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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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718 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

On observe un rejet aigu d’allogreffe chez 20 à 30 % des greffés,<br />

habituellement au cours des trois mois suivant l’intervention. On soupçonne<br />

un rejet lorsque le patient présente une élévation des enzymes hépatiques.<br />

L’élévation peut être de type hépatocellulaire (élévation de l’ASAT) ou<br />

cholestatique (élévation de la bilirubine et de la phosphatase alcaline). Une<br />

fièvre, des malaises et une gêne dans l’hypocondre droit sont des signes tardifs<br />

de rejet et ne devraient pas être nécessaires au diagnostic. Le diagnostic de rejet<br />

est confirmé par une biopsie hépatique. Les observations histologiques<br />

comprennent une inflammation périportale avec cellules mononucléaires et<br />

éosinophiles, une lésion des canaux biliaires et une endophlébite. Les épisodes<br />

de rejet cellulaire répondent habituellement à l’administration de doses élevées<br />

de stéroïdes. Les patients dont le rejet ne répond pas aux stéroïdes sont traités<br />

habituellement par une globuline antithymocyte (monoclonale ou polyclonale)<br />

pendant 7 à 14 jours. Le tacrolimus pourrait jouer un rôle dans le traitement des<br />

rejets réfractaires aux stéroïdes ou à l’anticorps OKT3. L’absence de réponse<br />

au traitement immunosuppresseur peut entraîner un rejet chronique dû à une<br />

ductopénie aboutissant à une cirrhose biliaire, ce qui peut nécessiter une<br />

nouvelle greffe chez 2 à 5 % de tous les patients greffés.<br />

La principale cause de décès à la suite d’une greffe de foie est l’infection.<br />

Les trois principaux déterminants du risque d’infection après une greffe<br />

d’organe sont reliés à des problèmes chirurgicaux, à l’état d’immunosuppression<br />

et à l’exposition à l’environnement. Les conditions d’infections sont similaires<br />

pour tous les types de greffe d’organe. Les patients immunodéprimés sont<br />

exposés à un risque d’infections bactériennes, virales et fongiques. On<br />

observe habituellement les infections bactériennes par des micro-organismes<br />

non opportunistes au début de la période postopératoire. Les infections<br />

bactériennes par des micro-organismes opportunistes apparaissent un ou deux<br />

mois ou plus après la greffe. Les infections virales sont fréquentes chez les<br />

patients immunodéprimés et surviennent habituellement à partir de la sixième<br />

semaine. Le pathogène le plus important affectant les patients greffés est le<br />

cytomégalovirus (CMV), qui a des effets directs, en particulier des lésions<br />

tissulaires et des maladies cliniques, et un variété d’effets indirects. Les<br />

receveurs séronégatifs d’un organe de donneur séropositif sont exposés à un<br />

risque supérieur à 50 % de maladie symptomatique en l’absence de prophylaxie.<br />

Le diagnostic de maladie due au CMV est déterminé par la présence<br />

démontrée d’une virémie ou d’un envahissement des tissus. Par conséquent,<br />

les patients mal appariés ou qui reçoivent des produits anti-leucocytaires sont<br />

généralement traités de manière préventive par le ganciclovir ou par le<br />

valganciclovir, souvent pendant trois mois après la prise de la greffe. Parmi les<br />

autres infections virales observées chez les greffés figurent l’herpèssimplex,<br />

les infections causées par le virus Epstein-Barr, par le virus varicelle-zona

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