THÈSE - Université de Franche-Comté
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A. terrestris<br />
Nos résultats (Tableau 12) indiquent que la HCV d’été exercerait une influence sur les<br />
populations <strong>de</strong> A. terrestris. D’une part, plus le couvert végétal <strong>de</strong>s prairies est haut et compact<br />
et plus les DR <strong>de</strong> A. terrestris seraient élevées. D’autre part, plus le couvert végétal est<br />
hétérogène et plus les DR <strong>de</strong> A. terrestris seraient faibles. Ces résultats rejoindraient ceux <strong>de</strong><br />
Birney et al. (1976) qui avaient mis en évi<strong>de</strong>nce une corrélation positive entre la hauteur<br />
d’herbe et la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> campagnol (Microtus sp.).<br />
M. arvalis et T. europaea<br />
La HCV <strong>de</strong> printemps paraît favorable aux populations <strong>de</strong> M. arvalis, tout comme son<br />
hétérogénéité en automne qui semble exercer son influence jusqu’au printemps suivant<br />
(Tableau 12). Ces résultats souligneraient l’importance <strong>de</strong> la protection du couvert végétal<br />
également pour M. arvalis. Néanmoins, M. arvalis semblerait moins sensible à l’hétérogénéité<br />
du couvert que A. terrestris, ce qui pourrait être du à sa plus faible taille corporelle et au fait<br />
qu’il soit sans doute mieux adapté aux déplacements en surface.<br />
Concernant les populations <strong>de</strong> T. europaea, les apparentes relations avec la HCV seraient<br />
assez contradictoires. En effet, un couvert végétal hétérogène serait favorable au printemps et<br />
en automne mais défavorable en été et la HCV médiane d’automne serait défavorable jusqu’au<br />
printemps suivant (Tableau 12). T. europaea est une espèce certainement moins dépendante <strong>de</strong><br />
la protection du couvert végétal que A. terrestris ou M. arvalis, dans la mesure où elle vit<br />
presque exclusivement sous terre et que les observations <strong>de</strong> terrain indiquent que les<br />
prédateurs lui préfèrent les campagnols.<br />
Les résultats concernant T. europaea et M. arvalis sont difficilement interprétables. De plus,<br />
il est nécessaire <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r en mémoire que l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la HCV a été réalisée en 2003 sur les<br />
parcelles du suivi à long terme 2001-2004 et qu’à ce sta<strong>de</strong> du cycle <strong>de</strong> population <strong>de</strong> A.<br />
terrestris, les interactions A. terrestris - T. europaea et / ou A. terrestris - M. arvalis pourraient<br />
masquer l’effet <strong>de</strong>s caractéristiques édaphiques sur T. europaea et / ou M. arvalis.<br />
Thèse C. Morilhat 2005 90