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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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Le foie 559<br />

et des produits de dégradation des lipides. La bile est aussi nécessaire à la<br />

digestion et à l’absorption des graisses alimentaires et des vitamines<br />

liposolubles (vitamines A, D, E et K, par exemple). Les sels biliaires sont<br />

synthétisés exclusivement dans le foie à partir du cholestérol et sont à la base<br />

de la formation de la bile. Leur transport actif dans les canalicules crée un<br />

gradient osmotique dans l’hépatocyte, causant une translocation de solutés et<br />

d’eau dans la bile pour maintenir l’iso-osmolarité. Après la sécrétion par le<br />

foie, la bile est entreposée dans la vésicule biliaire durant les périodes de<br />

jeûne et concentrée dix fois environ. Un repas provoque la libération de<br />

cholécystokinine (CCK) par l’intestin grêle (par l’intermédiaire de la stimulation<br />

des acides gras et des acides aminés) et produit une décharge cholinergique.<br />

Cette décharge provoque la contraction de la vésicule biliaire et le relâchement<br />

du sphincter d’Oddi permettant d’évacuer la bile dans le duodénum. Là, la bile<br />

favorise l’absorption des graisses en agissant comme détergent biologique.<br />

Les sels biliaires sont alors absorbés, surtout dans l’iléon (par transport actif).<br />

Ils reviennent au foie par la veine porte, d’où ils sont extraits activement et<br />

sécrétés une fois de plus dans le duodénum. Ce recyclage est appelé « circulation<br />

entéro-hépatique » (entre intestin et foie) (figure 2).<br />

Chez l’humain, le foie secrète plus de 500 mL de bile par jour, débarrassant<br />

l’organisme de produits potentiellement nocifs et fournissant les détergents<br />

biologiques nécessaires à la solubilisation et à la digestion des graisses. La surface<br />

membranaire de l’hépatocyte est fonctionnellement divisée en deux régions :<br />

1. la surface basolatérale (sinusoïdale), qui représente 85 % de la surface<br />

totale, dont la portion basale est orientée vers l’espace sinusoïdal rempli<br />

de sang et dont les faces latérales s’appuient sur celles des hépatocytes<br />

adjacents (figure 3A);<br />

2. une surface apicale (caniculaire) plus petite, qui représente environ 15 %<br />

de la superficie totale et qui comporte une rainure faisant face à une<br />

rainure similaire dans la surface de la cellule adjacente. Des complexes<br />

jonctionnels (jonctions serrées) séparent le canalicule de la membrane<br />

hépatocytaire basolatérale, empêchant tout échange libre d’ions, de solutés<br />

organiques et d’eau avec l’espace de Disse (figure 3B).<br />

Une telle organisation anatomique a pour conséquence la polarisation des<br />

hépatocytes, obligeant le transport vectoriel de solutés du sang du sinusoïde<br />

dans la bile jusqu’au canalicule. Des transporteurs des substances captées sont<br />

présents à la surface basolatérale, à proximité des vaisseaux sanguins portes,<br />

alors que les exporteurs résident à la surface caniculaire où se forme la bile.<br />

Les solutés doivent, soit traverser l’hépatocyte (voie transcellulaire), soit<br />

franchir les complexes de jonction entre les cellules (voie paracellulaire) pour<br />

atteindre le canalicule.

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