29.06.2013 Views

DOCTORAT D'ÉTAT ES SCIENCES NATURELLES l'UNIVERSITÉ ...

DOCTORAT D'ÉTAT ES SCIENCES NATURELLES l'UNIVERSITÉ ...

DOCTORAT D'ÉTAT ES SCIENCES NATURELLES l'UNIVERSITÉ ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

INTRODUCTION<br />

R<strong>ES</strong> UME<br />

Les plantes ont de tout temps été ut il i sées par l' homme à des fi ns<br />

thérapeutiques. Mais le développement considérable des sciences et des<br />

techniques depuis le milieu du siècle dernier a priorisé en matière de<br />

mecec i ne et de pharmaci e les techni ques fi nes de l a synthèse chi mi que au<br />

détriment des substances naturelles. Pour peu, l'homme était en passe<br />

d' "oublier" que depui s des mi 11 ènai res, c'est dans l a nature que notre<br />

espèce a toujours trouvé "ce qu'il lui fallait" pour se soigner.<br />

Aujourd'hui, aussi bien dans les pays développés que dans les pays<br />

pauvres, on observe une nette tendance des populations à revenir à la<br />

phytothérapie, ce qui est considéré dans nombre de pays européens comme<br />

"médecine douce". Si en Europe d'une manière générale, ce retour "à la<br />

nature" tient quelque peu d'un snobisme certain et peut-être d'une<br />

certai ne peur de l' homme au regard de son envi ronnement sans cesse plus<br />

sophi stiqué; dans le reste du monde (Afri que et Asie), le retour à la<br />

phytothérapie et à la médecine traditionnelle tient le plus souvent à<br />

l' i nsuffi sance, voi re l' i nexi stence de structure sani tai re moderne ou<br />

encore au coût sans cesse plus élevé des produits pharmaceutiques et des<br />

séjours en milieu hospitalier. Curieux paradoxe, n'est-ce pas? Ici, la<br />

sophi sti cati on des moyens techni ques et techno l ogi ques "font peur" à<br />

l'homme qui se tourne alors vers "Dame Nature" et là, le dénuement confine<br />

l 'homme dans sa structure archalque et le contraint à ne trouver son salut<br />

que dans "Dame Nature" qui lui parait aujourd' hui plus ingrate qu' i l y a<br />

cent ans. Pour ces pays donc, l'usage de la phytothérapie est plutôt une<br />

nécessité qu'un besoin subsidiaire. Ceci expliquant cela, depuis une<br />

vingtaine d'années, des équipes pluridisciplinaires comprenant des<br />

botanistes, des sociologues, des médecins, des pharmaciens, des<br />

bi 0 l ogi stes, des li ngui stes et j 1 en passe, s' acti vent à travers le<br />

continent africain pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être de ce<br />

patrimoine universel qu'est la pharmacopée traditionnelle. Les efforts de<br />

l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) pour publier chaque<br />

année un recueil des travaux d'enquêtes ethnobotaniques et de floristique<br />

des pays africains constituent un brillant exemple de coopération inter­<br />

Etat.<br />

-134-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!