Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

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Annexe VI. - Programme d'Arusha pour l'autonomie collective et cadre de négociations 165 Point 12 a — Examen des caractéristiques à exiger du système monétaire international qui favoriseraient le commerce mondial et le développement, de façon compatible avec les nécessités d'un ajustement satisfaisant au niveau international, compte tenu des effets négatifs des fluctuations des taux de change et de l'inflation mondiale et, en particulier, eu égard au développement des pays en développement et à leurs besoins en matière de soutien de la balance des paiements 1. Depuis l'effondrement du système de Bretton Woods en 1971, les relations monétaires internationales se sont caractérisées par une inflation exceptionnellement prononcée et persistante et une grande instabilité des taux de change des principales monnaies. Malgré les mesures prises depuis au coup par coup, le processus d'ajustement international n'a pas été satisfaisant et il subsiste d'importants déséquilibres des paiements. Cet état de choses est particulièrement préoccupant dans une économie mondiale qui semble en état de stagnation permanent, où des taux de croissances faibles de la production et du commerce coexistent avec des taux élevés de chômage, de sousutilisation des ressources et d'inflation. Le poids des mesures d'ajustement visant à redresser ces déséquilibres est retombé de façon disproportionnée sur les pays en développement. Il faut souligner qu'en l'occurrence des déséquilibres de leurs balances des paiements résulteraient en grande partie de facteurs extérieurs ayant leur source dans les pays développés, comme la récession et l'inflation mondiales. A défaut de moyens financiers qui fassent suffisamment contrepoids, les pays en développement ne pouvaient que réduire leurs programmes de développement et encourir une dette extérieure extrêmement élevée par rapport à leur capacité économique. Il est maintenant évident qu'il faut procéder sans délai à une réforme fondamentale des arrangements monétaires internationaux pour les rendre mieux aptes à favoriser le commerce mondial et le développement et, en particulier, à appuyer le développement des pays en développement dans le cadre général de l'instauration du nouvel ordre économique international. 2. Bien que certaines décisions aient été prises récemment au FMI concernant l'augmentation des quotes-parts, l'institution de la facilité de financement supplémentaire et une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux (DTS), leurs caractéristiques demandent encore à être améliorées. Ces décisions ne répondent qu'en partie aux revendications des pays en développement et, notamment, ne suffisent pas à faire des DTS le principal avoir de réserve du système monétaire international, ni a assurer une répartition équitable des liquidités internationales. En outre, l'allocation de DTS reçue par les pays en développement serait diminuée de leur contribution à la tranche de réserve de la septième opération de relèvement des quotes-parts. A ce propos, le Groupe des Soixante-Dix-Sept reconnaît l'intérêt de la proposition selon laquelle l'élément DTS du relèvement des quotes-parts des pays en développement opéré lors de cette septième révision serait financé par les pays développés. Il faut déplorer que cette proposition n'ait pas été suivie d'effet à l'époque, mais elle devrait l'être lors des relèvements futurs. 3. Les graves conséquences des mouvements désordonnés des taux de change des principales monnaies pour le commerce et les réserves en devises des pays en développement ont contribué à ralentir le taux de croissance économique de ces pays. Pour y remédier, la communauté internationale devrait passer rapidement à un système dans lequel les DTS seraient le principal avoir de réserve international, leur utilisation étant soumise au minimum de conditions possible. En outre, les pays développés devraient non seulement intensifier leurs efforts pour juguler l'inflation, mais aussi mettre en place des instruments financiers pour protéger la valeur réelle des avoirs financiers des pays en développement. D'autre part, le FMI, en exerçant sa surveillance sur les taux de change et les politiques en matière de balance des paiements devrait l'intensifier aussi sur les principales monnaies 2 2 et tenir dûment compte du cas et des besoins particuliers des pays en développement. A cet égard, le FMI devrait reconnaître que les déséquilibres des balances des paiements des pays en développement sont d'origine structurelle et, partant, mettre des conditions suffisamment souples à l'utilisation de ses ressources afin de stimuler la reprise de l'activité économique mondiale et l'expansion du commerce et de l'emploi et d'assurer un ajustement plus équilibré. 4. Bien d'autres questions importantes ont leur place dans une discussion sur la réforme du système monétaire, notamment les moyens d'assurer un ajustement international plus satisfaisant et mieux équilibré, y compris des mesures conduisant les pays développés à excédent et les pays à monnaie de réserve à accepter une part équitable de la charge de cet ajustement, et des mesures propres à favoriser le transfert de ressources réelles aux pays en développement et l'établissement d'un lien entre la création de DTS et le financement du développement, qui pourrait être soit a) un lien direct portant la part des pays en développement dans l'allocation de DTS à un niveau supérieur à celle qui leur revient dans les quotes-parts du FMI; soit b) un lien indirect par le moyen duquel une proposition spécifiée des DTS nouvellement créés alloués aux pays développés irait aux institutions multilatérales de financement du développement. Le Groupe des Soixante- Dix-Sept souligne qu'une réforme monétaire authentique passe par l'établissement, dans les institutions de Bretton Woods, d'un mode équitable d'adoption des décisions. 5. Le Groupe des Soixante-Dix-Sept souligne que ces questions, ainsi que les suivantes, présenteront un intérêt immédiat à la cinquième session de la Conférence : a) Pour que les pays en développement puissent maintenir leurs programmes de développement, si l'inflation et la récession continuent dans les pays développés, il faudrait créer une facilité permettant de fournir un soutien en Les données empiriques disponibles confirment l'observation que, contrairement à l'attente, le flottement n'a pas généralement réussi à protéger les économies nationales des poussées inflationnistes extérieures. C'est particulièrement le cas quand ces poussées proviennent du pays à monnaie de réserve. En particulier, les pays en développement, dont les devises sont le plus souvent rattachées au dollar (qui est aussi leur principale monnaie de réserve étrangère), ressentent des effets de prix à la fois directs et indirects du fait de pressions constantes sur leur assise monétaire nationale. Ces pays ne peuvent facilement maîtriser cette inflation importée en raison, soit du sous-développement de leurs marchés financiers, soit de la subordination de leur politique du crédit à des objectifs de crédit à longue échéance. En outre, la structure de leur commerce peut ne pas permettre le rattachement à une autre devise, ce qui risquerait d'amoindrir leur compétitivité. Les différences des taux d'inflation nationaux venant s'ajouter aux variations des taux de change produisent d'importants écarts des taux de change réels. C'est peut-être là une des principales raisons de la nécessité d'une surveillance des taux de change dans un système de flottement contrôlé.

166 Annexes matière de balance des paiements pour financer leurs déficits d'origine extérieure. Comme il est indiqué plus haut, les déficits actuels sont, pour l'essentiel, imputables aux déséquilibres de l'économie internationale, en particulier à la récession-inflation, ainsi qu'à la montée du protectionnisme dans les pays développés, qui a influencé défavorablement à la fois le volume et le pouvoir d'achat des exportations des pays en développement. Comme les causes de ces déficits sont extérieures aux pays en développement eux-mêmes, la balance des paiements ne devrait pas être tributaire de "conditions" du type de celles auxquelles le soutien accordé au titre de la tranche de crédit supérieure est assujetti à l'heure actuelle. Elle devrait plutôt être rattachée à des objectifs plus vastes de développement. Pour être efficace, la facilité doit apporter un financement qui soit appréciable par rapport au niveau actuel des déficits. Comme ces déficits sont, dans une large mesure, la contrepartie d'excédents structurels dans les pays développés — qu'il faudra, de l'aveu même de ces pays, longtemps pour résorber —, la facilité devrait accorder un soutien à plus long terme, donnant aux pays en développement intéressés la possibilité de procéder à des aménagements de structure de nature à faciliter la réalisation de leurs objectifs de développement; b) La situation économique internationale est préjudiciable aux pays en développement et la libéralisation des conditions d'utilisation des ressources du FMI stimulerait une reprise de l'activité économique mondiale, ainsi que l'expansion du commerce et de l'emploi, et faciliterait l'ajustement. Le mode d'ajustement de la balance des paiements devrait être équitable et symétrique, de sorte que la charge en retombe non seulement sur les pays à déficit, mais aussi sur les pays à excédent chronique. D'une façon générale, le soutien de la balance des paiements ne doit pas servir à exercer une pression politique sur les pays en développement, et il ne devrait pas être subordonné à l'acceptation par ces pays de mesures et de programmes entraînant des coûts sociaux qui vont à rencontre de leurs buts, objectifs et priorités essentiels; c) La facilité de financement compensatoire existante devrait être améliorée et libéralisée pour assurer la compensation intégrale des manques à gagner imputables à des variations des prix relatifs ou à un fléchissement du volume des exportations des pays en développement par rapport à un taux de croissance tendanciel; les remboursements devraient être fixés en fonction des facteurs qui sont à l'origine des déficits et ne devraient être exigés qu'au moment où le pouvoir d'achat des exportations dépasse les taux tendanciels. A cet égard, le Groupe des Soixante-Dix- Sept appuie les recommandations ci-après : i) La proportion maximale de tirages en cours au titre de la facilité devrait être portée de 75 à 100 p. 100 de la quote-part du pays membre; il faudrait porter de 50 à 100 p. 100 la proportion des tirages pouvant être effectués par période de douze mois; ii) Le délai de remboursement, qui est de trois à cinq ans, devrait être porté de cinq à sept ans; iii) Il faudrait laisser aux pays le choix, pour calculer leur manque à gagner, d'utiliser le montant total de leurs recettes d'exportation de marchandises ou le montant combiné des recettes d'exportation de marchandises et des recettes provenant de services; iv) Il faudrait tenir compte, pour calculer les manques à gagner, de l'augmentation du prix des importations; v) L'augmentation du volume des importations résultant de facteurs climatiques ou autres, indépendants du pays intéressé, devrait également être prise en considération dans le calcul; vi) Les tirages effectués au titre de la facilité ne devraient être assujettis à aucune condition particulière quant aux tranches de crédit; vii) Même si la commission due au titre de la facilité de financement compensatoire est inférieure au taux commercial, le taux annuel de 4| p. 100 devrait être maintenu pour la période pendant laquelle ce service est accordé; d) Le Groupe des Soixante-Dix-Sept demande instamment l'ouverture d'un compte de bonification d'intérêts pour permettre aux pays en développement, notamment aux pays les moins avancés, d'emprunter auprès de la facilité supplémentaire du FMI qui sera créée. 6. Le Groupe des Soixante-Dix-Sept souligne qu'une réforme authentique et fondamentale du système monétaire international est nécessaire et qu'elle devrait être compatible avec les impératifs du commerce et du développement des pays en développement. 7. Les Ministres au Groupe des Soixante-Dix-Sept : a) Demandent au Groupe des Vingt-Quatre d'intensifier ses travaux conformément à son mandat et de procéder à des travaux préparatoires concernant la réforme fondamentale du système monétaire international, et invitent le Président de ses représentants à transmettre les rapports de toutes ses réunions aux Présidents du Groupe des Soixante- Dix-Sept à Genève et à New York; demandent en outre aux groupes susmentionnés de collaborer entre eux dans leurs travaux sur ces questions et de faire le nécessaire pour une coopération continue. Les Ministres du Groupe des Soixante-Dix-Sept sont d'avis que les gouvernements des pays membres du Groupe des Soixante-Dix-Sept devraient profiter de l'Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale à Belgrade, en 1979, pour convoquer une réunion du Groupe des Soixante-Dix-Sept au niveau des ministres des finances ou de l'économie et, à cet égard, prient le Gouvernement yougoslave de bien vouloir prendre les dispositions voulues pour cette réunion en consultation avec le Président du Groupe des Vingt-Quatre; b) Recommandent que la Conférence, à sa cinquième session, constitue un groupe intergouvememental spécial d'experts de haut niveau qui serait chargé d'examiner les questions fondamentales concernant la mise en place d'un système monétaire international qui soit compatible avec les impératifs à long terme du commerce et du développement des pays en développement; c) Demandent que soit examinée la possibilité de tenir en temps opportun une conférence internationale sur la réforme monétaire. Point 12 b — Mesures à prendre pour accroître l'apport net de ressources et améliorer les conditions des transferts de ressources des pays développés aux pays en développement Aide publique au développement bilatérale a) Les Ministres des Etats membres du Groupe des Soixante-Dix-Sept notent avec préoccupation : i) que les

Annexe VI. - Programme d'Arusha pour l'autonomie col<strong>le</strong>ctive et cadre <strong>de</strong> négociations 165<br />

Point 12 a — Examen <strong>de</strong>s caractéristiques à exiger du système<br />

monétaire international qui favoriseraient <strong>le</strong> <strong>commerce</strong> mondial<br />

et <strong>le</strong> développement, <strong>de</strong> façon compatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s nécessités d'un<br />

ajustement satisfaisant au niveau international, compte tenu <strong>de</strong>s<br />

effets négatifs <strong>de</strong>s fluctuations <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change et <strong>de</strong><br />

l'inf<strong>la</strong>tion mondia<strong>le</strong> et, en particulier, eu égard au développement<br />

<strong>de</strong>s pays en développement et à <strong>le</strong>urs besoins en matière <strong>de</strong><br />

soutien <strong>de</strong> <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s paiements<br />

1. Depuis l'effondrement du système <strong>de</strong> Bretton Woods<br />

en 1971, <strong>le</strong>s re<strong>la</strong>tions monétaires internationa<strong>le</strong>s se sont<br />

caractérisées par une inf<strong>la</strong>tion exceptionnel<strong>le</strong>ment prononcée<br />

et persistante et une gran<strong>de</strong> instabilité <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong><br />

change <strong>de</strong>s principa<strong>le</strong>s monnaies. Malgré <strong>le</strong>s me<strong>sur</strong>es prises<br />

<strong>de</strong>puis au coup par coup, <strong>le</strong> processus d'ajustement international<br />

n'a pas été satisfaisant et il subsiste d'importants<br />

déséquilibres <strong>de</strong>s paiements. Cet état <strong>de</strong> choses est particulièrement<br />

préoccupant dans une économie mondia<strong>le</strong> qui<br />

semb<strong>le</strong> en état <strong>de</strong> stagnation permanent, où <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong><br />

croissances faib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et du <strong>commerce</strong><br />

coexistent avec <strong>de</strong>s taux é<strong>le</strong>vés <strong>de</strong> chômage, <strong>de</strong> sousutilisation<br />

<strong>de</strong>s ressources et d'inf<strong>la</strong>tion. Le poids <strong>de</strong>s<br />

me<strong>sur</strong>es d'ajustement visant à redresser ces déséquilibres est<br />

retombé <strong>de</strong> façon disproportionnée <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s pays en développement.<br />

Il faut souligner qu'en l'occurrence <strong>de</strong>s déséquilibres<br />

<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs ba<strong>la</strong>nces <strong>de</strong>s paiements résulteraient en<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> facteurs extérieurs ayant <strong>le</strong>ur source dans<br />

<strong>le</strong>s pays développés, comme <strong>la</strong> récession et l'inf<strong>la</strong>tion<br />

mondia<strong>le</strong>s. A défaut <strong>de</strong> moyens financiers qui fassent<br />

suffisamment contrepoids, <strong>le</strong>s pays en développement ne<br />

pouvaient que réduire <strong>le</strong>urs programmes <strong>de</strong> développement<br />

et encourir une <strong>de</strong>tte extérieure extrêmement é<strong>le</strong>vée par<br />

rapport à <strong>le</strong>ur capacité économique. Il est maintenant<br />

évi<strong>de</strong>nt qu'il faut procé<strong>de</strong>r sans dé<strong>la</strong>i à une réforme<br />

fondamenta<strong>le</strong> <strong>de</strong>s arrangements monétaires internationaux<br />

pour <strong>le</strong>s rendre mieux aptes à favoriser <strong>le</strong> <strong>commerce</strong><br />

mondial et <strong>le</strong> développement et, en particulier, à appuyer <strong>le</strong><br />

développement <strong>de</strong>s pays en développement dans <strong>le</strong> cadre<br />

général <strong>de</strong> l'instauration du nouvel ordre économique<br />

international.<br />

2. Bien que certaines décisions aient été prises récemment<br />

au FMI concernant l'augmentation <strong>de</strong>s quotes-parts,<br />

l'institution <strong>de</strong> <strong>la</strong> facilité <strong>de</strong> financement supplémentaire et<br />

une nouvel<strong>le</strong> allocation <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> tirage spéciaux (DTS),<br />

<strong>le</strong>urs caractéristiques <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt encore à être améliorées.<br />

Ces décisions ne répon<strong>de</strong>nt qu'en partie aux revendications<br />

<strong>de</strong>s pays en développement et, notamment, ne suffisent pas<br />

à faire <strong>de</strong>s DTS <strong>le</strong> principal avoir <strong>de</strong> réserve du système<br />

monétaire international, ni a as<strong>sur</strong>er une répartition équitab<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong>s liquidités internationa<strong>le</strong>s. En outre, l'allocation <strong>de</strong><br />

DTS reçue par <strong>le</strong>s pays en développement serait diminuée<br />

<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur contribution à <strong>la</strong> tranche <strong>de</strong> réserve <strong>de</strong> <strong>la</strong> septième<br />

opération <strong>de</strong> relèvement <strong>de</strong>s quotes-parts. A ce propos, <strong>le</strong><br />

Groupe <strong>de</strong>s Soixante-Dix-Sept reconnaît l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

proposition selon <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> l'élément DTS du relèvement <strong>de</strong>s<br />

quotes-parts <strong>de</strong>s pays en développement opéré lors <strong>de</strong> cette<br />

septième révision serait financé par <strong>le</strong>s pays développés. Il<br />

faut déplorer que cette proposition n'ait pas été suivie<br />

d'effet à l'époque, mais el<strong>le</strong> <strong>de</strong>vrait l'être lors <strong>de</strong>s relèvements<br />

futurs.<br />

3. Les graves conséquences <strong>de</strong>s mouvements désordonnés<br />

<strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change <strong>de</strong>s principa<strong>le</strong>s monnaies pour <strong>le</strong><br />

<strong>commerce</strong> et <strong>le</strong>s réserves en <strong>de</strong>vises <strong>de</strong>s pays en développement<br />

ont contribué à ra<strong>le</strong>ntir <strong>le</strong> taux <strong>de</strong> croissance<br />

économique <strong>de</strong> ces pays. Pour y remédier, <strong>la</strong> communauté<br />

internationa<strong>le</strong> <strong>de</strong>vrait passer rapi<strong>de</strong>ment à un système dans<br />

<strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s DTS seraient <strong>le</strong> principal avoir <strong>de</strong> réserve<br />

international, <strong>le</strong>ur utilisation étant soumise au minimum <strong>de</strong><br />

conditions possib<strong>le</strong>. En outre, <strong>le</strong>s pays développés <strong>de</strong>vraient<br />

non seu<strong>le</strong>ment intensifier <strong>le</strong>urs efforts pour jugu<strong>le</strong>r l'inf<strong>la</strong>tion,<br />

mais aussi mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s instruments financiers<br />

pour protéger <strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur réel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s avoirs financiers <strong>de</strong>s<br />

pays en développement. D'autre part, <strong>le</strong> FMI, en exerçant<br />

sa <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s taux <strong>de</strong> change et <strong>le</strong>s politiques en<br />

matière <strong>de</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s paiements <strong>de</strong>vrait l'intensifier aussi<br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s monnaies 2 2 et tenir dûment compte du<br />

cas et <strong>de</strong>s besoins particuliers <strong>de</strong>s pays en développement. A<br />

cet égard, <strong>le</strong> FMI <strong>de</strong>vrait reconnaître que <strong>le</strong>s déséquilibres<br />

<strong>de</strong>s ba<strong>la</strong>nces <strong>de</strong>s paiements <strong>de</strong>s pays en développement sont<br />

d'origine structurel<strong>le</strong> et, partant, mettre <strong>de</strong>s conditions<br />

suffisamment soup<strong>le</strong>s à l'utilisation <strong>de</strong> ses ressources afin <strong>de</strong><br />

stimu<strong>le</strong>r <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> l'activité économique mondia<strong>le</strong> et<br />

l'expansion du <strong>commerce</strong> et <strong>de</strong> l'emploi et d'as<strong>sur</strong>er un<br />

ajustement plus équilibré.<br />

4. Bien d'autres questions importantes ont <strong>le</strong>ur p<strong>la</strong>ce<br />

dans une discussion <strong>sur</strong> <strong>la</strong> réforme du système monétaire,<br />

notamment <strong>le</strong>s moyens d'as<strong>sur</strong>er un ajustement international<br />

plus satisfaisant et mieux équilibré, y compris <strong>de</strong>s<br />

me<strong>sur</strong>es conduisant <strong>le</strong>s pays développés à excé<strong>de</strong>nt et <strong>le</strong>s<br />

pays à monnaie <strong>de</strong> réserve à accepter une part équitab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> charge <strong>de</strong> cet ajustement, et <strong>de</strong>s me<strong>sur</strong>es propres à<br />

favoriser <strong>le</strong> transfert <strong>de</strong> ressources réel<strong>le</strong>s aux pays en<br />

développement et l'établissement d'un lien entre <strong>la</strong> création<br />

<strong>de</strong> DTS et <strong>le</strong> financement du développement, qui pourrait<br />

être soit a) un lien direct portant <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s pays en<br />

développement dans l'allocation <strong>de</strong> DTS à un niveau<br />

supérieur à cel<strong>le</strong> qui <strong>le</strong>ur revient dans <strong>le</strong>s quotes-parts du<br />

FMI; soit b) un lien indirect par <strong>le</strong> moyen duquel une<br />

proposition spécifiée <strong>de</strong>s DTS nouvel<strong>le</strong>ment créés alloués<br />

aux pays développés irait aux institutions multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s <strong>de</strong><br />

financement du développement. Le Groupe <strong>de</strong>s Soixante-<br />

Dix-Sept souligne qu'une réforme monétaire authentique<br />

passe par l'établissement, dans <strong>le</strong>s institutions <strong>de</strong> Bretton<br />

Woods, d'un mo<strong>de</strong> équitab<strong>le</strong> d'adoption <strong>de</strong>s décisions.<br />

5. Le Groupe <strong>de</strong>s Soixante-Dix-Sept souligne que ces<br />

questions, ainsi que <strong>le</strong>s suivantes, présenteront un intérêt<br />

immédiat à <strong>la</strong> cinquième session <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong> :<br />

a) Pour que <strong>le</strong>s pays en développement puissent maintenir<br />

<strong>le</strong>urs programmes <strong>de</strong> développement, si l'inf<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong><br />

récession continuent dans <strong>le</strong>s pays développés, il faudrait<br />

créer une facilité permettant <strong>de</strong> fournir un soutien en<br />

Les données empiriques disponib<strong>le</strong>s confirment l'observation<br />

que, contrairement à l'attente, <strong>le</strong> flottement n'a pas généra<strong>le</strong>ment<br />

réussi à protéger <strong>le</strong>s économies nationa<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s poussées inf<strong>la</strong>tionnistes<br />

extérieures. C'est particulièrement <strong>le</strong> cas quand ces poussées<br />

proviennent du pays à monnaie <strong>de</strong> réserve. En particulier, <strong>le</strong>s pays<br />

en développement, dont <strong>le</strong>s <strong>de</strong>vises sont <strong>le</strong> plus souvent rattachées<br />

au dol<strong>la</strong>r (qui est aussi <strong>le</strong>ur principa<strong>le</strong> monnaie <strong>de</strong> réserve étrangère),<br />

ressentent <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> prix à <strong>la</strong> fois directs et indirects du fait <strong>de</strong><br />

pressions constantes <strong>sur</strong> <strong>le</strong>ur assise monétaire nationa<strong>le</strong>. Ces pays ne<br />

peuvent faci<strong>le</strong>ment maîtriser cette inf<strong>la</strong>tion importée en raison, soit<br />

du sous-développement <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs marchés financiers, soit <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

subordination <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur politique du crédit à <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> crédit à<br />

longue échéance. En outre, <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur <strong>commerce</strong> peut ne<br />

pas permettre <strong>le</strong> rattachement à une autre <strong>de</strong>vise, ce qui risquerait<br />

d'amoindrir <strong>le</strong>ur compétitivité. Les différences <strong>de</strong>s taux d'inf<strong>la</strong>tion<br />

nationaux venant s'ajouter aux variations <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change<br />

produisent d'importants écarts <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change réels. C'est<br />

peut-être là une <strong>de</strong>s principa<strong>le</strong>s raisons <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité d'une<br />

<strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change dans un système <strong>de</strong> flottement<br />

contrôlé.

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