THÈSE - Université de Franche-Comté

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Christian, 1978 Elton, 1924 Physiology Disease Food Chitty, 1996 ; Krebs, 1985 ; Stenseth, 1983 Behaviour Multi-factor Lidicker, 1988 Habitat Predator-Prey Plant-Herbivore Bondrup-Nielsen & Ims, 1988 Hansson & Hentonnen, 1988 ; Norrdahl, 1995 Pitelka, 1964 Rosenzweig & Abramsky, 1980 Rosenzweig & Abramsky, 1980 Figure 1. Présentation des interactions entre les principaux facteurs mis en cause dans les hypothèses explicatives par les auteurs ayant étudié les dynamiques de population de micromammifère (adapté de Lindstrom et al., 2001 et Korpimaki et al., 2004). La Figure 1 est issue d’une synthèse d’articles, qui ne permet pas de conclure à une seule cause responsable des cycles de population, en raison des interactions possibles entre les facteurs de régulation. Par exemple, les parasites et les maladies peuvent rendre des individus sous-alimentés plus vulnérables à la prédation (Korpimaki et al., 2004). De plus, les résultats concernant une espèce sont difficilement extrapolables à une autre (Korpimaki et al., 2004). En effet, l'amplitude des fluctuations dépend de l'espèce de rongeur considérée mais aussi de la localisation géographique du phénomène observé (Duhamel et al., 2000 ; Saucy, 1988). Les différentes espèces de micromammifère occupent des environnements très différents et des réseaux trophiques complexes (impliquant ressources, compétiteurs et prédateurs). Dans les écosystèmes arctiques et boréaux, relativement homogènes, les dynamiques de populations cycliques sont principalement expliquées par la prédation (Norrdahl, 1995 ; Korpimaki et Krebs, 1996 ; Gilg et al., 2003 ). Dans les écosystèmes plus complexes d’Europe tempérée (Europe centrale et de l’Ouest), les cycles de population ne semblent pas être causés par un seul facteur (Hudson & Bjornstad, 2003) mais pourraient être expliqués par plusieurs facteurs de régulation hiérarchisés dans l’espace et le temps (Lidicker, 2002 ; Fedriani et al., 2002 ; Hansson, 2002). La nature et l’évolution de la modalité cyclique des populations de micromammifère en milieu tempéré seraient donc gouvernées par l’action combinée de deux types de force : Thèse C. Morilhat 2005 9

- les forces ascendantes ou forces « bottom-up » : les caractéristiques intrinsèques des individus ainsi que les niveaux trophiques inférieurs (sol, végétation) auraient une action sur le potentiel reproducteur et conditionneraient ainsi les phases de croissance des populations. - les forces descendantes ou forces « top-down » : les facteurs tels que prédation, parasitisme, maladies et facteurs sociaux agiraient sur la dispersion et la mortalité des individus et initieraient ainsi les phases de déclin des cycles de population. La Figure 2 est un récapitulatif des principaux facteurs agissant sur la dynamique saisonnière et pluriannuelle des populations de rongeur. Densités 1000 100 10 Phase de croissance Facteurs trophiques Qualité intrinsèque individuelle Potentiel reproducteur Phase de déclin Prédation, Parasitisme Facteurs sociaux Dispersion -mortalité Périodicité variable Années Figure 2. Nature et évolution de la modalité cyclique des populations de rongeur (adapté de Butet et Spitz, 2001). Toutefois, quelque soit l’écosystème, il semblerait que la productivité primaire des habitats soit le facteur clef pour déterminer si les populations de micromammifère sont davantage influencées par les forces ascendantes (« bottom-up ») ou par les forces descendantes (« topdown ») (Ekerholm et al., 2004 ; Jedrzejewski & Jedrzejewska, 1996 ; Oksanen et al., 1999 ; Korpimaki et al., 2004). Thèse C. Morilhat 2005 10

Christian, 1978<br />

Elton, 1924<br />

Physiology<br />

Disease<br />

Food<br />

Chitty, 1996 ; Krebs, 1985 ; Stenseth, 1983<br />

Behaviour<br />

Multi-factor<br />

Lidicker, 1988<br />

Habitat<br />

Predator-Prey<br />

Plant-Herbivore<br />

Bondrup-Nielsen & Ims, 1988<br />

Hansson & Hentonnen, 1988 ;<br />

Norrdahl, 1995<br />

Pitelka, 1964<br />

Rosenzweig & Abramsky, 1980<br />

Rosenzweig & Abramsky, 1980<br />

Figure 1. Présentation <strong>de</strong>s interactions entre les principaux facteurs mis en cause dans les hypothèses explicatives<br />

par les auteurs ayant étudié les dynamiques <strong>de</strong> population <strong>de</strong> micromammifère (adapté <strong>de</strong> Lindstrom et al., 2001<br />

et Korpimaki et al., 2004).<br />

La Figure 1 est issue d’une synthèse d’articles, qui ne permet pas <strong>de</strong> conclure à une seule<br />

cause responsable <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> population, en raison <strong>de</strong>s interactions possibles entre les<br />

facteurs <strong>de</strong> régulation. Par exemple, les parasites et les maladies peuvent rendre <strong>de</strong>s individus<br />

sous-alimentés plus vulnérables à la prédation (Korpimaki et al., 2004). De plus, les résultats<br />

concernant une espèce sont difficilement extrapolables à une autre (Korpimaki et al., 2004).<br />

En effet, l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fluctuations dépend <strong>de</strong> l'espèce <strong>de</strong> rongeur considérée mais aussi <strong>de</strong><br />

la localisation géographique du phénomène observé (Duhamel et al., 2000 ; Saucy, 1988). Les<br />

différentes espèces <strong>de</strong> micromammifère occupent <strong>de</strong>s environnements très différents et <strong>de</strong>s<br />

réseaux trophiques complexes (impliquant ressources, compétiteurs et prédateurs). Dans les<br />

écosystèmes arctiques et boréaux, relativement homogènes, les dynamiques <strong>de</strong> populations<br />

cycliques sont principalement expliquées par la prédation (Norrdahl, 1995 ; Korpimaki et<br />

Krebs, 1996 ; Gilg et al., 2003 ). Dans les écosystèmes plus complexes d’Europe tempérée<br />

(Europe centrale et <strong>de</strong> l’Ouest), les cycles <strong>de</strong> population ne semblent pas être causés par un<br />

seul facteur (Hudson & Bjornstad, 2003) mais pourraient être expliqués par plusieurs facteurs<br />

<strong>de</strong> régulation hiérarchisés dans l’espace et le temps (Lidicker, 2002 ; Fedriani et al., 2002 ;<br />

Hansson, 2002). La nature et l’évolution <strong>de</strong> la modalité cyclique <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong><br />

micromammifère en milieu tempéré seraient donc gouvernées par l’action combinée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

types <strong>de</strong> force :<br />

Thèse C. Morilhat 2005 9

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