THÈSE - Université de Franche-Comté
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prairie ouverte) sont dominés par les prédateurs spécialistes (belette, hermine, martre) qui sont<br />
à l’origine <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> proie (An<strong>de</strong>rson & Erlinge,<br />
1977). A l’inverse, les habitats hétérogènes (bocage) sont propices aux prédateurs généralistes<br />
(renard, rapaces) qui semblent induire la stabilité <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> campagnol. Enfin, dans<br />
les enclaves forestières, <strong>de</strong>s populations résiduelles <strong>de</strong> campagnol persistent à basse <strong>de</strong>nsité.<br />
Nos résultats indiquent par ailleurs que les maximums <strong>de</strong> A. terrestris seraient atteints plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment dans les milieux boisés et fragmentés (Figure 15). Or, nous avons vu<br />
précé<strong>de</strong>mment que ce ne sont pas les DR les plus élevées qui sont atteintes le plus rapi<strong>de</strong>ment<br />
(Figures 10 et 11, cf. 3.3.1). Le contexte paysager <strong>de</strong>s parcelles d’étu<strong>de</strong> pourrait fournir une<br />
explication à ce phénomène. En effet, les populations <strong>de</strong> A. terrestris parviendraient à <strong>de</strong>s<br />
niveaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité plus forts dans les zones ouvertes <strong>de</strong> prairie contiguë. Mais ces zones<br />
constituent aussi <strong>de</strong>s espaces plus vastes que les populations <strong>de</strong> A. terrestris pourraient mettre<br />
plus <strong>de</strong> temps à coloniser. Les maximums atteints par les populations <strong>de</strong> A. terrestris<br />
resteraient cependant plus faibles en milieux bocagers, qui constituent un type <strong>de</strong> paysage<br />
moins favorable.<br />
Notre étu<strong>de</strong> suggère également que les démarrages <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> A. terrestris les plus<br />
précoces auraient lieu dans les parcelles entourées d’un maximum <strong>de</strong> bois (Figure 15) mais<br />
situées dans <strong>de</strong>s communes caractérisées par une majorité <strong>de</strong> zones ouvertes (Figure 17).<br />
Duhamel et al. (2000) ont montré que les communes du département du Doubs où démarrent<br />
les pullulations <strong>de</strong> A. terrestris sont constituées d’une majorité <strong>de</strong> paysages ouverts, par<br />
rapport aux communes <strong>de</strong> diffusion caractérisées par une plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> paysages<br />
forestiers. Nos résultats semblent en accord avec ces auteurs mais suggèrent qu’à l’intérieur<br />
<strong>de</strong>s communes, les pullulations <strong>de</strong> A. terrestris pourraient démarrer dans les parcelles situées<br />
en enclaves forestières (Figure 15), où l’abondance <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> lisière (contacts prairie bois)<br />
(Tableau 4) pourraient abriter <strong>de</strong>s populations résiduelles <strong>de</strong> A. terrestris.<br />
Influence du contexte paysager <strong>de</strong>s parcelles sur les populations <strong>de</strong> M. arvalis et T. europaea<br />
Les analyses univariées (Tableaux 5 et 7) vont dans le sens <strong>de</strong> résultats déjà publiés, qui<br />
montrent que M. arvalis est une espèce favorisée dans les zones <strong>de</strong> prairie ouvertes et<br />
Thèse C. Morilhat 2005 58