THÈSE - Université de Franche-Comté
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- déterminer le rôle du contexte paysager et du SSVP <strong>de</strong>s parcelles sur les<br />
populations <strong>de</strong> T. europaea (Questions 1’, 2’, 3’ et 4’) et M. arvalis (Questions 1’’,<br />
2’’, 3’’ et 4’’)<br />
Les résultats principaux démontrent une régulation « bottom-up » par l’action <strong>de</strong>s niveaux<br />
trophiques inférieurs sur la croissance <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris à l’échelle parcellaire.<br />
Les dynamiques <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris sont favorisées par un régime<br />
agricole <strong>de</strong> production intensif, impliquant <strong>de</strong> nombreuses fauches et une forte fertilisation. Ce<br />
régime engendre une végétation à croissance rapi<strong>de</strong>, caractérisée par une faible diversité<br />
spécifique et une forte valeur pastorale. En phase <strong>de</strong> haute <strong>de</strong>nsité au moins, les populations <strong>de</strong><br />
A. terrestris sont favorisées par un couvert végétal homogène, haut et <strong>de</strong>nse et défavorisées<br />
par <strong>de</strong>s pratiques telles que pâturage intensif et travail du sol. Le mo<strong>de</strong> d’exploitation<br />
agricole influence donc les populations <strong>de</strong> A. terrestris en agissant sur la qualité et la<br />
disponibilité <strong>de</strong> la ressource nutritive végétale et la structure <strong>de</strong> l’habitat sol/plante. De plus,<br />
notre étu<strong>de</strong> indique que, à mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> conduite constant, les propriétés du sol n’exercent pas<br />
d’influence évi<strong>de</strong>nte sur les populations <strong>de</strong> A. terrestris.<br />
Nos résultats confirment le rôle du paysage à l’échelle sectorielle et complètent ceux <strong>de</strong><br />
Duhamel et al. (2000). Ils confirment également le rôle <strong>de</strong> T. europaea à l’échelle parcellaire<br />
(Delattre et al., sous presse). En effet, en phase <strong>de</strong> basse <strong>de</strong>nsité, l’intensité <strong>de</strong> la colonisation<br />
<strong>de</strong>s parcelles par A. terrestris est favorisée dans les zones <strong>de</strong> prairie ouverte et par les<br />
populations <strong>de</strong> T. europaea.<br />
L’ensemble <strong>de</strong> nos résultats corrobore ceux obtenus par Blant et al. (2004) qui ont montré un<br />
effet négatif du pâturage boisé et un effet positif <strong>de</strong> T. europaea sur l’amplitu<strong>de</strong> et la précocité<br />
<strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> A. terrestris dans le paysage <strong>de</strong> la Haute Chaîne du Jura Suisse. Et, les résultats<br />
<strong>de</strong> nos travaux précisent que, dans une commune, à l’échelle d’une exploitation agricole, les<br />
habitats optimaux pour A. terrestris sont les vastes zones ouvertes <strong>de</strong> prairie <strong>de</strong> fauche qui<br />
présentent les couverts végétaux les plus homogènes dans leur composition et leur structure.<br />
Par rapport aux étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes (Giraudoux et al., 1997 ; Duhamel et al., 2000) qui avaient<br />
mis en évi<strong>de</strong>nce les types <strong>de</strong> communes présentant <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> pullulation, la présente étu<strong>de</strong><br />
a i<strong>de</strong>ntifié les types <strong>de</strong> parcelles à risque au sein <strong>de</strong>s communes. Ainsi, le puzzle écologique<br />
Thèse C. Morilhat 2005 147