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THÈSE - Université de Franche-Comté

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Interactions T. europaea – A. terrestris<br />

La majorité <strong>de</strong>s parcelles présentent leur maximum <strong>de</strong> DR <strong>de</strong> T. europaea en 2002 et <strong>de</strong>s<br />

niveaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité relativement faibles en 2003 et 2004 (Figure 12). L’apparente influence<br />

positive <strong>de</strong>s DR <strong>de</strong> T. europaea sur le maximum <strong>de</strong> DR <strong>de</strong> A. terrestris pourrait donc être<br />

attribuée aux DR <strong>de</strong> T. europaea en 2002. Ce résultat serait en accord avec celui <strong>de</strong> Delattre et<br />

al. (sous presse), qui ont montré une corrélation positive entre les DR <strong>de</strong> T. europaea en phase<br />

<strong>de</strong> basse <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> A. terrestris et la vitesse <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris.<br />

Blant et al. (2004) ont également montré que les cycles <strong>de</strong> A. terrestris à forte amplitu<strong>de</strong> et à<br />

démarrage précoce sont observés dans les paysages <strong>de</strong> la Haute Chaîne du Jura Suisse où la<br />

présence <strong>de</strong> T. europaea est forte. Le comportement opportuniste <strong>de</strong> A. terrestris pourrait lui<br />

permettre <strong>de</strong> coloniser les prairies <strong>de</strong> façon plus intensive, en profitant du réseau <strong>de</strong> galeries <strong>de</strong><br />

T. europaea déjà en place (Fritschy & Meylan, 1980 ; Meylan & Hohn, 1991).<br />

L’apparente influence négative <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong>s DR <strong>de</strong> T. europaea <strong>de</strong> 2001 au maximum <strong>de</strong><br />

A. terrestris sur la vitesse <strong>de</strong> colonisation <strong>de</strong>s parcelles par A. terrestris pourrait être le reflet<br />

<strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> compétition qui pourraient s’instaurer entre les <strong>de</strong>ux espèces en phase <strong>de</strong><br />

croissance <strong>de</strong> A. terrestris. En effet, au fur et à mesure <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong><br />

A. terrestris, les populations <strong>de</strong> T. europaea seraient « chassées » <strong>de</strong>s parcelles (Giraudoux et<br />

al., 1995 ; Delattre et al., sous presse). Ainsi, la vitesse <strong>de</strong> colonisation <strong>de</strong>s parcelles par A.<br />

terrestris pourrait être proportionnelle à la rapidité <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> T. europaea. Notre résultat<br />

suggère donc <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> rapidité d’installation <strong>de</strong> A. terrestris et / ou <strong>de</strong> fuite <strong>de</strong> T.<br />

europaea entre parcelles. Ces différences pourraient être dues aux caractéristiques végétales,<br />

pédologiques, agronomiques et/ou paysagères <strong>de</strong>s parcelles.<br />

Interactions M. arvalis – A. terrestris<br />

Malgré <strong>de</strong> légères augmentations observées en 2003 ou en 2004 dans certaines parcelles, les<br />

DR <strong>de</strong> M. arvalis <strong>de</strong>meurent relativement faibles au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong> (Figure 13).<br />

Nos résultats suggèrent une corrélation négative entre la présence <strong>de</strong> M. arvalis et la précocité<br />

<strong>de</strong> démarrage <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris dans les parcelles. Bien que<br />

<strong>de</strong>s cas particuliers <strong>de</strong> synchronie temporelle entre dynamiques <strong>de</strong> population <strong>de</strong> A. terrestris<br />

et <strong>de</strong> M. arvalis aient pu être observées (Giraudoux et al., 1994 ; Michelat & Giraudoux,<br />

Thèse C. Morilhat 2005 42

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