Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

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Annexe VI. - Programme d'Arusha pour l'autonomie collective et cadre de négociations 155 secteurs de négociation. Il souligne que les pays en développement, dont les intérêts n'ont jusqu'ici guère retenu l'attention dans les négociations commerciales multilatérales, devraient examiner de près les conséquences que les résultats de ces négociations auront pour leur participation au commerce mondial futur et pour l'instauration du nouvel ordre économique international. 2. Le Groupe des Soixante-Dix-Sept a exprimé sa déception et sa profonde préoccupation quant au déroulement des négociations qui a abouti à un manque de transparence, en a compromis le caractère multilatéral et n'a guère laissé de possibilité de participation aux pays en développement. Par ailleurs, les pays en développement sont invités à faire des concessions incompatibles avec leurs besoins en matière de commerce, de développement et de financement, d'où la nécessité de procéder à une évaluation approfondie du mode de négociation pour l'avenir. 3. Les décisions lors des négociations commerciales multilatérales devront être prises par consensus et avec l'accord des pays en développement participants, en particulier en ce qui concerne les codes que l'on cherche à adopter. Aucun code ne devrait être considéré comme adopté lors des négociations commerciales multilatérales ou au GATT sans l'accord des pays en développement participant aux négociations. Aucune obligation additionnelle ne devrait découler pour les pays en développement des codes qui seraient adoptés lors des négociations commerciales multilatérales ou au GATT sans l'accord des pays en développement participant aux négociations. 4. A cet égard, les Ministres du Groupe des Soixante- Dix-Sept soulignent les poins suivants : a) Produits tropicaux Conformément aux engagements convenus dans la Déclaration de Tokyo, les pays développés devraient répondre favorablement aux demandes des pays en développement concernant l'amélioration de leurs offres relatives à ces produits. Les pays développés qui ne l'ont pas encore fait devraient mettre immédiatement leurs offres en application. Tous les obstacles opposés dans les pays développés au commerce de tous les produits tropicaux, même transformés, devraient être supprimés. Dans la mesure où cet objectif ne sera pas atteint lors des négociations de Tokyo, de nouveaux efforts seront nécessaires et les négociations devront continuer en vue de la suppression de ces obstacles. b) Autres produits agricoles Les pays en développement notent avec préoccupation qu'aucun résultat n'a été obtenu dans le domaine des produits agricoles, en particulier en ce qui concerne les conditions les plus stables et favorables à assurer aux fournisseurs des pays en développement. c) Obstacles tarifaires et non tarifaires Les produits intéressants pour les pays en développement ne devraient pas être exclus des concessions tarifaires, en particulier dans les secteurs des textiles, du cuir, du caoutchouc et des produits du bois. Toutefois, les pays en développement particulièrement intéressés qui risquent d'être touchés par des réductions tarifaires peuvent chercher à obtenir l'exclusion d'un ou plusieurs produits spécifiques. Il y aurait lieu de procéder à une application anticipée des réductions tarifaires pour les produits présentant un intérêt particulier pour les pays en développement. Les pays en développement notent également avec une profonde préoccupation que les pays développés n'ont rien fait pour supprimer les restrictions quantitatives opposées aux produits des pays en développement et que ces restrictions, dans certains secteurs comme celui des textiles, n'ont même pas été examinées lors des négociations. Il faudrait donc prendre des mesures en vue de supprimer immédiatement ces obstacles. d) Mesures de sauvegarde Les mesures de sauvegarde devraient continuer d'être prises sur la base de la clause de la nation la plus favorisée, dans des conditions strictement définies de préjudice ou de menace de préjudice, et elles ne devront pas servir d'instrument de discrimination contre les exportations de pays en développement. Les pays en développement constatent avec une vive préoccupation que leurs exportations continuent de faire l'objet d'un traitement discriminatoire pour la raison que les coûts ou les prix sont moins élevés. Ils insistent pour que le nouveau code relatif aux mesures de sauvegarde préconise de renoncer très rapidement à toute mesure de caractère discriminatoire tant à l'échelon national que dans le cadre d'arrangements multilatéraux. Ils récusent les tentatives visant à légitimer cette forme de traitement discriminatoire. Le principe de mesures sélectives unilatérales, même provisoires, devrait être rejeté. Les "restrictions volontaires à l'exportation" et les "arrangements de commercialisation ordonnée" devraient être régis par le code en cours d'élaboration dans le domaine des mesures de sauvegarde et être passés en revue au niveau multilatéral. Les pays en développement devraient bénéficier d'un traitement spécial et différencié dans le code relatif aux mesures de sauvegarde. Au titre de ce traitement plus favorable, les pays en développement petits fournisseurs et nouveaux venus sur le marché devraient être exemptés de l'application des mesures de sauvegarde. Les mesures de sauvegarde prises par les pays développés à l'encontre des importations de pays en développement devraient être limitées dans le temps et assorties de mesures d'aménagement. L'application des mesures de sauvegarde ne devrait en aucun cas avoir pour effet de faire régresser les exportations des pays en développement. e) Subventions et droits compensateurs Le droit des pays en développement de recourir à des subventions à l'exportation et autres subventions pour diversifier leur économie et atteindre leurs objectifs socioéconomiques de développement doit être reconnu. Les pays en développement ont le droit de se servir des subventions pour remédier aux défauts de structure qui nuisent à leur économie et à leurs exportations. Des droits compensateurs ne peuvent être imposés sur les importations subventionnées en provenance de pays en développement que dans des cas exceptionnels, si le "préjudice grave" qui en résulte est établi sur la base de critères objectifs et si toutes les procédures bilatérales et multilatérales de consultation ont été épuisées. Aucune mesure ne sera prise par les pays développés pour le motif que leurs exportations vers un marché tiers ont été supplantées par des exportations subventionnées de pays en développement. Les pays développés ne devraient pas être autorisés à subventionner des

156 Annexes produits qui concurrencent directement les produits de pays en développement. f) Application graduée Le Groupe des Soixante-Dix-Sept rejette la notion d'"application graduée" que les pays développés s'efforcent d'instaurer dans le système commercial et qui leur permettrait, en particulier, de faire une discrimination entre les pays en développement de manière unilatérale et arbitraire. g) Cadre juridique Les améliorations apportées au cadre juridique du commerce international devraient répondre directement et de façon positive aux intérêts commerciaux et aux besoins de développement économique des pays en développement et ne devraient en aucun cas imposer aux pays en développement des charges ou des contraintes additionnelles. L'un des principaux objectifs des pays en développement dans ce domaine étant d'établir un nouveau cadre juridique pour un traitement différencié dans le commerce entre pays développés et pays en développement et de respecter ainsi les engagements pris dans la Déclaration de Tokyo, le Groupe des Soixante-Dix-Sept réaffirme qu'il est nécessaire de réaliser de réels progrès dans ce domaine avant la fin des négociations. 5. La cinquième session de la Conférence sera une excellente occasion d'analyser les conséquences économiques et commerciales des négociations commerciales multilatérales pour les pays en développement, ainsi que la mesure dans laquelle les dispositions convenues dans la Déclaration de Tokyo ont été respectées. La Conférence, à sa cinquième session, devrait faire valoir la nécessité de donner aux pays en développement, à l'issue des négociations commerciales multilatérales, la possibilité de négocier au niveau multilatéral avec les pays développés, en vue de promouvoir de façon permanente les intérêts des pays en développement, conformément aux exigences du nouvel ordre économique international. 6. Avant la clôture des négociations commerciales multilatérales, les pays en développement devraient, avec le concours de la CNUCED, évaluer quels avantages additionnels pour leur commerce résulteraient des négociations et dans quelle mesure les objectifs de la Déclaration de Tokyo ont été atteints, en vue de prendre d'autres dispositions pour atteindre ces objectifs avant la clôture des négociations et l'élaboration d'instruments finals. 7. Le Groupe des Soixante-Dix-Sept a souligné que les organisations internationales intéressées doivent continuer de fournir une assistance technique aux pays en développement pour les aider à évaluer pleinement et à obtenir les avantages additionnels qui pourraient résulter pour leur commerce des négociations commerciales multilatérales. Point 10 de l'ordre du jour provisoire de la cinquième session de la Conférence Produits de base Point JOa- Programme intégré pour les produits de base Dans le programme intégré pour les produits de base, on peut distinguer trois lignes d'action principales. La première a trait aux mesures à prendre pour arriver à une stabilisation dynamique des prix des produits de base, évitant ainsi des fluctuations excessives. La deuxième, qui procède de la première, tend à donner plus de sécurité et de stabilité au revenu que les pays en développement tirent de l'exportation des produits de base, en recourant à des mesures additionnelles comme le financement complémentaire. La troisième, qui serait celle d'une plus grande participation des pays en développement à l'économie de leurs produits de base, suppose des mesures pour accroître la transformation sur place, améliorer la participation de ces mêmes pays à la commercialisation, au transport et à la distribution, et leur assurer un accès sûr et plus large au marché. En conséquence, il apparaît nécessaire d'accélérer la mise en oeuvre de la stratégie du programme intégré pour les produits de base afin de réaliser une intégration effective des négociations sur les diverses mesures applicables et arriver ainsi à des solutions mutuellement harmonieuses. A cette fin, Les Ministres décident : De promouvoir une action commune des pays en développement dans la négociation du fonds commun et dans les négociations sur des produits pris individuellement, pour hâter la conclusion des accords en suspens et assurer la mise en marche effective, dans un délai déterminé, de la nouvelle institution. Les Ministres affirment : A . — Fonds commun 1. Que le fonds commun, en tant qu'entité nouvelle, devrait servir d'instrument clef pour atteindre les objectifs convenus du programme intégré pour les produits de base tels qu'ils sont énoncés dans la résolution 93 (IV) de la Conférence. Ce devrait être une institution efficace et économiquement viable pour le financement de dispositifs de stockage et d'autres mesures se rapportant aux produits de base, ainsi qu'il est prévu dans ladite résolution, que ces mesures aient pour objectif la stabilisation des marchés des produits de base ou concernent le développement. L'objectif général de cette institution devrait être de contribuer à l'amélioration des structures des marchés et du commerce international des produits de base qui intéressent les pays en développement, ainsi qu'à l'instauration de conditions stables dans le commerce des produits de base, comportant des niveaux de prix rémunérateurs et justes pour les producteurs en même temps qu'équitables pour les consommateurs, compte tenu notamment des mouvements des prix des articles manufacturés importés, des coûts de production et de l'inflation mondiale, ainsi que des changements survenus dans la situation économique et monétaire internationale; 2. Que le fonds commun est une entité qui forme un tout et qu'il devrait exister des liens organiques et fonctionnels entre ses deux guichets qui assument des fonctions complémentaires et ne sont institués qu'à des fins de comptabilité; 3. Que le capital du fonds commun devrait être d'une ampleur suffisante pour lui permettre d'atteindre effectivement les objectifs pour lesquels il est créé;

Annexe VI. - Programme d'Arusha pour l'autonomie col<strong>le</strong>ctive et cadre <strong>de</strong> négociations 155<br />

secteurs <strong>de</strong> négociation. Il souligne que <strong>le</strong>s pays en<br />

développement, dont <strong>le</strong>s intérêts n'ont jusqu'ici guère<br />

retenu l'attention dans <strong>le</strong>s négociations commercia<strong>le</strong>s multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s,<br />

<strong>de</strong>vraient examiner <strong>de</strong> près <strong>le</strong>s conséquences que<br />

<strong>le</strong>s résultats <strong>de</strong> ces négociations auront pour <strong>le</strong>ur participation<br />

au <strong>commerce</strong> mondial futur et pour l'instauration du<br />

nouvel ordre économique international.<br />

2. Le Groupe <strong>de</strong>s Soixante-Dix-Sept a exprimé sa<br />

déception et sa profon<strong>de</strong> préoccupation quant au dérou<strong>le</strong>ment<br />

<strong>de</strong>s négociations qui a abouti à un manque <strong>de</strong><br />

transparence, en a compromis <strong>le</strong> caractère multi<strong>la</strong>téral et<br />

n'a guère <strong>la</strong>issé <strong>de</strong> possibilité <strong>de</strong> participation aux pays en<br />

développement. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s pays en développement<br />

sont invités à faire <strong>de</strong>s concessions incompatib<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>urs<br />

besoins en matière <strong>de</strong> <strong>commerce</strong>, <strong>de</strong> développement et <strong>de</strong><br />

financement, d'où <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une évaluation<br />

approfondie du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> négociation pour l'avenir.<br />

3. Les décisions lors <strong>de</strong>s négociations commercia<strong>le</strong>s<br />

multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s <strong>de</strong>vront être prises par consensus et avec<br />

l'accord <strong>de</strong>s pays en développement participants, en particulier<br />

en ce qui concerne <strong>le</strong>s co<strong>de</strong>s que l'on cherche à<br />

adopter. Aucun co<strong>de</strong> ne <strong>de</strong>vrait être considéré comme<br />

adopté lors <strong>de</strong>s négociations commercia<strong>le</strong>s multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s ou<br />

au GATT sans l'accord <strong>de</strong>s pays en développement participant<br />

aux négociations. Aucune obligation additionnel<strong>le</strong> ne<br />

<strong>de</strong>vrait décou<strong>le</strong>r pour <strong>le</strong>s pays en développement <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s<br />

qui seraient adoptés lors <strong>de</strong>s négociations commercia<strong>le</strong>s<br />

multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s ou au GATT sans l'accord <strong>de</strong>s pays en<br />

développement participant aux négociations.<br />

4. A cet égard, <strong>le</strong>s Ministres du Groupe <strong>de</strong>s Soixante-<br />

Dix-Sept soulignent <strong>le</strong>s poins suivants :<br />

a) Produits tropicaux<br />

Conformément aux engagements convenus dans <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration<br />

<strong>de</strong> Tokyo, <strong>le</strong>s pays développés <strong>de</strong>vraient répondre<br />

favorab<strong>le</strong>ment aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s pays en développement<br />

concernant l'amélioration <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs offres re<strong>la</strong>tives à ces<br />

produits. Les pays développés qui ne l'ont pas encore fait<br />

<strong>de</strong>vraient mettre immédiatement <strong>le</strong>urs offres en application.<br />

Tous <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s opposés dans <strong>le</strong>s pays développés au<br />

<strong>commerce</strong> <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s produits tropicaux, même transformés,<br />

<strong>de</strong>vraient être supprimés. Dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e où cet<br />

objectif ne sera pas atteint lors <strong>de</strong>s négociations <strong>de</strong> Tokyo,<br />

<strong>de</strong> nouveaux efforts seront nécessaires et <strong>le</strong>s négociations<br />

<strong>de</strong>vront continuer en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> ces obstac<strong>le</strong>s.<br />

b) Autres produits agrico<strong>le</strong>s<br />

Les pays en développement notent avec préoccupation<br />

qu'aucun résultat n'a été obtenu dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong>s<br />

produits agrico<strong>le</strong>s, en particulier en ce qui concerne <strong>le</strong>s<br />

conditions <strong>le</strong>s plus stab<strong>le</strong>s et favorab<strong>le</strong>s à as<strong>sur</strong>er aux<br />

fournisseurs <strong>de</strong>s pays en développement.<br />

c) Obstac<strong>le</strong>s tarifaires et non tarifaires<br />

Les produits intéressants pour <strong>le</strong>s pays en développement<br />

ne <strong>de</strong>vraient pas être exclus <strong>de</strong>s concessions tarifaires,<br />

en particulier dans <strong>le</strong>s secteurs <strong>de</strong>s texti<strong>le</strong>s, du cuir, du<br />

caoutchouc et <strong>de</strong>s produits du bois. Toutefois, <strong>le</strong>s pays en<br />

développement particulièrement intéressés qui risquent<br />

d'être touchés par <strong>de</strong>s réductions tarifaires peuvent chercher<br />

à obtenir l'exclusion d'un ou plusieurs produits<br />

spécifiques.<br />

Il y aurait lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une application anticipée<br />

<strong>de</strong>s réductions tarifaires pour <strong>le</strong>s produits présentant un<br />

intérêt particulier pour <strong>le</strong>s pays en développement.<br />

Les pays en développement notent éga<strong>le</strong>ment avec une<br />

profon<strong>de</strong> préoccupation que <strong>le</strong>s pays développés n'ont rien<br />

fait pour supprimer <strong>le</strong>s restrictions quantitatives opposées<br />

aux produits <strong>de</strong>s pays en développement et que ces<br />

restrictions, dans certains secteurs comme celui <strong>de</strong>s texti<strong>le</strong>s,<br />

n'ont même pas été examinées lors <strong>de</strong>s négociations. Il<br />

faudrait donc prendre <strong>de</strong>s me<strong>sur</strong>es en vue <strong>de</strong> supprimer<br />

immédiatement ces obstac<strong>le</strong>s.<br />

d) Me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong><br />

Les me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>vraient continuer d'être<br />

prises <strong>sur</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation <strong>la</strong> plus favorisée,<br />

dans <strong>de</strong>s conditions strictement définies <strong>de</strong> préjudice ou <strong>de</strong><br />

menace <strong>de</strong> préjudice, et el<strong>le</strong>s ne <strong>de</strong>vront pas servir d'instrument<br />

<strong>de</strong> discrimination contre <strong>le</strong>s exportations <strong>de</strong> pays en<br />

développement. Les pays en développement constatent avec<br />

une vive préoccupation que <strong>le</strong>urs exportations continuent<br />

<strong>de</strong> faire l'objet d'un traitement discriminatoire pour <strong>la</strong><br />

raison que <strong>le</strong>s coûts ou <strong>le</strong>s prix sont moins é<strong>le</strong>vés. Ils<br />

insistent pour que <strong>le</strong> nouveau co<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tif aux me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong><br />

sauvegar<strong>de</strong> préconise <strong>de</strong> renoncer très rapi<strong>de</strong>ment à toute<br />

me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> caractère discriminatoire tant à l'échelon national<br />

que dans <strong>le</strong> cadre d'arrangements multi<strong>la</strong>téraux. Ils<br />

récusent <strong>le</strong>s tentatives visant à légitimer cette forme <strong>de</strong><br />

traitement discriminatoire. Le principe <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>es sé<strong>le</strong>ctives<br />

uni<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s, même provisoires, <strong>de</strong>vrait être rejeté. Les<br />

"restrictions volontaires à l'exportation" et <strong>le</strong>s "arrangements<br />

<strong>de</strong> commercialisation ordonnée" <strong>de</strong>vraient être régis<br />

par <strong>le</strong> co<strong>de</strong> en cours d'é<strong>la</strong>boration dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong>s<br />

me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> et être passés en revue au niveau<br />

multi<strong>la</strong>téral. Les pays en développement <strong>de</strong>vraient bénéficier<br />

d'un traitement spécial et différencié dans <strong>le</strong> co<strong>de</strong><br />

re<strong>la</strong>tif aux me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. Au titre <strong>de</strong> ce traitement<br />

plus favorab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s pays en développement petits fournisseurs<br />

et nouveaux venus <strong>sur</strong> <strong>le</strong> marché <strong>de</strong>vraient être<br />

exemptés <strong>de</strong> l'application <strong>de</strong>s me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. Les<br />

me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> prises par <strong>le</strong>s pays développés à<br />

l'encontre <strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> pays en développement<br />

<strong>de</strong>vraient être limitées dans <strong>le</strong> temps et assorties <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

d'aménagement. L'application <strong>de</strong>s me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> ne<br />

<strong>de</strong>vrait en aucun cas avoir pour effet <strong>de</strong> faire régresser <strong>le</strong>s<br />

exportations <strong>de</strong>s pays en développement.<br />

e) Subventions et droits compensateurs<br />

Le droit <strong>de</strong>s pays en développement <strong>de</strong> recourir à <strong>de</strong>s<br />

subventions à l'exportation et autres subventions pour<br />

diversifier <strong>le</strong>ur économie et atteindre <strong>le</strong>urs objectifs socioéconomiques<br />

<strong>de</strong> développement doit être reconnu. Les pays<br />

en développement ont <strong>le</strong> droit <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong>s subventions<br />

pour remédier aux défauts <strong>de</strong> structure qui nuisent à <strong>le</strong>ur<br />

économie et à <strong>le</strong>urs exportations. Des droits compensateurs<br />

ne peuvent être imposés <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s importations subventionnées<br />

en provenance <strong>de</strong> pays en développement que dans <strong>de</strong>s<br />

cas exceptionnels, si <strong>le</strong> "préjudice grave" qui en résulte est<br />

établi <strong>sur</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> critères objectifs et si toutes <strong>le</strong>s<br />

procédures bi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s et multi<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s <strong>de</strong> consultation ont<br />

été épuisées. Aucune me<strong>sur</strong>e ne sera prise par <strong>le</strong>s pays<br />

développés pour <strong>le</strong> motif que <strong>le</strong>urs exportations vers un<br />

marché tiers ont été supp<strong>la</strong>ntées par <strong>de</strong>s exportations<br />

subventionnées <strong>de</strong> pays en développement. Les pays développés<br />

ne <strong>de</strong>vraient pas être autorisés à subventionner <strong>de</strong>s

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