Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

Annexe VII. - Documents présentés à la Conférence par certains groupes de pays 207
le système de l'économie capitaliste mondiale, où dominent
les sociétés transnationales et autres grands monopoles. Les
crises économiques et monétaires et l'inflation chronique
dont souffre le monde capitaliste ont un effet extrêmement
funeste sur l'économie et la vie sociale des pays les moins
avancés. On peut dire de la façon la plus nette que la grande
majorité des pays les moins avancés sont des pays qui ont
particulièrement souffert du colonialisme, du néocolonialisme
et des conséquences de la crise des années 70.
C'est aux pays capitalistes et aux monopoles qu'il
incombe de dédommager les pays les moins avancés, ainsi
d'ailleurs que les autres pays en développement. Les pays
socialistes, comme ils l'ont maintes fois déclaré dans
diverses réunions internationales, notamment aux sessions
de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement, ne peuvent pour des raisons de principe
assumer des obligations quelconques touchant l'aide aux
pays en développement autres que les obligations prévues
dans le cadre des accords conclus entre eux et ces pays.
Les pays socialistes du Groupe D, comprenant la
situation difficle des pays les moins avancés, aident activement
ces pays, sur la base de l'égalité, du respect de la
souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires
intérieures des autres Etats, à édifier et à développer leur
économie nationale. Des relations étroites et amicales et
une coopération multiforme se sont instaurées entre
nombre de ces pays et les pays socialistes.
Par la coopération économique et technique les pays du
Groupe D aident les pays les moins avancés à constituer
dans leur économie nationale un secteur productif, à créer
et à développer les secteurs de l'industrie, de l'énergie, de
l'agriculture, des transports, des communications et de la
construction de logements, et à améliorer la santé, l'enseignement
et la culture. Au 1er janvier 1978, avec l'assistance
économique et technique des pays socialistes du Groupe D,
on avait construit et mis en exploitation dans les pays les
moins avancés, en application d'accords intergouvernementaux,
plus de 250 entreprises industrielles et autres; il
faut y ajouter plus de 150 établissements en construction
ou en projet. Tout cela vise à améliorer la production dans
les pays les moins avancés et à libérer ces pays de leur
dépendance à l'égard des sociétés transnationales.
L'aide technique et économique fournie a un caractère
multiple : elle englobe l'étude, la construction, la mise en
route et l'exploitation d'entreprises industrielles et autres
installations d'intérêt économique, ainsi que la recherche de
débouchés pour les produits fabriqués. Cette coopération
permet aux pays les moins avancés de résoudre les
problèmes posés par leur développement industriel, le
renforcement du secteur public de leur économie et
l'élargissement de la base matérielle du progrès social sur la
base du développement planifié de l'économie.
Les entreprises et autres installations construites ou en
cours de construction avec l'aide des pays du Groupe D
sont entièrement la propriété des pays les moins avancés.
Les recettes procurées par leur fonctionnement peuvent
être totalement consacrées au développement de leur
économie.
Prenant en considération l'importance d'une utilisation
optimale des ressources naturelles des pays les moins
avancés au service de leur développement économique, les
pays socialistes du Groupe D aident ces pays à effectuer des
travaux de prospection géologique qui permettent d'évaluer
les réserves de divers minéraux exploitables entièrement à
leur disposition. Les pays du Groupe D aident aussi les pays
les moins avancés à créer des services nationaux de
prospection géologique capables de poursuivre seuls les
travaux entrepris dans ce domaine.
L'un des principaux types d'assistance fournis dans le
domaine de l'infrastructure concerne le développement des
transports : construction de routes et de voies ferrées
modernes, de ponts, d'installations de chargement et de
déchargement dans les ports et les gares, développement des
transports par pipelines.
L'assistance fournie par les pays socialistes du Groupe D
pour satisfaire les besoins de l'économie des pays les moins
avancés a permis de former plus de 160 000 ouvriers et
techniciens qualifiés.
Pour permettre aux pays les moins avancés de régler
leurs achats de machines, d'équipements et de services, les
pays socialistes du Groupe D leur accordent des prêts
publics et des crédits commerciaux à long terme, à des
conditions de faveur. Le remboursement de ces prêts et
crédits s'effectue surtout sous forme de fournitures portant
sur une partie de la production des entreprises nouvellement
construites et aussi sous forme de produits d'exportation
traditionnels, ce qui soulage les finances des pays les
moins avancés et assure des débouchés stables à leurs
produits. Les parties à ces accords de coopération ont toute
possibilité d'introduire en temps utile dans leurs relations
bilatérales des dispositions mutuellement acceptables en
matière financière et monétaire, y compris en ce qui
concerne les conditions et les formes du remboursement de
la dette contractée au titre des crédits consentis. Lorsque
c'est indispensable, les pays socialistes offrent aux pays les
moins avancés des conditions de faveur sous forme de prêts
à long terme et de longues périodes de remboursement,
ainsi que sous forme de prêts sans intérêt. Conformément
aux dispositions convenues par les parties, il est également
accordé des délais de grâce pour le remboursement des prêts
et dans certains cas les dettes contractées à ce titre sont
annulées. Les pays socialistes ont accordé à nombre de pays
les moins avancés une assistance gratuite.
Le commerce entre les pays du Groupe D et les pays les
moins avancés a progressé à un rythme rapide; le volume
total des échanges a été en 1978 supérieur des deux tiers à
ce qu'il était en 1975 ; le cercle des partenaires commerciaux
s'est élargi avec l'ouverture de relations commerciales entre
les pays socialistes et d'autres pays en développement parmi
les moins avancés que ceux avec lesquels ils commerçaient
déjà. Les contrats et accords à long terme constituent un
facteur important de l'accroissement des exportations de
ces pays vers les Etats socialistes, et de l'ensemble de leurs
échanges.
Dans les exportations des pays socialistes vers les pays les
moins avancés, une place essentielle est réservée aux
machines et aux équipements, notamment les machines
employées dans les domaines suivants : énergie, transformation
des métaux, technologie, matériel agricole, engins
de construction routière et de manutention, équipement de
prospection géologique et de forage, matériel utilisé pour
des travaux sur la bonification et l'irrigation des terres,
instruments de laboratoire, construction automobile et
aéronautique.