THÈSE - Université de Franche-Comté
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cinétiques <strong>de</strong> A. terrestris qu’indirectement par les effets qu’elles pourraient avoir sur les<br />
populations <strong>de</strong> T. europaea à basse <strong>de</strong>nsité (cf. 3.). Cependant, T. europaea n’apparaît corrélée<br />
à aucune variable sol (Tableau 18), sauf si l’on considère les DR au moment <strong>de</strong>s<br />
échantillonnages <strong>de</strong> sol (automne 2003), où elles semblent défavorisées par <strong>de</strong>s pourcentages<br />
élevés <strong>de</strong> limons et la présence <strong>de</strong> lombrics (Tableau 19). Si les sols limoneux semblent<br />
effectivement peu propices aux animaux fouisseurs, le résultat concernant les lombrics est en<br />
revanche très étonnant, dans la mesure où les abondances <strong>de</strong> T. europaea sont en principe liées<br />
à celle <strong>de</strong> lombrics qui constituent leur principale ressource nutritive (Edwards et al., 1999).<br />
L’influence <strong>de</strong>s caractéristiques pédologiques sur les populations <strong>de</strong> T. europaea serait peutêtre<br />
déjà masquée par les interactions A. terrestris - T. europaea (cf. 3.).<br />
Il est utile <strong>de</strong> préciser qu’une analyse préliminaire <strong>de</strong>s sols d’une zone d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> A.<br />
terrestris (Norini, 2001) n’avait pas mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> relation entre caractéristiques morpho<br />
- fonctionnelles et abondance <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris à mo<strong>de</strong> d’exploitation égal.<br />
Pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong><br />
Il est important <strong>de</strong> rappeler que les prélèvements <strong>de</strong> sol ont été effectués en automne <strong>de</strong><br />
l’année 2003. Ceci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une certaine pru<strong>de</strong>nce dans l’interprétation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong><br />
l’influence <strong>de</strong>s caractéristiques pédologiques sur la croissance <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> A. terrestris.<br />
En effet, même si les caractéristiques morphologiques et physico-chimiques du sol évoluent<br />
peu dans le temps (Gobat et al., 1998), la présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsités relatives élevées <strong>de</strong> A. terrestris<br />
dans les parcelles pourraient engendrer <strong>de</strong>s modifications (aération et stabilisation du sol par<br />
les galeries, augmentation <strong>de</strong> la MO par les déjections, les cadavres, les restes <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong><br />
végétaux…) (Kopp, 1993 ; Malizia et al., 2000). Les corrélations entre variables sol et DR <strong>de</strong><br />
A. terrestris en automne 2003 (Tableau 19) suggèrent, comme dans l’analyse <strong>de</strong> redondance<br />
(Tableau 17 et Figures 25 et 26), une influence négative du taux d’argile et <strong>de</strong> matière<br />
organique humifiée et une influence positive du taux <strong>de</strong> limons (fins et grossiers). Elles<br />
indiquent également un effet positif <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur totale du sol, qui pourrait être favorable à<br />
l’enracinement <strong>de</strong>s végétaux (Monnet, 1996), ressource nutritive <strong>de</strong> A. terrestris.<br />
Thèse C. Morilhat 2005 144