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Raimond le cathare

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frères ou nos amis. Tous accomplissaient une nob<strong>le</strong> fonction<br />

que vous avez bafouée.<br />

Toulouse s’appartient. C’est donc librement qu’el<strong>le</strong> choisit de<br />

m’être fidè<strong>le</strong> pour demeurer libre, ainsi que <strong>le</strong> veut <strong>le</strong> serment<br />

que nous avons échangé.<br />

* *<br />

*<br />

— Ils seront sous nos remparts demain ou après-demain,<br />

prévoit Hugues d’Alfaro.<br />

Dehors, tout autour des murail<strong>le</strong>s, dans un martè<strong>le</strong>ment<br />

incessant, des centaines d’hommes érigent des défenses qui<br />

doivent tenir nos adversaires à distance. À cent pas du rempart,<br />

ils enfoncent dans la terre des épieux, plantés à l’oblique, et<br />

dont <strong>le</strong>s extrémités acérées et pointées vers l’extérieur<br />

transperceront <strong>le</strong>s chevaux des ennemis. Ils fichent des<br />

planches, dressées vertica<strong>le</strong>ment et jointes <strong>le</strong>s unes aux autres<br />

pour former une palissade à l’abri de laquel<strong>le</strong> nos troupes<br />

pourront se déplacer, manœuvrer et se regrouper à l’insu des<br />

assaillants.<br />

— Il faut <strong>le</strong>s empêcher d’atteindre nos murs. Le périmètre de<br />

notre enceinte est vaste mais sa hauteur est faib<strong>le</strong>, explique<br />

<strong>Raimond</strong> de Ricaud, qui trompe son chagrin en dirigeant ce<br />

chantier.<br />

— Vous avez raison, mais ce n’est pas suffisant. Si nous<br />

restons passifs, nous serons fata<strong>le</strong>ment envahis, objecte Hugues<br />

d’Alfaro. Il faudra provoquer <strong>le</strong> combat aussi loin que possib<strong>le</strong><br />

des portes de la vil<strong>le</strong>. Nous devrons sortir de nos lignes de<br />

défense. Songez à Carcassonne, à Béziers, à Minerve ou à<br />

Termes. Toutes ces places sont tombées parce que <strong>le</strong>s assiégés<br />

étaient immobi<strong>le</strong>s et réfugiés dans <strong>le</strong>urs forteresses. Vos pals et<br />

vos planches ne sont pas inuti<strong>le</strong>s, mais si nous nous blottissons<br />

derrière ces protections illusoires, nous sommes perdus. Il faut<br />

<strong>le</strong>s attaquer.<br />

Je lui donne raison, sans al<strong>le</strong>r jusqu’à autoriser des<br />

expéditions lointaines et aventureuses.<br />

— Nous <strong>le</strong>s attaquerons lorsque nous <strong>le</strong>s aurons en vue.<br />

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