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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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Le foie 595<br />

Le type II est une affection beaucoup plus bénigne, où l’hyperbilirubinémie<br />

non conjuguée ne dépasse pas 400 mmol/L. Le kernictère est rare (sauf en<br />

cas de jeûne prolongé, durant lequel la bilirubine sérique peut augmenter).<br />

L’activité de l’UDP-glucuronyl-transférase est très faible ou indécelable, mais<br />

l’administration de phénobarbital réduit la bilirubine sérique. (Le phénobarbital<br />

semble capable d’induire l’activité de cette enzyme, même à ce taux très bas.)<br />

Le pronostic est très bon, bien que l’hyperbilirubinémie non conjuguée<br />

persiste toute la vie.<br />

5.2 Hyperbilirubinémie conjuguée<br />

Deux syndromes sont caractérisés par une hyperbilirubinémie conjuguée congénitale<br />

sans cholestase. Tous deux sont transmis selon le mode autosomique<br />

récessif. Ce sont des troubles peu fréquents qui semblent résulter d’anomalies<br />

spécifiques de l’excrétion hépato-biliaire de la bilirubine. Ils sont bénins et un<br />

diagnostic exact permet de rassurer le patient. Le taux de bilirubine plasmatique<br />

s’établit habituellement entre 35 et 85 mmol/L. Il peut encore augmenter en<br />

cas d’infection intercurrente, de grossesse ou d’utilisation d’un contraceptif<br />

oral. Il n’y a pas de prurit et les taux sériques d’acides biliaires sont normaux,<br />

ainsi que les résultats des tests biologiques courants de la fonction hépatique,<br />

à l’exception de la bilirubine sérique. Il y a habituellement une bilirubinurie.<br />

Aucun traitement n’est nécessaire.<br />

Des caractéristiques distinctives permettent un diagnostic différentiel entre<br />

les deux syndromes.<br />

5.2.1 MALADIE DE DUBIN-JOHNSON<br />

Le foie des patients atteints de la maladie de Dubin-Johnson est noir, résultat<br />

de l’accumulation d’un pigment similaire à la mélanine dans les lysosomes.<br />

La visualisation de la vésicule biliaire durant une cholécystographie orale est<br />

habituellement retardée ou absente. L’excrétion urinaire de coproporphyrine<br />

totale est normale, alors que la proportion de l’isomère 1 est supérieure à ce<br />

qu’on observe chez les témoins normaux (plus de 80 %). Enfin, le test de<br />

rétention plasmatique de la BSP (brome-sulfone-phtaléine) est normal durant<br />

la phase initiale, mais on note une augmentation secondaire du taux plasmatique<br />

de BSP à 90 minutes causée par le reflux dans le plasma de la BSP retenue<br />

par les hépatocytes.<br />

5.2.2 SYNDROME DE ROTOR<br />

Dans le syndrome de Rotor, l’aspect et l’histologie du foie sont normaux. La<br />

cholécystographie orale permet habituellement de visualiser la vésicule biliaire.<br />

L’excrétion de la coproporphyrine totale est supérieure à la normale, comme<br />

c’est le cas pour d’autres troubles hépato-biliaires, et la proportion d’isomère

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