Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

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en valeur réelle ni assurer une compensation des déficits de recettes d'exportation produit par produit. 65. Le représentant de la Suède a déclaré que son pays avait voté pour cette résolution à cause de l'importance qu'il attachait au problème de la stabilisation des recettes que les pays en développement tiraient de l'exportation des produits de base. Il espérait que l'étude qui devait être entreprise s'inscrirait dans l'effort en cours pour améliorer les facilités destinées à stabiliser les recettes d'exportation. A cet égard, la Suède estimait que le Secrétaire général de la CNUCED, en réalisant son étude, devrait tenir compte de la nécessité de coordonner ses travaux avec ceux du Comité du développement sur cette question, et s'intéresser également aux différentes modalités de fonctionnement de ces facilités. 66. Le représentant de la Finlande a indiqué que son pays, en votant pour la résolution qui venait d'être adoptée, entendait reconnaître l'importance d'une stabilisation des recettes d'exportation des produits de base pour le développement économique des pays en développement. Toutefois, si la Finlande avait approuvé cette résolution, cela n'impliquait de sa part aucune prise de position concernant les décisions qui pourraient être prises à propos de la révision des facilités existantes, ou de la création possible d'une nouvelle facilité, ou des modalités de ces arrangements. Il serait souhaitable qu'en réalisant son étude le Secrétaire général de la CNUCED évite, dans toute la mesure possible, tout double emploi avec les travaux en cours à la Banque mondiale et au FMI. 67. Le représentant de la Norvège a fait observer que le financement compensatoire était l'un des éléments du programme intégré pour les produits de base qui avaient été mentionnés dans la résolution 93 (IV) de la Conférence. La Norvège jugeait donc normal et souhaitable de charger le Secrétaire général de la CNUCED de faire une étude sur la possibilité de créer une telle facilité dans le domaine des produits de base. 68. Le porte-parole du Groupe B, parlant au nom de la majorité des Etats membres de ce groupe, a déclaré que ces pays avaient participé, au Groupe de négociation III, à une discussion fructueuse et franche sur la proposition du Groupe des Soixante-Dix-Sept, dans le cadre d'un projet de résolution d'ensemble sur le programme intégré où le Secrétaire général de la CNUCED était prié de réaliser une étude sur l'amélioration des facilités existantes de financement compensatoire. Pendant ces débats, les membres du Groupe B avaient montré à de nombreuses reprises leur volonté de comprendre le point de vue du Groupe des Soixante-Dix-Sept sur cette question. Mais le Groupe des Soixante-Dix-Sept n'en avait pas tenu compte et avait refusé d'examiner leurs propositions. Il avait finalement demandé que ses propositions soient séparées artificiellement du texte d'un projet de résolution dont le but principal aurait été de faciliter la réalisation des objectifs convenus en commun à la quatrième session de la Conférence, et pour laquelle la coopération du Groupe B était nécessaire. Les pays du Groupe B déploraient profondément cette attitude. 69. Le représentant des Etats-Unis d'Amérique a déclaré que, pour son pays, la stabilisation des recettes d'exportation était un objectif très important, en particulier pour les pays en développement. Il existait déjà une facilité à cet Deuxième partie. — Résumé des débats 71 effet, et le FMI examinait actuellement la possibilité de l'améliorer. Les Etats-Unis étaient favorables à ces activités, mais n'estimaient pas que de nouvelles mesures visant exclusivement à stabiliser les recettes provenant de l'exportation des produits de base étaient appropriées. En outre, ils admettaient difficilement la combinaison de la stabilisation et du transfert de ressources dans la résolution. Ils avaient donc voté contre. 70. Le représentant du Canada a déclaré que son pays avait voté contre la résolution qui venait d'être adoptée. La position du Canada sur la question de la stabilisation des recettes d'exportation était la suivante : a) Il s'agissait avant tout d'un problème de financement à court et à moyen terme de la balance des paiements et cette question devait donc être traitée comme telle plutôt que comme un problème de financement du développement; b) Un problème à court ou à moyen terme de balance des paiements qui résultait de l'instabilité du commerce des produits de base était conceptuellement et fondamentalement différent du problème à plus long terme du déclin des recettes d'exportation de produits debase; le premier genre de problème était lié à des facteurs cycliques alors que le second était dû à des facteurs tels que l'introduction de produits de remplacement et la découverte de nouvelles sources d'approvisionnement, et exigerait un transfert de ressources à long terme; c) Du point de vue économique, la question de la stabilisation des recettes d'exportation devrait donc être considérée comme un problème de financement à court terme de la balance des paiements et par conséquent être traitée par le FMI, plus particulièrement par sa facilité de financement compensatoire; d) Une restriction de la définition des déficits compensables des recettes d'exportation à certains produits de base seulement serait contraire aux critères généraux de balance des paiements en ne reconnaissant pas les effets compensatoires possibles sur les recettes totales des exportations d'autres produits de base; de plus, une telle restriction ne tiendrait pas compte des bénéfices tirés des exportations de produits finis ou semi-finis, ce qui aurait pour effet de diriger relativement trop de ressources financières vers les pays en développement ayant des exportations diversifiées; les pays en développement qui en tireraient le plus d'avantages seraient donc les plus avancés et non pas les plus pauvres et les moins avancés, qui étaient en général beaucoup plus tributaires de quelques produits de base seulement pour leurs recettes d'exportation; e) Le Canada n'avait pas non plus été convaincu par les arguments avancés aux paragraphes 10 et 11 de l'étude du secrétariat sur le financement compensatoire (TD/229/ Supp.l), à savoir premièrement que les problèmes d'ajustement des déficits des recettes d'exportation étaient plus grands au niveau des produits de base qu'à celui des exportations totales et, deuxièmement, qu'un schéma s'appliquant au déficit des recettes d'exportation de chaque produit était indispensable pour assurer les ajustements en matière de revenu et d'emploi nécessités par de tels déficits; puisque le but de toute facilité de financement était de compenser un déficit de recettes d'exportation, donc de devises, un tel déficit ne pouvait exister qu'au niveau global, c'est-à-dire au niveau de la balance des paiements, car si la

72 Rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement sur sa cinquième session balance des paiements d'un pays producteur n'était pas déficitaire, il n'y avait aucune raison pour que la facilité finance en devises le déficit des recettes d'un secteur dé l'économie de ce pays ou, a fortiori, compense une dégradation possible des termes de l'échange, c'est-à-dire accepte de tenir compte du pouvoir d'achat des recettes dans un secteur donné de l'économie; pour le Canada, cela devait être lele d'un mécanisme d'ajustement et de financement interne, si un tel financement était jugé nécessaire par le pays intéressé; la facilité internationale ne devait intervenir que lorsqu'un tel financement interne était impossible, c'est-à-dire quand un pays faisait face à des difficultés concernant ses recettes en devises et, par conséquent, lorsque le financement de la balance des paiements posait un problème; f) Le genre de facilité proposée, dans la mesure où seuls les pays en développement producteurs y auraient accès, serait hautement discriminatoire, car elle intéresserait des produits exportés en grande quantité par des pays producteurs développés; les producteurs de ces pays pourraient donc être exposés à une concurrence déloyale, ce qui aurait des effets néfastes sur la production, les ventes, l'emploi et l'investissement dans ces pays; cela conduirait également à fausser le cours des échanges commerciaux et irait à l'encontre d'une division rationnelle de la capacité internationale de production; g) Par contre, le Canada appuyait l'idée d'une amélioration de la facilité existante du FMI, qui permettrait de conserver les objectifs et les principes du Fonds, en particulier la non-discrimination, tout en assurant l'octroi d'une plus grande assistance aux pays qui en avaient réellement besoin et qui enregistraient des déficits importants de leurs recettes d'exportation; le type d'amélioration à envisager devait évidemment faire l'objet de discussions; h) On pouvait attendre du fonds commun, une fois qu'il aurait commencé ses opérations, un effet stabilisateur sur les prix qui devrait se répercuter sur les recettes et, par conséquent, limiter les recours à une facilité de financement des déficits de recettes d'exportation; i) Si un accord général s'était fait, le Canada aurait pu appuyer l'idée de demander au secrétariat de la CNUCED une étude sur le problème général des déficits des recettes totales d'exportation. Malheureusement, il n'avait pas été possible de négocier plus avant cette résolution et le Canada avait donc été obligé de voter contre. A ce propos, il s'était associé à la déclaration faite au nom de la majorité des Etats membres du Groupe B. 71. Le représentant de l'Espagne a déclaré que son pays aurait pu approuver sans réserve la résolution quant au fond, mais avait été obligé de voter contre parce que l'une des questions techniques, à savoir le système à utiliser pour stabiliser les prix des produits de base en valeur réelle, n'avait pas été précisée. Une analyse approfondie des conséquences commerciales, économiques et financières des divers systèmes serait nécessaire avant que son pays puisse prendre position sur cette question. 72. Le représentant des Pays-Bas a déclaré que son pays s'était abstenu parce qu'il ne voulait pas s'opposer à la réalisation d'une étude sur une facilité complémentaire. Mais, au stade actuel, il préférerait que le Comité du développement du FMI prenne en considération les travaux entrepris par la CNUCED pour déterminer les éléments qui pourraient, en définitive, être incorporés dans la facilité de financement compensatoire du FMI. 73. Le représentant du Danemark a indiqué que son pays reconnaissait l'importance des systèmes internationaux de stabilisation des recettes d'exportation; celle-ci constituait un complément indispensable à la stabilisation des prix, but recherché dans les négociations entreprises au titre du programme intégré. Il estimait également que certaines améliorations étaient nécessaires, en particulier pour assurer aux pays en développement une meilleure compensation en cas de déficit de leurs recettes d'exportation effectives. C'était donc avec regret qu'il s'était abstenu lors du vote sur la résolution adoptée; en effet, il jugeait que lele confié au Secrétaire général de la CNUCED dans ce domaine n'était pas approprié, compte tenu en particulier de l'étude que réalisait actuellement le Comité du développement. Si, au contraire, le Secrétaire général de la CNUCED avait été prié de contribuer aux travaux de ce comité, il aurait pu, avec sa vaste expérience et celle du secrétariat, mettre en relief les points qui intéressaient particulièrement les pays participant à la Conférence. De plus, dans toute étude de cette nature, il était nécessaire d'examiner toutes les solutions possibles à des problèmes qui étaient soit identiques soit étroitement liés. Si cela n'était pas fait — et à cet égard l'objet assigné à l'étude présentait certains défauts —, l'étude pourrait difficilement constituer une base acceptable pour l'action politique à venir. 74. Le représentant du Japon a déclaré que son gouvernement s'était abstenu non parce qu'il était opposé à l'idée de demander au Secrétaire général de la CNUCED d'étudier une formule qui permettrait de compenser les déficits des recettes tirées de l'exportation des produits de base, mais parce qu'il estimait que cette étude devait être entreprise en tenant compte des résultats des travaux sur la facilité de financement compensatoire du FMI. Il estimait également qu'il fallait entreprendre une évaluation du système à la lumière des conclusions de l'étude envisagée; par conséquent, le Japon ne pouvait pas souscrire à une proposition qui présupposait la nécessité ou l'opportunité de mettre en place un système d'un type particulier. 4. Déclaration sur le sucre 75. A la 171e séance plénière, le 3 juin 1979, le Président a appelé l'attention de la Conférence sur une déclaration sur le sucre (TD/L.177) présentée par Cuba au nom des Etats membres du Groupe des Soixante-Dix- Sept 40 . 76. En réponse à ce texte, le porte-parole de la Communauté économique européenne a fait une déclaration 4 1 . 11. Le représentant de l'Australie a déclaré que son pays avait déjà fait connaître son avis sur les conséquences d'une non-participation à l'Accord international sur le sucre, avis dont il ressortait que l'Australie pouvait appuyer en grande partie la déclaration présentée par Cuba. Texte reproduit ci-dessous à l'annexe VIII.A. Texte reproduit ci-dessous à l'annexe VIII.B.

en va<strong>le</strong>ur réel<strong>le</strong> ni as<strong>sur</strong>er une compensation <strong>de</strong>s déficits <strong>de</strong><br />

recettes d'exportation produit par produit.<br />

65. Le représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong> a déc<strong>la</strong>ré que son pays<br />

avait voté pour cette résolution à cause <strong>de</strong> l'importance<br />

qu'il attachait au problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilisation <strong>de</strong>s recettes<br />

que <strong>le</strong>s pays en développement tiraient <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>s<br />

produits <strong>de</strong> base. Il espérait que l'étu<strong>de</strong> qui <strong>de</strong>vait être<br />

entreprise s'inscrirait dans l'effort en cours pour améliorer<br />

<strong>le</strong>s facilités <strong>de</strong>stinées à stabiliser <strong>le</strong>s recettes d'exportation.<br />

A cet égard, <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong> estimait que <strong>le</strong> Secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

CNUCED, en réalisant son étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>vrait tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

nécessité <strong>de</strong> coordonner ses travaux avec ceux du Comité<br />

du développement <strong>sur</strong> cette question, et s'intéresser éga<strong>le</strong>ment<br />

aux différentes modalités <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> ces<br />

facilités.<br />

66. Le représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>n<strong>de</strong> a indiqué que son<br />

pays, en votant pour <strong>la</strong> résolution qui venait d'être adoptée,<br />

entendait reconnaître l'importance d'une stabilisation <strong>de</strong>s<br />

recettes d'exportation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> base pour <strong>le</strong> développement<br />

économique <strong>de</strong>s pays en développement. Toutefois,<br />

si <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>n<strong>de</strong> avait approuvé cette résolution, ce<strong>la</strong> n'impliquait<br />

<strong>de</strong> sa part aucune prise <strong>de</strong> position concernant <strong>le</strong>s<br />

décisions qui pourraient être prises à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> révision<br />

<strong>de</strong>s facilités existantes, ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> création possib<strong>le</strong> d'une<br />

nouvel<strong>le</strong> facilité, ou <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> ces arrangements. Il<br />

serait souhaitab<strong>le</strong> qu'en réalisant son étu<strong>de</strong> <strong>le</strong> Secrétaire<br />

général <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNUCED évite, dans toute <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e possib<strong>le</strong>,<br />

tout doub<strong>le</strong> emploi avec <strong>le</strong>s travaux en cours à <strong>la</strong> Banque<br />

mondia<strong>le</strong> et au FMI.<br />

67. Le représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Norvège a fait observer que <strong>le</strong><br />

financement compensatoire était l'un <strong>de</strong>s éléments du<br />

programme intégré pour <strong>le</strong>s produits <strong>de</strong> base qui avaient été<br />

mentionnés dans <strong>la</strong> résolution 93 (IV) <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong>. La<br />

Norvège jugeait donc normal et souhaitab<strong>le</strong> <strong>de</strong> charger <strong>le</strong><br />

Secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNUCED <strong>de</strong> faire une étu<strong>de</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

possibilité <strong>de</strong> créer une tel<strong>le</strong> facilité dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong>s<br />

produits <strong>de</strong> base.<br />

68. Le porte-paro<strong>le</strong> du Groupe B, par<strong>la</strong>nt au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

majorité <strong>de</strong>s Etats membres <strong>de</strong> ce groupe, a déc<strong>la</strong>ré que ces<br />

pays avaient participé, au Groupe <strong>de</strong> négociation III, à une<br />

discussion fructueuse et franche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> proposition du<br />

Groupe <strong>de</strong>s Soixante-Dix-Sept, dans <strong>le</strong> cadre d'un projet <strong>de</strong><br />

résolution d'ensemb<strong>le</strong> <strong>sur</strong> <strong>le</strong> programme intégré où <strong>le</strong><br />

Secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNUCED était prié <strong>de</strong> réaliser une<br />

étu<strong>de</strong> <strong>sur</strong> l'amélioration <strong>de</strong>s facilités existantes <strong>de</strong> financement<br />

compensatoire. Pendant ces débats, <strong>le</strong>s membres du<br />

Groupe B avaient montré à <strong>de</strong> nombreuses reprises <strong>le</strong>ur<br />

volonté <strong>de</strong> comprendre <strong>le</strong> point <strong>de</strong> vue du Groupe <strong>de</strong>s<br />

Soixante-Dix-Sept <strong>sur</strong> cette question. Mais <strong>le</strong> Groupe <strong>de</strong>s<br />

Soixante-Dix-Sept n'en avait pas tenu compte et avait<br />

refusé d'examiner <strong>le</strong>urs propositions. Il avait fina<strong>le</strong>ment<br />

<strong>de</strong>mandé que ses propositions soient séparées artificiel<strong>le</strong>ment<br />

du texte d'un projet <strong>de</strong> résolution dont <strong>le</strong> but<br />

principal aurait été <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s objectifs<br />

convenus en commun à <strong>la</strong> quatrième session <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong>,<br />

et pour <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> <strong>la</strong> coopération du Groupe B était<br />

nécessaire. Les pays du Groupe B déploraient profondément<br />

cette attitu<strong>de</strong>.<br />

69. Le représentant <strong>de</strong>s Etats-Unis d'Amérique a déc<strong>la</strong>ré<br />

que, pour son pays, <strong>la</strong> stabilisation <strong>de</strong>s recettes d'exportation<br />

était un objectif très important, en particulier pour<br />

<strong>le</strong>s pays en développement. Il existait déjà une facilité à cet<br />

Deuxième partie. — Résumé <strong>de</strong>s débats 71<br />

effet, et <strong>le</strong> FMI examinait actuel<strong>le</strong>ment <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong><br />

l'améliorer. Les Etats-Unis étaient favorab<strong>le</strong>s à ces activités,<br />

mais n'estimaient pas que <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s me<strong>sur</strong>es visant<br />

exclusivement à stabiliser <strong>le</strong>s recettes provenant <strong>de</strong> l'exportation<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> base étaient appropriées. En outre, ils<br />

admettaient diffici<strong>le</strong>ment <strong>la</strong> combinaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilisation<br />

et du transfert <strong>de</strong> ressources dans <strong>la</strong> résolution. Ils avaient<br />

donc voté contre.<br />

70. Le représentant du Canada a déc<strong>la</strong>ré que son pays<br />

avait voté contre <strong>la</strong> résolution qui venait d'être adoptée. La<br />

position du Canada <strong>sur</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilisation <strong>de</strong>s<br />

recettes d'exportation était <strong>la</strong> suivante :<br />

a) Il s'agissait avant tout d'un problème <strong>de</strong> financement<br />

à court et à moyen terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s paiements et<br />

cette question <strong>de</strong>vait donc être traitée comme tel<strong>le</strong> plutôt<br />

que comme un problème <strong>de</strong> financement du développement;<br />

b) Un problème à court ou à moyen terme <strong>de</strong> ba<strong>la</strong>nce<br />

<strong>de</strong>s paiements qui résultait <strong>de</strong> l'instabilité du <strong>commerce</strong> <strong>de</strong>s<br />

produits <strong>de</strong> base était conceptuel<strong>le</strong>ment et fondamenta<strong>le</strong>ment<br />

différent du problème à plus long terme du déclin<br />

<strong>de</strong>s recettes d'exportation <strong>de</strong> produits <strong>de</strong>base; <strong>le</strong> premier<br />

genre <strong>de</strong> problème était lié à <strong>de</strong>s facteurs cycliques alors<br />

que <strong>le</strong> second était dû à <strong>de</strong>s facteurs tels que l'introduction<br />

<strong>de</strong> produits <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement et <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s<br />

sources d'approvisionnement, et exigerait un transfert <strong>de</strong><br />

ressources à long terme;<br />

c) Du point <strong>de</strong> vue économique, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

stabilisation <strong>de</strong>s recettes d'exportation <strong>de</strong>vrait donc être<br />

considérée comme un problème <strong>de</strong> financement à court<br />

terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s paiements et par conséquent être<br />

traitée par <strong>le</strong> FMI, plus particulièrement par sa facilité <strong>de</strong><br />

financement compensatoire;<br />

d) Une restriction <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s déficits compensab<strong>le</strong>s<br />

<strong>de</strong>s recettes d'exportation à certains produits <strong>de</strong> base<br />

seu<strong>le</strong>ment serait contraire aux critères généraux <strong>de</strong> ba<strong>la</strong>nce<br />

<strong>de</strong>s paiements en ne reconnaissant pas <strong>le</strong>s effets compensatoires<br />

possib<strong>le</strong>s <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s recettes tota<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s exportations<br />

d'autres produits <strong>de</strong> base; <strong>de</strong> plus, une tel<strong>le</strong> restriction ne<br />

tiendrait pas compte <strong>de</strong>s bénéfices tirés <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong><br />

produits finis ou semi-finis, ce qui aurait pour effet <strong>de</strong><br />

diriger re<strong>la</strong>tivement trop <strong>de</strong> ressources financières vers <strong>le</strong>s<br />

pays en développement ayant <strong>de</strong>s exportations diversifiées;<br />

<strong>le</strong>s pays en développement qui en tireraient <strong>le</strong> plus<br />

d'avantages seraient donc <strong>le</strong>s plus avancés et non pas <strong>le</strong>s<br />

plus pauvres et <strong>le</strong>s moins avancés, qui étaient en général<br />

beaucoup plus tributaires <strong>de</strong> quelques produits <strong>de</strong> base<br />

seu<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>urs recettes d'exportation;<br />

e) Le Canada n'avait pas non plus été convaincu par <strong>le</strong>s<br />

arguments avancés aux paragraphes 10 et 11 <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> du<br />

secrétariat <strong>sur</strong> <strong>le</strong> financement compensatoire (TD/229/<br />

Supp.l), à savoir premièrement que <strong>le</strong>s problèmes d'ajustement<br />

<strong>de</strong>s déficits <strong>de</strong>s recettes d'exportation étaient plus<br />

grands au niveau <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> base qu'à celui <strong>de</strong>s<br />

exportations tota<strong>le</strong>s et, <strong>de</strong>uxièmement, qu'un schéma s'appliquant<br />

au déficit <strong>de</strong>s recettes d'exportation <strong>de</strong> chaque<br />

produit était indispensab<strong>le</strong> pour as<strong>sur</strong>er <strong>le</strong>s ajustements en<br />

matière <strong>de</strong> revenu et d'emploi nécessités par <strong>de</strong> tels déficits;<br />

puisque <strong>le</strong> but <strong>de</strong> toute facilité <strong>de</strong> financement était <strong>de</strong><br />

compenser un déficit <strong>de</strong> recettes d'exportation, donc <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>vises, un tel déficit ne pouvait exister qu'au niveau global,<br />

c'est-à-dire au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s paiements, car si <strong>la</strong>

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