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Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology

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692 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GASTRO-ENTÉROLOGIE<br />

au début de mesurer le poids chaque jour et les électrolytes et la fonction<br />

rénale deux fois par semaine, au moins. Pour que les patients perdent du<br />

poids, l’excrétion urinaire de sodium doit être supérieure aux apports oraux de<br />

sodium. On recommande de décourager tout perte > 0,5 kg/jour, parce que la<br />

quantité de liquide ascitique qu’on peut mobiliser par jour est ≤ 700 mL. Par<br />

conséquent, une perte pondérale > 0,5 kg/jour correspond aussi habituellement<br />

à une perte de liquide par le système circulatoire, prédisposant le patient<br />

à une insuffisance rénale.<br />

On définit l’ascite réfractaire comme une ascite qui ne répond pas à 400 mg<br />

de spironolactone ou à 30 mg d’amiloride, associés à 160 mg au maximum de<br />

furosémide par jour pendant deux semaines, alors que le patient a fidèlement<br />

observé la restriction sodique. La non-observance de la restriction sodique est<br />

une cause majeure, et souvent ignorée, d’ascite dite « réfractaire ». Voici<br />

d’autres causes d’ascite réfractaire : péritonite bactérienne spontanée, carcinome<br />

hépatocellulaire et pathologie rénale intrinsèque. L’ascite réfractaire sans cause<br />

sous-jacente s’accompagne habituellement d’un pronostic mauvais, avec<br />

seulement 50 % de survie à six mois. La ponction évacuatrice est maintenant<br />

reconnue comme un traitement sécuritaire et efficace de l’ascite réfractaire.<br />

L’évacuation du liquide ascitique sans perfusion simultanée d’un succédané du<br />

plasma est sécuritaire jusqu’à 5 litres chez les patients non œdémateux. Il est<br />

possible d’évacuer un volume plus important chez les patients œdémateux.<br />

Lors d’une étude randomisée et contrôlée de grande envergure, l’évacuation<br />

d’un volume important de liquide ascitique était plus sécuritaire et efficace qu’un<br />

traitement par des diurétiques, avec réduction de la durée d’hospitalisation. On<br />

n’a noté cependant aucun avantage de la ponction évacuatrice en terme de<br />

survie par rapport au traitement par les diurétiques. Pour les ponctions évacuatrices<br />

répétées, on recommande la perfusion d’albumine à raison de 6 à 8 g par litre<br />

de liquide ascitique évacué. En effet, le patient peut présenter un syndrome<br />

post-ponction appelé « dysfonction circulatoire ». Cette dysfonction est<br />

caractérisée par une nouvelle hausse de l’activité rénine-angiotensine et par<br />

l’apparition d’une insuffisance rénale. On ignore quels sont les facteurs de<br />

risque de dysfonction circulatoire après une ponction. Il existe une certaine<br />

controverse quant à l’utilisation d’albumine après la ponction, du fait que le<br />

taux de mortalité ne semble pas plus important chez les patients qui ne<br />

reçoivent pas d’albumine. On a utilisé d’autres succédanés du plasma, tels que<br />

Hemaccel, Dextran 70 et Pentaspan, qui se sont révélés aussi efficaces les uns<br />

que les autres. Toutefois, un groupe de Barcelone suggère que l’albumine est<br />

supérieure à tous les autres succédanés du plasma.<br />

On peut envisager une dérivation péritonéo-veineuse chez des patients<br />

sélectionnés bénéficiant d’une bonne réserve hépatique. Cette méthode peut

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