 et 4<br />

❧ Le grand livre des aménagem<strong>en</strong>ts de la chasse, 1994<br />

❧ Territoire, N. Vanier, J.M. Lep<strong>en</strong>dry, 1998 - Ed. Miverna<br />

❧ Agriculture, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et faune sauvage, aménager votre exploitation, ONC &<br />

Chasseurs de France, FDC Meuse<br />

❧ L'élevage du gibier à plumes, N. Ganard-Congallud, 2000 - Ed. France Agricole<br />

Sites web<br />

❧ Actéon. Actéon, chasse, pêche et tourisme vert.<br />

URL : http://www.acteon.asso.fr<br />

❧ Journal La Terre. Le Web de « La Terre », juri-service.<br />

URL : http://www.laterre.fr/juridique<br />

❧ Fédération Nationale des Gîtes de France. Gîtes de France.<br />

URL : http://www.gites-de-france.fr<br />

Page 33


ANNEXES<br />

Page 34


Argonne<br />

Barrois<br />

STENAY<br />

DUN-SUR-MEUSE<br />

DAMVILLERS<br />

MONTFAUCON<br />

VARENNES-EN-ARGONNE<br />

CLERMONT-EN-ARGONNE<br />

SEUIL-D'ARGONNE<br />

ANCERVILLE<br />

MONTMEDY<br />

CHARNY-SUR-MEUSE<br />

VAUBECOURT PIERREFITTE-SUR-AIRE<br />

VAVINCOURT<br />

REVIGNY-SUR-ORNAIN<br />

BAR-LE-DUC<br />

SOUILLY<br />

VERDUN<br />

LIGNY-EN-BARROIS<br />

MONTIERS-SUR-SAULX<br />

Page 35<br />

Woëvres<br />

SPINCOURT<br />

ETAIN<br />

FRESNES-EN-WOEVRE<br />

VIGNEULLES-LES-HATTONCHATEL<br />

SAINT-MIHIEL<br />

COMMERCY<br />

VOID-VACON<br />

VAUCOULEURS<br />

GONDRECOURT-LE-CHATEAU<br />

Annexe I/1<br />

Les principales zones forestières <strong>en</strong> Meuse<br />

Côtes<br />

de<br />

Meuse


Statut des forêts du Barrois<br />

Statut des forêts des Côtes de M.<br />

Annexe I/2<br />

Statut des forêts <strong>en</strong> Meuse et dans le Barrois<br />

Page 36<br />

Privée<br />

Communale<br />

Domaniale<br />

Privée<br />

Communale<br />

Domaniale


Répartition de la forêt <strong>en</strong> Meuse<br />

Peuplem<strong>en</strong>ts du Barrois<br />

Annexe I/3<br />

Répartition des forêts meusi<strong>en</strong>nes<br />

Peuplem<strong>en</strong>ts dans le Barrois<br />

Page 37<br />

Woëvre<br />

Barrois<br />

Argonne<br />

Pays Haut<br />

Pertois<br />

Côte de Meuse<br />

Futaie feuillue+taillis<br />

Futaie feuillue<br />

Futaie résineuse<br />

Taillis<br />

Futaie mixte


accueil<br />

première<br />

journée<br />

deuxième<br />

journée<br />

repas du midi<br />

repas du soir<br />

logem<strong>en</strong>t<br />

coût pour<br />

1 personne<br />

inconvéni<strong>en</strong>ts<br />

de la formule<br />

chasse gros gibier et petit<br />

gibier ou gibier d'eau<br />

Formules proposées<br />

chasse et pêche chasse au gros gibier et<br />

chasse à l'arc<br />

le samedi matin par le gîte et le samedi matin par le gîte et les le samedi matin par le gîte et<br />

les organisateurs de la chasse organisateurs de la chasse les organisateurs de la chasse<br />

chasse au gros gibier <strong>en</strong> battue chasse au gros gibier <strong>en</strong> battue chasse<br />

battue<br />

au gros gibier <strong>en</strong><br />

chasse au petit gibier ou au<br />

gibier d'eau <strong>en</strong> fonction de la<br />

période et de la quantité de<br />

gibier pouvant être prélevé<br />

repas pris dans une ferme<br />

auberge ou dans un restaurant<br />

pris avec tous les chasseurs,<br />

repas fait à partir du gibier tué<br />

la journée<br />

• gîte de chasse (1500F pour<br />

8 personnes)<br />

logem<strong>en</strong>t: 187.5F<br />

repas : 460F<br />

chasse : de 1600F à 3000 F<br />

pour 2 jours<br />

TOTAL : 2247.5 à 3647.5F<br />

peu de petit gibier, nécessité de<br />

réaménagem<strong>en</strong>ts autour des<br />

forêts et des jachères,<br />

période de correspondance<br />

chasse gros gibier/ petit gibier.<br />

Annexe II<br />

Les différ<strong>en</strong>tes formules de week-<strong>en</strong>ds de chasse<br />

pêche dans le lacs et les cours<br />

d'eau, forfait découverte pour<br />

ceux qui ne connaiss<strong>en</strong>t pas<br />

repas dans une ferme auberge<br />

ou dans un restaurant<br />

pris avec tous les chasseurs,<br />

repas fait à partir du gibier tué la<br />

journée<br />

• gîte de chasse (1500F pour<br />

8 personnes)<br />

logem<strong>en</strong>t: 187.5<br />

repas : 460F<br />

chasse 2000F les 2jours<br />

TOTAL : 2647.5F<br />

tous les chasseurs n'ont pas de<br />

matériel de pêche, il faudrait<br />

donc un magasin spécialisé qui<br />

accepte de louer du matériel<br />

pour une journée.<br />

Page 38<br />

initiation au tir à l'arc la<br />

matinée, application l'aprèsmidi<br />

lors de la chasse<br />

repas dans une ferme auberge<br />

ou dans un restaurant<br />

pris avec tous les chasseurs,<br />

repas fait à partir du gibier tué<br />

la journée<br />

• gîte de chasse (1500F<br />

pour 8 personnes)<br />

logem<strong>en</strong>t : 187.5<br />

repas :460F<br />

chasse: de 800 à 1500 F<br />

pêche : 500 F (location<br />

matériel)<br />

TOTAL: 1947.5 à 2647.5F<br />

peu développé <strong>en</strong> France, les<br />

chasseurs seront-ils assez<br />

adroits pour appr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> une<br />

matinée, problèmes de<br />

sécurité<br />

chasse avec prés<strong>en</strong>ce de la famille<br />

le samedi matin par le gîte et les organisateurs<br />

de la chasse<br />

chasse au gros gibier <strong>en</strong> battue, les femmes et<br />

les <strong>en</strong>fants font une randonnée pédestre ou<br />

équestre<br />

journée touristique pour toute la famille:<br />

découverte de villages typiques, des spécialités<br />

régionales dans les fermes et des sites<br />

historiques possibilité d'une deuxième journée<br />

de chasse pour le mari à choisir parmi les autres<br />

formules, sa femme ferait la journée touristique.<br />

repas dans une ferme auberge ou dans un<br />

restaurant<br />

repas pris <strong>en</strong> famille<br />

• gîte rural (1000F pour 8 personnes)<br />

• hôtel<br />

logem<strong>en</strong>t: 125 F<br />

repas 460<br />

chasse: 800 à 1500 1 jour<br />

1600à3000F pour 2 jours de chasse<br />

TOTAL:<br />

de 1385F à 2085 F pour 1jour<br />

de 2185 à 3585 F pour 2 jours<br />

le gîte de chasse ne semble pas adapté aux<br />

chasseurs accompagnés de leur femme et<br />

<strong>en</strong>fants, moins d'ambiance le soir


Annexe III/A/1<br />

Introduction d'une bande de maïs dans une<br />

parcelle de céréales<br />

Page 39


Annexe III/A/2<br />

Aménagem<strong>en</strong>t des parcelles <strong>en</strong> bordure de<br />

bois<br />

Page 40


Cultures pour<br />

Jachères <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et faune sauvage<br />

Espèces date de semis<br />

Trèfle violet automne ou printemps<br />

Trèfle blanc automne ou printemps<br />

Phacélie printemps<br />

Sainfoin printemps<br />

Minette automne<br />

Mélilot automne<br />

Navette fourragère automne<br />

Ray-grass anglais automne<br />

Ray-grass d'Italie automne<br />

Annexe III/A/3<br />

Cultures destinées à servir de<br />

couvert<br />

Page 41


Annexe III/A/4<br />

Espèces pour les jachères faune sauvage<br />

Page 42


Annexe III/A/5<br />

Produits phytosanitaires homologués pour les<br />

jachères faunes sauvages<br />

Page 43


Annexe III/A/6<br />

Installation d'élém<strong>en</strong>ts artificiels<br />

Page 44


Diverses propositions<br />

→ Semis: Il est préférable que les rayages de semis soi<strong>en</strong>t parallèles aux routes, du<br />

moins à leurs abords, cela permet de limiter l'écrasem<strong>en</strong>t du gibier qui t<strong>en</strong>d à suivre l'axe<br />

des semis. Il est égalem<strong>en</strong>t bon de ne pas semer juste au bord des routes pour dégager<br />

un espace de vison pour l'animal.<br />

→ Récolte: Lors de l'utilisation de la moissonneuse au de la faucheuse, il est conseillé de<br />

s'attaquer d'abord au c<strong>en</strong>tre de la parcelle puis vers la périphérie afin de permettre au<br />

gibier de fuir.<br />

→ Brûlage: S'il n'apporte ri<strong>en</strong> sur le plan agronomique, il représ<strong>en</strong>te un gros danger pour<br />

le gibier qui se trouve pris au piège.<br />

→ Traitem<strong>en</strong>ts: Certains traitem<strong>en</strong>ts phytosanitaires des sem<strong>en</strong>ces, les insecticides du<br />

sol et les fongicides à base carbamates sont toxiques pour la faune sauvage.<br />

Particulièrem<strong>en</strong>t les insecticides pulvérisés autour des 15 jours avant le pic d'éclosion<br />

des perdreaux et la semaine qui suit.<br />

→ Broyage: Afin de limiter les dangers il suffit d'installer à l'avant des <strong>en</strong>gins des barres<br />

d'<strong>en</strong>vol qui feront fuir le gibier. Cette barre peut être constituée d'une traverse<br />

métallique ou <strong>en</strong> bois devant le tracteur déportée du côté de la faucheuse.<br />

→ De façon générale il est préférable d'<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir les chemins, les haies et les jachères<br />

de septembre à mars.<br />

Annexe III/A/7<br />

Pratiques agricoles limitant les nuisances sur la faune sauvage<br />

Page 45


Avant<br />

La monotonie,<br />

sans intérêt<br />

pour le gibier<br />

Après<br />

La<br />

biodiversité<br />

Augm<strong>en</strong>ter<br />

le nombre<br />

de haies<br />

Introduire<br />

des cultures<br />

à gibier<br />

Jachère faune<br />

sauvage<br />

Introduction de<br />

nouvelles ess<strong>en</strong>ces<br />

dans le bois<br />

Colza<br />

Jachère<br />

Colza<br />

Orge<br />

Page 46<br />

Bois<br />

Blé<br />

Culture à gibier<br />

Haie<br />

Blé<br />

Diversifier et<br />

rompre<br />

l'assolem<strong>en</strong>t<br />

Hauteur de végétation<br />

dégradée <strong>en</strong> bord de<br />

parcelle<br />

Annexe III/A/ 8<br />

Aménagem<strong>en</strong>ts cynégétiques <strong>en</strong> plaine<br />

Ouverture<br />

d'un chemin<br />

Gérer les<br />

bordures de<br />

parcelles


Annexe III/A/9<br />

Contrat type "Jachère <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale<br />

et faune sauvage"<br />

Page 47


Coût <strong>en</strong> F<br />

matières<br />

premières<br />

1 2 3 4 5 6 à n<br />

1600 0 0 0 0 0<br />

manque à gagner 160 160 160 160 160 160<br />

Coût total <strong>en</strong> F 1760 160 160 160 160 160<br />

Subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> F<br />

PAC 40.28 40.28 40.28 40.28 40.28 40.28<br />

CTE action 5,01 1700 1700 1700 1700 1700 0<br />

Subv<strong>en</strong>tion totale<br />

<strong>en</strong> F (arrondie)<br />

1740 1740 1740 1740 1740 40<br />

Différ<strong>en</strong>ce<br />

Subv<strong>en</strong>tion-Coût<br />

<strong>en</strong> F (arrondi)<br />

-20<br />

1580<br />

Page 48<br />

1580<br />

1580<br />

1580<br />

Détails du coût:<br />

_ matières premières: _1 plant à 10 F chaque mètre 1000F<br />

_ film plastique à 6F/m 600 F<br />

_ manque à gagner sur une surface de 2m*100m =200 m 2 soit 0.02 ha, <strong>en</strong> considèrant<br />

une parcelle avec un chiffre d'affaire moy<strong>en</strong> (aide PAC comprise) de 8000F/ha 160 F<br />

Ce chiffre d'affaire à l'hectare est peut-être surestimé (la mise <strong>en</strong> place d'une haie se fait<br />

le plus souv<strong>en</strong>t sur des zones où les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts sont plus faibles: bordures de<br />

parcelle...)<br />

Le coût de l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier n'est pas pris <strong>en</strong> compte, il se compte <strong>en</strong> temps de travail<br />

mais n'est pas conséqu<strong>en</strong>t et ne demande pas d'investissem<strong>en</strong>t particulier.<br />

Détail de la subv<strong>en</strong>tion:<br />

_ aide PAC maint<strong>en</strong>ue si la haie < 3m de large : 0.02*2014 F/ha= 40.28F<br />

_ CTE:17F/m/an soit ici 17*100=1700F<br />

Le CTE est un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pour 5 ans on suppose ici qu'il n'est pas r<strong>en</strong>ouvelé.<br />

Annexe III/A/10<br />

Echéancier - plantation d'une haie<br />

-120


Entreti<strong>en</strong>-itinéraire technique-coût<br />

opération coût (F/ha) spontanée<br />

rotationnelle<br />

Déchaumage<br />

(août)<br />

Chisel (sept ou<br />

mars)<br />

Herse rotative<br />

semoir (sept<br />

ou mars)<br />

Page 49<br />

semée<br />

rotationnelle<br />

type de jachère<br />

faune sauvage<br />

printemps<br />

rotationnelle<br />

faune sauvage<br />

automne<br />

180/220 200 200 200 200<br />

90/120 100 100 100<br />

270 270 270 270<br />

Rouleaux 90 90 90 90<br />

Tonne à traiter<br />

(avril)<br />

100 100 100 100 200<br />

Broyage (août) 200 200 200 200 200<br />

Labour (sept) 365/400 380 380 380 380<br />

Hersage (sept) 150 150 150 150 150<br />

Total 1030 1490 1490 1590<br />

Sem<strong>en</strong>ce 114 114 114 114<br />

Traitem<strong>en</strong>t<br />

Roundup<br />

280 280<br />

Traitem<strong>en</strong>t<br />

Sting<br />

59 59 59 59*2=118<br />

TOTAL<br />

GENERAL<br />

1310 1663 1663 1822<br />

Annexe III/A/11<br />

Détails du coût <strong>en</strong>traîné par la mise <strong>en</strong> place des jachères


1 2 3 4 5 6 à n<br />

Coût total <strong>en</strong> F 1590 1590 1590 1590 1590 1590<br />

Subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> F<br />

PAC 2014 2014 2014 2014 2014 2014<br />

CTE action 4.1 500 500 500 500 500 0<br />

CTE action 4.2 650 650 650 650 650 0<br />

non broyage 500 500 500 500 500 0<br />

Subv<strong>en</strong>tion totale<br />

<strong>en</strong> F<br />

3664 3664 3664 3664 3664 2014<br />

Différ<strong>en</strong>ce<br />

Subv<strong>en</strong>tion-Coût<br />

<strong>en</strong> F<br />

2074<br />

2074<br />

Page 50<br />

2074<br />

2074<br />

2074<br />

Détail des subv<strong>en</strong>tions<br />

_ CTE action 4-1 500F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ CTE action 4-2 650F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ prime PAC 2000 2014F/ha/an<br />

_ En l'abs<strong>en</strong>ce de broyage de printemps CTE action 16.4 203F/ha/an<br />

FDC 500F/ha/an<br />

Annexe III/A/12<br />

Echéancier mise <strong>en</strong> place d'une JEFS classique<br />

(calcul pour 1 ha)<br />

424


Coût total<br />

<strong>en</strong> F<br />

1 2 3 4 5 6 à n<br />

1590 1590 1590 1590 1590 1590<br />

Subv<strong>en</strong>tion<br />

<strong>en</strong> F<br />

PAC 1812,6 1812,6 1812,6 1812,6 1812,6 1812,6<br />

Autres 1650 1650 1650 1650 1650 0<br />

subv<strong>en</strong>tions<br />

Subv<strong>en</strong>tion<br />

totale <strong>en</strong> F<br />

Différ<strong>en</strong>ce<br />

Subv<strong>en</strong>tion-<br />

Coût <strong>en</strong> F<br />

3462,6 3462,6 3462,6 3462,6 3462,6 1812,6<br />

1872, 6 1872, 7 1872, 8 1872, 9 1872, 10 222,6<br />

Hypothèse de réduction de l'aide PAC de 10%:<br />

_ le coût reste inchangé<br />

_ l'aide PAC passe à 1812.6 F/ha/an<br />

Annexe III/A/12 bis<br />

Echéancier mise <strong>en</strong> place d'une JEFS classique<br />

Page 51


1 2 3 4 5 6 à n<br />

Coût total <strong>en</strong> F 1850 1850 1850 1850 1850 1850<br />

Subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> F<br />

PAC 2014 2014 2014 2014 2014 2014<br />

CTE action 4.1 500 500 500 500 500 0<br />

CTE action 4.2 650 650 650 650 650 0<br />

participation<br />

FDSM<br />

1260 1260 1260 1260 1260 0<br />

non broyage 500 500 500 500 500 0<br />

Subv<strong>en</strong>tion totale 4924<br />

<strong>en</strong> F<br />

4924 4924 4924 4924 2014<br />

Différ<strong>en</strong>ce<br />

Subv<strong>en</strong>tion-Coût<br />

<strong>en</strong> F<br />

3074<br />

3074<br />

Page 52<br />

3074<br />

3074<br />

3074<br />

→ coût estimé 1850f/ha/an<br />

→ subv<strong>en</strong>tion<br />

_ CTE action 4-1 500F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ CTE action 4-2 650F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ participation FDCM 1260F/ha/an<br />

_ prime PAC 2014F/ha/an<br />

_ En l'abs<strong>en</strong>ce de broyage de printemps CTE action 16.4 203F/ha/an<br />

FDC 500F/ha/an<br />

Annexe III/A/13<br />

Echéancier Mise <strong>en</strong> place d'une JEFS mais-sorgho<br />

164


1 2 3 4 5 6 à n<br />

Coût total <strong>en</strong> F 1850 1850 1850 1850 1850 1850<br />

Subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> F<br />

PAC 2014 2014 2014 2014 2014 2014<br />

CTE action 4.1 500 500 500 500 500 0<br />

CTE action 4.2 650 650 650 650 650 0<br />

Non-broyage 500 500 500 500 500 0<br />

Subv<strong>en</strong>tion totale<br />

<strong>en</strong> F<br />

3664 3664 3664 3664 3664 2014<br />

Différ<strong>en</strong>ce<br />

Subv<strong>en</strong>tion-Coût<br />

<strong>en</strong> F<br />

1814<br />

1814<br />

Page 53<br />

1814<br />

1814<br />

1814<br />

→ coût estimé 1850f/ha/an<br />

→ subv<strong>en</strong>tion _ CTE action 4-1 500F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ CTE action 4-2 650F/ha/an p<strong>en</strong>dant 5 ans<br />

_ prime PAC 2014F/ha/an<br />

_ En l'abs<strong>en</strong>ce de broyage de printemps CTE action 16.4 203F/ha/an<br />

FDC 500F/ha/an<br />

Annexe III/A/14<br />

Echéancier JEFS choux-sarrasin<br />

164


Dans le cadre CTE:<br />

Actions <strong>en</strong> CTE<br />

Page 54<br />

subv<strong>en</strong>tion<br />

HAIE<br />

plantation et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> (action n°5.01) 17 F /m/an<br />

réhabilitation (action n°6.01) 9 F /m/an<br />

<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des haies existantes (action<br />

3.3 F/m/an<br />

n°6.02)<br />

FOSSES réhabilitation (action n°6.02) 5.4 F/m/an<br />

PRATIQUES AGRICOLES<br />

fauche tardive des prairies et utilisation<br />

tardive de la parcelle (action 16.01)<br />

fauche des prairies du c<strong>en</strong>tre vers la<br />

périphérie (action n°16.03)<br />

924 F /ha/an<br />

180.7 F /ha/an<br />

non broyage printanier des jachères PAC 203 F /ha/an<br />

abs<strong>en</strong>ce de traitem<strong>en</strong>t phyto préjudiciable 135.12 F /ha/an<br />

JACHERES PAC<br />

Amélioration (action4.01) 505.3 F /ha/an<br />

localisation pertin<strong>en</strong>te (action 4.02 650.7 F /ha/an<br />

Dans le cadre d'accord avec les chasseurs:<br />

Action subv<strong>en</strong>tion<br />

Couvert petit gibier <strong>en</strong> plaine 1200 F /ha/an<br />

Mesures contre les dégâts du gibier 2600 F /ha/an<br />

Non broyage de printemps 500 F /ha/an<br />

Annexe III/A/15<br />

Autres subv<strong>en</strong>tions possibles


18m<br />

Mangeoire<br />

sous abri<br />

Perchoir<br />

Couvert d<strong>en</strong>se<br />

35m<br />

Page 55<br />

Abreuvoir linéaire<br />

Poteau de souti<strong>en</strong><br />

Annexe III/B/1<br />

Modèle de parquet reproducteur pour<br />

faisans<br />

(les volières pour jeunes et adultes sont à<br />

réaliser <strong>en</strong> suivant les mêmes principes<br />

généraux : couvert d<strong>en</strong>se, répartition<br />

homogène des points de nourrissage et d'<br />

abreuvem<strong>en</strong>t)


Annexe III/B/2<br />

structure externe (haut) et interne (bas)<br />

d’une poussinière<br />

Radiant<br />

Page 56<br />

Trappe de sortie<br />

d’accès facile<br />

Abreuvoir assiette<br />

Trappe<br />

d’aération


Désignation du matériel Quantité Coût global<br />

Grillage (hauteur 200cm) 350 m 11 700<br />

Filet brise-v<strong>en</strong>t (hauteur 1 m) 80 m 800<br />

Filet à volières 3600 m² 19 100<br />

Tôle translucide 45 m² 700<br />

Abreuvoirs linéaires de30L 30 6 750<br />

Mangeoires témie 40 kg + au-v<strong>en</strong>t 30 10 000<br />

Mangeoires assiette 8 240<br />

Abreuvoirs siphoïdes 8 240<br />

Couveuse de 250 oeufs 2 16 000<br />

Eclosoir de 165 oeufs 1 3 000<br />

Reproducteurs : 24 mâles et 116 femelles 140 9 100<br />

TOTAL - 77630<br />

Surface plantée avec un couvert adapté 3400 m² -<br />

Coûts d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de l'élevage :<br />

Alim<strong>en</strong>tation:<br />

❧ 140 reproducteurs consomm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 72 g par jour soit 524 kg<br />

d'alim<strong>en</strong>t par an<br />

❧ 600 poussins consomm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> trois semaines 166 kg d'alim<strong>en</strong>t<br />

❧ 550 jeunes consomm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 5 et 20 semaines 723 kg d'alim<strong>en</strong>ts<br />

Au total, on peut arrondir à 1.5 t d'alim<strong>en</strong>t par an, ce qui représ<strong>en</strong>te un coût de 7500F si<br />

on estime le prix moy<strong>en</strong> de l'alim<strong>en</strong>t à 5F du kg.<br />

Autres charges (eau, électricité, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, petit matériel...)<br />

En incluant l'achat de dispositifs anti-piquage, on peut estimer les coûts à <strong>en</strong>viron 6000F<br />

par an.<br />

V<strong>en</strong>te des animaux :<br />

La v<strong>en</strong>te de 500 faisans adultes à 60F de l'animal rapporte 30 000F.<br />

NB: ne disposant que de données indicatives, et certaines charges variant selon les régions<br />

et les élevages, nous avons choisi de surestimer légèrem<strong>en</strong>t les dép<strong>en</strong>ses.<br />

Annexe II/B/3<br />

Matériel d'élevage, coûts d'installation et<br />

d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

Page 57<br />

Mangeoire assiette


Cas 1 (avec emprunt)<br />

Année Coûts Bénéfices Flux<br />

0 0 0 0<br />

1 97 983 80 000 -17 983<br />

2 à 11 29 222 30 000 778<br />

12 et suivantes 18 353 30 000 11 647<br />

Cas 2 (avec autofinancem<strong>en</strong>t)<br />

Année Coûts Bénéfice Flux<br />

0 0 0 0<br />

1 97 983 0 -97 983<br />

2 et suivantes 18 353 30 000 11 647<br />

% VAN 1<br />

Indices de r<strong>en</strong>tabilité<br />

Bénéfice/Coût 1 VAN 2 Bénéfice/Coût<br />

2<br />

4 1.02 23 156 1.09<br />

5 1.02 15 697 1.06<br />

6 1.01 9 145 1.04<br />

7 6 580 1.00 3 385 1.01<br />

8 4 375 1.00 -1 682 0.99<br />

9 2 480 0.99 -6 142 0.97<br />

10 850 0.99 -10 069 0.95<br />

11 -550 0.98 -13 526 0.93<br />

12 -1 753 0.98 -16 569 0.91<br />

Annexe III/B/4<br />

Evaluation économique des deux projets de<br />

mise <strong>en</strong> place d’un élevage de faisans<br />

Page 58


Année Coûts Bénéfices Flux Année Coûts Bénéfices Flux<br />

O 0,00 0 0 O 0,00 0 0<br />

1 50.000,00 250.000 200.000 1 50.000,00 350.000 300.000<br />

2 61.257,37 92.025 30.768 2 81.160,32 109.525 28.365<br />

3 61.257,37 43.050 -18.207 3 81.160,32 43.050 -38.110<br />

4 61.257,37 46.575 -14.682 4 81.160,32 46.575 -34.585<br />

5 61.257,37 50.100 -11.157 5 81.160,32 50.100 -31.060<br />

6 61.257,37 50.100 -11.157 6 81.160,32 50.100 -31.060<br />

7 61.257,37 50.100 -11.157 7 81.160,32 50.100 -31.060<br />

8 61.257,37 50.100 -11.157 8 81.160,32 50.100 -31.060<br />

9 61.257,37 50.100 -11.157 9 81.160,32 50.100 -31.060<br />

10 61.257,37 50.100 -11.157 10 81.160,32 50.100 -31.060<br />

11 61.257,37 50.100 -11.157 11 81.160,32 50.100 -31.060<br />

12 24.000,00 50.100 26.100 12 29.000,00 50.100 21.100<br />

13 24.000,00 50.100 26.100 13 29.000,00 50.100 21.100<br />

14 24.000,00 50.100 26.100 14 29.000,00 50.100 21.100<br />

15 24.000,00 50.100 26.100 15 29.000,00 50.100 21.100<br />

16 24.000,00 50.100 26.100 16 29.000,00 50.100 21.100<br />

17 24.000,00 50.100 26.100 17 29.000,00 50.100 21.100<br />

18 24.000,00 50.100 26.100 18 29.000,00 50.100 21.100<br />

19 24.000,00 50.100 26.100 19 29.000,00 50.100 21.100<br />

20 24.000,00 50.100 26.100 20 29.000,00 50.100 21.100<br />

Cas 1 : Emprunt de 250000 F Cas 2 : emprunt de 350000 F<br />

Annexe III/C/1<br />

Etude des flux pour les investissem<strong>en</strong>ts avec emprunt<br />

Page 59


Année Coûts Bénéfices Flux<br />

O 0,00 0 0<br />

1 300.000,00 0 -300.000<br />

2 24.000,00 92.025 68.025<br />

3 24.000,00 43.050 19.050<br />

4 24.000,00 46.575 22.575<br />

5 24.000,00 50.100 26.100<br />

6 24.000,00 50.100 26.100<br />

7 24.000,00 50.100 26.100<br />

8 24.000,00 50.100 26.100<br />

9 24.000,00 50.100 26.100<br />

10 24.000,00 50.100 26.100<br />

11 24.000,00 50.100 26.100<br />

12 24.000,00 50.100 26.100<br />

13 24.000,00 50.100 26.100<br />

14 24.000,00 50.100 26.100<br />

15 24.000,00 50.100 26.100<br />

16 24.000,00 50.100 26.100<br />

17 24.000,00 50.100 26.100<br />

18 24.000,00 50.100 26.100<br />

19 24.000,00 50.100 26.100<br />

20 24.000,00 50.100 26.100<br />

Cas 3: investissem<strong>en</strong>t de 300000 F avec autofinancem<strong>en</strong>t<br />

Page 60<br />

L'indice TIR est de 7%. L'investissem<strong>en</strong>t n'occasionne des pertes<br />

que l'année du placem<strong>en</strong>t<br />

L'indice VAN est de 227250 F à 0,00%<br />

Annexe III/C/2<br />

Etude de r<strong>en</strong>tabilité pour les investissem<strong>en</strong>ts avec autofinancem<strong>en</strong>t


Année Coûts Bénéfices Flux<br />

O 0,00 0 0<br />

1 400.000,00 0 -400.000<br />

2 29.000,00 109.525 80.525<br />

3 29.000,00 43.050 14.050<br />

4 29.000,00 46.575 17.575<br />

5 29.000,00 50.100 21.100<br />

6 29.000,00 50.100 21.100<br />

7 29.000,00 50.100 21.000<br />

8 29.000,00 50.100 21.000<br />

9 29.000,00 50.100 21.100<br />

10 29.000,00 50.100 21.100<br />

11 29.000,00 50.100 21.100<br />

12 29.000,00 50.100 21.100<br />

13 29.000,00 50.100 21.100<br />

14 29.000,00 50.100 21.100<br />

15 29.000,00 50.100 21.100<br />

16 29.000,00 50.100 21.100<br />

17 29.000,00 50.100 21.100<br />

18 29.000,00 50.100 21.100<br />

19 29.000,00 50.100 21.100<br />

20 29.000,00 50.100 21.100<br />

Cas 4: investissem<strong>en</strong>t de 400000 F avec autofinancem<strong>en</strong>t<br />

L'indice de r<strong>en</strong>tabilité TIR est de 1,3%<br />

L'indice VAN est de 49750 F à 0,00%<br />

Annexe III/C/3<br />

Etude de r<strong>en</strong>tabilité pour les investissem<strong>en</strong>ts avec autofinancem<strong>en</strong>t<br />

(400 000 F d'investissem<strong>en</strong>t initial)<br />

Page 61


Année Coûts Bénéfices Flux<br />

O 0,00 0 0<br />

1 400.000,00 0 -400.000<br />

2 29.000,00 126.940 97.940<br />

3 29.000,00 61.100 32.100<br />

4 29.000,00 65.260 36.260<br />

5 29.000,00 69.420 40.420<br />

6 29.000,00 69.420 40.420<br />

7 29.000,00 69.420 40.420<br />

8 29.000,00 69.420 40.420<br />

9 29.000,00 69.420 40.420<br />

10 29.000,00 69.420 40.420<br />

11 29.000,00 69.420 40.420<br />

12 29.000,00 69.420 40.420<br />

13 29.000,00 69.420 40.420<br />

14 29.000,00 69.420 40.420<br />

15 29.000,00 69.420 40.420<br />

16 29.000,00 69.420 40.420<br />

17 29.000,00 69.420 40.420<br />

18 29.000,00 69.420 40.420<br />

19 29.000,00 69.420 40.420<br />

20 29.000,00 69.420 40.420<br />

L'indice obt<strong>en</strong>u cette fois est de 9,2% (TIR)<br />

La Van à 0,00% est de 413 020 F<br />

Annexe III/C/4<br />

Etude de r<strong>en</strong>tabilité pour les investissem<strong>en</strong>ts avec autofinancem<strong>en</strong>t (400 000 F d'investissem<strong>en</strong>t initial)<br />

(avec modification du taux de remplissage annuel et des tarifs)<br />

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