Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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724 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />
plus particulièrement les jeunes adultes. En Amérique du Nord, le CHC ne<br />
représentent que 1 ou 2 % des tumeurs malignes.<br />
Bien que de nombreux facteurs puissent favoriser un CHC, la maladie est<br />
habituellement limitée aux personnes ayant une hépatopathie préexistante. En<br />
Amérique du Nord, quelque 60 à 80 % des patients présentant un CHC sont<br />
aussi cirrhotiques et le CHC se développe chez plus de 10 % des personnes<br />
cirrhotiques. La cirrhose hépatique, quelle que soit son étiologie, est le facteur<br />
de risque de CHC le plus important, mais le risque est particulièrement élevé<br />
quand la cirrhose est reliée à une hépatite virale, à l’alcoolisme ou à une<br />
hémochromatose. Il est clair qu’il existe un lien étroit entre le virus de<br />
l’hépatite B et le CHC, une tumeur apparaissant 22 fois plus souvent chez les<br />
porteurs de l’antigène de surface de l’hépatite B que dans la population en<br />
général. On a identifié des séquences d’ADN du VHB intégrées dans le<br />
génome de cellules tumorales et dans celui d’hépatocytes normaux chez les<br />
patients présentant un CHC, suggérant une intégration virale avant la tumeur.<br />
L’hépatite C semble également être un agent étiologique du CHC. On retrouve<br />
des anticorps anti-VHC dans plus de 50 % des cas de CHC sans trace<br />
d’infection par le VHB. Le VHC ne semble pas s’intégrer au génome de hôte,<br />
de sorte que le mécanisme d’hépatocarcinogenèse reste obscur. Parmi les<br />
causes non cirrhotiques du CHC, il faut mentionner l’ingestion d’aflatoxines<br />
(métabolites de la moisissure Aspergillus flavus) et de suppléments hormonaux,<br />
en particulier de contraceptifs oraux et d’androgènes exogènes.<br />
La reconnaissance clinique du CHC peut être difficile, du fait que la tumeur<br />
apparaît souvent chez les patients atteints d’une cirrhose et que les signes<br />
et symptômes peuvent simplement indiquer une évolution de l’hépatopathie.<br />
La détection peut être également le résultat d’une échographie de surveillance<br />
chez des patients cirrhotiques exposés au CHC. La caractéristique prédominante<br />
est l’apparition d’une masse douloureuse dans l’hypocondre droit accompagnée<br />
de symptômes généraux d’anorexie et de perte pondérale. Chez les patients<br />
cirrhotiques, les manifestations peuvent comprendre l’apparition d’une ascite,<br />
une encéphalopathie ou une détérioration clinique soudaine. On peut entendre<br />
un frottement ou un bruit hépatique au-dessus de la lésion. Les patients<br />
peuvent présenter l’un des nombreux syndromes paranéoplasiques, dont<br />
l’érythrocytose, l’hypercalcémie, la dysprotéinémie ou l’hypoglycémie. Les<br />
tests sanguins courants, en particulier les tests de la fonction hépatique,<br />
reflètent l’hépatopathie chronique sous-jacente. Des taux d’enzymes hépatiques<br />
normaux n’excluent pas un CHC. La concentration sérique d’antigène<br />
1-fœtoprotéine (AFP) est habituellement élevée, dépassant 500 µg/L dans<br />
70 à 80 % des cas. Les critères diagnostiques d’un CHC comprennent la<br />
démonstration de l’hypervascularité artérielle caractéristique d’une lésion