Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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Le foie 705<br />
(TFG), tandis que, dans la circulation extrarénale, une vasodilatation artérielle<br />
prédominante aboutit à une diminution de la résistance vasculaire totale et à<br />
une hypotension artérielle. »<br />
On observe un SHR dans quelque 10 % des cas d’hépatopathie et d’ascite<br />
avancées. Bien que la concentration urinaire de sodium soit < 10 mEq/L chez<br />
la plupart des patients atteints de SHR, on ne considère pas cela comme un<br />
critère diagnostique important (tableau 49).<br />
On distingue deux types cliniques différents de SHR, selon l’intensité et le<br />
début du dysfonctionnement rénal (tableau 49). Les caractéristiques dominantes<br />
du SHR de type 1 sont une insuffisance rénale marquée, avec oligurie ou<br />
anurie, accompagnée d’une augmentation de l’urée et de la créatinine<br />
sériques. Malgré la réduction extrême de la filtration glomérulaire, la créatinine<br />
sérique chez les patients atteints de SHR est habituellement inférieure à la<br />
valeur observée dans l’insuffisance rénale aiguë chez les patients sans<br />
hépatopathie. Ce fait est dû à la baisse de la production hépatique de créatine<br />
et à la diminution de la production endogène de créatinine due à la fonte de la<br />
masse musculaire chez les patients présentant une hépatopathie avancée<br />
d’origine cirrhotique. Le SHR de type 1 s’accompagne d’un taux de survie<br />
très faible, avec une survie médiane de deux semaines. Par contre, le SHR de<br />
type 2 est caractérisé par une réduction moins grave et stable de la filtration<br />
glomérulaire (tableau 49). Les patients sont dans un état clinique meilleur que<br />
ceux de type 1 et leur survie est nettement plus longue. La caractéristique<br />
clinique dominante chez ces patients est l’ascite résistant aux diurétiques du<br />
fait d’une combinaison de rétention sodique intense, de réduction de la filtration<br />
glomérulaire et de stimulation marquée des systèmes antinatriurétiques.<br />
17.2 Pathogenèse<br />
La théorie de la vasodilatation artérielle explique mieux la relation existant<br />
entre les changements dans la circulation rénale, l’activation des mécanismes<br />
vasoconstricteurs et la présence de troubles marqués de l’hémodynamie<br />
générale (figure 38). L’hypoperfusion rénale constitue une manifestation<br />
extrême d’un sous-remplissage de la circulation artérielle dû à la vasodilatation<br />
marquée du lit vasculaire splanchnique. Ce sous-remplissage artériel se<br />
traduirait par l’activation progressive des systèmes vasoconstricteurs par<br />
l’intermédiaire de barorécepteurs, en particulier le système rénine-angiotensine<br />
et le système nerveux sympathique, aboutissant à une vasoconstriction non<br />
seulement dans la circulation rénale, mais aussi dans d’autres lits vasculaires.<br />
Le facteur le plus important responsable de la vasodilatation splanchnique est<br />
l’oxyde nitrique, bien que d’autres facteurs, tels les prostaglandines et les<br />
peptides vasodilatateurs, puissent également intervenir.