Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

dans la résolution, mais un lieu où l'on devait rechercher
des solutions aux problèmes liés au commerce et au
développement. Il était clair que la résolution remettait en
cause la légitimité et la souveraineté d'Israël, et ce à un
moment particulièrement inopportun, alors que des progrès
très importants avaient été accomplis vers la réalisation
d'une paix juste au Moyen-Orient et que des entretiens se
déroulaient pour obtenir l'autonomie de la rive occidentale
et de la bande de Gaza. La résolution mettait également en
doute la légitimité de l'Afrique du Sud et soulevait des
questions liées au problème de la souveraineté permanente
sur les ressources naturelles et les activités économiques, sur
lequel les vues des Etats-Unis étaient bien connues. Il serait
regrettable que les questions soulevées dans la résolution
soient portées devant le Conseil du commerce et du
développement, détournant ainsi l'attention de cet organe
de ses tâches fondamentales, qui consistaient à promouvoir
le développement économique et social de tous les peuples.
En outre, l'adoption de cette résolution au stade actuel ne
pouvait guère manquer d'avoir des effets négatifs sur
l'opinion publique mondiale en ce qui concernait les
travaux de la Conférence et de la présente session.
306. Les représentants du Chili, du Costa Rica et d'El
Salvador ont dit que leurs pays s'étaient abstenus lors du
vote parce qu'ils estimaient que la Conférence était un
organe qui devait se concentrer sur les problèmes techniques
et économiques présentant de l'intérêt pour les pays
en développement, et non sur des questions politiques pour
lesquelles il existait d'autres organes dans le système des
Nations Unies.
307. L'observateur de l'OLP a remercié les délégations
qui avaient voté en faveur de la résolution et avaient ainsi
exprimé leur solidarité avec les mouvements de libération
nationale, non seulement en Palestine, mais aussi au
Zimbabwe et en Namibie. Certaines personnes considéraient
apparemment la nation palestinienne comme une entité
fictive qui ne correspondait à aucune réalité économique ou
sociale. Cependant, la sujétion économique à laquelle la
nation palestinienne était réduite, le pillage de ses ressources
économiques et naturelles, ainsi que les persécutions
sociales qu'elle subissait, resteraient sans effet. Le peuple
palestinien était doté de droits politiques qu'il avait
défendus avec l'aide de nombreux amis, tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur des organismes des Nations Unies qui
s'occupaient principalement des problèmes politiques et des
questions de libération et de droits nationaux. Ce peuple
avait des intérêts et des ressources économiques dont il était
spolié chaque jour. Il disposait d'un territoire qui était
usurpé chaque jour, outre les territoires occupés et les lieux
saints qui étaient constamment violés. Il avait des droits
sociaux, dont il était privé en tant que peuple palestinien.
C'est pour cela qu'il avait présenté, en association avec les
mouvements de libération africains, le projet de résolution
qui venait d'être adopté, en demandant à la Conférence
d'entreprendre, dans le cadre de sa compétence, des études
consacrées à la situation des peuples de l'Afrique du Sud, de
la Namibie, du Zimbabwe et de la Palestine, pour mettre en
évidence les conditions de vie misérables auxquelles ces
peuples étaient réduits à la suite de l'occupation étrangère
et de la domination coloniale. Il n'avait pas demandé à la
CNUCED d'examiner le droit de ces peuples à l'autodétermination,
ni le droit du peuple palestinien à vivre
librement sur son sol et à créer un Etat palestinien
indépendant. Le représentant de l'OLP déplorait que les
Deuxième partie. - Résumé des débats 97
pays qui affirmaient que la Conférence n'était pas un
organe politique soient précisément les mêmes qui avaient
introduit un élément politique dans les débats à la présente
session et s'étaient référés à la situation politique dans la
région. Pour sa part, il avait souhaité limiter la discussion
aux droits socio-économiques du peuple palestinien. Les
délégations qui ne voulaient pas voir introduire des questions
politiques étaient les mêmes qui refusaient de reconnaître
les droits légitimes du peuple palestinien dans les
organes politiques où cette question était discutée. Nul
n'ignorait quels étaient les pays qui combattaient contre le
droit des peuples à l'indépendance et à l'autodétermination.
F. - LE PROTECTIONNISME DANS LE SECTEUR
DES SERVICES
308. A la 171e séance plénière, le 3 juin 1979, le
représentant de Cuba a présenté un projet de résolution sur
le protectionnisme dans le secteur des services (TD/L.168),
qu'il avait soumis au nom des Etats membres du Groupe des
Soixante-Dix-Sept.
Décision de la Conférence
309. A la même séance, la Conférence a adopté le projet
de résolution TD/L.168 par 91 voix contre 23, avec une
abstention, le vote ayant eu lieu par appel nominal 180 .
310. Le porte-parole du Groupe B a dit que les pays
membres de son groupe avaient voté contre la résolution ou
s'étaient abstenus pour des motifs de procédure, parce
qu'ils estimaient que l'Organisation de l'aviation civile
internationale était l'organisme compétent pour les questions
relatives à l'aviation civile. Les membres du Groupe B
n'avaient pas de position commune quant au fond des
questions visées.
311. Le porte-parole des pays du Groupe D, parlant
aussi au nom de la Mongolie, a déclaré que la position de
ces pays sur les problèmes relatifs au protectionnisme et
aux pratiques commerciales restrictives avait été exposée
Le résultat du scrutin a été le suivant :
Ont voté pour : Afghanistan; Algérie; Arabie Saoudite; Argentine;
Bahrein; Bangladesh; Barbade; Bhoutan; Birmanie; Brésil;
Bulgarie; Chili; Chine; Colombie; Comores; Congo; Côte d'Ivoire;
Cuba; Djibouti; Egypte; Emirats arabes unis; Equateur; Ethiopie;
Fidji; Gabon; Ghana; Guatemala; Guinée; Guinée-Bissau; Hongrie;
Inde; Indonésie; Iran; Iraq; Jamahiriya arabe libyenne; Jamaïque;
Kampuchea démocratique; Kenya; Lesotho; Libéria; Madagascar;
Malaisie; Malawi; Mali; Malte; Maroc; Maurice; Mexique; Mongolie;
Mozambique; Népal; Niger; Nigeria; Oman; Ouganda; Pakistan;
Pérou; Philippines; Pologne; Qatar; République arabe syrienne;
République de Corée; République démocratique allemande; République
dominicaine; République socialiste soviétique de Biélorussie;
République socialiste soviétique d'Ukraine; République-Unie de
Tanzanie; Roumanie; Rwanda; Sao Tomé-et-Principe; Sénégal; Singapour;
Somalie; Soudan; Sri Lanka; Swaziland; Tchécoslovaquie;
Thaïlande; Togo; Tonga; Trinité-et-Tobago; Tunisie; Union des
Républiques socialistes soviétiques; Uruguay; Venezuela; Viet Nam;
Yemen; Yemen démocratique; Yougoslavie; Zaïre; Zambie.
Ont voté contre : Allemagne, République fédérale d'; Australie;
Autriche; Belgique; Canada; Danemark; Espagne; Etats-Unis d'Amérique;
Finlande; France; Grèce; Irlande; Israël; Italie; Japon;
Luxembourg; Norvège; Nouvelle-Zélande; Pays-Bas; Portugal;
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord; Suède;
Suisse.
5e sont abstenus : Turquie.
Pour le texte adopté, voir ci-dessus la résolution 119 (V).