THÈSE - Université de Franche-Comté
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que dans les parcelles à bordures plus anciennes (<strong>de</strong>ux à neuf ans). Ces auteurs attribuaient<br />
davantage cette différence à une plus forte proportion <strong>de</strong> litière et d’herbe accumulées au cours<br />
<strong>de</strong>s années dans les bordures qu’à la hauteur - compacité <strong>de</strong> la végétation.<br />
- la « qualité nutritive » <strong>de</strong>s bordures<br />
Tattersall et al. (2000) ont constaté que le maintien <strong>de</strong>s campagnols dans les parcelles<br />
dépendait aussi <strong>de</strong>s caractéristiques nutritives <strong>de</strong> la végétation <strong>de</strong>s bordures. Une bordure<br />
récente (un ou <strong>de</strong>ux mois) mais <strong>de</strong> très bonne « qualité nutritive » pouvait être colonisée très<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Chez A. terrestris, l’installation et le maintien <strong>de</strong>s colonies dans les parcelles<br />
semblent liés à la composition floristique <strong>de</strong>s parcelles, et notamment à la proportion <strong>de</strong><br />
plantes <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s légumineuses et <strong>de</strong> pissenlits (Kopp, 1993). Le rôle <strong>de</strong> la végétation<br />
<strong>de</strong>s bordures pourrait donc être davantage du à ses caractéristiques quantitatives et qualitatives<br />
qu’à la structure du couvert. Briner et al. (2005) ont montré que les bordures <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong>s<br />
champs en marge <strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong>s prairies pouvaient abriter <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> M. arvalis<br />
pouvant atteindre 650 individus par hectare et ainsi limiter les dégâts dans les habitats<br />
adjacents.<br />
- la pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong><br />
La phase <strong>de</strong> croissance d’un cycle <strong>de</strong> A. terrestris pourrait être inadaptée à l’étu<strong>de</strong> d’un<br />
impact du facteur « bordure ». Brown et al. (2004) n’ont montré aucune influence <strong>de</strong> la<br />
diminution <strong>de</strong> la biomasse d'herbe autour <strong>de</strong>s parcelles <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> prairie sur l'abondance<br />
<strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> Mus domesticus en phase <strong>de</strong> moyenne <strong>de</strong>nsité. L’effet du fauchage semble<br />
limité quand il reste suffisamment <strong>de</strong> nourriture dans les parties fauchées pour les populations<br />
<strong>de</strong> Microtus canicaudus (Edge et al., 1995) et <strong>de</strong> Microtus pennsylvanicus (Pusenius &<br />
Schmidt, 2002).<br />
La pério<strong>de</strong> d'étu<strong>de</strong> dans l’année pourrait également être inappropriée. En effet, <strong>de</strong> mi-août<br />
(date <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière coupe) à fin octobre (pério<strong>de</strong> d’échantillonnage), la croissance <strong>de</strong> l’herbe<br />
dans les parcelles a pu être suffisante pour permettre le retour dans la partie fauchée d’une<br />
partie <strong>de</strong>s campagnols qui auraient pu se réfugier dans les bordures au moment <strong>de</strong> la fauche.<br />
La pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong> serait donc trop tardive pour les échantillonnages intra parcellaires mais<br />
trop précoce pour les échantillonnages inter parcellaires.<br />
Thèse C. Morilhat 2005 92