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n° 123 - Janv. - Fév. 2010 - 3 euros - La Guilde Européenne du Raid

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© D.R.<br />

CHK : Centre d’Handicapés de Koupéla<br />

Solidarité Internationale dans un centre pour polyhandicapés au Burkina Faso.<br />

Dans ce cadre, 8 étudiants en psychomotricité<br />

à Bordeaux, se sont envolés<br />

pendant les mois de juillet et août<br />

2009 pour Le Burkina Faso à Koupéla,<br />

une ville à l’est <strong>du</strong> Pays.<br />

Participer à un projet de Solidarité<br />

internationale nous tenait tous à cœur.<br />

Nous avions à la fois envie d’aider ce pays<br />

si pauvre et défavorisé par des actions<br />

précises mettant en scène nos compétences<br />

en matière de relation et de soin ;<br />

mais aussi une envie de voir <strong>du</strong> pays, de<br />

découvrir une culture et de confronter<br />

notre mode de vie occidental à la réalité<br />

de l’Afrique. Dans le souci de pérenniser<br />

ce projet, nous sommes partis avec des<br />

objectifs, des idées, des envies et des<br />

croyances plein les poches.<br />

Nous avions décidé de réaliser plusieurs<br />

actions pour mener à bien notre projet :<br />

Une présence sur le centre<br />

pour enfants polyhandicapés.<br />

Au Burkina Faso, les enfants participent à<br />

l’effort familial en travaillant dès qu’ils en<br />

sont capables. L’école est encore un droit<br />

élitiste qui demande de l’argent… Là, les<br />

enfants handicapés sont souvent dans<br />

l’incapacité de travailler et ne font rien.<br />

Chaque matinée, nous avons proposé un<br />

accueil pour ces enfants et chaque jour<br />

quatre à huit d’entre eux se présentaient.<br />

Notre action consistait en une prise de<br />

contact avec chacun. <strong>La</strong> barrière de la<br />

langue n’était pas facile puisque la majorité<br />

des enfants parlait le dioula. Nous<br />

avions mis en place des rituels répétés<br />

chaque jour et nous proposions diverses<br />

activités comme des ateliers psychomoteurs<br />

et ludiques (rythme, dessin, parcours,<br />

chant, perles…). Par ailleurs, venir au<br />

centre devait être pour eux une envie, un<br />

moment où on oublie son corps et où on<br />

peut faire de nouvelles choses.<br />

Un de nos objectifs était de fournir à<br />

chacun des activités en lien avec son<br />

handicap. Deux enfants sourds venaient<br />

régulièrement. Nous avons tenté d’établir<br />

une communication surtout basée sur<br />

des dessins classés dans un cahier, style<br />

pictogrammes, qui a fonctionné dans les<br />

premiers temps mais qui demande<br />

beaucoup plus d’investissement.<br />

Une sensibilisation de la population<br />

au handicap<br />

Nous avons pu passer des annonces à la<br />

radio à propos de l’existence <strong>du</strong> centre<br />

pour polyhandicapés et nous nous sommes<br />

lancés dans l’organisation d’une kermesse<br />

composée d’un spectacle fait par les<br />

enfants handicapés puis de petits jeux<br />

avec les autres enfants <strong>du</strong> village.<br />

Une autonomie financière <strong>du</strong> centre<br />

Depuis 7 ans que le projet existe, il nous<br />

était important de mettre un terme à cette<br />

action par la recherche d’une solution<br />

locale pour que le centre per<strong>du</strong>re pendant<br />

l’année sans nous. Après de nombreux<br />

rebondissements, une mission locale<br />

religieuse s’est portée garante sur la<br />

pérennité <strong>du</strong> centre.<br />

Un enrichissement<br />

culturel et personnel<br />

Cette action nous a également permis<br />

de visiter le pays, s’intéresser à la culture<br />

et de s’imprégner un maximum des<br />

coutumes, des paysages et de la population.<br />

Après ces deux mois au Burkina<br />

Faso, le projet s’est terminé sur une promesse<br />

de relève et de soutien aux enfants<br />

polyhandicapés de la région. Un aide kiné,<br />

formé grâce aux financements des différents<br />

projets, continue à travailler au<br />

centre. L’expérience humaine qu’apporte<br />

l’engagement dans un projet de solidarité<br />

internationale se révèle être une leçon<br />

d’humilité et une remise en cause de<br />

nos présupposés culturels mais aussi<br />

professionnels.<br />

par Delphine JENNY<br />

et Léa<br />

Étudiantes en psychomotricité<br />

AVENTURE <strong>n°</strong><strong>123</strong> 11

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