Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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6.2.5 PRÉVENTION<br />
Il existe des méthodes d’immunisation passives et actives contre le VHB. Une<br />
préparation d’immunoglobuline spécifique provenant d’un pool de plasma<br />
humain a un titre élevé d’anticorps anti-antigène de surface du VHB (anti-HBs).<br />
Cette immunoglobuline anti-hépatite B (IgHB) peut <strong>of</strong>frir une protection contre<br />
l’infection après une exposition au VHB. Elle doit être administrée dans les<br />
12 heures si l’exposition est incontestable, par exemple en cas de piqûre<br />
accidentelle par une aiguille ou de contact sexuel. Elle est souvent administrée<br />
en association avec le vaccin de l’hépatite B. Elle est aussi administrée en<br />
association avec le vaccin dans les 24 à 48 heures de la naissance aux nouveaunés<br />
dont la mère présente une hépatite B aiguë ou chronique, pour prévenir la<br />
transmission verticale du virus, c’est-à-dire de la mère à l’enfant. Le dépistage<br />
prénatal systématique de l’AgHBs est recommandé pour identifier les femmes<br />
enceintes qui risquent de transmettre l’infection à leur enfant.<br />
Le vaccin de l’hépatite B contenant des AgHBs, fabriqué à l’origine à partir<br />
de sérum d’un pool de sang de donneurs, est maintenant synthétisé selon une<br />
technique de l’ADN recombinant. Il existe à l’heure actuelle plusieurs vaccins<br />
commercialisés. Ces vaccins sont sécuritaires et efficaces. Après un programme<br />
complet de vaccination, 95 à 99 % des personnes immunocompétentes produisent<br />
des anticorps capables d’empêcher l’infection. Ces vaccins donnent<br />
un titre élevé d’anticorps anti-HBs. Les effets secondaires sont minimums. De<br />
nombreux pays ont adopté un programme de vaccination universelle pour les<br />
nourrissons et les enfants. La vaccination est recommandée pour les membres<br />
des groupes à haut risque, tels les travailleurs de la santé, les homosexuels,<br />
les utilisateurs de drogues injectables, les familles de porteurs chroniques, les<br />
patients dépendant de transfusions chroniques et les patients dialysés.<br />
L’objectif est d’éliminer totalement l’hépatite B par un programme de vaccination<br />
mondial efficace.<br />
6.3 Virus de l’hépatite C (VHC)<br />
Le foie 605<br />
6.3.1 ÉPIDÉMIOLOGIE ET FACTEURS DE RISQUE<br />
Le virus de l’hépatite C a été découvert en 1989. Il s’agit d’un virus à ARN à<br />
simple brin, de diamètre inférieur à 80 nm, appartenant à la famille des<br />
flavivirus. Il en existe différents génotypes. On le trouve dans le monde entier<br />
et c’est une cause importante d’hépatite chronique. En Amérique du Nord, la<br />
plupart des infections sont dues aux génotypes 1, 2 et 3. La prévalence des<br />
infections par le VHC va de 1 % de la population générale à 90 % des<br />
hémophiles qui ont reçu un concentré de facteur. Le principal mode de transmission<br />
du VHC est parentéral, mais une proportion notable des patients ne<br />
présente aucun facteur de risque identifiable. L’utilisation des drogues injectables