Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

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naient les revendications des pays en développement avaient aussi fait d'utiles efforts pendant la session. Toutefois, la Chine regrettait qu'un certain nombre de propositions importantes présentées par les pays en développement n'aient pas été adoptées en raison des obstacles mis par les superpuissances. A l'heure actuelle, l'intensification du protectionnisme était l'un des grands problèmes du commerce international. L'accord réalisé sur cette question ne répondait pas aux exigences des pays en développement. La Chine était obligée de faire observer que la superpuissance qui prétendait soutenir les pays en développement n'avait pris aucun engagement en ce qui concernait les deux guichets du fonds commun. Sur la question de l'expansion économique et du commerce des pays en développement, elle avait obstinément refusé d'assumer une quelconque responsabilité. Au mépris du désir de la majorité des participants d'axer les discussions sur les problèmes économiques, cette superpuissance s'était à maintes reprises efforcée de "vendre" son désarmement factice et sa détente tout aussi factice. Ces interférences avec les travaux de la Conférence avaient provoqué l'opposition de nombreuses délégations. Le représentant de cette même superpuissance, confondant le noir et le blanc, avait aussi attaqué la Chine par des insinuations. Les faits montraient clairement que c'était la grande puissance hégémoniste qui avait soutenu la petite puissance hégémoniste afin qu'elle provoque des conflits de frontière avec la Chine, contraignant celle-ci à contre-attaquer pour se défendre. L'action de la Chine avait été entièrement juste : elle ne voulait pas un pouce de territoire étranger et aucun de ses soldats ne stationnait sur un sol étranger. La Chine ne pouvait donc être accusée d'agression. Comme chacun le savait, c'était la grande puissance hégémoniste qui avait aidé la petite puissance Deuxième partie. - Résumé des débats 101 hégémoniste à lancer une invasion armée massive contre le Kampuchea. Ses troupes, fortes de plus de 100 000 soldats, étaient toujours au Kampuchea, où les flammes de la guerre se propageaient encore, menaçant gravement la paix et la sécurité de l'Asie du Sud-Est et de la région pacifïcoasiatique dans son ensemble. L'armée des envahisseurs devait être retirée du Kampuchea. Les tentatives de la grande puissance hégémoniste et de la petite puissance hégémoniste pour détourner l'attention et camoufler leur crime d'agression ne serviraient à rien. 326. Le représentant de la Chine a ajouté que les difficultés et les obstacles nombreux rencontrés pendant la session montraient combien l'instauration du nouvel ordre économique international était une entreprise difficile. La Chine estimait pourtant que cet objectif, juste et poursuivi en commun, serait inévitablement atteint si les pays en développement renforçaient leur unité et leur coopération et comptaient surtout sur leur propre force collective et leurs propres efforts. 327. En conclusion, le représentant de la Chine a transmis les remerciements de son pays au Gouvernement et au peuple philippins pour leur chaleureuse hospitalité, et en louant l'action du Président de la Conférence. 328. Le représentant de l'Union soviétique, exerçant son droit de réponse, a déclaré que l'intervention du représentant de la Chine contenait un certain nombre de points absurdes. La délégation soviétique rejetait toutes les affabulations arrogantes de cette déclaration. Celle-ci montrait une fois de plus que la Chine cherchait à saper les travaux de la CNUCED, qui devaient porter sur les problèmes réels des relations économiques internationales et viser à la coopération et à la compréhension mutueïïe des peuples.

Troisième partie QUESTIONS D'ORGANISATION ET DE PROCÉDURE A. — Ouverture de la Conférence (Point 1 de l'ordre du jour) 1. La cinquième session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement s'est tenue au Centre international de conférences des Philippines à Manille (Philippines). Elle a été ouverte le lundi 7 mai 1979, sous la présidence provisoire de M. Eliud T. Mwamunga (Kenya), président de la Conférence à sa quatrième session. B. — Election du président (Point 2 de l'ordre du jour) 2. A sa 146e séance plénière (séance d'ouverture), le 7 mai 1979, la Conférence a élu président le Ministre des affaires étrangères de la République des Philippines, M. Carlos P. Romulo. C. — Rapport de la Réunion préalable 3. A sa 146e séance plénière, le 7 mai 1979, la Conférence a pris note du rapport de la Réunion préalable (TD/247) présenté par le Président du Conseil du commerce et du développement, M. D. L. Castellanos (Venezuela), en qualité de président de cette réunion qui s'était tenue à Manille le 4 mai 1979, et elle a accepté les recommandations qui y figuraient. D. — Election des vice-présidents et du rapporteur (Point 4 de l'ordre du jour) 4. A sa 146e séance plénière, le 7 mai 1979, la Conférence a élu rapporteur M. D. Laloux (Belgique). 5. A la même séance, la Conférence a élu vice-présidents les représentants des 33 pays suivants : Allemagne, République fédérale d'; Arabie Saoudite; Argentine; Autriche; Bangladesh; Bulgarie; Chili; Chine; Cuba; El Salvador; Espagne; Etats-Unis d'Amérique; Finlande; France; Haiti; Honduras; Hongrie; Iraq; Italie; Jamahiriya arabe libyenne; Japon; Libéria; Madagascar; Malaisie; Mexique; République démocratique allemande; Sénégal; Somalie; Sri Lanka; Thaïlande; Union des Républiques socialistes soviétiques; Zaire; Zambie. E. — Adoption de l'ordre du jour (Point 6 de l'ordre du jour) 6. A sa 146e séance plénière, le 7 mai 1979, la Conférence a adopté l'ordre du jour de sa cinquième session (TD/253); cet ordre du jour est le suivant : 103 1. Ouverture de la Conférence. 2. Election du président. 3. Constitution d'organes de session. 4. Election des vice-présidents et du rapporteur. 5. Pouvoir des représentants à la Conférence : a) Constitution de la Commission de vérification des pouvoirs; b) Rapport de la Commission de vérification des pouvoirs. 6. Adoption de l'ordre du jour. 7. Débat général. 8. Evaluation de la situation commerciale et économique dans le monde et examen des problèmes, des politiques et des mesures appropriées pour faciliter des transformations de structure dans l'économie internationale, compte tenu de l'interdépendance des problèmes concernant le commerce, le développement et les questions monétaires et financières, en vue d'arriver à instaurer un nouvel ordre économique international et eu égard à l'évolution qui pourrait encore être nécessaire dans les règles et principes régissant les relations économiques internationales et à la contribution que la CNUCED doit apporter à une nouvelle stratégie internationale du développement pour la troisième Décennie des Nations Unies pour le développement. 9. Faits nouveaux dans le commerce international : a) Protectionnisme : tendances, ainsi que politiques et actions à court terme et à long terme nécessaires pour traiter les problèmes; b) Négociations commerciales multilatérales : évaluation et nouvelles recommandations qui en découlent. 10. Produits de base : a) Programme intégré pour les produits de base : Examen de la mise en oeuvre et de l'action consécutive, y compris les travaux préparatoires et négociations en cours; b) Autres éléments. 11. Articles manufacturés et semi-finis : a) Mesures d'ensemble requises pour accroître et diversifier le commerce d'exportation des articles manufacturés et semi-finis des pays en développement; b) Principes et règles et autres questions concernant les pratiques commerciales restrictives; c) Examen et évaluation du système généralisé de préférences; d) Examen de l'application des résolution 96 (IV)* et 97 (IV)** de la Conférence; 12. Problèmes monétaires et financiers : à) Examen des caractéristiques à exiger du système monétaire international qui favoriseraient le commerce mondial et le développement de façon compatible avec les néces- * Résolution 96 (IV) de la Conférence : "Ensemble de mesures corrélatives et solidaires pour accroître et diversifier les exportations d'articles manufacturés et semi-finis des pays en développement". ** Résolution 97 (IV) de la Conférence : "Sociétés transnationales et accroissement du commerce des articles manufacturés et semi-finis".

naient <strong>le</strong>s revendications <strong>de</strong>s pays en développement avaient<br />

aussi fait d'uti<strong>le</strong>s efforts pendant <strong>la</strong> session. Toutefois, <strong>la</strong><br />

Chine regrettait qu'un certain nombre <strong>de</strong> propositions<br />

importantes présentées par <strong>le</strong>s pays en développement<br />

n'aient pas été adoptées en raison <strong>de</strong>s obstac<strong>le</strong>s mis par <strong>le</strong>s<br />

superpuissances. A l'heure actuel<strong>le</strong>, l'intensification du<br />

protectionnisme était l'un <strong>de</strong>s grands problèmes du <strong>commerce</strong><br />

international. L'accord réalisé <strong>sur</strong> cette question ne<br />

répondait pas aux exigences <strong>de</strong>s pays en développement. La<br />

Chine était obligée <strong>de</strong> faire observer que <strong>la</strong> superpuissance<br />

qui prétendait soutenir <strong>le</strong>s pays en développement n'avait<br />

pris aucun engagement en ce qui concernait <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

guichets du fonds commun. Sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l'expansion<br />

économique et du <strong>commerce</strong> <strong>de</strong>s pays en développement,<br />

el<strong>le</strong> avait obstinément refusé d'assumer une quelconque<br />

responsabilité. Au mépris du désir <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s<br />

participants d'axer <strong>le</strong>s discussions <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s problèmes économiques,<br />

cette superpuissance s'était à maintes reprises<br />

efforcée <strong>de</strong> "vendre" son désarmement factice et sa détente<br />

tout aussi factice. Ces interférences avec <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>Conférence</strong> avaient provoqué l'opposition <strong>de</strong> nombreuses<br />

délégations. Le représentant <strong>de</strong> cette même superpuissance,<br />

confondant <strong>le</strong> noir et <strong>le</strong> b<strong>la</strong>nc, avait aussi attaqué <strong>la</strong> Chine<br />

par <strong>de</strong>s insinuations. Les faits montraient c<strong>la</strong>irement que<br />

c'était <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> puissance hégémoniste qui avait soutenu <strong>la</strong><br />

petite puissance hégémoniste afin qu'el<strong>le</strong> provoque <strong>de</strong>s<br />

conflits <strong>de</strong> frontière avec <strong>la</strong> Chine, contraignant cel<strong>le</strong>-ci à<br />

contre-attaquer pour se défendre. L'action <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine avait<br />

été entièrement juste : el<strong>le</strong> ne vou<strong>la</strong>it pas un pouce <strong>de</strong><br />

territoire étranger et aucun <strong>de</strong> ses soldats ne stationnait <strong>sur</strong><br />

un sol étranger. La Chine ne pouvait donc être accusée<br />

d'agression. Comme chacun <strong>le</strong> savait, c'était <strong>la</strong> gran<strong>de</strong><br />

puissance hégémoniste qui avait aidé <strong>la</strong> petite puissance<br />

Deuxième partie. - Résumé <strong>de</strong>s débats 101<br />

hégémoniste à <strong>la</strong>ncer une invasion armée massive contre <strong>le</strong><br />

Kampuchea. Ses troupes, fortes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 000 soldats,<br />

étaient toujours au Kampuchea, où <strong>le</strong>s f<strong>la</strong>mmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre<br />

se propageaient encore, menaçant gravement <strong>la</strong> paix et <strong>la</strong><br />

sécurité <strong>de</strong> l'Asie du Sud-Est et <strong>de</strong> <strong>la</strong> région pacifïcoasiatique<br />

dans son ensemb<strong>le</strong>. L'armée <strong>de</strong>s envahisseurs<br />

<strong>de</strong>vait être retirée du Kampuchea. Les tentatives <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

gran<strong>de</strong> puissance hégémoniste et <strong>de</strong> <strong>la</strong> petite puissance<br />

hégémoniste pour détourner l'attention et camouf<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur<br />

crime d'agression ne serviraient à rien.<br />

326. Le représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine a ajouté que <strong>le</strong>s<br />

difficultés et <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s nombreux rencontrés pendant <strong>la</strong><br />

session montraient combien l'instauration du nouvel ordre<br />

économique international était une entreprise diffici<strong>le</strong>. La<br />

Chine estimait pourtant que cet objectif, juste et poursuivi<br />

en commun, serait inévitab<strong>le</strong>ment atteint si <strong>le</strong>s pays en<br />

développement renforçaient <strong>le</strong>ur unité et <strong>le</strong>ur coopération<br />

et comptaient <strong>sur</strong>tout <strong>sur</strong> <strong>le</strong>ur propre force col<strong>le</strong>ctive et<br />

<strong>le</strong>urs propres efforts.<br />

327. En conclusion, <strong>le</strong> représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine a<br />

transmis <strong>le</strong>s remerciements <strong>de</strong> son pays au Gouvernement et<br />

au peup<strong>le</strong> philippins pour <strong>le</strong>ur cha<strong>le</strong>ureuse hospitalité, et en<br />

louant l'action du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong>.<br />

328. Le représentant <strong>de</strong> l'Union soviétique, exerçant<br />

son droit <strong>de</strong> réponse, a déc<strong>la</strong>ré que l'intervention du<br />

représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine contenait un certain nombre <strong>de</strong><br />

points ab<strong>sur</strong><strong>de</strong>s. La délégation soviétique rejetait toutes <strong>le</strong>s<br />

affabu<strong>la</strong>tions arrogantes <strong>de</strong> cette déc<strong>la</strong>ration. Cel<strong>le</strong>-ci montrait<br />

une fois <strong>de</strong> plus que <strong>la</strong> Chine cherchait à saper <strong>le</strong>s travaux<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> CNUCED, qui <strong>de</strong>vaient porter <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s problèmes<br />

réels <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions économiques internationa<strong>le</strong>s et viser à <strong>la</strong><br />

coopération et à <strong>la</strong> compréhension mutueïïe <strong>de</strong>s peup<strong>le</strong>s.

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