Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Les techniques d’imagerie médicale et la biopsie hépatique fournissent<br />
souvent des données essentielles au diagnostic, mais il convient d’adapter leur<br />
emploi à la situation clinique précise.<br />
2.2.1 TESTS BIOCHIMIQUES SÉRIQUES<br />
Le foie 569<br />
2.2.1.1 Bilirubine<br />
Bien que relativement peu sensible comme test fonctionnel hépatique, un taux<br />
élevé de bilirubine se traduit par un ictère et constitue donc un indicateur<br />
traditionnel de maladie hépatique ou biliaire. Le degré d’élévation de la bilirubine<br />
est souvent mal corrélé avec la gravité clinique de l’affection, mais des<br />
dosages sériés permettent de suivre l’évolution de la maladie. La distinction<br />
entre bilirubine conjuguée et bilirubine non conjuguée n’a pas non plus de<br />
valeur diagnostique dans la plupart des cas d’ictère et ne permet pas de faire<br />
la différence entre une maladie hépatocellulaire et une obstruction biliaire. La<br />
mesure de l’hyperbilirubinémie non conjuguée n’est utile que dans les cas de<br />
hausse légère et isolée de la bilirubine, pour corroborer une hémolyse ou une<br />
cholémie simple familiale (section 5).<br />
La bilirubinurie a peu de valeur diagnostique, sauf au début d’une hépatite,<br />
alors qu’elle précède l’ictère clinique, et dans les cas d’hyperbilirubinémie<br />
non conjuguée isolée, alors qu’elle est nulle malgré l’ictère (la bilirubine non<br />
conjuguée n’est pas excrétée dans l’urine). Sinon, une bilirubinurie accompagne<br />
presque toujours l’ictère hépato-biliaire, quelle qu’en soit la cause.<br />
2.2.1.2 Aminotransférases (transaminases)<br />
Ces enzymes hépatiques comprennent l’alanine aminotransférase (ALAT),<br />
qu’on trouve surtout dans le cytosol hépatique, et l’aspartate aminotransférase<br />
(ASAT), qu’on trouve aussi dans de nombreux autres tissus, notamment les<br />
muscles cardiaque et squelettiques (section 3). Ces deux enzymes sont des<br />
indicateurs extrêmement sensibles de lésion hépatocellulaire et constituent le<br />
meilleur guide pour la nécrose/l’inflammation hépatocellulaire.<br />
L’amplitude de l’élévation est très variable. Les taux inférieurs à 100 UI/mL<br />
sont fréquents et non spécifiques; on les observe le plus souvent dans les<br />
hépatopathies chroniques de causes variées, n’ayant parfois que peu d’importance<br />
clinique. On mesure des taux compris entre 100 et 300 UI/mL dans de<br />
nombreux processus inflammatoires légers à modérés. Dans l’hépatite virale<br />
ou médicamenteuse aiguë, les taux d’aminotransférases se situent entre 500 et<br />
1 500 UI/mL, alors que dans l’hépatite alcoolique, même grave, ils sont<br />
habituellement inférieurs à 300 UI/mL. On n’observe de valeur supérieure à<br />
3 000 UI/mL qu’en présence de nécrose toxique aiguë ou d’hypoxie grave<br />
(« foie de choc », « hépatite ischémique »). Dans les deux cas, les taux